Archive pour mai, 2009

par Sandro Magister: Le pape en Israël. Premier jour, double surprise

12 mai, 2009

du site:

http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1338380?fr=y

Le pape en Israël. Premier jour, double surprise

Le monde l’attendait au passage sur les questions les plus explosives: l’antisémitisme, la guerre. Mais Benoît XVI a agi à sa façon. Il a tiré deux mots de la Bible. Avec le premier, il a expliqué les conditions de la paix. Avec le second, il a éclairé le mystère de la Shoah

par Sandro Magister

ROME, le 12 mai 2009 – A peine arrivé en terre d’Israël, lundi, Benoît XVI a immédiatement abordé de front les questions les plus controversées: d’abord la paix et la sécurité, puis la Shoah et l’antisémitisme.

Sur ces deux points, il était attendu au passage. Soumis à des pressions incessantes et pas toujours loyales. Pour beaucoup de ceux qui le critiquent, le scénario était déjà écrit et ils attendaient seulement de pouvoir juger si et comment le pape allait le respecter.

Mais Benoît XVI a procédé avec une surprenante originalité. Dans un cas comme dans l’autre.

L’obtention de la paix, il l’a liée indissolublement à cette « recherche de Dieu » qui avait déjà été le thème dominant de son mémorable discours de Paris au monde de la culture, l’un des discours essentiels de son pontificat. Quant au thème de la sécurité – névralgique pour Israël – il l’a traité à partir du mot biblique « betah », qui veut dire sécurité, certes, mais aussi confiance et l’une ne va pas sans l’autre.

Lors de la visite à Yad Vashem – le mémorial des victimes de la Shoah dont les noms sont inscrits par millions – le pape a ensuite expliqué le sens d’un autre mot biblique: le « nom ». Les noms de tous « sont inscrits de manière indélébile dans la mémoire de Dieu Tout-puissant ». Et donc « on ne peut jamais enlever son nom à un autre être humain », pas même quand on veut tout lui enlever. Le cri de ceux qui ont été tués monte de la terre comme au temps d’Abel, contre toute effusion de sang innocent, et Dieu écoute tout le monde, parce que « ses miséricordes ne sont pas épuisées ». Ces derniers mots, tirés du livre des Lamentations, le pape les a écrits quand il a signé le livre d’or.

Le discours de Benoît XVI à Yad Vashem et celui qu’il a prononcé auparavant, sur la paix et la sécurité, pendant sa visite au président Shimon Peres, sont reproduits ci-dessous. Ils sont tous les deux du lundi 11 mai 2009, premier jour de sa visite en Israël.

__________

« Cherchez Dieu et la paix vous sera donnée »

par Benoît XVI

Monsieur le Président, [...] cet après-midi je souhaite vous redire, à vous-même [...] ainsi qu’à tout le peuple de l’État d’Israël, que le pèlerinage que j’accomplis aux Lieux Saints, est une démarche de prière pour le don précieux de l’unité et de la paix pour le Moyen-Orient et pour toute l’humanité. Oui, je prie chaque jour pour que la paix, née de la justice, revienne en Terre Sainte et dans toute la région, apportant la sécurité et une espérance renouvelée pour tous.

La paix est avant tout un don divin. Car la paix est la promesse du Tout-Puissant à l’humanité et elle est porteuse d’unité. Dans le Livre du prophète Jérémie nous lisons : « Car je sais, moi – c’est le Seigneur qui parle – les desseins que je forme pour vous, desseins de paix et non de malheur, pour vous donner un avenir et une espérance » (29, 11). Le prophète nous rappelle la promesse du Tout-Puissant, disant qu’Il « se laisse trouver », qu’Il « écoutera », et qu’Il « nous rassemblera ». Mais il y a une condition : nous devons « le chercher » et le « chercher de tout notre coeur » (cf. ibid. 12-14).

Aux Chefs religieux qui sont ici présents, je souhaite dire que la contribution spécifique des religions à la recherche de la paix se trouve essentiellement dans une recherche de Dieu authentique, ardente et unifiée. Il nous revient de proclamer – et d’en être les témoins -, que le Tout-Puissant est présent, qu’Il peut être connu même s’il semble caché à notre regard, qu’Il agit dans notre monde pour notre bien et que l’avenir de la société est marqué du sceau de l’espérance quand elle se met en syntonie avec l’ordre divin.

C’est la présence dynamique de Dieu qui pousse les coeurs à se rassembler et qui assure l’unité. En effet, le fondement ultime de l’unité entre les personnes se trouve dans la parfaite unité et universalité de Dieu, qui a créé l’homme et la femme à son image et à sa ressemblance afin de nous attirer dans sa propre vie divine pour que tous soient un.

Les Chefs religieux doivent donc être attentifs au fait que toute division ou tension, toute tendance au repliement sur soi ou à la suspicion parmi les croyants ou entre des communautés, peut facilement conduire à une contradiction qui masque l’unité du Tout-Puissant, trahit notre propre unité et s’oppose à l’Unique qui se révèle lui-même comme Celui qui est « riche en grâce et en fidélité » (Ex 34, 6 ; Ps 138, 2 ; Ps 85, 11). Mes amis : Jérusalem, qui a longtemps été un carrefour pour de nombreux peuples d’origines différentes, est une cité qui permet aux Juifs, aux Chrétiens et aux Musulmans aussi bien d’assumer le devoir et de jouir du privilège de témoigner ensemble de la coexistence pacifique depuis si longtemps désirée par ceux qui adorent le Dieu unique ; de mettre en évidence le dessein du Tout-Puissant sur l’unité de la famille humaine annoncée à Abraham ; et de proclamer la nature véritable de l’homme qui est d’être un chercheur de Dieu. Prenons la résolution de faire en sorte que, à travers l’enseignement et l’orientation que nous donnons à nos communautés respectives, nous aidions leurs membres à être fidèles à ce qu’ils sont en tant que croyants, toujours plus conscients de la bonté infinie de Dieu, de l’inviolable dignité de tout être humain et de l’unité de la famille humaine tout entière.

La Sainte Écriture nous offre aussi une manière de comprendre la sécurité. Selon l’usage juif, la sécurité – « batah » – naît de la confiance, elle ne fait pas seulement référence à l’absence de menace, mais aussi au sentiment de quiétude et de confiance. Dans le Livre du prophète Isaïe nous lisons ce qui a trait à une période de bénédiction divine : « Une fois encore, se répand sur nous l’Esprit d’en haut… Dans le désert s’établira le droit et la justice habitera le verger. Le fruit de la justice sera la paix, et l’effet de la justice repos et sécurité à jamais » (32, 15-17). La sécurité, le droit, la justice et la paix ! Dans le dessein de Dieu sur le monde, tout cela est inséparable. Loin d’être le simple fruit des efforts de l’homme, ce sont des valeurs qui jaillissent de la relation fondamentale de Dieu avec l’homme et qui demeurent comme un patrimoine commun dans le coeur de chaque personne.

Il n’y a qu’une manière de protéger et de promouvoir ces valeurs : les mettre en pratique ! En vivre ! Aucune personne, famille, communauté ou nation n’est exemptée du devoir de vivre selon la justice et de travailler à la paix. Il va de soi que l’on attend des dirigeants civils et politiques qu’ils assurent une sécurité juste et convenable aux personnes qu’ils ont mission de servir.

Cet objectif fait partie de la promotion authentique des valeurs communes à l’humanité et ne peut donc pas entrer en conflit avec l’unité de la famille humaine. Les valeurs authentiques et les buts d’une société, qui protègent toujours la dignité humaine, sont indivisibles, universels et interdépendants (cf. Allocution aux Nations Unies, 18 avril 2008). Ils ne peuvent plus être respectés quand ils deviennent la proie d’intérêts particuliers ou de politiques sectorisées. Le véritable intérêt d’une nation est toujours servi par la recherche de la justice pour tous.

Mesdames et Messieurs, la question de la sécurité durable repose sur la confiance, elle s’alimente aux sources de la justice et du droit, et elle est scellée par la conversion des coeurs qui nous pousse à regarder l’autre dans les yeux et à reconnaître le « Toi » comme mon égal, mon frère, ma soeur. N’est-ce pas de cette manière que la société elle-même devient le « verger » (Is 32,15) où fleurissent non pas des blocs opposés et l’obstruction, mais la cohésion et l’accord ? Ne peut-elle pas devenir une communauté ayant de nobles aspirations où tous peuvent avoir un accès sans restriction à l’éducation, à un toit, à un travail, une société décidée à construire sur les fondements solides de l’espérance,

En concluant, je voudrais me tourner vers les familles simples de cette ville et de cette terre. Quels sont les parents qui pourraient vouloir la violence, l’insécurité ou la désunion pour leur fils ou leur fille ? Quel but politique humain peut-il être jamais servi par le conflit et la violence ? J’entends le cri de ceux qui vivent dans ce pays et qui réclament la justice, la paix, le respect de leur dignité, la sécurité durable, une vie quotidienne sans crainte des menaces venant de l’extérieur ou d’une violence aveugle. Et je sais qu’un nombre important d’hommes et de femmes, de jeunes aussi, travaillent en faveur de la paix et de la solidarité à travers des programmes culturels et des initiatives qui manifestent concrètement compassion et souci de l’autre ; ils sont assez humbles pour savoir pardonner, ils ont le courage de saisir le rêve auquel ils ont droit.

Monsieur le Président, je vous remercie de votre courtoisie à mon égard et je vous assure encore de ma prière pour le Gouvernement et pour tous les citoyens de cet État. Puisse une authentique conversion de tous les coeurs conduire à un engagement toujours plus résolu et fort en faveur de la paix et de la sécurité à travers la justice pour chacun ! Shalom !

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« Leurs noms sont inscrits de manière indélébile dans la mémoire de Dieu »

par Benoît XVI

« Je leur donnerai dans ma maison et dans mes remparts un monument et un nom (…) ; je  leur donnerai un nom éternel qui jamais ne sera effacé » (Is 56, 5).

Ce passage du Livre du prophète Isaïe offre les deux mots simples qui expriment solennellement le sens profond de ce lieu vénéré : « yad », mémorial; « shem », nom. Je suis venu pour rester en silence devant ce monument, érigé pour honorer la mémoire de millions de personnes tuées dans l’horrible tragédie de la Shoah. Elles ont perdu leurs vies mais elles ne perdront jamais leurs noms, car ils sont profondément gravés dans le coeur de ceux qui les aiment, de leurs compagnons de détention qui ont survécus et de tous ceux qui sont déterminés à ne plus jamais permettre qu’une telle atrocité déshonore à nouveau l’humanité. Plus que tout, leurs noms est à jamais inscrits dans la mémoire du Dieu Tout-puissant.

Il est possible de dérober à un voisin ce qu’il possède, son avenir ou sa liberté. Il est possible de tisser un réseau insidieux de mensonges pour convaincre les autres que certains groupes ne méritent pas d’être respectés. Néanmoins, quoique vous fassiez, il est impossible d’enlever son nom à un être humain.

L’Écriture Sainte nous enseigne l’importance du nom pour conférer à une personne une mission unique ou un don spécial. Dieu appelle Abram, « Abraham », car il va devenir le « Père d’une multitude de nations » (Gn 17, 5). Jacob fut appelé « Israël » car il avait « été fort contre Dieu et contre les hommes et il l’avait emporté » (cf. Gn 32, 29). Les noms inscrits dans ce sanctuaire auront toujours une place sacrée parmi les descendants innombrables d’Abraham.

Comme lui, leur foi a été éprouvée. Comme Jacob, ils ont été plongés dans le combat pour discerner les desseins du Très-Haut. Que les noms de ces victimes ne périssent jamais ! Que leur souffrance ne soit jamais niée, discréditée ou oubliée ! Et que toutes les personnes de bonne volonté demeurent attentives à déraciner du coeur de l’homme tout ce qui peut conduire à de telles tragédies !

L’Église catholique, professant les enseignements de Jésus et attentive à imiter son amour pour tous les hommes, a une profonde compassion pour les victimes dont il est fait mémoire ici. De même, elle se fait proche de tous ceux qui, aujourd’hui, sont objet de persécution à cause de leur race, de leur couleur, de leur condition de vie ou de leur religion – leurs souffrances sont les siennes, et sienne est leur espérance de justice. En tant qu’Évêque de Rome et Successeur de l’Apôtre Pierre, je réaffirme l’engagement de l’Église à prier et à travailler sans cesse pour faire en sorte que cette haine ne règne plus jamais dans le coeur des hommes. Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob est le Dieu de la paix (cf. Ps 85, 9).

Les Écritures enseignent que nous avons le devoir de rappeler au monde que ce Dieu est vivant, même s’il nous est parfois difficile de comprendre ses chemins mystérieux et impénétrables. Il s’est révélé lui-même et il continue d’agir dans l’histoire humaine. Il est le seul à gouverner le monde avec justice et à se prononcer sur toutes les nations avec droiture (cf. Ps 9, 9).

En regardant les visages qui se reflètent à la surface de la nappe d’eau immobile à l’intérieur de ce mémorial, on ne peut pas ne pas se rappeler que chacun d’eux porte un nom. Je peux seulement imaginer la joyeuse attente de leurs parents alors qu’ils se préparaient avec impatience à accueillir la naissance de leurs enfants. Quel nom donnerons-nous à cet enfant ? Qu’adviendrat- il de lui ou d’elle ? Qui pouvait imaginer qu’ils auraient été condamnés à un sort aussi déplorable !

Tandis que nous sommes ici, en silence, leur cri résonne encore dans nos coeurs. C’est un cri élevé contre tout acte d’injustice et de violence. C’est le reproche continuel du sang innocent versé. C’est le cri d’Abel montant de la terre vers le Très-Haut. En professant fermement notre foi en Dieu, nous faisons monter ce cri en utilisant les mots du Livre des Lamentations qui sont si pleins de sens pour les Juifs comme pour les Chrétiens.

« Les faveurs du Seigneur ne sont pas finies, ni ses compassions épuisées ; elles se renouvellent chaque matin, grande est sa fidélité ! Ma part, c’est Dieu ! dit mon âme, c’est pourquoi j’espère en lui. » Le Seigneur est bon pour qui se fie à lui, Pour l’âme qui le cherche. Il est bon d’attendre en silence le salut de Dieu ». (Lm 3, 22-26).

Chers amis, je suis profondément reconnaissant envers Dieu et envers vous de cette occasion qui m’a été donnée de m’arrêter ici, en silence : silence pour se souvenir, silence pour prier, silence pour espérer.

SBF Dialogue : Visite du Saint Père à l’Anastasis

12 mai, 2009

du site:

http://www.custodia.org/spip.php?article5783

SBF Dialogue : Visite du Saint Père à l’Anastasis

Mis en ligne le dimanche 10 mai 2009 à 20h13

Une tradition juive veut qu’aux figures terrestres correspondent des réalités célestes. C’est ainsi que la Jérusalem terrestre est reliée à la Jérusalem céleste. L’archange Michel est le grand prêtre dans le Temple céleste et c’est lui qui est chargé de présenter devant Dieu les prières des humains.

Les Evangélistes répètent que ce qui est lié sur terre le sera également dans les cieux. St Jean emploie des verbes différents lorsqu’il s’agit de voir avec les yeux de la chair et lorsque le croyant s’ouvre par la foi aux réalités spirituelles.

Fort de cette conviction, j’ai suivi la visite du Saint Père à la basilique de l’Anastasis. Je n’ai pas été étonné de voir son visage tantôt sérieux, tantôt souriant.

Pour les cameramen le pape se présentait avec sa suite à la porte de la basilique constantinienne. Tous se serraient autour de lui pour que la Télévision les filme. Les supérieurs des trois communautés grecques, arméniennes et latines lui souhaitaient la bienvenue. Se tenant auprès de la pierre de l’onction, les franciscains entonnèrent le Te Deum qui monta droit au ciel. Le pape essayait de se recueillir au milieu de cette foule qui le bousculait de tous côtés. Il fermait les yeux en signe de recueillement. Ce n’est plus l’Eglise locale qui le recevait. L’Eglise universelle lui souhaitait maintenant la bienvenue. Tandis qu’il méditait, le pape entendit un bruit étrange. Il semblait que c’était l’ange du Seigneur qui descendait des cieux et roulait la pierre devant le tombeau. Le Ressuscité était là qui lui répétait : « Va, confirme mes frères dans la foi ».

Marie et l’apôtre Jean se présentèrent soudain. La mère des douleurs souriait au pape en lui disant : « Le disciple n’est pas plus grand que son maître. Si le bois vert a été traité de la sorte, que ne fera-t-on avec le bois sec ? » Le pape la salua en disant : « Réjouis toi, Reine du ciel. Ton fils est vivant comme il l’avait annoncé ». Jean intervint : « Saint Père, quand j’avais ton âge, je répétais tous les jours : Le Seigneur nous a laissé un seul commandement : Aimez-vous. Et mes auditeurs disaient que je radotais. Courage, n’aie pas peur des critiques ».

Un parfum suave montait de la pierre de l’onction. Marie de Magdala et les myrrophores étaient là aux côtés du Saint Père : « Rappelle aux femmes qui sont déçues dans l’Eglise que leur vocation consiste à porter le parfum au monde, le parfum des vertus et celui du Christ. Leur mission est d’être les apôtres des apôtres », dit Marie de Magdala. Derrière les femmes, Joseph d’Arimathie et Nicodème saluaient discrètement le pape.

Soudain, un personnage barbu se présenta : « N’aie pas peur. Je suis le bon larron. Le Christ en croix m’a pardonné mes péchés. Aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis. Rappelle à tous les hommes que la miséricorde de Dieu est infinie. Il aime pardonner. Il redonne espoir à tous ». Derrière le larron, un autre barbu tenait en main un parchemin. C’était le prophète Isaïe. Sur son rouleau on lisait : « Par ses plaies nous sommes guéris ».

Le chant du Te Deum se poursuivait. Le pape ouvrit les yeux et il vit Constantin et Hélène qui s’appuyaient sur la croix. « Je voulais que mon empire soit unifié autour de ce signe de victoire. Mais le péché a divisé la chrétienté. La division éclate ici plus qu’ailleurs. Cherche à dire un mot de réconciliation au monde chrétien. Cet endroit doit être le centre du monde, l’omphalos, le nombril du monde, comme l’appelaient les anciens ».

Le visage du pape devenait sérieux. Oui, que de problèmes à Jérusalem qui devrait être la mère de tous les croyants ! Ayant repris son souffle, le pape se tourna et vit Cyrille de Jé rusalem. Il le reconnut, car il tenait en main une copie de ses Catéchèses. « Saint Père, puisque tu as entrepris de parler des Pères de l’Eglise aux fidèles romains, relis mes catéchèses. Après l’annonce du Kérygme, il faut que tous les chrétiens approfondissent le sens de leur baptême. C’est une tache urgente dans l’Eglise sécularisée ».

« In te Domine speravi, non confundar in aeternum », chantait la chorale. Le Te Deum se terminait sur ces paroles. Oui, reprit le saint Père qui avait ouvert ses yeux de chair : « Bénissons le Père, le Fils et l’Esprit. Car ici le Bon Pasteur a donné sa vie pour ses brebis ».

Portraits of Paul, aujourd’hui j’ai passé la journée parmi les dirigées télévisées du Pape à Jerusalem et les premiers commentaires, sont « stanca morta » c’est-à-dire vraiment fatiguée….bonne nuit

12 mai, 2009

Portraits of Paul, aujourd'hui j'ai passé la journée parmi les dirigées télévisées du Pape à Jerusalem et les premiers commentaires, sont

PORTRAITS OF PAUL

http://www.artbible.net/2NT/PORTRAITS%20OF%20%20PAUL/slides/20%20LAMEIRE%20ETUDE%20SUR%20ST%20PAUL.html

Bienheureux Jean XXIII : « C’est ma paix que je vous donne »

12 mai, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php

Le mardi de la 5e semaine de Pâques : Jn 14,27-31
Commentaire du jour
Bienheureux Jean XXIII (1881-1963), pape
Encyclique « Pacem in Terris » (trad. DC 1398 21/04/1963, p. 543 © copyright Libreria Editrice Vaticana rev.)

« C’est ma paix que je vous donne »

      Il revient à tout croyant d’être, dans le monde d’aujourd’hui, une étincelle lumineuse, un foyer d’amour et un ferment pour toute la masse (Mt 5,14; 13,33). Chacun le sera dans la mesure de son union à Dieu. La paix ne saurait régner entre les hommes si elle ne règne d’abord en chacun d’eux, si chacun n’observe en lui-même l’ordre voulu par Dieu… Il s’agit, en fait, d’une entreprise trop sublime et trop élevée pour que sa réalisation soit au pouvoir de l’homme laissé à ses seules forces, fût-il par ailleurs animé de la bonne volonté la plus louable. Pour que la société humaine donne avec la plus parfaite fidélité l’image du royaume de Dieu, le secours d’en haut est absolument nécessaire…

      Par sa Passion et par sa mort, le Christ a vaincu le péché, source première de toutes les discordes, détresses et inégalités… « C’est lui qui est notre paix… Il est venu proclamer la paix, paix pour vous qui étiez loin, et paix pour ceux qui étaient proches » (Ep 2,14s). Et c’est ce même message que nous fait entendre la liturgie de ces saints jours de Pâques : « Jésus notre Seigneur, ressuscité, se tint au milieu de ses disciples et leur dit : La paix soit avec vous, alléluia. Et les disciples, ayant vu le Seigneur, furent remplis de joie » (cf Jn 20,19s). Le Christ nous a apporté la paix, nous a laissé la paix : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne ».

      C’est cette paix apportée par le Rédempteur que nous lui demandons instamment dans nos prières. Qu’il bannisse des âmes ce qui peut mettre la paix en danger, et qu’il transforme tous les hommes en témoins de vérité, de justice et d’amour fraternel. Qu’il éclaire ceux qui président aux destinées des peuples… Que le Christ enflamme le coeur de tous les hommes et leur fasse renverser les barrières qui divisent, resserrer les liens de l’amour mutuel, user de compréhension à l’égard d’autrui et pardonner à ceux qui leur ont fait du tort. Et qu’ainsi, grâce à lui, tous les peuples de la terre forment entre eux une véritable communauté fraternelle, et que parmi eux ne cesse de fleurir et de régner la paix tant désirée.

bau…et bau…..(BAU ??????)…….BAU BAU !!!!!!!!!

11 mai, 2009

bau...et bau.....(BAU ??????).......BAU BAU !!!!!!!!! dans image bon nuit, jour, dimanche etc.

http://blog.libero.it/angelisenzaali/commenti.php?msgid=6626486&id=169305

Saint José Maria Escriva de Balaguer: « Mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et nous ferons une demeure chez lui »

11 mai, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090511

Le lundi de la 5e semaine de Pâques : Jn 14,21-26
Commentaire du jour
Saint José Maria Escriva de Balaguer (1902-1975), prêtre, fondateur
Homélie du 26/03/1967 in Es Cristo que pasa  (trad. Quand le Christ passe, Le Laurier 1989, p. 192)

« Mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et nous ferons une demeure chez lui »

      Le Christ demeure dans son Église : dans ses sacrements, dans sa liturgie, dans sa prédication, dans toute son activité. D’une manière spéciale, le Christ demeure présent parmi nous dans le don quotidien de la sainte eucharistie. C’est pourquoi la messe est le centre et la racine de la vie chrétienne. Dans toute messe il y a toujours le Christ total, Tête et Corps (Ep 1,22-23). « Par lui, avec lui et en lui. » Car le Christ est le Chemin, le Médiateur : en lui nous trouvons tout ; hors de lui notre vie est vide…

      Le Christ vit dans le chrétien. La foi nous dit que l’homme en état de grâce est divinisé. Nous sommes des hommes et des femmes, non des anges, des êtres en chair et en os, avec un coeur et des passions, des tristesses et des joies, mais la divinisation s’accomplit dans l’homme tout entier, comme une anticipation de la résurrection glorieuse. « Le Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis. Car, la mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la résurrection des morts. De même en effet que tous meurent en Adam, tous aussi revivront dans le Christ » (1Co 15,20-22).

      La vie du Christ est notre vie, selon ce qu’il a promis à ses apôtres, le jour de la dernière Cène : « Si quelqu’un m’aime il gardera ma parole, et mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure ». Le chrétien doit, par conséquent, vivre selon la vie du Christ, en faisant siens les sentiments du Christ, de manière à pouvoir s’écrier avec saint Paul : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2,20).

bonne nuit

10 mai, 2009

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. Camellia%20x%20williamsii%20Water%20Lily%202007

http://www.mygarden.ws/march07.htm

Saint Augustin : « Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments »

10 mai, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090510

Cinquième dimanche de Pâques : Jn 15,1-8
Commentaire du jour
Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Commentaire sur l’évangile de Jean, 80, 1; 81, 1.3-4; CCL 36, 527-531.

« Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments »

      Dans le passage de l’Evangile où notre Seigneur dit qu’il est la vigne et ses disciples les sarments, il parle en tant que Tête de l’Église et nous ses membres (Ep 5,25), en tant que « le médiateur entre Dieu et les hommes » (lTm 2,5). En effet, la vigne et les sarments sont de même nature ; voilà pourquoi celui qui était Dieu, d’une autre nature que nous, s’est fait homme : afin qu’en lui la nature humaine soit comme une vigne dont nous pourrions être les sarments…

      Il disait aux disciples : « Demeurez en moi, comme moi en vous. » Ils n’étaient pas en lui de la même manière que lui était en eux. Cette union réciproque ne lui procure aucun profit ; c’est pour eux qu’elle est un avantage. Les sarments sont étroitement unis à la vigne mais ne lui communiquent rien ; c’est d’elle qu’ils reçoivent le principe de leur vie. La vigne, au contraire, est unie aux sarments pour leur communiquer sa sève vivifiante, sans rien recevoir d’eux. C’est ainsi que le Christ demeure dans ses disciples…

      Si le Christ n’avait pas été un homme, il n’aurait pas pu être la vigne ; cependant, s’il n’était pas également Dieu, il ne fournirait pas cette grâce aux sarments. Parce qu’on ne peut pas vivre sans cette grâce et parce que la mort est au pouvoir de notre libre arbitre, notre Seigneur ajoute : « Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu’on a jeté dehors et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. » (Jn 15,6) C’est pourquoi, si le bois de la vigne n’a plus de valeur lorsqu’il ne demeure pas uni à la vigne, il est d’autant plus glorieux quand il le demeure.

IMAGES DU MONT NEBO, LIEN

9 mai, 2009

dans cet article, de lo SBF de Jerusalem, il ya de nombreuses photos du Mont Nebo, la présentation est en italien, mais les photos sont belles:

http://198.62.75.4/www1/ofm/sbf/escurs/Giord/04bGiord.html

Discours de Benoît XVI au Mont Nébo (Jordanie)

9 mai, 2009

dal sito:

http://www.zenit.org/article-20908?l=french

Discours de Benoît XVI au Mont Nébo (Jordanie)

ROME, Samedi 9 mai 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le discours que le pape Benoît XVI a prononcé ce samedi matin, au Mont Nébo, en Jordanie, où se trouve l’ancienne Basilique du « Mémorial de Moïse » confiée à la custodie franciscaine de Terre sainte. Selon la tradition, c’est à cet endroit que le Seigneur montré la Terre promise à Moïse, au terme de l’épreuve du désert, 40 ans après l’exode d’Egypte. A son arrivée, le pape a été accueilli par le ministre général de l’Ordre des frères mineurs, le P. José Rodríguez Carballo. Nous publions ci-dessous le discours prononcé par le pape.

* * *

Père Ministre Général,

Père Custode,

Chers amis,

En ce saint lieu, consacré à la mémoire de Moïse, je vous salue tous avec affection en Jésus Christ notre Seigneur. Je remercie le Ministre général de l’Ordre des Frères mineurs, le Père José Rodriguez Carballo, pour ses mots chaleureux de bienvenue. Je saisis également cette occasion pour exprimer ma gratitude, et celle de l’Église tout entière, aux Frères de la Custodie pour leur très ancienne présence sur ces terres, pour leur joyeuse fidélité au charisme de saint François, et pour leur généreuse sollicitude dans l’assistance spirituelle et matérielle en faveur des communautés chrétiennes locales et des innombrables pèlerins qui visitent chaque année la Terre Sainte. Je désire rappeler aussi, avec une gratitude particulière, le défunt Père Michele Piccirillo, qui a consacré sa vie à l’étude des Antiquités chrétiennes et qui est enterré dans ce sanctuaire qu’il a tant aimé.

Il est juste que mon pèlerinage puisse commencer sur cette montagne, où Moïse a contemplé de loin la Terre promise. La magnifique perspective qui s’ouvre depuis l’esplanade de ce sanctuaire nous invite à méditer sur cette vision prophétique qui embrassait mystérieusement le grand plan de salut que Dieu avait préparé pour son peuple. C’est en effet dans la vallée du Jourdain qui s’étend sous nos yeux que, à la plénitude des temps, Jean le Baptiste devait venir pour préparer la voie au Seigneur. C’est dans les eaux du Jourdain que Jésus, après son baptême par Jean, a été manifesté comme le Fils bien-aimé du Père et que, consacré par l’Esprit-Saint, il a inauguré son ministère public. Et c’est depuis le Jourdain que l’Évangile progressera, d’abord à travers la prédication et les miracles du Christ et que, plus tard, après sa résurrection et le don de l’Esprit à la Pentecôte, il sera porté par ses disciples jusqu’aux extrémités de la terre.

Ici, sur les hauteurs du Mont Nébo, la mémoire de Moïse nous invite à « lever les yeux » pour embrasser du regard avec gratitude non seulement la puissante œuvre accomplie par Dieu dans le passé, mais aussi pour regarder avec foi et espérance vers l’avenir qu’il nous offre, à nous-mêmes et au monde. Comme Moïse, nous aussi avons été appelés par notre nom, invités à entreprendre un exode quotidien du péché et de la servitude vers la vie et la liberté, et nous avons reçu une promesse irrévocable pour guider notre marche. Dans les eaux du Baptême, nous sommes passés de l’esclavage du péché à une vie nouvelle et à l’espérance. Dans la communion de l’Église, Corps du Christ, nous attendons de voir la cité céleste, la nouvelle Jérusalem, où Dieu sera tout en tous. Depuis cette sainte montagne, Moïse dirige notre regard – comme il le fera encore sur les hauteurs du Mont Tabor (cf. Lc 9, 28-36) – vers l’accomplissement de toutes les promesses de Dieu, dans le Christ.

Moïse a contemplé de loin la Terre promise, au terme de son pèlerinage terrestre. Son exemple nous rappelle que nous avons part nous aussi à l’immémorial pèlerinage du peuple de Dieu à travers l’histoire. Dans les pas des prophètes, des apôtres et des saints, nous sommes appelés à poursuivre la mission du Seigneur, à rendre témoignage à la Bonne Nouvelle de la miséricorde et de l’amour universel de Dieu, et à œuvrer pour l’avènement du Royaume du Christ par notre charité, notre service des pauvres et nos efforts pour être levain de réconciliation, de pardon et de paix autour de nous. Nous savons, comme Moïse, que nous pourrions ne pas voir le plein accomplissement du plan divin durant notre vie terrestre. Cependant, nous croyons qu’en assumant la petite part qui nous est confiée, dans la fidélité à la vocation que chacun de nous a reçue, nous aiderons à rendre droits les chemins du Seigneur et à accueillir l’aurore de son Royaume. Et nous savons que le Dieu qui a révélé son nom à Moïse comme le gage qu’il serait toujours à nos côtés (cf. Ex 3, 14) nous donnera la force de persévérer dans une espérance joyeuse même au milieu des souffrances, des épreuves et des tribulations.

Depuis les origines, les chrétiens sont venus en pèlerinage sur les lieux associés à l’histoire du peuple élu, aux événements de la vie du Christ et de l’Église naissante. Cette grande tradition, que mon présent voyage entend poursuivre et confirmer, est fondée sur le désir de voir, de toucher, de goûter dans la prière et la contemplation, les endroits bénis par la présence physique du Sauveur, de sa sainte Mère, des apôtres et des premiers disciples qui l’ont vu relevé d’entre les morts. Ici, sur les pas des innombrables pèlerins qui nous ont précédés au cours des siècles, nous sommes provoqués à mesurer plus pleinement le don de notre foi et à grandir dans cette communion qui transcende toute frontière de langue, de race et de culture.

L’antique tradition du pèlerinage sur les lieux saints nous rappelle aussi le lien inséparable qui unit l’Église et le peuple juif. Depuis le commencement, l’Église sur cette terre a commémoré dans sa liturgie les grandes figures de l’Ancien Testament, comme un signe de sa conscience profonde de l’unité des deux Testaments. Puisse, aujourd’hui, notre rencontre nous inspirer un amour renouvelé pour les écrits de l’Ancien Testament et le désir de dépasser tous les obstacles à la réconciliation des Chrétiens et des Juifs dans le respect mutuel et la coopération au service de cette paix à laquelle la Parole de Dieu nous appelle !

Chers amis, rassemblés en ce lieu saint, que nos yeux et nos cœurs se tournent maintenant vers le Père. Alors que nous nous préparons à redire la prière que Jésus nous a enseignée, demandons-lui de hâter la venue de son royaume afin que nous puissions voir l’accomplissement de son plan de salut, et faire l’expérience, avec saint François et tous les pèlerins qui nous ont précédés marqués du signe de la foi, du don de l’indicible paix – pax et bonum – qui nous attend dans la Jérusalem céleste.

[Texte original : Anglais

Traduction distribuée par la salle de presse du Saint-Siège]

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