Archive pour le 4 mai, 2009
ADAMUS, episc. Jennesis: En quoi consiste le bonheur de l’homme
4 mai, 2009du site:
http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20010605_ambrogio_fr.html
ADAMUS, episc. Jennesis
sec. XII
Préparé par l’Université Pontificale Théologique « Marianum »
En quoi consiste le bonheur de l’homme
1. »Au livre précédent nous avons traité des devoirs que nous estimions se rapporter à la beauté morale; en celle-ci nul n’a douté que se trouvait la vie heureuse que l’Écriture appelle la vie éternelle. Si grand est en effet le lustre de la beauté morale que c’est la tranquillité de la conscience et l’assurance de l’innocence qui font la vie heureuse. Et pour cette raison, de même que le soleil une fois levé dérobe à la vue le disque de la lune et toutes les autres lumières des étoiles, de même l’éclat de la beauté morale, lorsqu’elle resplendit dans la vérité et l’authenticité de son harmonie, fait disparaître toutes les autres réalités que l’on juge bonnes d’après le plaisir du corps, ou bien remarquables et brillantes d’après le monde.
2. Heureuse assurément la beauté morale qui ne s’apprécie pas d’après les jugements d’autrui, mais qui se connaît d’après ses propres sentiments, en tant que juge de soimême. En effet, elle ne recherche pas les opinions de la foule comme une sorte de récompense, et ne les redoute pas comme un châtiment. C’est pourquoi moins elle poursuit la gloire, plus elle s’élève au-dessus d’elle. De fait, pour ceux qui recherchent la gloire, cette récompense pour les réalités présentes est une ombre pour les réalités à venir: elle est un obstacle à la vie éternelle; ce qui est écrit dans l’Evangile : «En vérité je vous le dis, ils ont reçu leur récompense», l’est évidemment de ceux qui brûlent de divulguer, comme avec une trompette retentissante, la générosité qu’ils pratiquent à l’égard des pauvres. Il en va de même du jeûne qu’ils pratiquent par ostentation: «Ils ont, dit l’Évangile, leur récompense».
3. Il appartient donc à la beauté morale, soit de pratiquer la miséricorde, soit d’offrir le jeûne dans le secret, afin qu’il soit évident que tu n’attends ta récompense que de ton seul Dieu, et non pas aussi des hommes. Car celui qui l’attend des hommes, a sa récompense; tandis que celui qui l’attend de Dieu, a la vie éternelle que seul peut donner le maître de l’éternité, selon qu’il est écrit: «En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis». C’est pourquoi l’Ecriture a appelé ce qui est la vie heureuse, de façon plus significative, vie éternelle, afin de ne pas la laisser comme chose à apprécier d’après les opinions des hommes, mais pour la remettre au jugement divin.
4. C’est ainsi que les philosophes ont placé la vie heureuse, les uns dans le fait de ne pas souffrir comme Hiéronyme, d’autres dans la science de la nature comme Hérillus: Apprenant que la science avait été vantée de façon merveilleuse par Aristote et Théophraste, il l’établit, elle seule, comme souverain bien, quoique ceux-ci l’aient vantée comme un bien, mais non comme le seul bien. D’autres ont dit que la vie heureuse était le plaisir, comme Epicure; d’autres – comme Calliphon et Diodore après lui – l’ont ainsi entendue que l’un adjoignit au plaisir, l’autre à l’absence de douleur, la compagnie de la beauté morale, dans l’idée que sans elle il ne peut y avoir de vie heureuse. Zénon le stoïcien définit soul et souverain bien ce qui est beau moralement, tandis qu’Aristote ou Théophraste et tous les autres péripatéticiens affirmèrent que la vie heureuse réside certes dans la vertu, c’est-à-dire dans la beauté morale, mais que son bonheur est comblé en outre par les biens du corps et les biens extérieurs.
5. Or la divine Ecriture a placé la vie éternelle dans la connaissance de la Divinité et dans le profit de la bonne action. Car le témoignage de l’Evangile pour l’une et l’autre affirmation est surabondant. En effet, au sujet de la science, le Seigneur Jésus a ainsi parlé : «Or ceci est la vie éternelle qu’ils to connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé Jésus-Christ». Et au sujet des oeuvres il a ainsi répondu: «Tout homme qui aura abandonné sa maison ou ses frères ou ses soeurs ou sa mère ou ses fils ou ses champs à cause de mon nom, recevra le centuple et possédera la vie éternelle». »
Saint AMBROISE, Les Devoirs, II, I [1-3] – II [4-5].
Benoît XVI évoque la « tragédie honteuse » de la faim
4 mai, 2009du site:
http://www.zenit.org/article-20849?l=french
Benoît XVI évoque la « tragédie honteuse » de la faim
Audience aux membres de l’Académie des sciences sociales
ROME, Lundi 4 mai 2009 (ZENIT.org) – Benoît XVI a invité les responsables internationaux à lutter contre la faim dans le monde et à garantir les ressources vitales que sont « l’eau et l’énergie ». Il a dénoncé la « tragédie honteuse » de la faim dont souffre encore un cinquième de l’humanité.
Le pape a reçu en audience, ce lundi 4 mai, les membres de l’Académie pontificale des sciences sociales réunis pour leur 15ème assemblée plénière, du 1er au 5 mai, sur le thème « La doctrine sociale catholique et les droits de l’homme ».
« Pour les chrétiens qui prient Dieu en disant : ‘donnez-nous aujourd’hui notre pain de ce jour’, c’est une tragédie honteuse qu’un cinquième de l’humanité souffre encore aujourd’hui de la faim », a ainsi dénoncé Benoît XVI.
« Pour garantir un approvisionnement adéquat de la nourriture, de même que pour la protection des ressources vitales que sont l’eau et l’énergie », le pape a invité les « dirigeants internationaux » à encourager « la solidarité et la subsidiarité avec les régions et les peuples les plus pauvres de la planète, ainsi qu’une stratégie plus efficace pour éliminer les inégalités sociales entre les pays et les sociétés ».
Dans son discours en anglais, Benoît XVI a rappelé comment, « vers le milieu du siècle dernier et après les grandes souffrances causées par les deux guerres mondiales et les crimes indicibles perpétrés par les idéologies totalitaristes, la communauté internationale s’est dotée d’un nouveau système de droit international basé sur les droits de l’homme ».
« L’Eglise a toujours affirmé que les droits fondamentaux (…) doivent être soutenus et reconnus universellement parce qu’ils sont intrinsèques à la nature de l’être humain créé à l’image et à la ressemblance de Dieu », a ajouté le pape. Pour l’Eglise, « l’ordre éthique et politique qui gouverne les relations entre les personnes trouve ses racines dans la structure même de l’être humain ».
Benoît XVI a enfin estimé que « l’action de l’Eglise dans la promotion des droits de l’homme est renforcée par une réflexion rationnelle, de telle façon que ces droits apparaissent à toutes les personnes de bonne volonté, indépendamment de leur filiation religieuse ».
buona notte
4 mai, 2009Saint Thomas d’Aquin: « Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé »
4 mai, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090504
Le lundi de la 4e semaine de Pâques : Jn 10,1-10
Commentaire du jour
Saint Thomas d’Aquin (1225-1274), théologien dominicain, docteur de l’Église
Commentaire de l’évangile de Jean, 10,3 (trad. cf bréviaire)
« Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé »
« Moi, je suis le bon pasteur. » Il est évident que le titre de pasteur convient au Christ. Car de même qu’un berger mène paître son troupeau, ainsi le Christ restaure les fidèles par une nourriture spirituelle, son propre corps et son propre sang… D’autre part, le Christ a dit que le pasteur entre par la porte et qu’il est lui-même cette porte ; il faut donc comprendre que c’est lui qui entre, et par lui-même. C’est bien vrai : c’est bien par lui-même qu’il entre ; il se manifeste lui-même et il montre qu’il connaît le Père par lui-même, tandis que nous, nous entrons par lui, et c’est lui qui nous donne le bonheur parfait.
Personne d’autre que lui n’est la porte, parce que personne d’autre n’est « la vraie lumière, qui éclaire tous les hommes » (Jn 1,9)… C’est pourquoi aucun homme ne dit qu’il est la porte ; le Christ s’est réservé ce nom comme lui appartenant en propre. Mais le titre de pasteur, il l’a communiqué à d’autres, il l’a donné à certains de ses membres. En effet, Pierre l’a été aussi (Jn 21,15), et les autres apôtres, ainsi que tous les évêques. « Je vous donnerai des pasteurs selon mon coeur » dit l’Écriture (Jr 3,15)… Aucun pasteur n’est bon s’il n’est uni au Christ par la charité, devenant ainsi membre du pasteur véritable.
Car le service du bon pasteur, c’est la charité. C’est pourquoi Jésus dit qu’il « donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10,11)… Le Christ nous a montré l’exemple : « Il a donné sa vie pour nous. Nous devons, nous aussi, donner notre vie pour nos frères » (1Jn 3,16).