Ephrem le Syrien : 9 juin, Mémoire facultative

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Ephrem le Syrien

9 juin, Mémoire facultative

Diacre et Docteur de l’Eglise (+ 373)

On appelait ce mystique: « la harpe du Saint-Esprit. »

Né à Nisibe (Nesaybin actuellement en Turquie) dans la province romaine de Mésopotamie, il fut chassé de la maison par son père, païen intolérant, pour ses « fréquentations chrétiennes ». Accueilli par l’évêque du lieu dont il devint le fils spirituel selon l’historien saint Grégoire de Tours, il se convertit au christianisme à l’âge de 18 ans.
Ordonné diacre, il voulut le rester par humilité. Il fonda à Nisibe une école théologique de grand rayonnement. Mais à cause de l’invasion perse qui a envahi cette région, il préféra franchir la frontière et s’installer, avec son école, à Edesse dans l’empire romain. Il fut un grand défenseur de la doctrine christologique et trinitaire dans l’Eglise syrienne d’Antioche. Il composa de nombreux ouvrages, commenta toute la Bible, écrit des poèmes qui remplacèrent les chants des fêtes populaires et répondaient aux chansons des hérétiques qui répandaient ainsi leurs thèses erronées.
« Dimanche et fête, évoque un compatriote, il se tenait au milieu des vierges et les accompagnait de sa harpe. Toute la ville alors se réunissait autour de lui. »
Ses hymnes inaugurèrent la pratique du chant liturgique. Il est d’ailleurs considéré comme l’un des plus grands poètes de langue syriaque.
Voir aussi le site Internet de Saint-Ephrem-Le-Syriaque, Eglise de la mission syriaque-catholique en France.
Le 28 novembre 2007, lors de sa catéchèse des audiences générales consacrée aux Pères de l’Eglise, Benoît XVI a tracé un portrait d’Ephrem le Syrien, le plus grand poète de l’époque patristique. Le Saint-Père a choisi de présenter saint Ephrem comme exemple de cette diversité des expressions culturelles du christianisme. Né en 306 à Nysibis et mort à Edesse en 373, il développa dans la poésie sa vocation théologienne. « La poésie -a déclaré Benoît XVI- lui permit d’approfondir sa réflexion théologique au travers des paradoxes et des images ». Il donna à ses poèmes et hymnes liturgiques « un caractère didactique et catéchistique…destiné à mieux diffuser la doctrine de l’Eglise lors des fêtes liturgiques ».
Benoît XVI a ensuite rappelé la réflexion d’Ephrem sur le Créateur: Dans la création rien n’est isolé et avec l’Ecriture le monde est une Bible. En usant mal sa liberté, l’homme perturbe l’ordre du cosmos ». La présence de Jésus dans le sein de Marie, a ajouté le Pape, « le porta à considérer la grande dignité de la femme… dont il parlait avec sensibilité et respect. Pour Ephrem, il n’y a pas de rédemption sans Jésus et pas d’incarnation sans Marie. La dimension humaine et divine du mystère de la rédemption se trouve déjà dans l’Ecriture ».
Honoré du titre de Cithare de l’Esprit, saint Ephrem fut toute sa vie diacre, « un choix emblématique car il voulut servir, dans les offices liturgiques comme dans l’amour du Christ qu’il chantait… mais aussi dans la charité envers les frères qu’il ouvrait avec grande maîtrise à la connaissance de la Révélation ».
(Source VIS 071128 – 400)

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