Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix: « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, Je Suis »

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Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, co-patronne de l’Europe
Méditation pour la fête de l’Exaltation de la Croix, 14/09/1939 (trad. La Crèche et la croix, Ad Solem 1995, p. 63s)

« Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, Je Suis »

      Devant toi, le Sauveur pend à la croix, parce qu’il s’est fait obéissant jusqu’à la mort sur la croix (Ph 2,8)… Devant toi, ton Sauveur pend à la croix, nu et démuni, parce qu’il a choisi la pauvreté… Devant toi, ton Sauveur pend à la croix, le coeur ouvert. Il a répandu le sang de son coeur pour gagner ton coeur. Si tu veux le suivre dans la sainte chasteté, ton coeur doit se purifier de tout désir terrestre… Les bras du Crucifié sont étendus pour t’attirer sur son coeur. Il veut ta vie pour te donner la sienne. Ave Crux, spes unica ! Salut, sainte croix, notre unique espérance !

      Le monde est en flammes… Mais, au-dessus de toutes les flammes, se dresse la croix que rien ne peut consumer. Elle est le chemin de la terre au ciel. Celui qui l’embrasse avec foi, avec amour et dans l’espérance, elle l’emporte au sein de la Trinité. Le monde est en flammes. Sens-tu l’urgence de les éteindre ? Elève ton regard vers la croix. Du coeur ouvert jaillit le sang du Rédempteur, le sang qui éteint les flammes de l’enfer. Libère ton coeur…et le flot de l’amour divin le remplira jusqu’à le faire déborder et lui fera porter du fruit jusqu’aux confins de la terre.

      Entends-tu le gémissement des blessés sur tous les champs de bataille ? Tu n’es ni médecin ni infirmière, et tu ne peux pas panser leurs plaies. Tu es cloîtrée, dans ta cellule, et tu ne peux pas parvenir jusqu’à eux. Entends-tu le cri d’angoisse des mourants ? Tu voudrais être un prêtre et les assister. Es-tu émue de la détresse des veuves et des orphelins ? Tu voudrais être un ange consolateur et te porter à leur secours. Lève les yeux vers le Crucifié. Si tu es son épouse, dans la fidèle observance de tes voeux, son précieux sang sera aussi le tien. Liée à lui, tu seras présente partout, comme il l’est aussi. Non pas ici ou là, comme le médecin, l’infirmière ou le prêtre, mais sur tous les fronts, en chaque lieu de désolation — présente dans la force de la croix…

      Les yeux du Crucifié se posent sur toi : ils t’interrogent, ils te scrutent. Es-tu prête à refaire alliance avec le Crucifié ? Que vas-tu lui répondre ? « Seigneur, à qui irions-nous ? Toi seul as les paroles de la vie éternelle » (Jn 6,68). Ave Crux, spes unica !

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