Archive pour le 7 mai, 2009

Lustiger, le converti permanent

7 mai, 2009

j’ai trouvé ce articule du card Lustiger que je crois de ne pas avoir mis, le propose parce que je crois que, comme à moi, la figure et la pensée du Lustiger soient beaucoup aimées, du site:

http://www.cardinalrating.com/cardinal_54__article_5979.htm

Lustiger, le converti permanent

Aug 14, 2007

Le cardinal a porté l’idéal millénaire du christianisme : amener les juifs à reconnaître la Nouvelle Alliance. Par Daniel Sibony, écrivain, psychanalyste.

(Quotidien, 13 août 2007) Le trait singulier du cardinal Lustiger, c’est qu’étant juif et s’étant converti au christianisme (deux choses banales ou sans éclat particulier), il a dû maintenir toute sa vie qu’il était juif alors que le passage au christianisme, en principe, est fait pour dépasser ou accomplir l’être juif. En tout cas pas pour le maintenir. Et lui a dû le maintenir parce que sa mère, gazée comme juive à Auschwitz, l’a comme rappelé à ses origines, d’un rappel radical mais voué à rester formel. Car de fait, toute sa vie, toute l’énergie de son action fut orientée vers la foi catholique, à propager le plus possible. Pour le reste, il a fait son travail d’homme d’Eglise actif et militant pour sa religion. Apparemment c’est assez rare pour paraître exceptionnel.
En revanche, ce qui est exceptionnel, c’est cette conjonction des deux traits, juif et catholique qui lui fut imposé par l’événement ; imposé par le destin de sa mère et en un sens celui de son peuple ; indépendamment de sa volonté.
Conjonction certes bizarre : «être catholique», cela contredit radicalement «être juif». «Jésus notre Dieu» n’est pas recevable par un juif religieux pas plus que par un juif athée.
Mais cette conjonction bizarre, il a su s’en servir, l’incarner, car elle correspond à un montage théorique presque idéal : porter en soi un juif qu’on ne cesse de convertir au catholique qu’on est devenu, un juif qui ne demande qu’à passer chrétien et qui y passe toute sa vie, voilà ce qui ne pouvait que séduire le subtil Jean-Paul II. Il a bien vu en Lustiger un symbole vivant et prolongé de quelque chose où l’Eglise de tout temps a cherché sa validation : l’instant fatidique où le juif comprend enfin que sa religion, certes originelle, s’achève et s’accomplit dans la suivante. Ici, cet instant précieux a duré ici toute une vie. Il s’est incarné dans un homme vif et actif, qui a ainsi porté l’idéal millénaire du christianisme : ramener les juifs qui se cramponnent à la vieille Alliance, les amener à reconnaître la Nouvelle, la Bonne Nouvelle. Et prouver par là même la valeur de celle-ci, a fortiori.
Avec Lustiger, l’Eglise pouvait obtenir en douceur ce qu’elle a au cours des siècles recherché par la force ou la pression. Avoir en soi un juif qui n’est là que pour dire : «Je suis juif», un juif inerte comme tel, puisque rien de la transmission juive ne s’imposait dans le discours de Lustiger, mais un juif qui sert à doper le chrétien par une conversion permanente, et de ce fait même inachevée — voilà le trait unique.
C’est cela même qui est rappelé par le rite funéraire qu’a souhaité le cardinal : que l’on dise sur lui le kaddish, prière juive qu’on prononce entre autres pour les morts, mais qu’on la dise à l’entrée de l’Eglise, pas à l’intérieur. Dedans, ce sera le rite catholique, celui de l’accomplissement, de l’aboutissement. Il est vrai qu’à l’intérieur, le Notre-Père qui sera dit est un dérivé du kaddish, et les psaumes qui seront chantés furent écrits en hébreu. Mais c’est une longue histoire.
Il est vrai aussi que faire entendre le kaddish dans sa langue originale, devant Notre-Dame, sur la grande place, c’est très fort : ce kaddish qui ne dit rien de la mort, qui se contente de glorifier le Nom de l’être, de l’être non pas comme Etre suprême, mais comme fonction d’être. Qui fait exister ce-qui-existe.
C’est d’autant plus fort qu’en un sens, le cardinal ne pouvait faire autrement que de le demander, puisqu’il était… juif ; et que ce kaddish, sa mère gazée n’y a pas eu droit au moment de sa mort. Pas plus que la famille de son père et des millions d’autres.

Dernier ouvrage paru : Lectures bibliques, aux éditions Odile Jacob. A paraître en septembre : L’Enjeu d’exister. Analyse des thérapies, aux éditions du Seuil.

Audience générale du 6 mai : Saint Jean Damascène

7 mai, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-20873?l=french

Audience générale du 6 mai : Saint Jean Damascène

Texte intégral

ROME, Mercredi 6 mai 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse prononcée ce mercredi par le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale, place Saint-Pierre.

* * *

Chers frères et sœurs,
Je voudrais parler aujourd’hui de Jean Damascène, un personnage de premier plan dans l’histoire de la théologie byzantine, un grand docteur dans l’histoire de l’Eglise universelle. Il représente surtout un témoin oculaire du passage de la culture chrétienne grecque et syriaque, commune à la partie orientale de l’Empire byzantin, à la culture de l’islam, qui s’est imposée grâce à ses conquêtes militaires sur le territoire reconnu habituellement comme le Moyen ou le Proche Orient. Jean, né dans une riche famille chrétienne, assuma encore jeune la charge – accomplie déjà sans doute par son père – de responsable économique du califat. Mais très vite, insatisfait de la vie de la cour, il choisit la vie monastique, en entrant dans le monastère de saint Saba, près de Jérusalem. C’était aux environs de l’an 700. Ne s’éloignant jamais du monastère, il se consacra de toutes ses forces à l’ascèse et à l’activité littéraire, ne dédaignant pas une certaine activité pastorale, dont témoignent avant tout ses nombreuses Homélies. Sa mémoire liturgique est célébrée le 4 décembre. Le pape Léon XIII le proclama docteur de l’Eglise universelle en 1890.

En Orient, on se souvient surtout de ses trois Discours pour légitimer la vénération des images sacrées, qui furent condamnés, après sa mort, par le Concile iconoclaste de Hiéria (754). Mais ces discours furent également le motif fondamental de sa réhabilitation et de sa canonisation de la part des Pères orthodoxes convoqués au deuxième Concile de Nicée (787), septième œcuménique. Dans ces textes, il est possible de retrouver les premières tentatives théologiques importantes de légitimer la vénération des images sacrées, en les reliant au mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu dans le sein de la Vierge Marie.

Jean Damascène fut, en outre, parmi les premiers à distinguer, dans le culte public et privé des chrétiens, l’adoration (latreia) de la vénération (proskynesis): la première ne peut être adressée qu’à Dieu, suprêmement spirituel, la deuxième au contraire peut utiliser une image pour s’adresser à celui qui est représenté dans l’image même. Bien sûr, le saint ne peut en aucun cas être identifié avec la matière qui compose l’icône. Cette distinction se révéla immédiatement très importante pour répondre de façon chrétienne à ceux qui prétendaient universelle et éternelle l’observance de l’interdit sévère de l’Ancien Testament d’utiliser des images dans le culte. Tel était le grand débat également dans le monde islamique, qui accepte cette tradition juive de l’exclusion totale d’images dans le culte. Les chrétiens, en revanche, dans ce contexte, ont discuté du problème et trouvé la justification pour la vénération des images. Damascène écrit : « En d’autres temps, Dieu n’avait jamais été représenté en image, étant sans corps et sans visage. Mais à présent que Dieu a été vu dans sa chair et a vécu parmi les hommes, je représente ce qui est visible en Dieu. Je ne vénère pas la matière, mais le créateur de la matière, qui s’est fait matière pour moi et a daigné habiter dans la matière et opérer mon salut à travers la matière. Je ne cesserai donc pas de vénérer la matière à travers laquelle m’a été assuré le salut. Mais je ne la vénère absolument pas comme Dieu ! Comment pourrait être Dieu ce qui a reçu l’existence à partir du non être ?… Mais je vénère et respecte également tout le reste de la matière qui m’a procuré le salut, car pleine d’énergie et de grâces saintes. Le bois de la croix trois fois bénie n’est-il pas matière ? L’encre et le très saint livre des Evangiles ne sont-ils pas matière ? L’autel salvifique qui nous donne le pain de vie n’est-il pas matière ?…. Et, avant tout autre chose, la chair et le sang de mon Seigneur ne sont-ils pas matière ? Ou bien tu dois supprimer le caractère sacré de toutes ces choses, ou bien tu dois accorder à la tradition de l’Eglise la vénération des images de Dieu et celle des amis de Dieu qui sont sanctifiés par le nom qu’ils portent, et qui, pour cette raison, sont habités par la grâce de l’Esprit Saint. N’offense donc pas la matière : celle-ci n’est pas méprisable ; car rien de ce que Dieu a fait n’est méprisable » (Contra imaginum calumniatores, I, 16, ed; Kotter, pp. 89-90). Nous voyons que, à cause de l’incarnation, la matière apparaît comme divinisée, elle est vue comme la demeure de Dieu. Il s’agit d’une nouvelle vision du monde et des réalités matérielles. Dieu s’est fait chair et la chair est devenue réellement demeure de Dieu, dont la gloire resplendit sur le visage humain du Christ. C’est pourquoi les sollicitations du Docteur oriental sont aujourd’hui encore d’une très grande actualité, étant donnée la très grande dignité que la matière a reçue dans l’Incarnation, pouvant devenir, dans la foi, le signe et le sacrement efficace de la rencontre de l’homme avec Dieu. Jean Damascène reste donc un témoin privilégié du culte des icônes, qui deviendra l’un des aspects les plus distinctifs de la théologie et de la spiritualité orientale jusqu’à aujourd’hui. Il s’agit toutefois d’une forme de culte qui appartient simplement à la foi chrétienne, à la foi dans ce Dieu qui s’est fait chair et s’est rendu visible. L’enseignement de saint Jean Damascène s’inscrit ainsi dans la tradition de l’Eglise universelle, dont la doctrine sacramentelle prévoit que les éléments matériels issus de la nature peuvent devenir un instrument de grâce en vertu de l’invocation (epiclesis) de l’Esprit Saint, accompagnée par la confession de la foi véritable.

En relation avec ces idées de fond, Jean Damascène place également la vénération des reliques des saints, sur la base de la conviction que les saints chrétiens, ayant participé de la résurrection du Christ, ne peuvent pas être considérés simplement comme des « morts ». En énumérant, par exemple, ceux dont les reliques ou les images sont dignes de vénération, Jean précise dans son troisième discours en défense des images : « Tout d’abord (nous vénérons) ceux parmi lesquels Dieu s’est reposé, lui le seul saint qui se repose parmi les saints (cf. Is 57, 15), comme la sainte Mère de Dieu et tous les saints. Ce sont eux qui, autant que cela est possible, se sont rendus semblables à Dieu par leur volonté et, par l’inhabitation et l’aide de Dieu, sont dits réellement dieux (cf. Ps 82, 6), non par nature, mais par contingence, de même que le fer incandescent est appelé feu, non par nature mais par contingence et par participation du feu. Il dit en effet : Vous serez saint parce que je suis saint (Lv 19, 2) » (III, 33, col. 1352 A). Après une série de références de ce type, Jean Damascène pouvait donc déduire avec sérénité : « Dieu, qui est bon et supérieur à toute bonté, ne se contenta pas de la contemplation de lui-même, mais il voulut qu’il y ait des êtres destinataires de ses bienfaits, qui puissent participer de sa bonté : c’est pourquoi il créa du néant toutes les choses, visibles et invisibles, y compris l’homme, réalité visible et invisible. Et il le créa en pensant et en le réalisant comme un être capable de pensée (ennoema ergon) enrichi par la parole (logo[i] sympleroumenon) et orienté vers l’esprit (pneumati teleioumenon) » (II, 2, PG, col. 865A). Et pour éclaircir ultérieurement sa pensée, il ajoute : « Il faut se laisser remplir d’étonnement (thaumazein) par toutes les œuvres de la providence (tes pronoias erga), les louer toutes et les accepter toutes, en surmontant la tentation de trouver en celles-ci des aspects qui, a beaucoup de personnes, semblent injustes ou iniques (adika), et en admettant en revanche que le projet de Dieu (pronoia) va au-delà des capacités cognitives et de compréhension (agnoston kai akatalepton) de l’homme, alors qu’au contraire lui seul connaît nos pensées, nos actions et même notre avenir » (II, 29, PG,col. 964C). Du reste, Platon disait déjà que toute la philosophie commence avec l’émerveillement : notre foi aussi commence avec l’émerveillement de la création, de la beauté de Dieu qui se fait visible.

L’optimisme de la contemplation naturelle (physikè theoria), de cette manière de voir dans la création visible ce qui est bon, beau et vrai, cet optimisme chrétien n’est pas un optimisme naïf : il tient compte de la blessure infligée à la nature humaine par une liberté de choix voulue par Dieu et utilisée de manière impropre par l’homme, avec toutes les conséquences d’un manque d’harmonie diffus qui en ont dérivé. D’où l’exigence, clairement perçue par le théologien de Damas, que la nature dans laquelle se reflète la bonté et la beauté de Dieu, blessées par notre faute, « soit renforcée et renouvelée » par la descente du Fils de Dieu dans la chair, après que de nombreuses manières et en diverses occasions Dieu lui-même ait cherché à démontrer qu’il avait créé l’homme pour qu’il soit non seulement dans l’« être », mais dans le « bien-être » (cf. La foi orthodoxe, II, 1, PG 94, col. 981°). Avec un enthousiasme passionné, Jean explique : « Il était nécessaire que la nature soit renforcée et renouvelée et que soit indiquée et enseignée concrètement la voie de la vertu (didachthenai aretes hodòn), qui éloigne de la corruption et conduit à la vie éternelle… C’est ainsi qu’apparut à l’horizon de l’histoire la grande mer de l’amour de Dieu pour l’homme (philanthropias pelagos)… ». C’est une belle expression. Nous voyons, d’une part, la beauté de la création et, de l’autre, la destruction accomplie par la faute humaine. Mais nous voyons dans le Fils de Dieu, qui descend pour renouveler la nature, la mer de l’amour de Dieu pour l’homme. Jean Damascène poursuit : « Lui-même, le Créateur et le Seigneur, lutta pour sa créature en lui transmettant à travers l’exemple son enseignement… Et ainsi, le Fils de Dieu, bien que subsistant dans la forme de Dieu, abaissa les cieux et descendit… auprès de ses serviteurs… en accomplissant la chose la plus nouvelle de toutes, l’unique chose vraiment nouvelle sous le soleil, à travers laquelle se manifesta de fait la puissance infinie de Dieu » (III, 1. PG 94, coll. 981C-984B).

Nous pouvons imaginer le réconfort et la joie que diffusaient dans le cœur des fidèles ces paroles riches d’images si fascinantes. Nous les écoutons nous aussi, aujourd’hui, en partageant les mêmes sentiments que les chrétiens de l’époque : Dieu veut reposer en nous, il veut renouveler la nature également par l’intermédiaire de notre conversion, il veut nous faire participer de sa divinité. Que le Seigneur nous aide à faire de ces mots la substance de notre vie.

Le pape a ensuite résumé sa catéchèse en plusieurs langues. Voici ce qu’il a dit en français :

Chers frères et sœurs,

Jean Damascène est un personnage de premier plan dans l’histoire de la théologie byzantine. Né dans une riche famille chrétienne, il assume encore jeune la charge de responsable économique du califat. Mais, vite insatisfait de la vie de cour, vers l’an 700, il entre au monastère de saint Saba, près de Jérusalem, où il se consacrera à l’ascèse et à l’activité littéraire. Ses nombreuses Homélies gardent le témoignage de son activité pastorale. En Orient, on se souvient de ses Discours pour légitimer la vénération des images sacrées, les reliant au mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu dans le sein de la Vierge Marie. Jean Damascène fut l’un des premiers à faire la distinction dans le culte chrétien entre « l’adoration », qui s’adresse seulement à Dieu et « la vénération » qui peut être utilisée pour s’adresser à la personne représentée par une image. Cette distinction se révéla très importante pour répondre à ceux qui prétendaient universel et éternel l’interdit sévère de l’Ancien Testament d’utiliser des images dans le culte. Jean Damascène demeure un témoin privilégié du culte des icônes qui est un aspect distinctif de la théologie et de la spiritualité orientale jusqu’à aujourd’hui. Il admit aussi la vénération des reliques des saints, sur la base de la conviction que les saints, rendus participants de la résurrection du Christ, ne peuvent être considérés simplement comme des « morts ».

J’accueille avec plaisir les pèlerins de langue française. Je salue en particulier les pèlerins du diocèse de Bâle ainsi que les jeunes de Malines et de Buzançais ainsi que ceux de l’Ecole internationale de formation et d’évangélisation de Paray-le-Monial. En ce temps pascal, je vous invite à entrer dans une relation toujours plus intime avec le Christ qui est vivant dans notre monde. Que Dieu vous bénisse!

A l’issue de l’audience le pape s’est adressé en anglais aux populations de Jordanie, d’Israël et des Territoires palestiniens qu’il rencontrera du 8 au 15 mai :

Mes chers amis, vendredi je quitterai Rome pour une visite apostolique en Jordanie, Israël et dans les Territoires palestiniens. Je profite de l’occasion qui m’est donnée ce matin, à travers la radio et la télévision, pour saluer toutes les populations de ces pays. J’attends avec impatience de pouvoir être avec vous pour partager vos aspirations et vos espérances, tout comme vos souffrances et vos combats. Je viendrai parmi vous comme pèlerin de paix. Mon intention principale est de visiter les lieux devenus saints par la vie de Jésus et de prier dans ces lieux pour le don de la paix et de l’unité pour vos familles et pour tous ceux dont la Terre Sainte et le Moyen Orient sont le foyer. Parmi les nombreux rassemblements religieux et civils qui se dérouleront au cours de la semaine, il y aura des rencontres avec les représentants des communautés musulmanes et juives avec qui ont été accomplis de grands progrès dans le dialogue et dans les échanges culturels. Je salue avec une affection particulière les catholiques de la région et je vous demande de vous unir à moi dans la prière afin que cette visite porte beaucoup de fruits pour la vie spirituelle et civile de ceux qui vivent en Terre Sainte. Prions tous Dieu pour sa bonté ! Que nous puissions tous devenir un peuple d’espérance ! Que nous puissions être tous fermes dans notre désir et nos efforts de paix !

Traduction : Zenit

bonne nuit

7 mai, 2009

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. 28-tower-swallow-tail-gulls

Swallow-Tail Gulls

http://www.mountaininterval.org/photos/galapagos-99/highlights/pages/b05-roll/28-tower-swallow-tail-gulls.html#top

Concile Vatican II, LG: « Recevoir celui que j’envoie, c’est me recevoir moi-même »

7 mai, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090507

Le jeudi de la 4e semaine de Pâques : Jn 13,16-20
Commentaire du jour
Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur la révélation « Dei Verbum », § 7-8

« Recevoir celui que j’envoie, c’est me recevoir moi-même »

      Ce que Dieu avait révélé pour le salut de toutes les nations, il a décidé dans sa grande bonté de le maintenir à jamais intact et de le transmettre à toutes les générations. Aussi le Christ Seigneur, en qui toute la révélation de Dieu reçoit son achèvement (2Co 1,20; 3,16-4,6), ayant accompli lui-même et proclamé de sa propre bouche l’Évangile promis auparavant par les prophètes, a ordonné à ses apôtres de le prêcher à tous comme la source de toute vérité salvatrice et de toute règle morale, en leur communiquant les dons divins. L’ordre du Christ a été fidèlement exécuté par les apôtres qui, dans leur prédication orale, leurs exemples, dans ce qu’ils ont établi, ont transmis ce qu’ils avaient reçu de la bouche du Christ ou en le voyant vivre et agir, et aussi ce que le Saint Esprit leur suggérait. Cet ordre a été fidèlement exécuté par ces apôtres et des hommes apostoliques qui, sous l’inspiration du même Esprit Saint, ont consigné par écrit le message du salut.

      Pour que l’Evangile soit gardé à jamais intact et vivant dans l’Église, les apôtres ont laissé comme successeurs les évêques, auxquels « ils ont transmis leur propre charge d’enseignement » (Saint Irénée). Cette tradition sainte et la Sainte Écriture des deux Testaments sont donc comme le miroir dans lequel l’Église, pendant son pèlerinage sur terre, contemple Dieu, de qui elle reçoit tout, jusqu’à ce qu’elle soit arrivée à son terme : le voir face à face tel qu’il est. (1Jn 3,2)…

      Cette tradition qui vient des apôtres se développe dans l’Église sous l’assistance du Saint Esprit : en effet, la perception des choses et des paroles transmises grandit, par la contemplation et l’étude qu’en font les croyants qui les gardent dans leur coeur (Lc 2,19.51), par la pénétration profonde des réalités spirituelles qu’ils expérimentent, par la proclamation qu’en font ceux qui avec la succession épiscopale ont reçu un charisme assuré de la vérité. L’Église, au cours des siècles, tend constamment vers la plénitude de la vérité divine, jusqu’à ce que les paroles de Dieu trouvent en elle leur achèvement.