Archive pour le 8 mai, 2009

Notre Dame de Pompei

8 mai, 2009

Notre Dame de Pompei dans images sacrée

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Supplique du 8 Mai à la Reine du Saint-Rosaire de Pompéi

8 mai, 2009

du site Le Forum Catholique:

http://www.leforumcatholique.org/print.php?num=481436

Supplique du 8 Mai à la Reine du Saint-Rosaire de Pompéi

Voici le texte de la Supplique à Notre-Dame du Saint-Rosaire de Pompéi , qui peut être récitée à tout moment de l’année, mais avec solennité à Pompei et dans de nombreux lieux en Italie et dans le Monde entier à Midi (« L’heure du Monde », comme le dit le Bienheureux Bartolo Longo.), le 8 Mai et le premier Diamanche d’Octobre (le jour de Notre-Dame du Saint-Rosaire).

SUPPLIQUE À LA REINE DU SAINT-ROSAIRE DE POMPÉI

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Ô Auguste Reine des Victoires, * ô Souveraine du Ciel et de la Terre, * à ton nom se réjouissent les cieux et tremblent les abysses, * ô Reine glorieuse du Rosaire, * nous, tes fils dévoués, * réunis dans ton Temple de Pompéi (en ce jour solennel *) (1), nous épanchons les affections de notre cœur * et avec une confiance toute filiale, * nous t’exprimons nos misères.Du Trône de clémence, * où tu es assise en Reine, * tourne, ô Marie, * ton regard compatissant * sur nous, sur nos familles, * sur l’Italie, sur l’Europe, sur le monde. *Aie compassion * des angoisses et des tourments qui assombrissent notre vie. * Vois, ô Mère, * combien de dangers dans l’âme et dans le corps, * combien de calamités et d’afflictions nous oppressent. Ô Mère, * implore pour nous la miséricorde de ton divin Fils * et vaincs, par la clémence, * le cœur des pécheurs. * Ce sont nos frères et tes fils * qui coûtent tant de sang à ton doux Jésus * et qui contristent ton Cœur très sensible. * Montre-toi à tous telle que tu es, * Reine de paix et de pardon.

Je vous salue, Marie…
(1) Seulement le 8 mai et le premier dimanche d’octobre.

Il est vrai * que nous, en premiers, bien que nous soyons tes fils, * par nos péchés, *nous crucifions de nouveau en notre cœur Jésus * et nous transperçons encore une fois ton cœur.Nous le confessons: * nous méritons les plus durs châtiments, * mais tu, rappelle-toi * que sur Golgota, * tu as recueilli, avec le Sang divin, * le testament du Rédempteur moribond * qui t’a désignée comme notre Mère, * Mère des pécheurs. Comme notre Mère, * tu es donc notre Avocate, * notre espérance. * Et nous, en gémissant, * nous étendons nos mains suppliantes * vers toi, et crions: Miséricorde! Ô Mère de bonté, * aie pitié de nous, * de nos âmes, * de nos familles, * de nosparents, * de nos amis, * de nos défunts, * et surtout de nos ennemis * et de tous ceux qui se disent chrétiens * et qui pourtant offensent le Cœur aimable de ton Fils. * Nous implorons aujourd’hui pitié * pour les Nations dévoyées, * pour toute l’Europe, *pour le monde entier, * afin que, repenti, il retourne à ton Cœur. Miséricorde pour tous, * ô Mère de Miséricorde!

Je vous salue, Marie…

Daigne, bienveillamment, ô Marie, * nous exaucer! * Jésus a remis dans tes mains * tous les trésors de ses grâces * et de ses miséricordes.Tu es assise, * couronnée Reine, * à la droite de ton Fils, * resplendissante de gloire immortelle * sur tous les Chœurs des Anges. * Tu étends ta domination * sur toute l’étendue des cieux et la terre * et toutes les créatures sont soumises à toi. Tu es la toute-puissante par grâce, * tu peux donc nous aider. * Et si tu ne voulais pas nous aider, * parce que nous sommes des fils ingrats et indignes de ta protection, *nous ne saurions à qui nous adresser. * Ton cœur de Mère * ne permettra pas de voir, nous, * tes fils, perdus. * L’Enfant que nous voyons sur tes genoux * et la Couronne mystique que nous admirons dans ta main, * nous inspirent confiance que nous serons exaucés. * Et nous, nous avons pleine confiance en toi, * nous nous abandonnons comme de faibles fils * entre les bras de la plus tendre des mères, * et, aujourd’hui même, * nous attendons de toi les grâces tant désirées.

Je vous salue, Marie…

Demandons la bénédiction à Marie
Une dernière grâce, * nous te demandons maintenant, ô Reine, * et tu ne peux pas nous la refuser (en ce jour très solennel *) (1). Accorde-nous, * à tous, ton amour fidèle * et d’une façon spéciale, ta bénédiction maternelle. Nous ne nous détacherons pas de toi, * jusqu’à ce que tu nous auras bénis. * Bénis, ô Marie, en ce moment, * le Souverain Pontife. * Aux splendeurs antiques de ta Couronne, * aux triomphes de ton Rosaire, * pour lesquels tu es appelée Reine des Victoires, * ajoute encore ceci, ô Mère: * accorde le triomphe à la religion * et la paix à la Société humaine. * Bénis nos Évêques, * nos prêtres * et particulièrement tous ceux * qui se dévouent pour l’honneur de ton Sanctuaire. * Bénis enfin tous les associés à ton Temple de Pompéi * et tous ceux qui cultivent et diffusent * la dévotion au Saint Rosaire. Ô Rosaire béni de Marie, * douce Chaîne qui nous relie à Dieu, * lien d’amour qui nous unit aux Anges, * tour de salut contre les assauts de l’enfer, * port sûr dans le naufrage commun, * nous ne te lâcherons jamais plus. *Tu seras notre réconfort à l’heure de l’agonie, * à toi le dernier baiser de la vie qui s’éteint. Et le dernier accent sur nos lèvres * sera ton nom suave, * ô Reine du Rosaire de Pompéi, * ô notre Mère très chère, * ô Refuge des pécheurs, * ô Souveraine consolatrice des affligés. Sois partout bénie, * aujourd’hui et toujours, * sur la terre et dans le ciel. * Amen.
Salut, ô Reine…
(1) Seulement le 8 mai et le premier dimanche d’octobre.

Notre-Dame de Pompéi : Le chapelet, une « douce chaîne » qui relie à Dieu

8 mai, 2009

du site:

http://news.catholique.org/14681-Notre-Dame-de-Pompei-:-Le-chapelet,-une

Notre-Dame de Pompéi : Le chapelet, une « douce chaîne » qui relie à Dieu

ROME, Mardi 8 mai 2007 (ZENIT.org) – Le chapelet est comme une « douce chaîne » qui nous relie à Dieu, disait le pape Jean-Paul en citant le fondateur du sanctuaire de Notre-Dame de Pompéi dont c’est aujourd’hui la fête.

Les paroisses italiennes célèbrent en effet le 8 mai la fête de Notre Dame de Pompéi, et prient la fameuse supplique : le pape Jean-Paul II a visité ce sanctuaire et encouragé la prière du rosaire, dont le fondateur du sanctuaire a été un apôtre.

Le sanctuaire de Pompéi, près de Naples, été fondé par un laïc italien, le bienheureux Bartolo Longo (1841-1926), que le pape cite à cinq reprises dans sa Lettre apostolique sur le Rosaire de la Vierge Marie, du 16 octobre 2002.

A une époque de scepticisme et d’anticléricalisme, cet homme de loi italien devenu tertiaire dominicain, fonda le sanctuaire de Pompéi dédié à Notre-Dame du Rosaire, mais aussi des œuvres charitables en faveur d’enfants de détenus, et la communauté des Filles du Saint Rosaire de Pompéi.

Il enseignait le catéchisme et à prier le rosaire. Il est mort à Pompéi le 5 octobre 1926.

Il a été béatifié par Jean-Paul II le 26 octobre 1980.

« Le bienheureux Bartolo Longo, écrit-il, eut un charisme spécial, celui de véritable apôtre du Rosaire. Son chemin de sainteté s’appuie sur une inspiration entendue au plus profond de son cœur :  » Qui propage le Rosaire est sauvé ! « . À partir de là, il s’est senti appelé à construire à Pompéi un sanctuaire dédié à la Vierge du Saint Rosaire près des ruines de l’antique cité tout juste pénétrée par l’annonce évangélique avant d’être ensevelie en 79 par l’éruption du Vésuve et de renaître de ses cendres des siècles plus tard… Par son œuvre entière, en particulier par les  » Quinze Samedis « , Bartolo Longo développa l’âme christologique et contemplative du Rosaire ; il trouva pour cela un encouragement particulier et un soutien chez Léon XIII, le  » Pape du Rosaire  » » (RVM, 8).

« Le bienheureux Bartolo Longo, explique encore Jean-Paul II, voyait aussi le chapelet comme une « chaîne » qui nous relie à Dieu. Une chaîne, certes, mais une douce chaîne ; car tel est toujours la relation avec Dieu qui est Père. Une chaîne « filiale », qui nous accorde à Marie, la « servante du Seigneur » (Lc 1,38) et, en définitive, au Christ lui-même qui, tout en étant Dieu, s’est fait « serviteur » par amour pour nous (Ph 2,7) » (RVM, 36).

Jean-Paul II exhortait les fidèles en ces termes : « Reprenez avec confiance le chapelet entre vos mains, le redécouvrant à la lumière de l’Écriture, en harmonie avec la liturgie, dans le cadre de votre vie quotidienne. Que mon appel ne reste pas lettre morte ! Je fais volontiers miennes les paroles touchantes par lesquelles Bartholo Longo termine la célèbre Supplique à la Reine du Saint Rosaire : « Ô Rosaire béni par Marie, douce chaîne qui nous relie à Dieu, lien d’amour qui nous unit aux Anges, tour de sagesse face aux assauts de l’enfer, havre de sécurité dans le naufrage commun, nous ne te lâcherons plus. Tu seras notre réconfort à l’heure de l’agonie. À toi, le dernier baiser de la vie qui s’éteint. Et le dernier accent sur nos lèvres sera ton nom suave, ô Reine du Rosaire de Pompéi, ô notre Mère très chère, ô refuge des pécheurs, ô souveraine Consolatrice des affligés. Sois bénie en tout lieu, aujourd’hui et toujours, sur la terre et dans le ciel  » (RVM, 43) ».

Discours de Benoît XVI au centre « Regina pacis » à Amman

8 mai, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-20895?l=french

Discours de Benoît XVI au centre « Regina pacis » à Amman

Centre d´accueil de personnes handicapées

ROME, Vendredi 8 mai 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le discours que le pape Benoît XVI a prononcé au centre « Regina Pacis » à Amman, en Jordanie, ce vendredi après-midi. Il s’agissait de la première étape de son pèlerinage en Terre sainte.

* * *

Béatitudes,

Excellences,

Chers Amis,

Je suis très heureux d’être ici avec vous cet après-midi, et de saluer chacun de vous ainsi que les membres de vos familles, où qu’ils se trouvent. Je remercie Sa Béatitude le Patriarche Fouad Twal pour ses aimables paroles de bienvenue et de manière particulière je salue la présence parmi nous de Mgr Selim Sayegh, dont l’intuition et le travail pour ce Centre, avec ceux de Sa Béatitude le Patriarche émérite Michel Sabbah, sont aujourd’hui honorés par la bénédiction des nouvelles constructions qui viennent juste d’être réalisées. Je désire également saluer avec grande affection les membres du Comité central, les Sœurs comboniennes et l’équipe dévouée des laïcs en incluant tous ceux qui travaillent dans les nombreux départements et unités de ce Centre. Votre réputation d’excellence pour la compétence professionnelle, pour les soins pleins de compassion et la promotion sans défaillance de la juste place dans la société de ceux qui sont particulièrement dans le besoin, sont bien connus ici et dans l’ensemble du Royaume. Je remercie les jeunes ici présents pour leur accueil chaleureux. C’est une grande joie pour moi d’être parmi vous.

Comme vous le savez ma visite au Centre Notre-Dame de la Paix, ici à Amman, est la première étape de mon pèlerinage. Comme d’innombrables pèlerins avant moi, je peux, à mon tour, satisfaire le désir profond de toucher, de tirer réconfort et de vénérer les lieux où Jésus a vécu, lieux qui ont été sanctifiés par sa présence. Aux temps apostoliques déjà, Jérusalem était le premier lieu de pèlerinage des Chrétiens, mais plus tôt encore, dans l’ancien Proche-Orient, les peuples sémitiques avaient construit des sanctuaires pour marquer et commémorer une présence ou une action divine. Et les gens simples voyageaient vers ces lieux portant une part des fruits de leur pays et du bétail pour les offrir en hommage et en action de grâce.

Chers amis, chacun d’entre nous est un pèlerin. Nous sommes tous incités à avancer avec courage sur le chemin de Dieu. Dans nos vies, naturellement, nous avons tendance à regarder en arrière – parfois avec regrets et douleur, souvent avec gratitude et satisfaction – ; nous regardons aussi vers l’avenir – parfois avec impatience ou anxiété, mais toujours avec désir et espérance, sachant aussi que d’autres sont là tout au long du chemin pour nous encourager. Je sais que les chemins qui ont conduit beaucoup d’entre vous vers le Centre « Regina Pacis » ont été marqués par des souffrances ou des épreuves. Certains d’entre vous luttent courageusement avec des handicaps, d’autres ont enduré le rejet et d’autres encore sont venus vers ce lieu de paix simplement pour y chercher encouragement et réconfort. Le grand succès de ce Centre réside, je le sais, dans la promotion de la juste place à accorder aux personnes handicapées dans la société. Pour cela, le Centre propose que des exercices et du matériel adapté soient fournis en vue d’une telle intégration. Pour votre clairvoyance et pour votre détermination vous méritez tous d’être encouragés et grandement loués.

Parfois, il est difficile de trouver une justification à ce qui apparaît seulement comme un obstacle à surmonter ou même comme une souffrance – physique ou émotionnelle – à endurer. Cependant la foi et l’intelligence nous aident à découvrir un horizon au-delà de nous-mêmes et nous permet de nous représenter la vie comme le fait de Dieu. L’amour inconditionnel de Dieu, qui donne vie à chaque être humain, donne un sens et un but à toute vie humaine. C’est un amour sauveur (cf. Jn 12, 32). Comme les chrétiens le confessent, c’est à travers la Croix que Jésus, en fait, nous introduit à la vie éternelle et, ce faisant, il nous indique la voie à suivre – le chemin d’espérance qui guide chacun de nos pas le long de la route, pour que nous devenions ainsi porteurs de cette espérance et de cette charité pour les autres.

Chers amis, à la différence des pèlerins du passé, je ne viens pas avec des présents ou des offrandes. Je viens simplement avec une intention, une espérance : prier plus particulièrement pour le don précieux de l’unité et de la paix très spécialement au Moyen-Orient. Paix pour chaque personne, pour les parents et les enfants, pour les communautés, paix pour Jérusalem, paix pour la Terre Sainte, pour la région, paix pour la famille humaine tout entière ; la paix durable qui naît de la justice, de l’intégrité et de la compassion, la paix qui surgit de l’humilité, du pardon, et du désir profond de vivre en harmonie les uns avec les autres.

Prier, c’est espérer en action. Et, en effet, le vrai sens de toute chose est contenue dans la prière : nous entrons dans un contact d’amour avec le Dieu unique, le Créateur universel, et, ce faisant, nous comprenons la futilité des divisions humaines et des préjugés et nous découvrons les merveilleuses possibilités qui s’ouvrent devant nous lorsque nos cœurs sont convertis à la vérité de Dieu, à Son dessein sur chacun de nous et sur le monde.

Chers jeunes amis, c’est à vous en particulier que je désire dire, étant au milieu de vous, que c’est de Dieu que je tire ma force. Les épreuves que vous avez subies, votre témoignage de compassion et votre détermination à dépasser les obstacles que vous rencontrez, m’encouragent à croire que la souffrance peut apporter des changements dans le sens du bien. A travers nos propres épreuves, et en étant aux côtés des autres dans leurs luttes, nous entrevoyons l’essence de notre humanité, nous devenons, pour ainsi dire, plus humains. A un autre niveau, nous découvrons que même des cœurs endurcis par le cynisme, l’injustice ou le peu de volonté de pardonner, peuvent toujours être rejoints par Dieu, et qu’ils peuvent toujours être ouverts à une nouvelle manière d’être, à une vision de paix.

Je vous exhorte tous à prier chaque jour pour notre monde. Et aujourd’hui, je désire vous demander d’accomplir une tâche spécifique : veuillez, s’il vous plaît, prier pour moi chaque jour de mon pèlerinage ; pour mon renouvellement spirituel personnel dans le Seigneur et pour la conversion des cœurs sur le chemin de pardon et de solidarité que Dieu ouvre afin que mon espérance – votre espérance – pour l’unité et la paix dans le monde porte des fruits abondants.

Que Dieu bénisse chacun de vous et vos familles, ainsi que les enseignants, les soignants, les administrateurs et les bienfaiteurs de ce Centre ! Que Notre-Dame, Reine de la Paix, vous protège et vous guide sur le chemin de Son Fils, le Bon Pasteur !

[Texte original : Anglais

Traduction distribuée par la salle de presse du Saint-Siège]

bonne nuit

8 mai, 2009

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. malva_alcea_c48

Malva alcea

http://www.floralimages.co.uk/index2.htm

Saint Cyrille d’Alexandrie: « Là où je suis, vous y serez aussi »

8 mai, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090508

Le vendredi de la 4e semaine de Pâques : Jn 14,1-6
Commentaire du jour
Saint Cyrille d’Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l’Église
Commentaire sur l’évangile de Jean, 9 ; PG 74, 182-183 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 373)

« Là où je suis, vous y serez aussi »

      « Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit : Je pars vous préparer une place ? »… Si les demeures auprès du Père n’avaient pas été nombreuses, le Seigneur aurait dit qu’il partait en avant-coureur, manifestement afin de préparer les demeures des saints. Mais il savait que beaucoup de demeures étaient déjà prêtes et attendaient l’arrivée des amis de Dieu. Il donne donc un autre motif à son départ : préparer la route à notre ascension vers ces places du ciel en frayant un passage, alors qu’auparavant cette route était impraticable pour nous. Car le ciel était absolument fermé aux hommes, et jamais aucun être de chair n’avait pénétré dans ce très saint et très pur domaine des anges.

      C’est le Christ qui a inauguré pour nous ce chemin vers les hauteurs. En s’offrant lui-même à Dieu le Père comme les prémices de ceux qui dorment dans les tombeaux de la terre, il a permis à la chair de monter au ciel, et il a été lui-même le premier homme apparu à ses habitants. Les anges ne connaissaient pas le mystère auguste et grandiose d’une intronisation céleste de la chair. Ils voyaient avec étonnement et admiration cette ascension du Christ. Presque troublés à ce spectacle inconnu, ils s’écriaient : « Quel est celui-là qui arrive d’Edom ? » (Is 63,1), c’est-à-dire de la terre. Donc, notre Seigneur Jésus Christ « a inauguré pour nous cette voie nouvelle et vivante » (He 10,20). Comme dit saint Paul : « Il n’est pas entré dans un sanctuaire construit par les hommes, mais dans le ciel lui-même, afin de se tenir maintenant pour nous devant la face de Dieu » (He 9,24).

par Sandro Magister: Le plus difficile pour le pape en Terre Sainte: conquérir les chrétiens

8 mai, 2009

du site:

http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1338286?fr=y

Le plus difficile pour le pape en Terre Sainte: conquérir les chrétiens

Les Israéliens l’ont invité, les musulmans l’ont demandé. Mais pas ses fidèles locaux, qui ont exprimé les plus importantes oppositions à son voyage. Les motifs de leur refus. Et les inconnues

par Sandro Magister

ROME, le 6 mai 2009 – Le dimanche précédant son départ pour la Terre Sainte, sur la place Saint-Pierre pleine de fidèles, Benoît XVI a indiqué en quelques mots le but de son voyage:

« Par ma visite, je me propose de soutenir et d’encourager les chrétiens de Terre Sainte, qui sont confrontés chaque jour à de nombreuses difficultés. En tant que successeur de l’apôtre Pierre, je leur ferai sentir la proximité et l’appui de tout le corps de l’Eglise. Je me ferai aussi pèlerin de paix, au nom du Dieu unique, Père de tous les hommes. Je témoignerai de l’engagement de l’Eglise catholique en faveur de ceux qui cherchent à pratiquer le dialogue et la réconciliation, pour arriver à une paix stable et durable dans la justice et le respect mutuel. Enfin ce voyage ne pourra pas ne pas avoir une grande importance œcuménique et interreligieuse. Jérusalem est, à cet égard, la ville-symbole par excellence: c’est là que le Christ est mort pour réunir tous les enfants de Dieu dispersés ».

D’après ces propos – répétés à l’audience générale du mercredi 6 mai – le pape compte d’abord, pour promouvoir en Terre Sainte la paix et le dialogue entre les peuples et les religions, sur les chrétiens qui vivent là-bas.

Un pari audacieux. D’une part parce que, dans cette région, les chrétiens sont une infime minorité, moins de 2% de la population juive et arabe. Mais aussi parce que ces chrétiens locaux sont ceux qui ont montré le plus de scepticisme à l’annonce du voyage du pape. Beaucoup, y compris des prêtres et des évêques, ont contesté l’opportunité de sa visite.

Il a fallu un gros travail pour adoucir ce front du refus. Le patriarche latin de Jérusalem, Fouad Twal, l’a confirmé dans une interview: les raisons des opposants ont été exposées à Benoît XVI lui-même.

La grande crainte des opposants était que le voyage du pape – y compris en raison de ses positions très avancées dans le dialogue religieux avec le judaïsme – ne tourne à l’avantage politique d’Israël.

Benoît XVI a fermement résisté. De son côté, la diplomatie vaticane a tout fait pour tranquilliser les opposants.

Voilà qui explique, par exemple, la bienveillance témoignée par le Vatican au grand ennemi d’Israël, l’Iran, pendant et après la très controversée conférence de Genève sur le racisme, bienveillance que beaucoup d’observateurs ont jugée excessive.

Cela explique peut-être aussi le silence des autorités vaticanes et du pape lui-même à propos de la pendaison furtive de la jeune iranienne Delara Dalabi à Téhéran. Dans ces cas à retentissement mondial, le Saint-Siège prend presque toujours la parole pour défendre les victimes de violations des droits de l’homme: cette fois, il a décidé de se taire.

***

A noter que l’Iran traite à son tour le Saint-Siège avec une bienveillance inhabituelle. En avril 2008, recevant le nouveau nonce apostolique à Téhéran, l’archevêque Jean-Paul Gobel, le président Ahmadinejad a défini le Vatican comme une force positive pour la justice et la paix dans le monde.

Peu après il a envoyé à Rome une délégation de haut niveau dirigée par un descendant direct du prophète Mahomet, Mahdi Mostafavi, président de l’Islamic Culture and Relations Organization de Téhéran et ancien vice-ministre des Affaires étrangères, un homme de confiance et « conseiller spirituel » qu’il rencontre « au moins deux fois par semaine ».

Pendant trois jours, du 28 au 30 avril, cette délégation iranienne a eu avec une délégation vaticane compétente des entretiens à huis clos sur le thème « Foi et raison dans le christianisme et dans l’islam », qui se sont conclus par une rencontre avec Benoît XVI.

Il y a en Iran une toute petite communauté catholique, soumise à un contrôle étouffant. Cela aussi explique le « réalisme » que manifeste la diplomatie vaticane dans ce pays, comme dans d’autres pays musulmans. Pour sauver ce qui peut l’être, la réserve est jugée plus efficace que la protestation ouverte.

Par exemple, le Vatican n’a stigmatisé les anathèmes répétés d’Ahmadinejad contre l’existence d’Israël qu’une fois, à mots couverts, dans un communiqué de la salle de presse, le 28 octobre 2005. Depuis cette date lointaine, silence.

Mais le « réalisme » diplomatique n’explique pas tout. Les anathèmes antijuifs d’Ahmadinejad sont familiers à une partie significative des chrétiens arabes qui vivent en Terre Sainte. Pour eux aussi, l’existence même d’Israël est la cause de tous les maux.

Il faut se rappeler que de telles idées existent non seulement chez les chrétiens arabes, mais aussi chez des représentants connus de l’Eglise catholique qui vivent hors de la Terre Sainte et à Rome.

L’un d’eux, par exemple, est le jésuite Samir Khalil Samir, égyptien de naissance, islamologue des plus écoutés au Vatican, qui a écrit, il y a deux ans, dans un « décalogue » pour la paix au Moyen-Orient:

« La racine du problème israélo-palestinien n’est ni religieuse ni ethnique, elle est purement politique. Le problème remonte à la création de l’état d’Israël et au partage de la Palestine en 1948 – après la persécution organisée systématiquement contre les juifs – décidé par les grandes puissances sans tenir compte des populations présentes en Terre Sainte. Voilà la vraie cause de toutes les guerres qui ont suivi. Pour remédier à une grave injustice commise en Europe contre un tiers de la population juive mondiale, l’Europe elle-même, appuyée par les autres nations les plus puissantes, a décidé et commis une nouvelle injustice contre la population palestinienne, innocente du martyre des juifs ».

Cela dit, le père Samir affirme en tout cas que l’existence d’Israël est aujourd’hui un fait indéniable, indépendamment de son péché originel. C’est aussi la position officielle du Saint-Siège, depuis longtemps favorable à ce qu’il y ait deux états, israélien et palestinien.

Ce n’est pas tout. D’après le père Samir, les chrétiens arabes qui vivent en Terre Sainte sont, bien que peu nombreux, « les seuls qui puissent promouvoir la paix dans la région, parce qu’ils ne veulent pas aborder la question en termes religieux, mais en termes de justice et de légalité ».

En effet, selon le père Samir, le conflit arabo-israélien ne cessera pas tant qu’il continuera à être une guerre religieuse entre le judaïsme et l’islam. Ce n’est qu’en le ramenant à ses aspects politiques et « laïcs » que l’on pourra parvenir à la paix. Et les chrétiens sont les mieux outillés pour cela.

***

A la veille du voyage de Benoît XVI en Terre Sainte, le père Samir a développé ces idées quant au rôle des chrétiens dans la région dans une interview à l’hebdomadaire italien « Tempi ».

Il a notamment dit:

« Déjà la Nahdah, la renaissance arabe qui a eu lieu au XIXe siècle et au début du XXe, a été essentiellement l’œuvre des chrétiens. Aujourd’hui, un siècle plus tard, cela recommence, même si les chrétiens sont minoritaires dans les pays arabes. Aujourd’hui le ‘nouveau’ dans la pensée arabe provient du Liban, où l’interaction entre chrétiens et musulmans est plus vive. Il y a ici cinq universités catholiques, en plus des universités islamiques et d’état. Des radios, des télévisions, des journaux et revues chrétiens fonctionnent, où s’expriment musulmans, laïcs et chrétiens. Aujourd’hui l’impact culturel des chrétiens au Moyen-Orient passe par les moyens de communication: le Liban est devenu le plus grand centre de publication de livres de tout le monde arabe; on y imprime des livres saoudiens, marocains… Les musulmans eux-mêmes comprennent que les chrétiens sont les groupes les plus actifs et les éléments les plus dynamiques culturellement, comme c’est souvent le cas pour les minorités. Les chrétiens du Liban ou des autres pays du Moyen-Orient ont aussi des liens et des contacts avec l’Occident, ce qui rend fondamental leur rôle culturel. Au Liban, en Jordanie, mais aussi en Arabie Saoudite, de nombreux musulmans, y compris des leaders faisant autorité, l’ont dit publiquement: nous ne voulons pas que les chrétiens s’en aillent de nos pays parce qu’ils sont une partie essentielle de nos sociétés ».

A cette vision optimiste le père Samir ajoute naturellement un avertissement: dans les pays musulmans, les chrétiens sont presque partout menacés. A commencer par l’Arabie Saoudite, autre état vis-à-vis duquel le Saint Siège mène sans préjugés une politique « réaliste » dont le point culminant a été, le 6 novembre 2007, l’accueil de son roi au Vatican avec tous les honneurs, en passant sous silence les violations systématiques des droits de l’homme dans ce pays.

Pour revenir au dossier israélo-palestinien, un autre grand connaisseur de la région, le franciscain Pierbattista Pizzaballa, Custode de Terre Sainte, porte un jugement plus pessimiste sur le rôle des chrétiens. Aujourd’hui, selon lui, « politiquement, les chrétiens ne comptent plus » dans le conflit israélo-palestinien.

De plus, ils sont les plus froids dans leur réaction à la visite du pape, bien que celui-ci les ait mis en tête des objectifs de son voyage.

Une tâche difficile attend Benoît XVI en Terre Sainte. Plus que les Israéliens qui l’ont invité, plus que la monarchie jordanienne qui lui ouvre grand les portes, il devra surtout conquérir les chrétiens locaux.
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Le programme du voyage de Benoît XVI en Terre Sainte, minute par minute, sur le site du Vatican:

Pélerinage 8-15 mai 2009. Programme:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/travels/2009/documents/trav_ben-xvi_holy-land-program_20090508_fr.html