Archive pour le 28 mai, 2009
28 MAI – SAINT GERMAIN (mf), 28 – Évêque de Paris
28 mai, 2009du site:
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28 MAI – SAINT GERMAIN (mf)
Évêque de Paris
(vers 496-576)
Saint Germain de Paris naquit à la fin du Vème siècle près d’Autun. Tout jeune, il faillit être victime d’une mère dénaturée et d’une grand-mère criminelle ; mais Dieu veillait sur cet enfant de bénédiction et le réservait à de grandes choses. Germain se réfugia près d’un ermite, son oncle, dont il partagea la vie austère, et dont il s’étudia chaque jour à imiter la piété et les vertus. L’évêque d’Autun, ayant fait sa connaissance, conçut pour lui une très haute estime, et lui donna, malgré les réclamations de son humilité, l’onction sacerdotale, puis le nomma bientôt abbé du monastère de Saint-Symphorien d’Autun.
Par ces temps de guerre et de dévastation, les pauvres affluent. Germain, toujours ému à la vue d’un homme dans la souffrance, ne renvoie personne sans lui faire l’aumône, au point qu’un jour il donne jusqu’au dernier pain de la communauté. Les moines murmurent d’abord, puis se révoltent ouvertement. Germain, pleurant amèrement sur le défaut de foi de ses disciples, se retire dans sa cellule et prie Dieu de les confondre et de les corriger. Il priait encore, lorsqu’une dame charitable amène au monastère deux chevaux chargés de vivres, et annonce que le lendemain elle enverra un chariot de blé. La leçon profita aux religieux, qui se repentirent de leur réaction.
Un jour le feu prend au grenier, menaçant de brûler toute la récolte du couvent. Germain, calme et confiant, saisit une marmite d’eau à la cuisine, monte au grenier en chantant « Alleluia », fait le signe de la Croix et jette quelques gouttes d’eau sur le brasier, qui s’éteint.
Un jour qu’il était en prière, il voit apparaître un vieillard éblouissant de lumière, qui lui présente les clefs de la ville de Paris : « Que signifie cela ? demande l’abbé. — C’est, répond la vision, que vous serez bientôt le pasteur de cette ville. » Quatre ans plus tard, Germain, devient évêque, malgré sa résistance. Il n’en resta pas moins moine toute sa vie, et il ajouta même de nouvelles austérités à celles qu’il avait pratiquées dans le cloître. Après les fatigues d’une journée tout apostolique, son bonheur, même par les temps rigoureux, était de passer les nuits entières au pied de l’autel.
Germain eut la plus grande et la plus heureuse influence auprès des rois et des reines qui se succédèrent sur le trône de France pendant son épiscopat; on ne saurait dire le nombre de pauvres qu’il secourut, de prisonniers qu’il délivra, avec l’or des largesses royales. Il mourut, plein de mérites, vers l’âge de quatre-vingts ans.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.
Guigues le Chartreux : « Je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi »
28 mai, 2009du site:
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Le jeudi de la 7e semaine de Pâques : Jn 17,20-26
Commentaire du jour
Guigues le Chartreux (?-1188), prieur de la Grande Chartreuse
Méditation 10 (trad. SC 163, p. 187)
« Je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi »
Il faut suivre le Christ, il faut adhérer à lui, on ne doit pas l’abandonner jusqu’à la mort. Comme Elisée disait à son maître : « Aussi vrai que le Seigneur est vivant et que tu vis toi-même, je ne te quitterai pas » (2R 2,2)… Suivons donc le Christ et attachons-nous à lui ! « Il m’est bon d’adhérer à Dieu » dit le psalmiste (72,28). « Mon âme s’attache à toi, Seigneur ; ta droite me soutient » (Ps 62,9). Et saint Paul ajoute : « Celui qui s’unit au Seigneur est un seul esprit avec lui » (1Co 6,17). Non seulement un seul corps, mais un seul esprit. De l’esprit du Christ, tout son corps vit ; par le corps du Christ, on parvient à l’esprit du Christ. Demeure donc par la foi dans le corps du Christ et tu seras un jour un seul esprit avec lui. Déjà par la foi tu es uni à son corps ; par la vision, tu seras aussi uni à son esprit. Non que là-haut nous verrons sans corps, mais nos corps seront spirituels (1Co 15,44).
« Père, dit le Christ, je veux que ceux-ci soient un en nous, comme toi, Père, et moi, nous sommes un, afin que le monde croie » : voici l’union par la foi. Et plus loin il demande : « Que leur unité soit parfaite, pour que le monde sache » : voici l’union par la vision.
Telle est la manière de se nourrir spirituellement du corps du Christ : avoir en lui une foi pure, chercher toujours par la méditation assidue le contenu de cette foi, trouver ce que nous cherchons ainsi par l’intelligence, aimer ardemment l’objet de notre découverte, imiter dans la mesure du possible celui que nous aimons ; et en l’imitant, adhérer à lui constamment pour parvenir à l’union éternelle.