Archive pour le 9 juin, 2009
Ephrem le Syrien : 9 juin, Mémoire facultative
9 juin, 2009du site:
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1298/Saint-Ephrem-le-Syrien.html
Ephrem le Syrien
9 juin, Mémoire facultative
Diacre et Docteur de l’Eglise (+ 373)
On appelait ce mystique: « la harpe du Saint-Esprit. »
Né à Nisibe (Nesaybin actuellement en Turquie) dans la province romaine de Mésopotamie, il fut chassé de la maison par son père, païen intolérant, pour ses « fréquentations chrétiennes ». Accueilli par l’évêque du lieu dont il devint le fils spirituel selon l’historien saint Grégoire de Tours, il se convertit au christianisme à l’âge de 18 ans.
Ordonné diacre, il voulut le rester par humilité. Il fonda à Nisibe une école théologique de grand rayonnement. Mais à cause de l’invasion perse qui a envahi cette région, il préféra franchir la frontière et s’installer, avec son école, à Edesse dans l’empire romain. Il fut un grand défenseur de la doctrine christologique et trinitaire dans l’Eglise syrienne d’Antioche. Il composa de nombreux ouvrages, commenta toute la Bible, écrit des poèmes qui remplacèrent les chants des fêtes populaires et répondaient aux chansons des hérétiques qui répandaient ainsi leurs thèses erronées.
« Dimanche et fête, évoque un compatriote, il se tenait au milieu des vierges et les accompagnait de sa harpe. Toute la ville alors se réunissait autour de lui. »
Ses hymnes inaugurèrent la pratique du chant liturgique. Il est d’ailleurs considéré comme l’un des plus grands poètes de langue syriaque.
Voir aussi le site Internet de Saint-Ephrem-Le-Syriaque, Eglise de la mission syriaque-catholique en France.
Le 28 novembre 2007, lors de sa catéchèse des audiences générales consacrée aux Pères de l’Eglise, Benoît XVI a tracé un portrait d’Ephrem le Syrien, le plus grand poète de l’époque patristique. Le Saint-Père a choisi de présenter saint Ephrem comme exemple de cette diversité des expressions culturelles du christianisme. Né en 306 à Nysibis et mort à Edesse en 373, il développa dans la poésie sa vocation théologienne. « La poésie -a déclaré Benoît XVI- lui permit d’approfondir sa réflexion théologique au travers des paradoxes et des images ». Il donna à ses poèmes et hymnes liturgiques « un caractère didactique et catéchistique…destiné à mieux diffuser la doctrine de l’Eglise lors des fêtes liturgiques ».
Benoît XVI a ensuite rappelé la réflexion d’Ephrem sur le Créateur: Dans la création rien n’est isolé et avec l’Ecriture le monde est une Bible. En usant mal sa liberté, l’homme perturbe l’ordre du cosmos ». La présence de Jésus dans le sein de Marie, a ajouté le Pape, « le porta à considérer la grande dignité de la femme… dont il parlait avec sensibilité et respect. Pour Ephrem, il n’y a pas de rédemption sans Jésus et pas d’incarnation sans Marie. La dimension humaine et divine du mystère de la rédemption se trouve déjà dans l’Ecriture ».
Honoré du titre de Cithare de l’Esprit, saint Ephrem fut toute sa vie diacre, « un choix emblématique car il voulut servir, dans les offices liturgiques comme dans l’amour du Christ qu’il chantait… mais aussi dans la charité envers les frères qu’il ouvrait avec grande maîtrise à la connaissance de la Révélation ».
(Source VIS 071128 – 400)
Commentaire : Luc raconte Paul (biblique)
9 juin, 2009du site:
http://www.bible-service.net/site/495.html
Commentaire : Luc raconte Paul
Aux portes de Damas
Le récit autobiographique de Paul dans la lettre aux Galates est assez elliptique et fortement théologique. En racontant le parcours de Paul, l’auteur des Actes des Apôtres donne plus de détails. Mais, nouvelle étrangeté : la conversion de Paul est si importante qu’elle est racontée trois fois… de manière différente !
Dans le livre des Actes des Apôtres il y a trois récits de la conversion de Paul. Le premier (Ac 9) est fait par le narrateur, les deux autres (Ac 22 et 26) par Paul lui-même. Ces trois récits relatent la même intervention de Dieu sur le chemin de Damas, mais comportent un certain nombre de divergences. Que disent ces trois récits ? Leur répétition montre tout d’abord l’importance que l’auteur accorde à la conversion de Paul. Leurs divergences sont autant de clins d’œil adressés au lecteur et d’invitations à en chercher le sens. Avec son génie de conteur, Luc nous invite à entrer progressivement dans le mystère de la conversion de Paul.
À l’approche de Damas
Le premier récit de conversion (Ac 9) relate l’aller-retour de Saul (le nom de Paul au début du récit) de Jérusalem à Damas. Mandaté par le grand prêtre, Saul arrive devant Damas en persécuteur sanguinaire. Mais, aux portes de la ville le Seigneur l’attend. Le lieu a une certaine importance. Il est en effet un endroit symbolique, un lieu de passage mais aussi de jugement. Les rois grecs, quand ils visitaient leur royaume, s’arrêtaient aux portes des villes pour écouter les doléances de leurs sujets et leur rendre justice. Ce n’est pas pour rien que, dans l’œuvre de Luc, beaucoup de choses se passent aux portes des villes. Jésus ressuscite un jeune homme aux portes de Naïn, il guérit un aveugle aux portes de Jéricho, il pleure sur Jérusalem à l’approche de la ville…
L’épisode de la porte de Damas est bien une scène de jugement. Saul en effet rencontre le Seigneur, qui est à la fois le juge et la victime et qui lui demande des comptes. L’interrogatoire est bref et la sentence immédiate. Elle révèle la vraie nature du persécuteur : il est aveugle. Cependant elle n’écrase pas le condamné. Elle le relève au contraire et lui indique le chemin de la conversion. Saul doit faire confiance à une communauté : »On te dira ce que tu dois faire ». Les témoins de la scène ne voient personne mais entendent la voix. Saul, lui, a-t-il vu le ressuscité ? Pour le moment nous ne le savons pas.
Terrassé par le Seigneur et aveuglé par sa lumière, Saul entre maintenant dans la ville, conduit par la main de ses compagnons. Il en sortira ballotté dans un panier le long des remparts de la ville.
Il est l’instrument choisi
La deuxième intervention divine se passe chez un disciple de Jésus, Ananie, à qui le Seigneur communique son projet sur Saul : »Cet homme est l’instrument que je me suis choisi pour répondre de mon Nom devant les nations païennes, les rois et les Israélites. » Nous lecteurs, nous assistons à cette scène et nous savons maintenant à quoi Saul est destiné. Mais comment Saul va-t-il le savoir ? Par Ananie, en principe, qui devrait logiquement lui communiquer le message divin. Mais Ananie ne le fait pas.
Observons bien ce qui se passe. Ananie va trouver Saul dans la maison de Judas. Il lui impose les mains et le guérit, mais il ne transmet pas le message reçu. Nous sommes donc dans une situation étrange : les lecteurs savent quelque chose que le héros principal de cette histoire ignore. Cet effet littéraire n’est pas gratuit. Il montre que Saul n’est pas une simple marionnette entre les mains de Dieu. Ce dernier a un projet sur Saul, mais il ne lui impose pas. Il lui laisse du temps pour qu’il le découvre par lui-même.
Il a vu le Seigneur
Saul se rend maintenant à Jérusalem. Il quitte le groupe de disciples qui l’ont accueilli pour la première fois pour rencontrer le groupe des apôtres. Une boucle est bouclée. Paul est revenu à son point de départ, mais il ne fréquente plus les mêmes personnes. De l’entourage du grand prêtre, il est passé dans le cercle des chrétiens.
Quand il se présente à Jérusalem Barnabas dit aux apôtres que Saul »a vu le Seigneur qui lui a parlé ». Le narrateur de cette histoire s’efface donc devant un membre de la communauté chrétienne et lui laisse le soin d’interpréter l’événement du chemin de Damas et de révéler aux apôtres, et aussi à nous les lecteurs, que Saul a bien vu le Seigneur ressuscité. Les apparitions du Seigneur ne sont pas d’abord un fait observable par un historien. Ils sont d’abord l’objet d’un témoignage de croyant.
Mettez-moi Saul à part pour une œuvre
Au chapitre 13 des Actes, Saul est à Antioche. L’Esprit Saint demande à la communauté de le mettre à part, avec Barnabé, pour »une œuvre » qu’il ne définit pas. Nous avons le même phénomène littéraire que plus haut. Nous, lecteurs, savons à quoi Saul est destiné, mais Saul ne le sait toujours pas. Il va donc de synagogue en synagogue annoncer Jésus ressuscité. Devant l’opposition des Juifs, il décide de se tourner vers les païens. Apparemment il a décidé cela par lui-même, en accord avec Barnabas. Il a enfin découvert ce à quoi il était destiné. L’Esprit Saint lui a laissé le temps. Au retour de mission il rend compte à la communauté de »l’œuvre » qu’il vient d’accomplir : »Ouvrir aux païens les portes de la foi » (Ac 14,27).
Sous la forme du récit Luc vient de nous montrer comment Dieu avait un projet sur Paul mais n’a pas tiré les ficelles. Il l’a laissé trouver par lui-même son chemin. Initiative humaine et plan de Dieu peuvent faire bon ménage.
Deuxième récit de conversion
Le deuxième récit de conversion (Ac 22) est fait par Paul lui-même dans le Temple de Jérusalem. Devant la foule juive, il raconte les événements du chemin de Damas. À part quelques variantes secondaires, Paul reprend les mêmes éléments que nous avons déjà entendus. Mais il apporte deux précisions. Ananie d’abord transmet le message à Paul qui doit être témoin du Christ »devant tous les hommes », donc également devant les païens. Et Paul raconte ensuite qu’il a eu une vision dans le Temple de Jérusalem au cours de laquelle le Seigneur lui a dit : »Va, c’est au loin, vers les nations païennes, que je vais, moi, t’envoyer . »
Le lecteur apprend donc par la bouche de Paul des choses qu’il ne savait pas. Ainsi Paul n’a pas décidé par lui-même de passer aux païens. Il a été encouragé par le Seigneur en personne. Et cette vision s’est déroulée au Temple. On remarque la portée symbolique de ce lieu.
Troisième récit de conversion
Alors qu’il est en captivité à Césarée, la ville païenne, Paul raconte une troisième fois sa conversion. Ses interlocuteurs sont des descendants d’Hérode le Grand ainsi que le gouverneur romain Festus. Il y a de nouvelles variantes. Cette fois-ci il n’est plus question de la cécité temporaire de Paul ni du rôle d’Ananie. Plus question non plus de l’extase du Temple. Mais Paul parle de la rencontre avec le Nom de Jésus. Paul qui combattait ce Nom par tous les moyens l’a rencontré sur sa route, en travers de son chemin. Le Seigneur a parlé à Paul et lui dit :
»Je t’ai destiné à être serviteur et témoin de la vision où tu viens de me voir ….Je t’envoie vers le peuple et les nations païennes pour leur ouvrir les yeux, les détourner des ténèbres vers la lumière… afin qu’ils reçoivent le pardon des péchés et une part d’héritage avec les sanctifiés, par la foi en moi » (Ac 26,14-18).
Maintenant tout est dit. Le narrateur du livre des Actes des Apôtres a laissé Paul faire lui-même le bilan de sa vie. La conversion et la vocation de l’ancien persécuteur forment un tout. Appartenant tout entier au Christ, il témoigne devant les Juifs et les païens. Ce que le Seigneur a annoncé à Ananie s’est accompli : »Cet homme est un instrument que je me suis choisi pour répondre de mon nom devant les nations païennes, les rois et les Israélites » (Ac 9,15).
Prière à Marie de l’espérance
9 juin, 2009du site:
http://viechretienne.catholique.org/prieres/a-marie/1864-priere-a-marie-de-l-esperance
Prière à Marie de l’espérance
Marie, Mère de l’espérance,
marche avec nous !
Apprends-nous à proclamer le Dieu vivant ;
aide-nous à témoigner de Jésus l’unique Sauveur :
rends-nous serviables envers notre prochain,
accueillants envers ceux
qui sont dans le besoin, artisans de justice,
bâtisseurs passionnés d’un monde plus juste,
intercède pour nous
qui oeuvrons dans l’histoire,
avec la certitude
que le dessein du Père s’accomplira.
Aurore d’un monde nouveau,
montre-toi la Mère de l’espérance
et veille sur nous !
Veille sur l’Eglise en Europe :
qu’elle soit transparente à l’Evangile,
qu’elle soit un authentique lieu
de communion,
qu’elle vive sa mission
d’annoncer, de célébrer et de servir
l’Evangile de l’espérance
pour la paix et la joie de tous.
Reine de la paix,
protège l’humanité du troisième millénaire !
Veille sur tous les chrétiens :
qu’ils avancent dans la confiance
sur le chemin de l’unité,
comme un ferment de pour la concorde
sur le continent.
Veille sur les jeunes,
espérance de l’avenir,
qu’ils répondent généreusement
à l’appel de Jésus ;
veille sur les responsables des nations :
qu’ils s’emploient à édifier
une maison commune,
dans laquelle soient respectés la dignité et les droits de chacun.
Marie, donne-nous Jésus !
Fais que nous le suivions
et que nous l’aimions !
C’est Lui,le responsable de l’Eglise,
de l’Europe et de l’humanité.
C’est Lui qui vit avec nous, au milieu de nous,
dans son Eglise.
Avec toi, nous disons
’’Viens, Seigneur Jésus !’’ (Ap 22,20)
Que l’espérance de la gloire
déposée par Lui en nos coeurs
porte des fruits de justice et de paix
Amen
Auteur : Jean-Paul II