Archive pour le 13 mars, 2009

JESUS CHASSANT LES VENDEURS

13 mars, 2009

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REMBRANDT 1654 JESUS CHASSANT LES VENDEURS

http://www.artbible.net/3JC/-Mat-21,12_Money_Changers_Marchands_du_temple/index3.html

3° dimanche de Carême (15 mars 2009) (commentaire biblique)

13 mars, 2009

du site Bible-Service:

http://www.bible-service.net/site/179.html

3° dimanche de Carême (15 mars 2009) (commentaire biblique)

Au Sinaï, Dieu rappelle à son peuple les exigences de l’Alliance : tu n’auras pas d’autres dieux que moi … car moi, le Seigneur ton Dieu, je suis un Dieu jaloux. Il donne à son peuple sa Loi qui est une parole de vie.

Dans l’évangile, par une action énergique, Jésus invite au respect du Temple, tout en indiquant qu’il est lui-même le nouveau Temple de Dieu parmi les hommes.

Pour Paul, le Christ est un signe de contradiction pour les hommes, pour les juifs comme pour les païens. Il manifeste la folie de l’amour de Dieu pour nous.
 
Exode 20,1-17 

Il serait dommage de réduire ce magnifique texte à une liste de commandements et d’interdits. Le discours de Dieu est un contrat d’Alliance entre son peuple et lui. Dieu commence par se présenter :  » Je suis le Seigneur ton Dieu « . Il rappelle ensuite ce qu’il a fait :  » je t’ai fait sortir du pays d’Égypte « . Puis il pose l’exigence principale qui conditionne tout le reste :  » tu n’auras pas d’autres dieux que moi.  » Il donne enfin les exigences secondaires qui permettent une vie harmonieuse dans le cadre de l’Alliance.

Comme tout amour conjugal, l’amour de Dieu est exclusif. Dans sa  » jalousie « , Dieu ne supporte pas de rivaux. Il menace de punir les infidèles jusqu’à la troisième et la quatrième génération, tout en promettant sa fidélité jusqu’à la millième génération. Ce langage est surprenant pour les chrétiens d’aujourd’hui. Il comporte cependant deux belles affirmations de foi :
– les hommes sont solidaires dans le bien comme dans le mal
– la bonté de Dieu l’emporte sur sa sévérité.

L’Alliance avec Dieu comporte donc deux volets : le respect de son Nom et l’observance du sabbat en son honneur d’une part, l’amour mutuel des membres du peuple d’autre part. Dieu indique les exigences minimums pour une vie en commun.
 
Psaume 18 

Le psaume célèbre les commandements du Sinaï en multipliant les appellations : la  » Loi du Seigneur « , sa  » charte « , ses  » préceptes « , son  » commandement « , ses  » décisions « . La Loi n’est pas imposée de manière arbitraire et ne freine en rien l’initiative et la liberté de l’homme. Bien au contraire, pour ceux qui la mettent en pratique, elle est une source de vie car elle favorise aussi bien de bonnes relations avec Dieu qu’avec le prochain. La perfection de la Loi vient de son auteur. Dieu en effet sait mieux que l’homme ce qui est bon pour celui-ci. Il lui évite de s’engager dans les chemins du malheur et lui confère une véritable sagesse qui consiste à savoir bien diriger sa vie.
 
1 Corinthiens 1,22-25
 

Les chemins de Dieu surprennent nos attentes. À ceux qui le cherchent dans la raison et la beauté, il se révèle sous les traits défigurés du Crucifié. À ceux qui attendent des miracles, il montre un homme condamné. Pour les uns et les autres, le Christ est un scandale. Tel est bien pourtant le visage du Dieu sauveur : sa seule puissance, c’est la folie de la croix.
 
Jean 2,13-25
 

Dans l’évangile de Jean, l’incident du Temple est le deuxième signe donné par Jésus, immédiatement après celui de Cana. Jésus se situe dans la lignée des prophètes d’autrefois. Comme Jérémie (Jr 7) qui accusait ses compatriotes de se bercer d’illusion en croyant qu’ils étaient automatiquement en sécurité dans le Palais du Seigneur alors qu’ils avaient une conduite exécrable, Jésus accuse ses compatriotes d’avoir transformé le Temple en  » une caverne de bandits « . Il reprend les paroles de Zacharie selon lequel  » il n’y aura plus de marchands dans la Maison du Seigneur, le tout-puissant  » lors de l’intervention ultime du Seigneur (Za 14,21).

On peut remarquer que Jésus module son comportement en fonction des différents protagonistes. Il traite beaucoup moins sévèrement les marchands de colombes que les marchands de bœufs et de brebis. Chassant ces derniers ainsi que leurs animaux à coup de fouets, il invite simplement les marchands de colombes à enlever leur marchandise en leur expliquant les raisons de son geste. Y aurait-il une tendresse particulière de Jésus pour ceux qui approvisionnent les pauvres gens, ceux qui viennent offrir  » un couple de tourterelles ou deux petits pigeons  » comme Joseph et Marie l’ont fait lors de la présentation de Jésus au Temple, dans le récit de Luc ?

Pour la communauté chrétienne qui relit cet événement à la lumière de Pâque, le geste de Jésus n’est pas un acte d’hostilité mais un acte d’amour envers le Temple et envers Dieu. L’évangile de Jean associe le Temple et la mort de Jésus. Jésus expire en effet au moment où les agneaux de Pâque sont immolés dans le Temple. Il est le nouvel agneau pascal. De son côté ouvert sur la croix sort du sang et de l’eau, comme l’eau qui sort du côté du Temple dans la vision du prophète Ézéchiel et qui va irriguer et assainir le pays (Ez 47). Le nouveau temple de Dieu c’est le Corps du Christ. 

Audience générale du 11 mars 2009 : saint Boniface

13 mars, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-20418?l=french

Audience générale du 11 mars 2009 : saint Boniface

Texte intégral

ROME, Mercredi 11 mars 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse prononcée ce mercredi par le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale, sur la place Saint-Pierre.

* * *

Chers frères et sœurs,

Nous nous arrêtons aujourd’hui sur un grand missionnaire du VIIIe siècle, qui a diffusé le catéchisme en Europe centrale, et dans ma patrie également : saint Boniface, passé à l’histoire comme l’« apôtre des Germains ». Nous possédons beaucoup d’informations sur sa vie grâce la diligence de ses biographes : il naquit dans une famille anglo-saxonne dans le Wessex autour de 675 et fut baptisé avec le nom de Winfrid. Il entra très jeune au monastère, attiré par l’idéal monastique. Possédant de remarquables capacités intellectuelles, il semblait destiné à une carrière tranquille et brillante d’érudit : il devint enseignant de grammaire latine, écrivit plusieurs traités, composa plusieurs poésies en latin. Ordonné prêtre à l’âge de trente ans environ, il se sentit appelé par l’apostolat auprès des païens du continent. La Grande Bretagne, sa terre, évangélisée à peine cent ans plus tôt par les Bénédictins guidés par saint Augustin, faisait preuve d’une foi si solide et d’une charité si ardente qu’elle envoya des missionnaires en Europe centrale pour y annoncer l’Evangile. En 716, Winfrid, avec quelques compagnons, se rendit en Frise (aujourd’hui la Hollande), mais il buta sur l’opposition du chef local et la tentative d’évangélisation échoua. Rentré dans sa patrie, il ne perdit pas courage, et deux ans plus tard il se rendit à Rome pour s’entretenir avec le pape Grégoire II et en recevoir des directives. Le pape, selon le récit d’un biographe, l’accueillit « avec le visage souriant et le regard empli de douceur », et dans les jours qui suivirent il tint avec lui « des conversations importantes » (Willibald, Vita S. Bonifatii, ed. Levison, pp. 13-14) et enfin, après lui avoir imposé le nouveau nom de Boniface, il lui confia avec des lettres officielles la mission de prêcher l’Evangile parmi les peuples de Germanie.

Conforté et soutenu par l’appui du pape, Boniface se consacra à la prédication de l’Evangile dans ces régions, en luttant contre les cultes païens et en renforçant les bases de la moralité humaine et chrétienne. Avec un grand sens du devoir il écrivait dans une de ses lettres : « Nous sommes fermes dans la lutte dans le jour du Seigneur, car des jours d’affliction et de malheur sont venus… Nous ne sommes pas des chiens muets, ni des observateurs taciturnes, ni des mercenaires qui fuient devant les loups ! Nous sommes en revanche des pasteurs diligents qui veillent sur le troupeau du Christ, qui annoncent aux personnes importantes et aux personnes communes, aux riches et aux pauvres la volonté de Dieu… en temps opportuns et inopportuns… » (Epistulae, 3, 352-354 : mgh). Avec son activité inlassable, ses dons d’organisation, son caractère souple et aimable bien que ferme, Boniface obtint de grands résultats. Le pape « déclara qu’il voulait lui imposer la dignité épiscopale, pour qu’ainsi il puisse, avec une plus grande détermination, corriger et ramener sur la voie de la vérité les errants, qu’il se sente soutenu par la plus grande autorité de la dignité apostolique et fût d’autant mieux accepté de tous dans la charge de la prédication qu’il apparaissait que pour cette raison il avait été ordonné par le prélat apostolique » (Otloho, Vita S. Bonifatii, ed. Levison, livre I, p. 127).

Ce fut le Souverain Pontife lui-même qui consacra « évêque régional » – c’est-à-dire pour toute Germanie – Boniface, qui reprit ensuite son œuvre apostolique dans les territoires qui lui avaient été confiés et qu’il étendit son action également à l’Eglise de Gaule : avec une grande prudence, il rétablit la discipline ecclésiastique, réunit plusieurs synodes pour garantir l’autorité des sacrés canons, renforça la communion nécessaire avec le Pontife Romain : un point qui lui tenait particulièrement à cœur. Les successeurs du pape Grégoire II le tinrent également en très haute estime : Grégoire III le nomma archevêque de toutes les tribus germaniques, lui envoya le pallium et lui donna faculté d’organiser la hiérarchie ecclésiastique dans ces régions (cf. Epist. 28 : S. Bonifatii Epistulae, ed. Tangl, Berolini 1916) ; le pape Zacharie confirma sa charge et loua son engagement (cf. Epist. 51, 57, 58, 60, 68, 77, 80, 86, 87, 89 : op. cit.) ; le pape Stéphane III, tout juste élu, reçut de lui une lettre, par laquelle il lui exprimait son respect filial (cf. Epist. 108 : op. cit.).

Ce grand évêque, outre ce travail d’évangélisation et d’organisation de l’Eglise à travers la fondation de diocèses et la célébration de synodes, ne manqua pas de favoriser la fondation de plusieurs monastères, masculins et féminins, pour qu’ils soient comme un phare pour le rayonnement de la foi et de la culture humaine et chrétienne sur le territoire. Des monastères bénédictins de sa patrie, il avait appelé des moines et des moniales qui lui apportèrent une aide très efficace et précieuse dans la tâche d’annoncer l’Evangile et de diffuser les sciences humaines et les arts au sein des populations. Il considérait en effet à juste titre que le travail pour l’Evangile devait également être un travail pour une véritable culture humaine. Le monastère de Fulda en particulier – fondé vers 743 – fut le cœur et le centre du rayonnement de la spiritualité et de la culture religieuse : en ce lieu, les moines, dans la prière, dans le travail et dans la pénitence, s’efforçaient de tendre à la sainteté, se formaient dans l’étude des disciplines sacrées et profanes, se préparaient à l’annonce de l’Evangile, à être missionnaires. Grâce au mérite de Boniface, de ses moines et de ses moniales – les femmes ont elles aussi joué un rôle très important dans cette œuvre d’évangélisation – fleurit donc également cette culture humaine qui est inséparable de la foi et en révèle la beauté. Boniface lui-même nous a laissé des œuvres intellectuelles significatives. Tout d’abord sa nombreuse correspondance, dans laquelle les lettres pastorales alternent avec les lettres officielles et d’autres à caractère privé, qui révèlent des faits sociaux et surtout son riche tempérament humain et sa foi profonde. Il composa également un traité d’Ars grammatica, dans lequel il expliquait les déclinaisons, les verbes, la syntaxe de la langue latine, mais qui pour lui devenait également un instrument pour diffuser la foi et la culture. On lui attribue aussi une Ars metrica, c’est-à-dire une introduction à la façon de faire de la poésie, et diverses compositions poétiques, et enfin un recueil de 15 sermons.
Bien qu’il fût déjà assez âgé – il était proche de 80 ans – il se prépara à une nouvelle mission évangélisatrice : avec une cinquantaine de moines il revint en Frise, où il avait commencé son œuvre. Comme un présage de sa mort imminente, faisant allusion au voyage de la vie, il écrivait à son disciple et successeur sur le siège de Mayence, l’évêque Lullo : « Je désire mener à bien l’objectif de ce voyage ; je ne peux en aucune façon renoncer au désir de partir. Le jour de ma fin est proche et le temps de ma mort approche ; une fois déposée ma dépouille mortelle, je monterai vers la récompense éternelle. Mais toi, fils très cher, rappelle sans cesse le peuple de la confusion de l’erreur, mène à bien l’édification de la basilique de Fulda déjà commencée et, en ce lieu, tu déposeras mon corps vieilli par les longues années de vie » (Willibald, Vita S. Bonifatii, éd. cit., p. 46). Alors que commençait la célébration de la messe à Dokkum (aujourd’hui dans la Hollande du nord), le 5 juin 754 il fut assailli par une bande de païens. Alors, s’étant avancé, le visage serein, « il interdit à ses hommes de combattre en disant : Mes fils, cessez les combats, abandonnez la guerre, car le témoignage de l’Ecriture nous exhorte à ne pas rendre le mal pour le mal, mais le bien pour le mal. Voilà le jour depuis longtemps désiré, voilà que le temps de notre fin est venu ; courage dans le Seigneur ! » (ibid. pp. 49-50). Ce furent ses dernières paroles avant de tomber sous les coups de ses agresseurs. La dépouille mortelle de l’évêque martyr fut ensuite portée dans le monastère de Fulda, où il reçut une digne sépulture. L’un de ses premiers biographes s’exprime déjà sur lui avec le jugement suivant : « Le saint évêque Boniface peut se dire le père de tous les habitants de la Germanie, car il a été le premier à les engendrer au Christ avec la parole de sa sainte prédication, il les a confirmés par l’exemple et, enfin, il a donné sa vie pour eux, un signe de charité qui ne pourrait pas être plus grand » (Otloho, Vita S. Bonifatii, éd. cit., lib. I, p. 158).
Des siècles plus tard, quel message pouvons-nous aujourd’hui recueillir de l’enseignement et de l’activité prodigieuse de ce grand missionnaire et martyr ? Une première évidence s’impose à celui qui étudie saint Boniface : le caractère central de la Parole de Dieu, vécue et interprétée dans la foi de l’Eglise, Parole qu’il vécut, prêcha et dont il témoigna jusqu’au don suprême de lui-même dans le martyre. Il était tellement passionné par la Parole de Dieu qu’il ressentait l’urgence et le devoir de l’apporter aux autres, même au risque de sa propre vie. Sur elle reposait la foi à la diffusion de laquelle il s’était solennellement engagé au moment de sa consécration épiscopale : « Je professe intégralement la pureté de la sainte foi catholique et, avec l’aide de Dieu, je veux rester dans l’unité de cette foi, dans laquelle réside sans aucun doute tout le salut des chrétiens » (Epist. 12, in S. Bonifatii Epistolae, ed. cit., p. 29). La deuxième évidence, très importante, qui ressort de la vie de saint Boniface, est sa communion fidèle avec le Siège apostolique, qui était un point ferme et central de son travail de missionnaire. Il conserva toujours cette communion comme la règle de sa mission et la laissa comme son testament. Dans une lettre au pape Zacharie, il affirmait : « Je ne cesse d’inviter et de soumettre à l’obéissance du Siège apostolique ceux qui veulent rester dans la foi catholique et dans l’unité de l’Eglise romaine et tous ceux que, dans ma mission, Dieu me donne comme auditeurs et disciples » (Epist. 50 : in Ibid. p. 81). Le fruit de cet engagement fut le ferme esprit de cohésion autour du Successeur de Pierre que Boniface transmit aux Eglises de son territoire de mission, ajoutant à Rome l’Angleterre, la Germanie et la France, et contribuant ainsi de façon déterminante à planter les racines chrétiennes de l’Europe qui devaient produire des fruits féconds au cours des siècles successifs. Une troisième caractéristique dans laquelle Boniface se recommande à notre attention : il promut la rencontre entre la culture romano-chrétienne et la culture germanique. Il savait en effet qu’humaniser et évangéliser la culture était une partie intégrante de sa mission d’évêque. En transmettant l’antique patrimoine de valeurs chrétiennes, il donna aux populations germaniques un nouveau style de vie plus humain, grâce auquel les droits inaliénables de la personne étaient mieux respectés. En tant qu’authentique fils de saint Benoît, il sut unir la prière et le travail (manuel et intellectuel), la plume et la charrue.
Le témoignage courageux de Boniface représente une invitation pour nous tous à accueillir dans notre vie la Parole de Dieu comme point de référence essentiel, à aimer passionnément l’Eglise, à nous sentir coresponsables de son avenir, à rechercher son unité autour du Successeur de Pierre. Dans le même temps, il nous rappelle que le christianisme, en favorisant la diffusion de la culture, promeut le progrès de l’homme. C’est à présent à nous d’être à la hauteur d’un patrimoine si précieux et de le faire fructifier au bénéfice des générations qui suivront.
 Je suis toujours impressionné par son zèle ardent pour l’Evangile : à quarante ans, il quitte une vie monastique belle et féconde, une vie de moine et de professeur pour annoncer l’Evangile aux simples, aux barbares ; à quatre-vingt ans, une fois de plus, il se rend dans une région où il pressent son martyre. En comparant sa foi ardente, ce zèle pour l’Evangile, à notre foi, parfois si tiède et bureaucratisée, nous voyons ce que nous devons faire pour renouveler notre foi, pour donner en don à notre époque la perle précieuse de l’Evangile.

bonne nuit

13 mars, 2009

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Saint Ambroise: La parabole de la vigne

13 mars, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090313

Commentaire du jour
Saint Ambroise (v.340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Commentaire sur l’évangile de Luc, 9, 29-30 (trad. Véricel, L’Evangile commenté, p. 290 rev. ; cf SC 52, p. 150)

La parabole de la vigne

      La vigne est notre symbole, parce que le peuple de Dieu, enraciné sur le cep de la vigne éternelle (Jn 15,5), s’élève au-dessus de la terre. Foisonnement d’un sol ingrat, tantôt elle bourgeonne et fleurit, tantôt elle se revêt de verdure, tantôt elle ressemble au joug aimable de la croix, quand elle a grandi et que ses bras étendus forment les sarments d’un vignoble fécond… On a donc raison d’appeler vigne le peuple du Christ, soit parce qu’il marque son front du signe de la croix (Ez 9,4), soit parce qu’on récolte ses fruits à la dernière saison de l’année, soit parce que, comme pour les rangs d’un vignoble, pauvres et riches, humbles et puissants, serviteurs et maîtres, tous dans l’Église sont d’une égalité parfaite…

      Quand on attache la vigne, elle se redresse ; quand on l’émonde, ce n’est pas pour l’amoindrir, mais pour la faire croître. Il en est de même du peuple saint : si on le lie, il se libère ; si on l’humilie, il se redresse ; si on le taille, on lui donne en fait une couronne. Bien mieux : de même que le rejeton, prélevé sur un vieil arbre, est greffé sur une autre racine, de même ce peuple saint…, nourri sur l’arbre de la croix…, se développe. Et l’Esprit Saint, comme répandu dans les sillons d’un terrain, se déverse dans notre corps, lavant tout ce qui est immonde et redressant nos membres pour les diriger vers le ciel.

      Cette vigne, le Vigneron a l’habitude de la sarcler, de l’attacher, de la tailler (Jn 15,2)… Tantôt il brûle de soleil les secrets de notre corps et tantôt il les arrose de pluie. Il aime sarcler son terrain, pour que les ronces ne blessent pas les bourgeons ; il veille à ce que les feuilles ne fassent pas trop d’ombre…, ne privent pas de lumière nos vertus, et n’empêchent pas la maturation de nos fruits.