Archive pour le 31 janvier, 2009

Gauguin Le Christ jaune (1848-1903)

31 janvier, 2009

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Gauguin Le Christ jaune (1848-1903)

http://www.artbible.net/Jesuschrist_fr.htm

4° dimanche du Temps ordinaire (1er février 2009) – biblique

31 janvier, 2009

du site:

http://www.bible-service.net/site/179.html

4° dimanche du Temps ordinaire (1er février 2009)

Oui, il est notre Dieu, nous sommes le peuple qu’il conduit, chante le psaume. Lors de la libération d’Égypte et de la traversée du désert, Dieu conduit son peuple par l’intermédiaire de Moïse. Avant de mourir, celui-ci fait un testament pour son peuple. La première lecture en est un extrait. Moïse dit comment Israël devra se comporter en terre promise. Il lui annonce également que Dieu fera se lever un prophète comme lui.

Pour les chrétiens, cette prophétie s’accomplit en Jésus, le prophète des temps nouveaux. Jésus fait rayonner sur terre la sainteté de Dieu. Dans l’évangile de ce jour, nous le voyons combattre victorieusement les forces du mal.
 
Deutéronome 18,15-20 

Le livre du Deutéronome est un discours placé dans la bouche de Moïse, après la traversée du désert et en vue de la terre de Canaan. Le libérateur, et le guide du peuple, indique aux siens comment ils auront à se comporter au milieu des peuples païens. Ils ne devront pas adopter leurs coutumes, ne pas pratiquer la magie ou la divination, ne pas s’incliner devant les faux dieux, mais ils devront rester fidèles au Seigneur qui les a libérés de la servitude et qui leur a donné sa Loi au Sinaï. Dieu continuera à parler à son peuple par la voix des prophètes.
 
Psaume 79 

Les deux premières strophes laissent deviner la prière bruyante mais fervente d’une procession qui se dirige vers le Temple de Jérusalem. Les croyants s’encouragent mutuellement à acclamer le Dieu de l’Alliance : il nous a fait et nous sommes le peuple qu’il conduit. C’est une référence à l’épisode central de la foi d’Israël : la sortie d’Égypte et la traversée du désert. Dieu est célébré comme libérateur et guide de son peuple. Les croyants célèbrent Dieu continue à diriger son peuple, à condition évidemment que celui-ci se laisse guider par lui en écoutant sa Parole.
Dans la troisième strophe, le peuple est accueilli aux portes du Temple. Un prêtre ou un prophète du Temple l’invite à méditer les leçons de l’histoire sainte. Dieu a libéré son peuple et pourtant ceux qui sont sortis d’Égypte se sont rebellés contre lui. Ils ont vu l’intervention de Dieu, mais ils ont murmuré contre leur sauveur et contre Moïse. Ils se sont même détournés de lui. Puisse le peuple de Dieu d’aujourd’hui ne pas suivre ce mauvais exemple.

1 Corinthiens 7,32-35 

Il convient de reprendre le fil du commentaire (substantiel) du 3e dimanche B, car l’unité de ce chapitre 7 est claire.

À une telle lecture, on peut faire abonder des objections, et on ne s’en prive pas. Tant mieux ! Y aurait-il une relativisation des bienfaits spirituels du mariage et une exaltation de l’état de célibataire ? À cette objection on peut dire déjà ceci : si la vie de couple et en famille pose des problèmes quotidiens (relationnels, matériels), la recherche quotidienne des solutions adaptées ne rapproche-t-elle pas de Dieu ? L’effort de chaque jour pour un amour vrai ne nous libère-t-il pas de nos égoïsmes ? On peut dire que Paul parle comme Jésus en Marc 9, 42-48 :  » Si ton œil… Si ton pied te scandalise, arrache-le, coupe-le.  » On comprend bien qu’il ne s’agit pas d’inciter à une mutilation, mais à prendre les moyens concrets de l’essentiel pour le croyant : la rencontre de Dieu, la venue du royaume. Plus tard, un disciple de Paul fidèle à sa pensée profonde dira sa haute théologie du mariage en Éphésiens 5 :  » Ce mystère est grand.  » Paul affirme la transcendance absolue avec laquelle aucune réalité ne peut être mise en comparaison. Il n’y a dès lors aucune difficulté à ouvrir la voie du célibat comme une manière singulière de servir le royaume et cette option concerne d’ailleurs des baptisés plus nombreux sans qu’ils soient dans la vie sacerdotale ou religieuse.
 
Marc 1,21-28 

Début des activités de Jésus à Capharnaüm, la ville du bord du lac de Galilée. Jésus est accompagné de ses disciples et ne fait rien sans eux. Comme tout juif pieux, il fréquente la synagogue le jour du sabbat. Le septième jour de la semaine, jour béni entre tous, le peuple de l’Alliance fête le Dieu créateur et le Dieu libérateur. Tout Juif pieux, instruit des Écritures, peut prendre la parole dans la synagogue et commenter les textes proposés par la liturgie. C’est ce que fait Jésus. L’évangile ne rapporte pas ses paroles, mais souligne l’autorité qui émane de l’orateur. Jésus ne rabâche pas ce qu’on dit habituellement mais il proclame quelque chose de neuf qui produit un effet immédiat, visible. En Jésus, la Parole de Dieu se donne en quelque sorte à voir.

Comme Dieu, lors de la création du monde, Jésus agit en séparant. Il sépare un homme de l’esprit mauvais qui s’est installé en lui et qui n’a rien à y faire. Dieu a créé les hommes libres. Ils ne doivent pas être aliénés par les forces du mal. Plus perspicace que les êtres humains, l’esprit mauvais sait à qui il a affaire. Avant d’être réduit au silence, il désigne Jésus comme celui qui est venu pour le perdre. L’esprit mauvais dit la vérité, mais il n’est pas croyant pour autant. Pour avoir la foi, il ne suffit pas de dire des choses justes sur Jésus, mais il faut mettre ses pas dans les siens et faire le bien, toutes choses que l’esprit mauvais se garde bien de faire.

Avec Jésus, la sainteté de Dieu est à l’œuvre dans le monde. Le Royaume de Dieu est parmi nous.

L’héritage du cardinal Lustiger

31 janvier, 2009

du site:

http://www.cardinalrating.com/cardinal_54__article_5973.htm

L’héritage du cardinal Lustiger

Aug 12, 2007

Un quart de siècle de « mission » du cardinal Lustiger à la tête du diocèse de Paris a bouleversé l’Eglise de France.

(Le Monde, 10.08.07) Chaque évêque est théoriquement patron de son diocèse et n’a de comptes à rendre qu’au pape. Mais par son tempérament, son autorité intellectuelle, son rayonnement médiatique, Jean-Marie Lustiger, au risque d’agacer beaucoup de monde, s’était posé en véritable patron de la « fille aînée » de l’Eglise. Sa disparition oblige à s’interroger sur son héritage.

Il a imposé une triple rupture, théologique, intellectuelle, pédagogique. Il faisait partie de ce petit noyau d’évêques d’envergure internationale promus et protégés par Jean Paul II, à la fois enfants du concile Vatican II (1962-1965), mais réservés devant l’engouement qui l’a suivi, n’en retenant que l’interprétation la moins novatrice, sans frayer pour autant avec les traditionalistes. Ce sont des hommes de gouvernement, portés sur la plus stricte orthodoxie doctrinale, apôtres d’une « nouvelle évangélisation » du monde et d’une réaffirmation d’un catholicisme rêvé comme bastion face à la « dictature du relativisme » (Joseph Ratzinger) et à la laïcisation de la société moderne.

Pendant vingt-cinq ans, en dépit des résistances, le cardinal Lustiger aura incarné et imposé la ligne d’un catholicisme de conversion et d’affirmation qui puise dans ces « monuments » de la théologie du XXe siècle que furent Henri de Lubac, Hans-Urs von Balthasar, Joseph Ratzinger (devenu Benoît XVI). Un catholicisme qui ne craint pas d’afficher son identité, qui se transmet dans des structures disciplinées de formation de prêtres et de laïcs, prône une annonce directe de la foi, une visibilité de l’institution et du témoignage, un idéal de sainteté cultivé par des habitudes de dévotion à l’ancienne, des pèlerinages et rassemblements fervents.

Comme Jean Paul II sur le plan mondial, le cardinal Lustiger aura brouillé en France les frontières idéologiques entre catholiques de droite et de gauche, conservateurs et progressistes. Il est libéral et moderne sur la morale sociale, les droits de l’homme, mais raide sur le dogme, l’enseignement, la liturgie. Son catholicisme cherche des cautions à Rome et déteste toute bureaucratie ecclésiastique. Jean-Marie Lustiger était célèbre pour ses imprécations contre les structures jugées trop lourdes de la Conférence des évêques, un clergé fonctionnarisé, des mouvements d’action catholique (Jeunesse étudiante, Jeunesse ouvrière, etc.) jugés dépassés.

Cette ligne identitaire a rompu avec le catholicisme de l’ »enfouissement » qui prévalait en France avant et juste après VaticanII, écartant l’annonce trop explicite de la foi, prônant une évangélisation par milieu social, misant sur des réformes de structures et une décentralisation de l’Eglise, sur des alliances avec les « forces de progrès » (partis, syndicats, associations). Aujourd’hui, la hiérarchie n’a pas surmonté toutes ses divisions, mais le choix des hommes que l’archevêque de Paris a « placés » dans l’épiscopat (un tiers), la transformation opérée en France par les six voyages de Jean PaulII et le poids de la discipline romaine ne laissent aucun doute sur la postérité de la ligne Lustiger.

La deuxième rupture fut d’ordre intellectuel. Le cardinal Lustiger a renoué avec des milieux et des disciplines réputés éloignés de l’Eglise : l’art, la culture, les sciences humaines, les affaires, la science. Pour les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) de 1997 à Paris, il avait créé la surprise en sollicitant des stylistes comme Castelbajac, des architectes comme Portzamparc, Duthilleul, Wilmotte. Il était entouré d’un club de philosophes ou normaliens (Jean-Luc Marion, Jean Duchesne, Rémi Brague, Jean-Robert Armogathe, etc.) qui l’aidaient à se frotter aux débats de la société civile et du gotha intellectuel, à entrer dans d’autres cercles où il rencontrait des Robert Badinter, Jean Daniel, Michel Serres, Philippe Meyer, André Glucksmann, Alain Finkielkraut, Serge Klarsfeld, etc. Ou des « pointures » aujourd’hui disparues comme Paul Ricœur, Emmanuel Levinas, René Rémond.

Conscient que le destin de l’homme moderne était de vivre en ville, ce Parisien de naissance était fasciné par les grandes métropoles urbaines, où se jouait, selon lui, l’avenir de la foi chrétienne. Il avait pris acte de l’effondrement de la « civilisation paroissiale » liée à la société rurale et relancé une « évangélisation » des villes. Avec les archevêques de Bruxelles, de Lisbonne, de Vienne, il avait pris l’initiative de campagnes de « mission » dans les capitales européennes. A Paris, à la Toussaint 2004, il avait appelé les catholiques à se rendre, pendant une semaine, dans les « lieux de vie » des Parisiens, cafés, salles de spectacle, hôpitaux, prisons, pour y témoigner de leur foi. Ainsi bousculait-il des habitudes, agaçait-il des confrères évêques plus timorés, repliés sur les réseaux d’Eglise plus classiques.

Là où il a le plus innové et irrité, c’est en créant ses propres structures de formation et de communication, désavouant de fait celles qui existaient. Il a ouvert des séminairesà Paris, alors que les séminaires interdiocésains se vidaient, mais avec des résultats : un dixième des prêtres ordonnés chaque année en France viennent de son diocèse. De même, Radio Notre-Dame est restée isolée face au réseau national des Radios chrétiennes de France (RCF). La station de télé KTO a été créée en concurrente directe du « Jour du Seigneur » sur la chaîne publique. Le Studium Notre-Dame, troisième faculté de théologie à Paris, a été érigé sans craindre de désavouer le vieil Institut catholique ou le brillant Centre Sèvres des jésuites.

Le bulldozer Lustiger a défriché, élargi des horizons, ouvert des plaies qui ne sont pas toutes cicatrisées. Il laisse une Eglise de France en plein chantier, où les différences de sensibilité sont plutôt moins tranchées qu’autrefois, mais où la gestion de la pénurie de prêtres et de pratiquants semble avoir stérilisé l’innovation, éteint les voix, comme la sienne, fortes et prophétiques.

bonne nuit

31 janvier, 2009

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. iris_sibirica_3c8

Siberian Iris

http://www.floralimages.co.uk/index2.htm

Saint Augustin: Le vent tomba, et il se fit un grand calme

31 janvier, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=01/31/2009#

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 63 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 260)

Le vent tomba, et il se fit un grand calme
      Ton coeur est secoué par les flots ; l’outrage a suscité en toi le désir de la vengeance. Et voici : tu t’es vengé…, et tu as fait naufrage. Pourquoi ? Parce que le Christ s’est endormi en toi, c’est-à-dire que tu as oublié le Christ. Réveille-donc le Christ, souviens-toi du Christ, que le Christ s’éveille en toi… As-tu oublié la parole qu’il a dite sur la croix : « Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu’ils font » ? (Lc 23,34) Celui qui s’était endormi dans ton coeur a refusé de se venger.

      Réveille-le, rappelle-toi son souvenir. Son souvenir, c’est sa parole ; c’est son commandement. Et quand tu auras éveillé le Christ en toi, tu te diras à toi-même : « Quel homme suis-je pour vouloir me venger ?… Celui qui a dit : ‘ Donnez, et vous recevrez ; pardonnez, et vous serez pardonnés ‘ (Lc 6,37) ne m’accueillera pas. Je réprimerai donc ma colère, et mon coeur trouvera à nouveau le repos. » Le Christ a commandé à la mer, et elle s’est calmée… Réveille le Christ, laisse-le te parler. « Qui donc est celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? » Quel est celui à qui la mer obéit ? « À lui la mer, c’est lui qui l’a faite » (Ps 94,5) ; « par lui, tout a été fait » (Jn 1,3). Imite plutôt les vents et la mer : obéis au Créateur. La mer entend l’ordre du Christ, vas-tu rester sourd ? La mer obéit, le vent s’apaise, vas-tu continuer à souffler ?… Parler, agir, ourdir des machinations, n’est-ce pas souffler et refuser de s’apaiser au commandement du Christ ? Quand ton coeur est troublé, ne te laisse pas submerger par les vagues.

      Si pourtant le vent nous renverse — car nous ne sommes que des hommes — et qu’il excite les passions mauvaises de notre coeur, ne désespérons pas. Réveillons le Christ, afin de poursuivre notre voyage sur une mer paisible et de parvenir à la patrie.