4° dimanche du Temps ordinaire (1er février 2009) – biblique

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4° dimanche du Temps ordinaire (1er février 2009)

Oui, il est notre Dieu, nous sommes le peuple qu’il conduit, chante le psaume. Lors de la libération d’Égypte et de la traversée du désert, Dieu conduit son peuple par l’intermédiaire de Moïse. Avant de mourir, celui-ci fait un testament pour son peuple. La première lecture en est un extrait. Moïse dit comment Israël devra se comporter en terre promise. Il lui annonce également que Dieu fera se lever un prophète comme lui.

Pour les chrétiens, cette prophétie s’accomplit en Jésus, le prophète des temps nouveaux. Jésus fait rayonner sur terre la sainteté de Dieu. Dans l’évangile de ce jour, nous le voyons combattre victorieusement les forces du mal.
 
Deutéronome 18,15-20 

Le livre du Deutéronome est un discours placé dans la bouche de Moïse, après la traversée du désert et en vue de la terre de Canaan. Le libérateur, et le guide du peuple, indique aux siens comment ils auront à se comporter au milieu des peuples païens. Ils ne devront pas adopter leurs coutumes, ne pas pratiquer la magie ou la divination, ne pas s’incliner devant les faux dieux, mais ils devront rester fidèles au Seigneur qui les a libérés de la servitude et qui leur a donné sa Loi au Sinaï. Dieu continuera à parler à son peuple par la voix des prophètes.
 
Psaume 79 

Les deux premières strophes laissent deviner la prière bruyante mais fervente d’une procession qui se dirige vers le Temple de Jérusalem. Les croyants s’encouragent mutuellement à acclamer le Dieu de l’Alliance : il nous a fait et nous sommes le peuple qu’il conduit. C’est une référence à l’épisode central de la foi d’Israël : la sortie d’Égypte et la traversée du désert. Dieu est célébré comme libérateur et guide de son peuple. Les croyants célèbrent Dieu continue à diriger son peuple, à condition évidemment que celui-ci se laisse guider par lui en écoutant sa Parole.
Dans la troisième strophe, le peuple est accueilli aux portes du Temple. Un prêtre ou un prophète du Temple l’invite à méditer les leçons de l’histoire sainte. Dieu a libéré son peuple et pourtant ceux qui sont sortis d’Égypte se sont rebellés contre lui. Ils ont vu l’intervention de Dieu, mais ils ont murmuré contre leur sauveur et contre Moïse. Ils se sont même détournés de lui. Puisse le peuple de Dieu d’aujourd’hui ne pas suivre ce mauvais exemple.

1 Corinthiens 7,32-35 

Il convient de reprendre le fil du commentaire (substantiel) du 3e dimanche B, car l’unité de ce chapitre 7 est claire.

À une telle lecture, on peut faire abonder des objections, et on ne s’en prive pas. Tant mieux ! Y aurait-il une relativisation des bienfaits spirituels du mariage et une exaltation de l’état de célibataire ? À cette objection on peut dire déjà ceci : si la vie de couple et en famille pose des problèmes quotidiens (relationnels, matériels), la recherche quotidienne des solutions adaptées ne rapproche-t-elle pas de Dieu ? L’effort de chaque jour pour un amour vrai ne nous libère-t-il pas de nos égoïsmes ? On peut dire que Paul parle comme Jésus en Marc 9, 42-48 :  » Si ton œil… Si ton pied te scandalise, arrache-le, coupe-le.  » On comprend bien qu’il ne s’agit pas d’inciter à une mutilation, mais à prendre les moyens concrets de l’essentiel pour le croyant : la rencontre de Dieu, la venue du royaume. Plus tard, un disciple de Paul fidèle à sa pensée profonde dira sa haute théologie du mariage en Éphésiens 5 :  » Ce mystère est grand.  » Paul affirme la transcendance absolue avec laquelle aucune réalité ne peut être mise en comparaison. Il n’y a dès lors aucune difficulté à ouvrir la voie du célibat comme une manière singulière de servir le royaume et cette option concerne d’ailleurs des baptisés plus nombreux sans qu’ils soient dans la vie sacerdotale ou religieuse.
 
Marc 1,21-28 

Début des activités de Jésus à Capharnaüm, la ville du bord du lac de Galilée. Jésus est accompagné de ses disciples et ne fait rien sans eux. Comme tout juif pieux, il fréquente la synagogue le jour du sabbat. Le septième jour de la semaine, jour béni entre tous, le peuple de l’Alliance fête le Dieu créateur et le Dieu libérateur. Tout Juif pieux, instruit des Écritures, peut prendre la parole dans la synagogue et commenter les textes proposés par la liturgie. C’est ce que fait Jésus. L’évangile ne rapporte pas ses paroles, mais souligne l’autorité qui émane de l’orateur. Jésus ne rabâche pas ce qu’on dit habituellement mais il proclame quelque chose de neuf qui produit un effet immédiat, visible. En Jésus, la Parole de Dieu se donne en quelque sorte à voir.

Comme Dieu, lors de la création du monde, Jésus agit en séparant. Il sépare un homme de l’esprit mauvais qui s’est installé en lui et qui n’a rien à y faire. Dieu a créé les hommes libres. Ils ne doivent pas être aliénés par les forces du mal. Plus perspicace que les êtres humains, l’esprit mauvais sait à qui il a affaire. Avant d’être réduit au silence, il désigne Jésus comme celui qui est venu pour le perdre. L’esprit mauvais dit la vérité, mais il n’est pas croyant pour autant. Pour avoir la foi, il ne suffit pas de dire des choses justes sur Jésus, mais il faut mettre ses pas dans les siens et faire le bien, toutes choses que l’esprit mauvais se garde bien de faire.

Avec Jésus, la sainteté de Dieu est à l’œuvre dans le monde. Le Royaume de Dieu est parmi nous.

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