Archive pour le 24 mars, 2009
Saint Leon le Grand : «Soyez les imitateurs de Dieu, puisque vous êtes ses enfants bien-aimés..»
24 mars, 2009MARDI 24 MARS 2009 – IV SEMAINE DU CARÊME
OFFICE DES LECTURES – DEUXIÈME LECTURE
SERMON DE SAINT LÉON LE GRAND
«Soyez les imitateurs de Dieu,
puisque vous êtes ses enfants bien-aimés..»
Le Seigneur dit dans l’évangile de saint Jean: Tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples si vous vous aimez les uns les autres. Et on lit dans la lettre de cet Apôtre: Mes bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l’amour vient de Dieu. Tous ceux qui aiment sont enfants de Dieu, et ils connaissent Dieu. Celui qui n’aime pas ne connaît pas Dieu, car Dieu est amour.
Que les fidèles scrutent donc leur âme et discernent par un examen loyal les sentiments profonds de leur coeur. S’ils découvrent que leur conscience a en réserve des fruits de charité, ils peuvent être certains que Dieu est en eux; et pour se rendre de plus en plus accueillants à un tel hôte, qu’ils se dilatent par les oeuvres d’une miséricorde inlassable.
En effet, si Dieu est amour, la charité ne doit pas avoir de bornes, car la divinité ne peut s’enfermer dans aucune limite.
Toutes les époques conviennent, mes bien-aimés, pour pratiquer le bien de la charité ; cependant les jours présents nous y invitent plus spécialement. Ceux qui désirent recevoir la Pâque du Seigneur avec une âme et un corps sanctifiés doivent s’efforcer surtout d’acquérir cette perfection, qui renferme en elle toutes les vertus et qui couvre une multitude de péchés.
Et c’est pourquoi, sur le point de célébrer ce mystère qui dépasse tous les autres, par lequel le sang de Jésus Christ a effacé toutes nos iniquités, préparons en premier lieu des sacrifices de miséricorde. Ce que la bonté de Dieu nous a octroyé, donnons-le, nous aussi, à ceux qui ont péché contre nous. ~
Il faut aussi que notre libéralité se montre plus bienfaisante envers les pauvres et ceux qui sont accablés par toutes sortes de malheurs, afin que de nombreuses voix rendent grâce à Dieu, et que le réconfort donné aux indigents vienne recommander nos jeûnes. Aucune générosité de la part des fidèles ne réjouit Dieu davantage que celle qui se prodigue en faveur de ses pauvres; et là où il rencontre un souci de miséricorde, il reconnaît l’image de sa propre bonté.
Ne craignons pas d’épuiser nos ressources par de telles dépenses, car la bonté elle-même est une grande richesse, et les largesses ne peuvent manquer de fonds, là où c’est le Christ qui nourrit et qui est nourri. Dans toute cette activité intervient la main qui augmente le pain en le rompant, et le multiplie en le distribuant.
Celui qui donne, qu’il soit tranquille et joyeux, car il aura le plus grand bénéfice quand il aura gardé pour lui le minimum. Comme dit saint Paul: Celui qui fournit la semence au semeur et le pain pour la nourriture multipliera aussi vos semences et fera croître les fruits de votre justice dans le Christ Jésus notre Seigneur, qui vit et règne avec le Père et le Saint-Esprit pour les siècles des siècles. Amen.
Benoît XVI en Afrique : l’occasion de rappeler l’importance du continent
24 mars, 2009du site:
http://www.zenit.org/article-20546?l=french
Benoît XVI en Afrique : l’occasion de rappeler l’importance du continent
Editorial du directeur de L’Osservatore Romano
ROME, Mardi 24 mars 2009 (ZENIT.org) – Benoît XVI a fait appel « aux peuples du continent » africain pour qu’ils assument leurs responsabilités et puissent dépasser les difficultés qui empêchent leur plein développement », a souligné le directeur de L’Osservatore Romano.
Dans un éditorial publié dans l’édition du 24 mars, Gian Maria Vian a vu dans la visite de Benoît XVI en Afrique une « occasion » pour le Saint-Siège « de rappeler au monde entier (…) l’importance croissante du continent africain ».
Gian Maria Vian a ainsi évoqué la visite de Benoît XVI en Afrique comme « une occasion nouvelle pour le Saint-Siège de rappeler au monde entier, avec une forte détermination, l’importance croissante du continent africain ».
« Affligée par de nombreux maux et par de graves injustices, exploitée par de nouveaux colonialismes et presque ignorée par l’information internationale, l’Afrique a des potentialités immenses et des richesses qui font envie à beaucoup », a estimé Gian Maria Vian.
« Le pape a rappelé plusieurs fois cette analyse – écrit-il – et a fait continuellement appel aux peuples du continent, pour qu’ils assument leurs responsabilités et puissent dépasser les difficultés qui empêchent leur plein développement : faim, violence, maladies, corruption ».
Le pape a mis l’accent « par-dessus tout sur la solidarité et la démocratie », et sur « le refus de politiques imposées par l’extérieur, comme celles néo-colonialistes qui pillent les richesses locales et font souvent la propagande de la santé de reproduction, visant de fait à soutenir l’avortement comme méthode de contrôle des naissances ».
Pour le directeur de L’Osservatore Romano, « le message politique au sens noble de Benoît XVI est donc un choix ouvert de l’Eglise de Rome aux côtés de l’Afrique, dans le contexte de la famille humaine tout entière ».
Gian Maria Vian a enfin estimé que « la réflexion du pape à partir de lectures bibliques durant les différentes célébrations a su parler au cœur d’une société naturellement religieuse et dans lesquelles le catholicisme – dans certaines régions enraciné depuis longtemps – a mûri, avec des accents et des contenus qui vont bien au-delà des frontières africaines ».
Les médias africains déplorent l’attitude des médias occidentaux
24 mars, 2009du site:
http://www.zenit.org/article-20548?l=french
Les médias africains déplorent l’attitude des médias occidentaux
Pendant la visite du pape en Afrique
ROME, Mardi 24 mars 2009 (ZENIT.org) - « Le Cameroun vient de boucler avec une réussite insolente la troisième visite papale de son histoire », lit-on dans le Cameroon Tribune, après les quatre jours de visite de Benoît XVI sur le sol camerounais, qui déplore en même temps la polémique engagée par les médias occidentaux contre le pape durant cette visite.
« Le Cameroun et l’Afrique ont vécu quatre jours si intenses et si magiques, qu’ils peinent encore à en jauger l’insondable portée », souligne Marie-Claire Nnana dans son article, convaincue que cette visite du pape en Afrique est « une visite à succès, et un événement majeur qui marquera l’Eglise et tout le continent ».
« En posant l’acte d’amour que constitue sa visite, en nous assurant de l’amour de Dieu, nous les damnés de la terre, le pape nous comble d’espérance », souligne la journaliste.
Mais « on ne décrira jamais assez le rapt inélégant et la parfaite imposture des médias européens et en particulier français sur cette visite », souligne-t-elle. « C’était le temps de l’Afrique. L’Afrique n’aspirait qu’à la communion spirituelle et à la fête. Nos confrères se sont évertués à ne mettre en lumière que les aspects les plus anecdotiques de cette visite, les chiens écrasés, l’écume des jours », ajoute-t-elle.
« Pas un mot sur le synode des évêques africains à venir, ni sur le document préparé à cet égard par le pape », commente-t-elle. « Ils ont parasité les ondes avec une polémique qu’ils ont créée de toute pièce. Car en sortant de son contexte la déclaration du pape sur le préservatif, ils en ont dénaturé la substance ».
Autre exemple de sabotage stratégique reproché aux médias occidentaux : avoir cherché, en Angola, à « éclipser le message apostolique en montant en épingle une déclaration sur l’avortement thérapeutique ».
« En résumant huit jours de visite en deux petites phrases, de préférence celles susceptibles de remuer une opinion publique formatée, il y a un risque de caricaturer et de fausser le message », souligne-t-elle. Et le comble pour la journaliste c’est lorsque « ces médias déclarent parler au nom des Africains ».
« Non, merci, chers confrères, vous parlez pour vous-mêmes, et pour votre public. Les Africains sont assez grands pour déchiffrer et critiquer, au besoin, les messages du pape, afin d’en tirer la substantifique moelle. ».
De plus, estime-t-elle, « les débats autour du SIDA et de l’avortement sont trop importants pour les biaiser de cette manière, en les réduisant à une polémique médiatique ».
« Si nous décrions cet opportunisme chez nos confrères, ce n’est pas que ces questions indiffèrent les Africains que nous sommes, précise la journaliste du Cameroon Tribune, simplement, il nous semble peu fécond de vouloir infléchir les prises de positions papales, parce qu’elles découlent des principes moraux et de valeurs dictés par les évangiles dont il est le gardien ».
« Le pape, que les médias décrivent comme austère et peu charismatique, nous a paru au contraire sensible à nos démonstrations bruyantes et sincères », poursuit-elle. « Il les a reçues dans le tempérament qui est le sien : tout en retenue, le geste peu emphatique, le regard ardent ».
En conclusion la journaliste pense que « Benoît XVI en aura bien besoin » de l’affection des fidèles Africains pour continuer sereinement sa mission, dans une Europe, dit-elle, « dont il est le fils biologique, mais non pas spirituel puisque cette Europe nie désormais la dimension spirituelle du monde ».
Isabelle Cousturié
Saint Ambroise: « Est-ce que tu veux retrouver la santé ? »
24 mars, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090324
Commentaire du jour
Saint Ambroise (vers 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Sur les mystères, 24s (trad. bréviaire rev.)
« Est-ce que tu veux retrouver la santé ? »
Le paralytique de la piscine de Bézatha attendait un homme [pour l'aider à descendre dans la piscine]. Lequel, sinon le Seigneur Jésus, né de la Vierge ? Avec sa venue, il n’y avait plus seulement une simple préfiguration qui guérissait quelques individus, mais la vérité elle-même qui guérissait tous les hommes. C’est donc lui dont on attendait qu’il descende, lui de qui Dieu le Père a dit à Jean Baptiste: « Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre du ciel et demeurer, c’est celui-là qui baptise dans l’Esprit Saint » (Jn 1,32)… Pourquoi l’Esprit est-il descendu alors comme une colombe, sinon pour que tu voies, pour que tu reconnaisses que la colombe envoyée hors de l’arche par Noé le juste était l’image de cette colombe-là, et pour que tu y reconnaisses la préfiguration du sacrement du baptême ?…
Est-ce que tu peux encore hésiter dans le doute, alors que le Père proclame pour toi de façon indubitable dans l’Évangile : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui j’ai mis tout mon amour » (Mt 3,17) ; alors que le Fils le proclame, lui sur qui l’Esprit Saint s’est manifesté sous la forme d’une colombe ; alors que l’Esprit Saint le proclame aussi, lui qui est descendu sous la forme d’une colombe ; alors que David le proclame : « La voix du Seigneur sur les eaux, le Dieu de gloire a tonné, le Seigneur sur les eaux innombrables » (Ps 28,3) ? L’Écriture atteste aussi qu’aux prières de Gédéon, le feu est descendu du ciel et, de nouveau, à la prière d’Élie, le feu a été envoyé pour consacrer le sacrifice (Jg 6,21; 1R 18,38).
Ne considère pas le mérite personnel des prêtres, mais leur fonction… Crois donc que le Seigneur Jésus est là, invoqué par la prière des prêtres, lui qui a dit : « Quand deux ou trois sont réunis, je suis là, moi aussi » (Mt 18,20). À plus forte raison, là où est l’Église, là où sont les mystères, c’est là qu’il daigne nous accorder sa présence. Tu es donc descendu dans le baptistère. Rappelle-toi ce que tu as dit : que tu crois au Père, que tu crois au Fils, que tu crois en l’Esprit Saint… Par un même engagement de ta parole, tu es tenu de croire au Fils de la même manière que tu crois au Père, de croire en l’Esprit Saint de la même manière que tu crois au Fils, avec cette seule différence que tu professes qu’il faut croire en la croix du seul Seigneur Jésus.