Archive pour le 13 juin, 2009

Origène: « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi… : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir » (Mt 5,17)

13 juin, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090613

Le samedi de la 10e semaine du Temps Ordinaire : Mt 5,33-37
Commentaire du jour
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur les Nombres, n° 9,4 (trad. SC 415, p. 239 rev.)

« Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi… : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir » (Mt 5,17)

      Je veux rappeler aux disciples du Christ la bonté de Dieu : que personne d’entre vous ne se laisse ébranler par les hérétiques si, dans la controverse, ils disent que le Dieu de la Loi n’est pas bon mais juste, et que la Loi de Moïse n’enseigne pas la bonté mais la justice. Qu’ils voient, ces détracteurs de Dieu en même temps que de la Loi, comment Moïse lui-même et Aaron ont accompli en devanciers ce que l’Évangile a enseigné plus tard. Considérez comment Moïse « aime ses ennemis et prie pour ceux qui le persécutent » (Mt 5,44)…; voyez comment, « tombant la face contre terre », tous deux prient pour ceux qui s’étaient rebellés et voulaient les tuer (Nb 17,10s). Ainsi trouve-t-on l’Évangile en puissance dans la Loi et doit-on comprendre que les Évangiles sont appuyés sur le fondement de la Loi.

      Pour moi, je ne donne pas le nom d’Ancien Testament à la Loi, quand je la considère spirituellement ; la Loi ne devient « Ancien Testament » que pour ceux qui ne veulent pas la comprendre selon l’esprit. Pour eux, elle est obligatoirement devenue « ancienne » et elle a vieilli, parce qu’elle ne peut pas conserver sa force. Mais pour nous, qui la comprenons et l’expliquons en esprit et dans la ligne de l’Évangile, elle est toujours nouvelle ; les deux Testaments sont pour nous un nouveau Testament, non par la date, mais par la nouveauté du sens.

      L’apôtre Jean ne pense-t-il pas aussi la même chose quand il dit dans son épître : « Petits enfants, je vous donne un commandement nouveau, c’est de vous aimer les uns les autres » ? (4,7; Jn 13,34) Il savait que le précepte de l’amour avait été donné depuis longtemps dans la Loi (1Jn 2,7s ; Lv 19,18). Mais comme « la charité ne disparaît jamais » (1Co 13,8)…, il affirme l’éternelle nouveauté de ce précepte qui ne vieillit pas… Pour le pécheur et pour ceux qui n’observent pas le pacte de la charité, même les Évangiles vieillissent ; il ne peut pas y avoir de Testament Nouveau pour celui qui « ne dépouille pas le vieil homme et ne revêt pas l’homme nouveau et créé selon Dieu » (Ep 4,22.24).

Origène: « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi… : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir » (Mt 5,17)

13 juin, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090613

Le samedi de la 10e semaine du Temps Ordinaire : Mt 5,33-37
Commentaire du jour
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur les Nombres, n° 9,4 (trad. SC 415, p. 239 rev.)

« Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi… : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir » (Mt 5,17)

      Je veux rappeler aux disciples du Christ la bonté de Dieu : que personne d’entre vous ne se laisse ébranler par les hérétiques si, dans la controverse, ils disent que le Dieu de la Loi n’est pas bon mais juste, et que la Loi de Moïse n’enseigne pas la bonté mais la justice. Qu’ils voient, ces détracteurs de Dieu en même temps que de la Loi, comment Moïse lui-même et Aaron ont accompli en devanciers ce que l’Évangile a enseigné plus tard. Considérez comment Moïse « aime ses ennemis et prie pour ceux qui le persécutent » (Mt 5,44)…; voyez comment, « tombant la face contre terre », tous deux prient pour ceux qui s’étaient rebellés et voulaient les tuer (Nb 17,10s). Ainsi trouve-t-on l’Évangile en puissance dans la Loi et doit-on comprendre que les Évangiles sont appuyés sur le fondement de la Loi.

      Pour moi, je ne donne pas le nom d’Ancien Testament à la Loi, quand je la considère spirituellement ; la Loi ne devient « Ancien Testament » que pour ceux qui ne veulent pas la comprendre selon l’esprit. Pour eux, elle est obligatoirement devenue « ancienne » et elle a vieilli, parce qu’elle ne peut pas conserver sa force. Mais pour nous, qui la comprenons et l’expliquons en esprit et dans la ligne de l’Évangile, elle est toujours nouvelle ; les deux Testaments sont pour nous un nouveau Testament, non par la date, mais par la nouveauté du sens.

      L’apôtre Jean ne pense-t-il pas aussi la même chose quand il dit dans son épître : « Petits enfants, je vous donne un commandement nouveau, c’est de vous aimer les uns les autres » ? (4,7; Jn 13,34) Il savait que le précepte de l’amour avait été donné depuis longtemps dans la Loi (1Jn 2,7s ; Lv 19,18). Mais comme « la charité ne disparaît jamais » (1Co 13,8)…, il affirme l’éternelle nouveauté de ce précepte qui ne vieillit pas… Pour le pécheur et pour ceux qui n’observent pas le pacte de la charité, même les Évangiles vieillissent ; il ne peut pas y avoir de Testament Nouveau pour celui qui « ne dépouille pas le vieil homme et ne revêt pas l’homme nouveau et créé selon Dieu » (Ep 4,22.24).

Pape Benoît, procession du jeudì pour le « Corpus Domini » (dans la même rue est ma maison)

13 juin, 2009

Pape Benoît, procession du jeudì pour le

Pope Benedict XVI joins his hands during the Corpus Domini procession in Rome, Thursday, June 11, 2009.
(AP)

http://news.yahoo.com/nphotos/slideshow/ss/events/wl/033002pope#photoViewer=/090611/481/ca105fb8209647b7b912225330ccfbcd

LE SAINT SACRAMENT: HOMÉLIE

13 juin, 2009

du site:

http://www.homelies.fr/homelie,saint-sacrement,2448.html

LE SAINT SACRAMENT

dimanche 14 juin 2009

Famille de saint Joseph Juin 2009   
Homélie

  La scène décrite dans la première lecture est l’une des plus importantes de l’Ancien Testament. Moïse descend du Sinaï, et transmet au peuple les paroles du Seigneur et tous ses commandements. La réponse du peuple est immédiate et unanime: « Toutes ces paroles que le Seigneur a dites, nous les mettrons en pratique », nous enseignant ainsi que la bonne façon d’écouter la Parole de Dieu est de la vivre. Nous voyons aussi que, dès l’origine, la Parole de l’Alliance est donnée pour prendre corps dans nos vies.

L’Alliance en effet concerne essentiellement la vie de l’homme et la vie de Dieu. C’est le sang qui le dit. Dès qu’il les a eu reçues, « Moïse écrivit toutes les paroles du Seigneur » et entreprit d’offrir « un sacrifice de paix ». Ainsi, après que le peuple ait parlé, le sang parle à son tour pour dire que la Parole est plus que la vie, pour dire que la Parole est la source de la vie. Dès l’origine, l’Alliance est scellée dans la lettre et dans le sang. Désormais tous les rites liturgiques consisteront d’abord à ouvrir le Livre et à dire « ceci est le sang de l’alliance » car le sang va avec l’écrit et en donne le sens.

Mais il faut encore que cette vie, donnée et reçue, soit transmise. Cela est exprimé par une des singularités du texte. En effet, ce ne sont pas des prêtres qui offrent le sacrifice prescrit par Moïse, mais de jeunes hommes qu’il a choisis.

Cependant, dans le don de la Loi ou l’exécution du sacrifice d’action de grâce, en délégant de jeunes hommes choisis par Moïse ou des prêtres du temple, il a toujours fallu un intermédiaire aux hommes pour aborder Dieu. Parce que la distance entre Dieu et les hommes est telle qu’elle leur est infranchissable. Il leur convient donc d’ériger un temple, lieu choisi et préparé pour la rencontre, de mettre à part un prêtre, séparé des siens pour tous les unir en Dieu. Or Dieu, pour cette alliance dont il a l’initiative, propose aussi le prêtre pour le sacrifice : « le Christ est le grand prêtre du bonheur qui vient » affirme saint Paul dans la deuxième lecture.

Saint Marc l’atteste dans l’évangile. Il rapporte en effet les paroles de Jésus : « Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, répandu pour la multitude. Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce jour où je boirai un vin nouveau dans le royaume de Dieu ». Le sang de l’Alliance dont parle Jésus est bien le sang dont Moïse aspergeât le peuple au pied du Sinaï. Mais il y a un double changement. D’abord le sang n’est plus aspergé mais consommé, ensuite le sang est celui de Jésus lui-même. Ainsi ce que le rite exprimait de la communion de vie entre Dieu et son peuple perd sa forme extérieure, elle se réalise désormais de l’intérieur. Le Christ réconcilie Dieu et les hommes en répandant son propre sang, c’est-à-dire sa vie. Jésus-Christ offre sa vie à boire à ses disciples, le Fils remet la coupe de sa vie au Père. Cette vie unique donnée à chacun les réunit à jamais. On parle donc au sens fort de « sang de l’Alliance ».

On dit que cette Alliance est nouvelle, parce que Dieu ne condamne pas le pécheur mais insuffle en lui un désir de conversion correspondant au désir immense qu’il éprouve de le pardonner. La nouveauté de l’Alliance est là. Le cœur de la première alliance est dans la libération de l’esclavage ; dans la nouvelle Alliance le pardon de Dieu est fondamental. Parce que le péché est inscrit dans le cœur de l’homme, Dieu écrit sa loi d’amour dans ce cœur de chair et le rend à nouveau capable d’aimer, de se comporter en fils, de revenir dans le dynamisme de vie que transmet l’Alliance. Quand Jésus dit « Prenez, ceci est mon corps… Ceci est mon sang », il inaugure le nouveau rite pascal, il fait de l’Eucharistie le sacrement de l’Alliance nouvelle et éternelle et porte à son accomplissement la longue pédagogie commencée par Moïse.

Ce « sacrifice de paix », comme l’appelle Moïse, se vit désormais dans un repas. Le pain et le vin sont partagés, ils sont le corps et le sang du Seigneur. Comment ne pas évoquer, lorsqu’on parle de repas d’alliance, le banquet des noces de Cana ? Comment ne pas voir dans ce peuple rassemblé au pied du Sinaï, la figure de l’Église à qui s’adresse le don de Dieu, dont Marie est l’image et le modèle ? Ainsi Marie, lorsqu’elle interpellait les serviteurs en disant : « faites tout ce qu’il vous dira », ne faisait que rappeler l’engagement de l’Église entière : « toutes ces paroles que le Seigneur a dites, nous les mettront en pratique ».

Il nous faut nous rappeler cette invitation et rendre présentes ces paroles, car, le pape Jean-Paul II nous l’écrivait il y a peu, « l’Église vit de l’Eucharistie ». Il nous invitait à nous arrêter en silence et à nous laisser saisir par le mystère de la foi : « il est grand le mystère de la foi ». C’est ce qu’il appelait « l’admiration eucharistique ». Une admiration profonde et reconnaissante face au Sacrement dans lequel le Christ a voulu « concentrer » pour toujours tout son mystère d’amour.

Tel est le sens de la fête que nous célébrons aujourd’hui. La fête du Corps et du Sang du Christ est le jour où l’Église manifeste son lien constitutif avec l’Eucharistie, le jour où elle professe, y compris par les processions vespérales, qu’elle « vit de l’eucharistie » et qu’elle en est heureuse !

Au moment où nous nous apprêtons à partager le pain des anges, à consommer le pain des pèlerins qui marchent vers le Ciel, cueillons avec reconnaissance le fruit de la Croix, accueillons le don de l’amour du Père, et demandons à l’Esprit-Saint de rentrer dans la prière eucharistique avec un sentiment d’adoration et de reconnaissance renouvelés.

« Que la Très Sainte Eucharistie, coin de Paradis qui s’ouvre sur la terre, dit l’encyclique « Ecclesia de Eucharistia », traverse les nuages de notre histoire. Comme un rayon de la gloire de la Jérusalem céleste, qu’elle illumine notre chemin » et nous conduise à la Maison du Père.
Frère Dominique

SEQUENZA « LAUDA SION » (version latin français, demain)

13 juin, 2009

 Texte latin

Lauda Sion Salvatórem
Lauda ducem et pastórem
In hymnis et cánticis.
Quantum potes, tantum aude:
Quia major omni laude,
Nec laudáre súfficis.
Laudis thema speciális,
Panis vivus et vitális,
Hódie propónitur.
Quem in sacræ mensa cœnæ,
Turbæ fratrum duodénæ
Datum non ambígitur.
Sit laus plena, sit sonóra,
Sit jucúnda, sit decóra
Mentis jubilátio.
Dies enim solémnis ágitur,
In qua mensæ prima recólitur
Hujus institútio.
In hac mensa novi Regis,
Novum Pascha novæ legis,
Phase vetus términat.
Vetustátem nóvitas,
Umbram fugat véritas,
Noctem lux elíminat.
Quod in cœna Christus gessit,
Faciéndum hoc expréssit
In sui memóriam.
Docti sacris institútis,
Panem, vinum, in salútis
Consecrámus hóstiam.
Dogma datur Christiánis,
Quod in carnem transit panis,
Et vinum in sánguinem.
Quod non capis, quod non vides,
Animósa firmat fides,
Præter rerum ordinem.
Sub divérsis speciébus,
Signis tantum, et non rebus,
Latent res exímiæ.
Caro cibus, sanguis potus:
Manet tamen Christus totus,
Sub utráque spécie.
A suménte non concísus,
Non confráctus, non divísus:
Integer accípitur.
Sumit unus, sumunt mille:
Quantum isti, tantum ille:
Nec sumptus consúmitur.
Sumunt boni, sumunt mali:
Sorte tamen inæquáli,
Vitæ vel intéritus.
Mors est malis, vita bonis:
Vide paris sumptiónis
Quam sit dispar éxitus.
Fracto demum Sacraménto,
Ne vacílles, sed memento,
Tantum esse sub fragménto,
Quantum toto tégitur.
Nulla rei fit scissúra:
Signi tantum fit fractúra:
Qua nec status nec statúra
Signáti minúitur.
Ecce panis Angelórum,
Factus cibus viatórum:
Vere panis fíliórum,
Non mittendus cánibus.
In figúris præsignátur,
Cum Isaac immolátur:
Agnus paschæ deputátur
Datur manna pátribus.
Bone pastor, panis vere,
Jesu, nostri miserére:
Tu nos pasce, nos tuére:
Tu nos bona fac vidére
In terra vivéntium.
Tu, qui cuncta scis et vales:
Qui nos pascis hic mortales:
Tuos ibi commensáles,
Cohærédes et sodales,
Fac sanctórum cívium.
Amen.
Allelúja.  

Version française

Loue, Sion, ton Sauveur, loue ton chef et ton pasteur par des hymnes et des cantiques.

Ose de tout ton pouvoir, car il est plus grand que toute louange et à le louer tu ne suffis pas.

Un thème de louange spéciale, le pain vivant et vivifiant, aujourd’hui nous est proposé.

Lors du repas de la sainte Cène, au groupe des Douze ses frères, il fut donné, n’en doutons pas.

Que la louange soit pleine, qu’elle soit sonore, qu’elle soit joyeuse, qu’elle soit belle, la jubilation de l’esprit.

Car nous vivons ce jour solennel qui de cette table entend célébrer l’institution première.

A cette table du nouveau Roi, la nouvelle Pâque de la nouvelle Loi met un terme à la phase ancienne.

La nouveauté chasse la vieillerie, la vérité l’ombre, la lumière dissipe la nuit.

Ce que fit le Christ à la Cène, il nous ordonna de le faire en mémoire de lui.

Instruits par ses saints préceptes, nous consacrons le pain et le vin, en offrande sacrificielle pour le salut.

Ce dogme est donné aux chrétiens : le pain se change en chair, et le vin en sang.

Ce que tu ne comprends ni ne vois, une ferme foi te l’assure, hors de l’ordre naturel.

Sous diverses espèces, signes seulement et non réalités, des réalités sublimes se cachent.

La chair est une nourriture, le sang un breuvage, pourtant le Christ total demeure sous l’une et l’autre espèce.

On le prend sans le déchirer, ni le briser, ni le diviser, il est reçu tout entier.

Un seul le prend, mille le prennent , autant celui-ci, autant ceux-là le consomment sans le consumer.

Les bons le prennent, les méchants le prennent, mis pour un sort inégal, ici de vie, là de ruine.

Il est mort aux méchants, vie aux bons : vois d’une même manducation combien l’issue est dissemblable !

Le sacrement enfin rompu, ne vacille pas, mais souviens-toi qu’il est sous chaque fragment comme sous le tout il se cache.

Nulle division n’est réalité, le signe seulement se fractionne, et par là, de ce qui est signifié ni l’état ni la stature n’est amoindri.

Voici le pain des anges fait aliment des voyageurs, vrai pain pour les fils, à ne pas jeter aux chiens.

D’avance il est signifié en figures, lorsqu’ Isaac est immolé, que l’agneau pascal est sacrifié, que la manne est donnée à nos pères.

Bon Pasteur, vrai pain, Jésus, aie pitié de nous ! Toi, nourris-nous, défend-nous ! Fais-nous voir nos biens dans la terre des vivants.

Toi qui sais et peux tout, qui nous nourris ici-bas mortels, rends-nous là-haut les commensaux, cohéritiers et compagnons de la cité des saints. Amen.

Fête du Corps et le Sang du Christ (Dimanche 14 juin 2009)

13 juin, 2009

du site Bible Service:

http://www.bible-service.net/site/375.html

http://www.bible-service.net/site/435.html

Fête du Corps et le Sang du Christ (Dimanche 14 juin 2009)

“J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur” chante le psaume. Le sang est le fil conducteur des différents textes de ce jour. Sang de jeunes taureaux versé sur l’autel et sur le peuple pour ratifier l’alliance du Sinaï. Sang de l’Alliance nouvelle inaugurée par le Christ au cours du repas de la Cène. Sang du Christ versé une fois pour toutes pour notre salut, comme dit l’auteur de la lettre aux Hébreux.

         • Exode 24,3-8

Au Sinaï, Dieu conclut une Alliance avec son peuple. Au sommet de la montagne, il se présente à Moïse : “ Je suis le Seigneur ton Dieu ”. Il lui  rappelle ce qu’il a fait pour lui et pour le peuple : “ Je t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage ”. Il lui indique ensuite la clause principale de l’Alliance :  “ Tu n’auras pas d’autres dieux que moi. ” Puis les clauses secondaires : pas de fabrication d’idole, respect du nom divin, observation du sabbat, etc. Dieu promet sa bénédiction au peuple, si celui-ci observe la Loi, et sa malédiction, s’il désobéit. Le tout s’achève par le rite final que nous lisons aujourd’hui et auquel Jésus donnera un sens tout à fait nouveau.

Moïse sert de médiateur entre Dieu et le peuple. Il rapporte au peuple les paroles du Seigneur sous deux formes différentes, une première fois sous forme orale, une deuxième fois sous forme écrite. Le peuple, par deux fois, ratifie l’alliance et s’engage à y rester fidèle. La Parole de Dieu, transmise par les Écritures, devient une source de vie quand elle est reçue par des oreilles attentives et des cœurs généreux.

Après le rite de la Parole, il y a le rite du sang. L’autel symbolise la présence de Dieu et les 12 pierres les 12 tribus. Le sang versé fait le lien entre Dieu et son peuple.

         • Psaume 115

Le psaume est le cri de remerciement d’un croyant qui était en danger de mort et qui a eu la vie sauve grâce au Seigneur. Le Seigneur est le Dieu de la vie. Il ne se réjouit pas de la mort des êtres humains : “ il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens ”. Sauvé de la mort, le croyant vient remercier Dieu dans son Temple. Mais comment lui rendre tout le bien qu’il a fait ? En accomplissant sa promesse. Dans le danger, ce croyant a promis à Dieu de lui offrir un sacrifice. Il vient maintenant dans le Temple pour tenir sa parole, mais également pour témoigner devant tout le peuple de la bonté de Dieu. Sauvé par Dieu, il est au centre de la liturgie d’action de grâce qui monte vers Dieu.

Chrétiens, nous pouvons mettre cette prière dans la bouche du Christ. Dieu a brisé les chaînes de la mort et l’a ressuscité. Nous pouvons également la prendre à notre compte. En la fête du Corps et le Sang du Christ, nous élevons vers Dieu “ la coupe du salut ” pour fêter la libération définitive obtenue par le sang de la Croix.

 Hébreux 9,11-15

La mort du Christ révèle l’illusoire du système sacrificiel et l’échec total des religions dans leur course à la compensation.

Inscrit dans cette problématique générale, le passage retenu opère par jeu d’oppositions et de contrastes entre le Temple de l’ancienne Alliance (Israël) construit de mains d’hommes, et le Temple qui est corps du Christ (l’Église), qui « n’a pas été construit par l’homme, et n’appartient donc pas à ce monde ». Opposés aussi le sang sacrificiel des animaux et le sang du Christ : si le premier « rendait à ceux qui s’étaient souillés une pureté extérieure, le sang du Christ opère au plus profond, obtenant « une libération définitive ». Victime sans tache offerte en l’Esprit à Dieu son Père, le Christ, par son sang versé, libère l’homme de l’aliénation la plus profonde qui n’est pas la souillure mais le péché. Ainsi l’auteur de l’épître aux Hébreux passe-t-il du registre sacrificiel (pur/impur) au registre éthique (la relation vraie au culte du Dieu vivant). En ces termes on peut à bon droit parler du Christ comme l’unique « médiateur d’une Alliance nouvelle » appelant l’homme réconcilié à « recevoir l’héritage déjà promis ».

         • Marc 14,12…26

Jésus envoie ses disciples préparer la Pâque. L’événement est daté du premier jour de la fête des pains sans levain, où l’on immolait l’agneau pascal. La Cène est ainsi placée dans le cadre de la célébration de la Pâque, où les juifs commémoraient la libération d’Égypte.

Alliant gestes précis et brèves paroles d’explicitation, le récit de la Cène tient à la fois du geste prophétique et du rituel. Le pain rompu signifie le corps de Jésus livré pour le salut du monde. Dans ce signe du pain, Jésus se donne réellement à ses disciples. La parole sur la coupe fait référence au sang de l’Alliance, dont Moïse aspergea le peuple au Sinaï. Mais le sang du Christ est d’une toute autre nature et d’une toute autre efficacité. Le sang, c’est la vie. En donnant sa vie pour la multitude, Jésus opère la libération définitive. L’eucharistie, mémorial de cet unique sacrifice du Christ, nourrit le peuple en marche vers le Royaume.

         • Marc 14,12….26   

La scène se passe le jour où l’on immole et où l’on mange l’agneau pascal.  Ce rite évoque l’intervention de Dieu en faveur de son peuple. Dieu a libéré ce peuple de l’esclavage et l’a conduit vers la liberté. Jésus célèbre le rite et lui donne un sens nouveau. Au cours du repas, il évoque le sacrifice sanglant du Sinaï. En versant le sang des animaux, Moïse avait célébré l’alliance de Dieu avec son peuple. En versant son propre sang, Jésus célèbre l’alliance nouvelle. Offrant librement sa vie à son Père, il invite ses disciples à s’associer à lui et à communier à sa personne. L’alliance nouvelle ne concerne pas un peuple particulier, mais la multitude. Jésus, le Serviteur souffrant annoncé par le prophète Isaïe, est le sauveur universel.  Il conduit l’alliance avec Dieu à sa perfection.

Origène : « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi… : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir » (Mt 5,17)

13 juin, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090613

Le samedi de la 10e semaine du Temps Ordinaire : Mt 5,33-37
Commentaire du jour
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur les Nombres, n° 9,4 (trad. SC 415, p. 239 rev.)

« Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi… : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir » (Mt 5,17)

      Je veux rappeler aux disciples du Christ la bonté de Dieu : que personne d’entre vous ne se laisse ébranler par les hérétiques si, dans la controverse, ils disent que le Dieu de la Loi n’est pas bon mais juste, et que la Loi de Moïse n’enseigne pas la bonté mais la justice. Qu’ils voient, ces détracteurs de Dieu en même temps que de la Loi, comment Moïse lui-même et Aaron ont accompli en devanciers ce que l’Évangile a enseigné plus tard. Considérez comment Moïse « aime ses ennemis et prie pour ceux qui le persécutent » (Mt 5,44)…; voyez comment, « tombant la face contre terre », tous deux prient pour ceux qui s’étaient rebellés et voulaient les tuer (Nb 17,10s). Ainsi trouve-t-on l’Évangile en puissance dans la Loi et doit-on comprendre que les Évangiles sont appuyés sur le fondement de la Loi.

      Pour moi, je ne donne pas le nom d’Ancien Testament à la Loi, quand je la considère spirituellement ; la Loi ne devient « Ancien Testament » que pour ceux qui ne veulent pas la comprendre selon l’esprit. Pour eux, elle est obligatoirement devenue « ancienne » et elle a vieilli, parce qu’elle ne peut pas conserver sa force. Mais pour nous, qui la comprenons et l’expliquons en esprit et dans la ligne de l’Évangile, elle est toujours nouvelle ; les deux Testaments sont pour nous un nouveau Testament, non par la date, mais par la nouveauté du sens.

      L’apôtre Jean ne pense-t-il pas aussi la même chose quand il dit dans son épître : « Petits enfants, je vous donne un commandement nouveau, c’est de vous aimer les uns les autres » ? (4,7; Jn 13,34) Il savait que le précepte de l’amour avait été donné depuis longtemps dans la Loi (1Jn 2,7s ; Lv 19,18). Mais comme « la charité ne disparaît jamais » (1Co 13,8)…, il affirme l’éternelle nouveauté de ce précepte qui ne vieillit pas… Pour le pécheur et pour ceux qui n’observent pas le pacte de la charité, même les Évangiles vieillissent ; il ne peut pas y avoir de Testament Nouveau pour celui qui « ne dépouille pas le vieil homme et ne revêt pas l’homme nouveau et créé selon Dieu » (Ep 4,22.24).

bonne nuit

13 juin, 2009

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. 322-1222037787NgKE

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