La Pâque, de Méliton de Sardes

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La Pâque
de Méliton de Sardes

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C’est lui qui est la Pâque de notre salut.
C’est lui qui supporte beaucoup en un grand nombre :
C’est lui qui fut
en Abel tué
en Isaac lié
en Jacob mercenaire,
en Joseph vendu,
en Moïse exposé,
en l’agneau immolé,
en David persécuté,
dans les prophètes déshonoré

C’est lui qui en une vierge fut incarné,
qui sur le bois fut suspendu,
qui en terre fut enseveli
qui d’entre les morts fut ressuscité,
qui vers les hauteurs des cieux fut élevé.
C’est lui l’agneau sans voix,
c’est lui l’agneau égorgé,
c’est lui de Marie la bonne agnelle,
c’est lui pris du troupeau
et à l’immolation traîné
et le soir tué
et de nuit enseveli
qui sur le bois ne fut pas broyé,
en terre ne fut pas corrompu,
ressuscita des morts
et ressuscita l’homme du fond du troupeau.
Celui qui suspendit la terre est suspendu,
celui qui consolida tout est retenu sur le bois,
celui qui est Maître est outragé,
celui qui est roi d’Israël est écarté par une main israëlite.
O meurtre inouï! O injustice sans vue!

Le maître a été changé dans son aspect, le corps étant mis à nu,
et n’a pas même été jugé digne d’un vêtement pour qu’il ne soit pas vu.
C’est pourquoi les luminaires se détournèrent et avec eux le jour s’obscurcit pour cacher celui qui était dénudé sur le bois,
pour obscurcir non le corps du Seigneur, mais les yeux de ces hommes.
Et en effet le peuple ne tremblant pas,
ce fut la terre qui trembla;
le peuple n’étant pas saisi d’effroi,
ce furent les cieux qui s’épouvantèrent;
le peuple ne mettant pas en pièces (ses vêtements),
ce fut l’ange qui se déchira;
le peuple ne s’étant pas lamenté,
ce fut le Seigneur qui tonna du ciel
et le Très-Haut qui donna de la voix.

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