Archive pour le 25 mars, 2009
Annonciation du Seigneur, Famille Saint Joseph
25 mars, 2009du site:
Annonciation du Seigneur
mercredi 25 mars 2009
Famille de saint Joseph
Lorsque nous regardons Marie dans le récit évangélique de l’Annonciation, que voyons-nous ? A la majestueuse salutation de l’ange qui la reconnaît « comblée de grâce », Marie est toute bouleversée, ce qui permet au messager du ciel de lui préciser : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut : le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il règnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »
Pour accueillir en elle le Fils de Dieu, ne fallait-il pas une coupe très pure ? Ne fallait-il pas une terre toute vierge pour recueillir la semence divine du Verbe fait chair ? Ne fallait-il pas un vase de tendresse et d’amour pour recevoir Celui qui donnerait sa vie par Amour pour le salut du monde ? Ne fallait-il pas un jardin tout rayonnant de beauté et de clarté pour permettre au « plus beau des enfants des hommes » d’y établir sa demeure ? C’est tout cela que la liturgie nous donne de contempler aujourd’hui en Marie.
Certes, nous ne sommes pas comme elle préservés de la tâche originelle mais nous sommes invités à la prier pour que l’Esprit Saint vienne purifier et simplifier notre cœur afin que le Verbe de Dieu puisse naître en nous. C’est peut-être la grâce toute spéciale que nous pouvons demander en ce jour de la fête de l’Annonciation.
Marie nous montre l’attitude de cœur qui permettra au Verbe de naître en chacun de nous. C’est là qu’intervient son humilité : « Comment cela va-t-il se faire puisque je suis vierge ? » Ce ne sont pas ici des paroles de doute mais simplement la reconnaissance par Marie que ce que l’ange lui annonce ne pourra se réaliser à partir d’elle seule. Accueillir en nous la présence divine présuppose que nous reconnaissions que nous ne pourrons y arriver par nos propres forces. Car il s’agit précisément d’accueillir et non pas de s’approprier. Nous ne méritons pas le salut, nous n’avons aucun droit dessus. Il est pur don de Dieu et c’est dans la mesure où nous reconnaîtrons sa gratuité qu’il pourra se montrer efficace en nous. L’ange confirme d’ailleurs cela puisqu’en réponse à l’humilité de Marie, il lui annonce : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu ».
Puissance vivifiante, l’Esprit Saint va agir en Marie. La pureté de l’accueil de Marie en sa virginité s’accordera avec la pureté de l’initiative divine. Engendré de l’Esprit, œuvre de pure grâce, l’Enfant-Dieu va pouvoir naître dans le sein virginal de Marie dans la mesure où celle-ci s’abandonne librement et totalement entre les mains du Père : « Marie dit alors : ‘Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole’ ».
« En ce jour où nous te fêtons, aide-nous Marie à désirer comme toi recevoir la grâce de Dieu qui nous donnera part à son Règne ; donne-nous d’entrer dans ton humble silence pour nous rendre disponible à la venue en nous de l’Esprit Saint ; prie pour nous afin que nous puissions nous abandonner aussi simplement que toi entre les mains de notre Père du ciel. Alors, comme toi, nous pourrons recevoir une nouvelle effusion de l’Esprit par laquelle le Verbe de Dieu pourra germer en nos cœurs et porter tout le fruit qu’il désire. »
Frère Elie
Pape Benoît, Annonciation du Seigneur 2006
25 mars, 2009du site:
CONSISTOIRE ORDINAIRE PUBLIC
POUR LA CRÉATION DE 15 NOUVEAUX CARDINAUX
CÉLÉBRATION EUCHARISTIQUE POUR LA REMISE DE L’ANNEAU
AUX NOUVEAUX CARDINAUX
HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI
Solennité de l’Annonciation du Seigneur
Place Saint-Pierre
Samedi 25 mars 2006
Messieurs les Cardinaux et Patriarches,
Vénérés frères dans l’épiscopat et le sacerdoce,
Chers frères et soeurs!
C’est un grand motif de joie pour moi que de présider cette concélébration avec les nouveaux Cardinaux, après le Consistoire d’hier, et je considère comme providentiel que celle-ci se déroule en la solennité liturgique de l’Annonciation du Seigneur, et sous le soleil que nous donne le Seigneur. Dans l’Incarnation du Fils de Dieu, nous reconnaissons en effet les débuts de l’Eglise. Tout provient de là. Toute réalisation historique de l’Eglise et également chacune de ses institutions doivent se référer à cette Source originelle. Elles doivent se référer au Christ, Verbe de Dieu incarné. C’est Lui que nous célébrons toujours: l’Emmanuel, le Dieu-avec-nous, par l’intermédiaire duquel s’est accomplie la volonté salvifique de Dieu le Père. Et cependant (nous contemplons cet aspect du Mystère précisément aujourd’hui) la Source divine s’écoule par un canal privilégié: la Vierge Marie. Utilisant une image éloquente, saint Bernard parle, à ce propos d’aquaeductus (cf. Sermo in Nativitate B.V. Mariae: PL 183, 437-448). En célébrant l’Incarnation du Fils nous ne pouvons pas, par conséquent, ne pas honorer sa Mère. C’est à Elle que fut adressée l’annonce de l’ange; Elle l’accueillit, et lorsque du plus profond de son coeur elle répondit: « Je suis la servante du Seigneur; qu’il m’advienne selon ta parole » (Lc 1, 38), à ce moment-là, le Verbe éternel commença à exister comme être humain dans le temps.
De génération en génération, on continue de s’émerveiller devant ce mystère ineffable. Imaginant s’adresser à l’Ange de l’Annonciation, Saint Augustin demande: « Dites-moi donc, ange de Dieu, d’où vient cette faveur à Marie? » La réponse, dit le Messager, est contenue dans les paroles mêmes de la salutation: « Je vous salue, pleine de grâce » (cf. Sermo 291, 6). Effectivement, l’Ange, en « entrant chez Elle », ne l’appelle pas par son nom terrestre, Marie, mais par son nom divin, comme Dieu la voit et la qualifie depuis toujours: « Pleine de grâce – gratia plena », qui dans l’original grec est 6,P »D4JTµX<0, "pleine de grâce", la grâce n'étant rien d'autre que l'amour de Dieu, c'est ainsi que nous pourrions à la fin traduire: "aimée" de Dieu (cf. Lc 1, 28). Origène observe que jamais un tel titre ne fut donné à un être humain, que rien de semblable n'est décrit dans l'ensemble des Saintes Ecritures (cf. In Lucam, 6, 7). Il s'agit d'un titre exprimé sous une forme passive, mais cette "passivité" de Marie, qui est depuis toujours et pour toujours l'"aimée" du Seigneur, implique son libre consentement, sa réponse personnelle et originale: dans le fait d'être aimée, en recevant le don de Dieu, Marie est pleinement active, car elle accueille avec une disponibilité personnelle la vague de l'amour de Dieu qui se déverse en elle. En cela également, Elle est la parfaite disciple de son Fils, qui à travers l'obéissance à son Père réalise entièrement sa propre liberté et précisément de cette manière exerce la liberté, en obéissant. Dans la deuxième lecture nous avons entendu la merveilleuse page dans laquelle l'auteur de la Lettre aux Hébreux interprète le Psaume 39, précisément à la lumière de l'Incarnation du Christ: "Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit: ... Me voici, mon Dieu, je suis venu pour faire ta volonté" (He 10, 5-7). Face au mystère de ces deux "me voici", le "me voici" du Fils et le "me voici" de la Mère, qui se reflètent l'un dans l'autre et forment un unique Amen à la volonté d'amour de Dieu, nous demeurons émerveillés et, remplis de reconnaissance, nous adorons.
Quel grand don, chers frères, de pouvoir tenir cette célébration suggestive en la solennité de l’Annonciation du Seigneur! Que de lumière pouvons-nous puiser dans ce mystère pour notre vie de ministres de l’Eglise. Vous, en particulier, chers nouveaux Cardinaux, quel soutien vous pourrez y trouver pour votre mission d’éminent « Sénat » du Successeur de Pierre! Cette coïncidence providentielle nous aide à considérer l’événement d’aujourd’hui, dans lequel ressort de manière particulière le principe pétrinien de l’Eglise, à la lumière de l’autre principe, le principe marial qui est encore plus originel et fondamental. L’importance du principe marial dans l’Eglise a été particulièrement soulignée, après le Concile, par mon bien-aimé prédécesseur le Pape Jean-Paul II, de façon cohérente avec sa devise « Totus tuus ». A travers sa spiritualité et son inlassable ministère il a rendu la présence de Marie comme Mère et Reine de l’Eglise, manifeste aux yeux de tous. Il a senti cette présence maternelle plus que jamais lors de l’attentat du 13 mai 1981, ici, Place Saint-Pierre. En souvenir de cet événement tragique il a voulu qu’une mosaïque représentant la Vierge domine la place Saint-Pierre, du haut du Palais apostolique, pour accompagner les moments culminants et le cours ordinaire de son long pontificat, qui, précisément il y a un an, entrait dans sa phase finale, à la fois douloureuse et triomphale, vraiment pascale. L’icône de l’Annonciation nous fait comprendre clairement, mieux que n’importe quelle autre, que tout dans l’Eglise remonte à ce moment-là, à ce mystère d’accueil du Verbe divin, où, par l’action de l’Esprit Saint, l’Alliance entre Dieu et l’humanité a été scellée de manière parfaite. Tout dans l’Eglise, chaque institution et ministère, y compris celui de Pierre et de ses successeurs, est « enveloppé » par le manteau de la Vierge, dans l’espace rempli de grâce de son « oui » à la volonté de Dieu. Il s’agit d’un lien qui a naturellement en chacun de nous une forte résonance affective, mais qui a avant tout une valeur objective. Entre Marie et l’Eglise il existe en effet une conformité de nature que le Concile Vatican II a fortement soulignée par l’heureux choix de placer le traité sur la Bienheureuse Vierge Marie en conclusion de la Constitution sur l’Eglise, Lumen gentium.
Nous pouvons retrouver le thème du rapport entre le principe pétrinien et le principe marial également dans le symbole de l’anneau, que je vous remettrai tout à l’heure. L’anneau est toujours un signe nuptial. Vous l’avez presque tous reçu le jour de votre ordination épiscopale, comme expression de fidélité à l’engagement à préserver la sainte Eglise, épouse du Christ (cf. Rite d’ordination des évêques). L’anneau que je vous remets aujourd’hui, propre à la dignité cardinalice, vise à confirmer et renforcer cet engagement, à partir, encore une fois, d’un don nuptial, qui vous rappelle que vous êtes avant tout intimement unis au Christ, pour accomplir la mission d’époux de l’Eglise. Que le fait de recevoir cet anneau soit donc pour vous comme un renouvellement de votre « oui », de votre « me voici », adressé en même temps au Seigneur Jésus, qui vous a choisis et constitués, et à sa sainte Eglise, que vous êtes appelés à servir avec un amour sponsal. Les deux dimensions de l’Eglise, mariale et pétrinienne, se rencontrent donc dans ce qui constitue l’accomplissement de ces deux dimensions, c’est-à-dire dans la valeur suprême de la charité, le charisme « le plus grand », la « meilleure voie de toutes », comme écrit l’Apôtre Paul (cf. 1 Co 12, 31 ; 13, 13).
En ce monde, tout passe. Dans l’éternité, seul l’Amour demeure. Pour cette raison, chers frères, profitant du temps propice du Carême, efforçons-nous de nous assurer que toute chose dans notre vie personnelle comme dans l’activité ecclésiale dans laquelle nous sommes engagés, est dictée par la charité et tendue vers la charité. Le mystère que nous célébrons aujourd’hui nous éclaire également à ce propos. En effet, le premier geste accompli par Marie, après avoir entendu le message de l’Ange, a été celui de se rendre « en hâte » chez sa cousine Elisabeth pour lui proposer ses services (cf. Lc 1, 39). L’initiative de la Vierge fut une initiative de charité authentique, humble et courageuse, dictée par la foi dans la Parole de Dieu et l’élan intérieur de l’Esprit Saint. Celui qui aime s’oublie lui-même et se met au service de son prochain. Voici l’image et le modèle de l’Eglise! Toute communauté ecclésiale, comme la Mère du Christ, est appelée à accueillir, avec une totale disponibilité, le mystère de Dieu qui vient habiter en elle et la pousse sur les chemins de l’amour. C’est la voie sur laquelle j’ai voulu engager mon pontificat, en invitant chacun, avec ma première Encyclique, à édifier l’Eglise dans la charité, comme une « communauté d’amour » (cf. Deus caritas est, Deuxième partie). En poursuivant ce but, vénérés Frères Cardinaux, votre proximité, spirituelle et concrète, m’est d’un grand soutien et réconfort. Je vous en remercie, en vous invitant tous, prêtres, diacres, religieux et laïcs, à vous unir à l’invocation de l’Esprit Saint, afin que le Collège des Cardinaux soit toujours plus ardent de charité pastorale, pour aider toute l’Eglise à diffuser l’amour du Christ dans le monde, pour la gloire et la louange de la Très Sainte Trinité. Amen!
Benoît XVI et le SIDA : Déclaration des évêques du Cameroun
25 mars, 2009du site:
http://www.zenit.org/article-20563?l=french
Benoît XVI et le SIDA : Déclaration des évêques du Cameroun
ROME, Mercredi 25 mars 2009 (ZENIT.org) – Nous reprenons ci-dessous le texte publié par les évêques du Cameroun concernant la déclaration que le pape Benoît XVI a faite concernant la lutte contre le SIDA, dans le cadre de son voyage en Afrique, au Cameroun et en Angola du 17 au 23 mars.
DECLARATION DE LA CONFERENCE EPISCOPALE NATIONALE DU CAMEROUN RELATIVE AU MESSAGE DU SAINT-PERE SUR LA LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA LORS DE SA VISITE APOSTOLIQUE AU CAMEROUN.
Après la visite de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI au Cameroun, une certaine presse s’est fait l’écho d’un malaise qu’auraient suscité les propos du Saint-Père sur l’usage des préservatifs et sur le VIH/SIDA. Cette presse ne cesse de traiter d’irresponsable la position du Pape au sujet de l’usage des préservatifs et donne à croire que ses propos sur ce sujet ont eu un effet négatif et porté un coup de froid sur sa visite au Cameroun.
Consciente des enjeux d’une telle désinformation, la Conférence Episcopale Nationale du Cameroun, par la voix de son Président, S.E. Mgr. Victor Tonye Bakot, fait la mise au point suivante :
Alors que le Pape se trouvait dans l’avion qui devait l’amener jusqu’au Cameroun, il a accordé une interview à la presse à bord du même avion. Cette interview s’est limitée à six questions dont la cinquième à polémique posée par le journaliste de France2 Philippe Visseyrias :
« Votre Sainteté, parmi les nombreux maux qui affligent l’Afrique, il y a également en particulier celui de la diffusion du Sida. La position de l’Eglise Catholique sur la façon de lutter contre celui-ci est souvent considérée comme n’étant pas réaliste et efficace. Affronterez-vous ce thème au cours du voyage ? ».
Voici in extenso la réponse du Saint-Père :
« Je dirais le contraire : je pense que la réalité la plus efficace, la plus présente sur le front de la lutte contre le sida est précisément l’Eglise catholique, avec ses mouvements, avec ses différentes réalités. Je pense à la Communauté de Saint’Egidio qui accomplit tant, de manière visible et aussi invisible, pour la lutte contre le Sida, aux Camilliens, et tant d’autres, et d’autres, à toutes les sœurs qui sont au service des malades. Je dirais qu’on ne peut pas surmonter ce problème du sida uniquement avec de l’argent, pourtant nécessaire. Si on n’y met pas de l’âme, si les Africains n’aident pas [en engageant leur responsabilité personnelle], on ne peut pas résoudre ce fléau par la distribution des préservatifs : au contraire, ils augmentent le problème. La solution ne peut se trouver que dans un double engagement : le premier, une humanisation de la sexualité, c’est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui apporte avec soi une nouvelle manière de se comporter l’un envers l’autre, et le deuxième, une véritable amitié également et surtout pour les personnes qui souffrent, la disponibilité, même au prix de sacrifices, de renoncements personnels, à être proches de ceux qui souffrent. Tels sont les facteurs qui aident et qui et qui conduisent à des progrès visibles. Je dirais donc cette double force de renouveler l’homme intérieurement, de donner une force spirituelle et humaine pour un juste comportement à l’égard de son propre corps et de celui de l’autre, et cette capacité de souffrir avec ceux qui souffrent, de rester présents dans les situations d’épreuve. Il me semble que c’est la juste réponse, et c’est ce que fait l’Eglise, offrant ainsi une contribution très grande et importante. Nous remercions tous ceux qui le font. »
Les évêques du Cameroun s’étonnent de ce que les journalistes ne retiennent de cette déclaration du Pape tout à fait complète que l’opposition aux préservatifs, occultant toute l’action de l’Eglise sur la lutte contre le sida et la prise en charge des malades. Ils s’étonnent surtout de ce que la presse veuille faire croire à un malaise de l’opinion camerounaise pendant la visite du Saint-Père, consécutivement à ses déclarations.
L’épiscopat camerounais souligne et de manière très forte, que les Camerounais ont accueilli avec joie et enthousiasme le Pape Benoît XVI, confirmant ainsi leur hospitalité légendaire. Il ne nie pour autant pas la réalité du sida, ni son effet dévastateur dans les familles au Cameroun.
Le Saint-Père met l’homme au centre de ses préoccupations et rappelle l’enseignement du Christ et de l’Eglise. L’engagement de l’Eglise Catholique auprès des personnes vivant avec le virus du Sida, l’accompagnement des personnes infectées et affectées sont des priorités pour l’Eglise Catholique. L’accompagnement des personnes et des familles ainsi que l’enseignement de l’Eglise permettent à chacun de se valoriser dans sa dignité de fils adoptif de Dieu. Cette dignité oblige à porter un regard neuf sur l’autre et sur le monde. Au lieu de chercher des expédients, l’Eglise propose à l’homme des valeurs pérennes.
L’Eglise catholique est partout engagée quotidiennement dans la lutte contre le sida. A cet égard, elle a mis en place des structures adaptées pour l’accueil, le suivi et le traitement des personnes infectées du VIH. Cette assistance est à la fois morale, psychologique, nutritionnelle, médicale et spirituelle. Voilà le premier message du Saint-Père sur le sida.
A côté de cette action multiforme et constante, l’Eglise, force morale, a l’impérieux devoir de rappeler aux chrétiens que toute pratique sexuelle en dehors du mariage et non rangée est dangereuse et propice à la diffusion du sida. C’est pourquoi elle prône l’abstinence pour les célibataires et la fidélité au sein du couple. C’est son devoir. Elle ne saurait s’y soustraire. Voilà le second message du Saint-Père.
Les Evêques du Cameroun regrettent par conséquent que les médias occidentaux notamment aient oublié les autres aspects pourtant essentiels du message africain du Saint Père sur la pauvreté, la réconciliation, la justice et la paix. Ceci est très grave, lorsqu’on sait le nombre de morts que causent d’autres maladies en Afrique et sur lesquelles il n’y a aucune publicité véritable ; lorsqu’on sait le nombre de morts que causent en Afrique les luttes fratricides dues aux injustices et à la pauvreté.
Avec le Pape, les Evêques du Cameroun rappellent à tous les chrétiens et à tous les Camerounais :
1) Que les rapports sexuels ont pour finalité première la procréation voulue par Dieu lui-même au début de la création. Le mariage entre un homme et une femme est le cadre idéal voulu par Dieu pour cette procréation.
2) Que l’Eglise catholique ne méprise pas les malades du Sida et n’encourage nullement la propagation de la maladie ainsi qu lui prêtent certains médias. Elle est et restera toujours active dans la lutte multiforme contre la maladie.
Les Evêques du Cameroun
bonne nuit
25 mars, 2009Saint Ephrem: « Le Puissant fit pour moi des merveilles » (Lc 1,49)
25 mars, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090325
Commentaire du jour
Saint Ephrem (vers 306-373), diacre en Syrie, docteur de l’Église
Homélies sur la Mère de Dieu, 2, 93-145 ; CSCO 363 et 364, 52-53 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 481 rev.)
« Le Puissant fit pour moi des merveilles » (Lc 1,49)
Contemplez Marie, mes bien-aimés, voyez comment Gabriel est entré chez elle et son objection : « Comment cela va-t-il se faire ? » Le serviteur de l’Esprit Saint lui a fait cette réponse : « Cela est facile à Dieu ; pour lui tout est simple. » Considérez comment elle a cru à la parole entendue et a dit : « Voici la servante du Seigneur. » Dès lors le Seigneur est descendu d’une manière que lui seul connaît ; il s’est mis en mouvement et est venu comme il lui plaisait ; il est entré en elle sans qu’elle le sente, et elle l’a accueilli sans éprouver aucune souffrance. Elle portait en elle, comme un enfant, celui dont le monde était rempli. Il est descendu pour être le modèle qui renouvellerait l’antique image d’Adam.
C’est pourquoi, lorsqu’on t’annonce la naissance de Dieu, observe le silence. Que la parole de Gabriel te soit présente à l’esprit, car il n’y a rien d’impossible à cette glorieuse Majesté qui s’est abaissée pour nous et qui est née de notre humanité. En ce jour, Marie est devenue pour nous le ciel qui porte Dieu, car la Divinité sublime est descendue et a établi en elle sa demeure. En elle, Dieu s’est fait petit — mais sans amoindrir sa nature — pour nous faire grandir. En elle, il nous a tissé un habit avec lequel il nous sauverait. En elle se sont accomplies toutes les paroles des prophètes et des justes. D’elle s’est levée la lumière qui a chassé les ténèbres du paganisme.
Nombreux sont les titres de Marie…: elle est le palais dans lequel a habité le puissant Roi des rois, mais il ne l’a pas quittée comme il était venu, car c’est d’elle qu’il a pris chair et qu’il est né. Elle est le ciel nouveau dans lequel a habité le Roi des rois ; en elle s’est levé le Christ et d’elle il est monté pour éclairer la création, formé et façonné à son image. Elle est le cep de vigne qui a porté la grappe ; elle a donné un fruit supérieur à la nature ; et lui, bien que différent d’elle par sa nature, a revêtu sa couleur quand il est né d’elle. Elle est la source de laquelle ont jailli les eaux vives pour les assoiffés, et ceux qui s’y désaltèrent portent des fruits au centuple.