Le Saint-Esprit dans la Vie Chrétienne: La faim de Justice

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Le Saint-Esprit dans la Vie Chrétienne

Chapitre IV
La faim de Justice

« Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice,
parce qu’ils seront rassasiés. » (Matth., V, 6)

Par justice il faut entendre ici la sainteté; il semble que c’est le véritable sens du mot. Il ne s’agit pas en effet de la vertu particulière de justice, mais de cette justice générale que Dieu nous donne et qui est identique à la justification par la grâce sanctifiante. La sanctification de l’âme est à bon droit appelée justice parce qu’elle nous met en règle et nous rend justes vis-à-vis de lui : telle est la sainteté.

I. – Raccordement du don et de la béatitude

Cette béatitude nous est présentée par nos maîtres habituels comme renfermant l’activité caractéristique du don de Force. Au premier abord on ne conçoit pas bien ce rapprochement. Mais remarquons que les forts d’ordinaire ont un grand appétit. Il y a correspondance entre la puissance de faire une œuvre, aussi bien matérielle que spirituelle, et l’appétit, le désir. Au spirituel, les forts, ceux qui peuvent faire des œuvres, travailler, ont un appétit, une faim, une soif de déployer leurs forces; ils ont la magnanimité, de grands désirs. Ce n’est donc pas arbitrairement que sont rapprochés les affamés de sainteté et les forts par le Saint-Esprit.

D’autant plus que la Force infusée par le Saint-Esprit dans ses inspirations est proportionnée au but qu’il a en vue. Et que voit-il ? Il scrute jusqu’au fond des profondeurs de Dieu, il voit la sainteté infinie de Dieu, C’est là l’idéal qu’il aura pour nous. Il nous pousse à l’infini de la sainteté. Telle est la perfection sans limites où l’âme tend quand elle est poussée par le Saint-Esprit : elle est alors affamée et assoiffée de sainteté. Et voilà par où le raccord se fait entre cette béatitude et le don de Force.

II. – Faim et soif de sainteté en Notre-Seigneur

Voyons maintenant ce qu’est cette faim et cette soif de sainteté, d’abord en Notre-Seigneur, puis en nous-mêmes.

La faim et la soif sont des besoins impérieux, violents, qui exigent naturellement leur satisfaction. La faim et la soif sont de plus des besoins toujours renaissants. Quand on les a apaisés, on en est libéré pour quelques heures, ensuite ils reviennent et veulent de nouveau être satisfaits.

Enfin, on éprouve un certain contentement physique, naturel, à les satisfaire; c’est la joie de faire un bon dîner, de manger du pain quand on a faim.

Tels sont les trois caractères de la faim et de la soif : ces paroles de Notre-Seigneur n’ont pas été dites en l’air.

Regardons maintenant ce besoin de sainteté, de justice en notre modèle à tous: Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Il s’est servi expressément de ces deux mots, faim et soif, pour caractériser son état d’âme, la force avec laquelle il se donnait à son œuvre.

Quand ses disciples, après l’avoir quitté au bord du puits de Jacob, viennent le presser de manger. « J’ai une nourriture, dit-il, que vous ne connaissez pas (Jean, IV, 32) », un aliment invisible, immatériel. Cette nourriture, il la traduisait ensuite : « Ma nourriture est de faire la volonté de mon Père et d’accomplir jusqu’au bout son œuvre (Jean, IV, 34). » Voilà son besoin impérieux, toujours renaissant, qu’il se satisfait à contenter, mais qui laisse place à de nouveaux appétits. Il n’y a pas de parole plus forte : la volonté de son Père, c’est sa nourriture, son aliment nécessaire, quotidien, il n’en a pas eu d’autre. L’Apôtre nous dit : « Entrant dans le monde, il a dit : Me voici, ô Père, pour faire votre volonté (Hébr., X, 5). » Et en sortant de cette vie, il a répété par trois fois : « Pas ma volonté, mais la vôtre, ô Pères (Marc, XIV, 36 et ss). » Il n’a pas fait un pas sans se la proposer, c’est de cela qu’il avait faim.

L’Évangile parle aussi tout au long du calice dont Notre-Seigneur avait soif. Il en parle une première fois quand il annonce sa passion et sa mort: A Jacques et Jean qui demandent part à sa gloire, Notre-Seigneur répond : « Pouvez-vous boire le calice que je dois boire ? (Marc, X, 38) » Au moment de son arrestation à Gethsémani, il dira à Pierre : « Le calice que m’a donné le Père, est-ce que je ne dois pas le boire? (Jean, XVIII, 11) » Dans son agonie, nous retrouvons ce calice, le calice de la volonté de son Père. Dans l’épreuve qu’il traverse, Notre-Seigneur a un premier mouvement de répulsion, de tristesse, d’angoisse devant ce calice : « S’il était possible, ô Père, que ce calice s’éloigne de moi… » Et pourtant, il était venu pour le boire. Il se reprend devant ce même calice : « Non pas ma volonté, ô Père, mais la vôtre (Marc, XIV, 36) », et il l’accepte. Sur la croix, il dit cette parole incompréhensible : « Sitio » (j’ai soif). C’est toujours le même calice dont il a soif. On croit le contenter en lui donnant à boire, mais il ne veut pas de ce breuvage. Au bord du puits de Jacob (Jean, IV) il avait dit cette même parole : « J’ai à boire une eau que vous ne comprenez pas. » Il a soif de ce calice d’amertume, de souffrance qu’il doit absorber afin de nous sauver. Et lorsqu’il l’a bu jusqu’à la lie, il peut dire : « Consummatum est. » Tout est consommé, J’ai bu le calice jusqu’au fond, je n’ai plus qu’à livrer ma vie.

Notre-Seigneur avait faim et soif de cette sainteté, de l’accomplissement de la volonté du Père, et en particulier de celle qui voulait sa mort, son sacrifice, pour que l’injure faite à la sainteté de Dieu soit réparée et que l’humanité puisse de nouveau être sainte. Voilà Notre-Seigneur en face de la faim et de la soif de la justice, de ce besoin impérieux de sainteté, de cette sanctification active de nos âmes où il a trouvé la consommation de son œuvre.

III. – Faim et soif de la justice en nous

Que devons nous faire pour avoir ainsi faim et soif de la sainteté ?

Il faut que cette faim et cette soif soient en nous à l’état impérieux, Si nous avons de bons désirs, de bonnes volontés, mais intermittentes, faibles, nous n’arriverons qu’à des résultats modestes, suffisants peut-être pour être sauvés, pour mener une vie religieuse honorable, mais non pas pour avoir une vie chrétienne poussée à fond, une vie religieuse pleine, avec toute la profondeur et l’étendue qu’elle doit obtenir. L’Esprit de Force vient à notre secours en nous inspirant cette assurance produite par la communication de sa propre force, et cette activité dominatrice qui est comme quelque chose de son désir de la sainteté.

L’Apôtre dit : « La charité, l’amour de Jésus-Christ nous presse (II Cor., V, 14). » Elle est en nous à l’état de besoin violent, elle ne nous laisse pas tranquille. Et nous avons de quoi faire pour aimer Dieu par-dessus toutes choses et accomplir sa volonté sans cesse avec ardeur. C’est le sentiment qu’inspire le Saint-Esprit qui, en nous donnant la force, nous donne aussi ses appétits.

C’est un état fréquent chez les saints que cet état d’appétit de la sainteté. Nous le voyons de la façon la plus frappante chez sainte Catherine de Sienne. Sa faim de sainteté est extraordinaire, tant dans sa vie contemplative que dans sa vie active ! Simple jeune fille, elle ira aux sociétés les plus mêlées, jusque sur l’échafaud, s’il le faut, pour soutenir un criminel; elle ira en Avignon, et, au milieu de ces actes extérieurs, dans le fond elle poursuivra la sainteté jusqu’au fini le plus consommé. Elle aura la crainte, le scrupule même, la douleur amère de la moindre faute qui pourra lui échapper : un regard détourné un instant sur un frère qui passait… Elle a senti le besoin pressant du fini dans la perfection.

Ce besoin impérieux doit être aussi en nous toujours renaissant. Certaines âmes ont parfois des ardeurs qui se déclarent et les enflamment, pendant quelque temps. Puis il arrive que, le temps changé, les circonstances n’étant plus les mêmes, le milieu différent, elles se croient autorisées à laisser éteindre leur ferveur. Ce n’est pas ainsi qu’est la faim selon l’Esprit, elle se redresse toujours, elle est persévérante : « Faisont le bien, n’ayons pas de défaillance », dit saint Paul (II Thess., III, 13). Qu’il fasse beau ou triste au dedans, que telle ou telle passion se soulève, que les influences extérieures qui nous consolent ou nous affligent changent, l’âme qui a la force du Saint-Esprit conserve toujours renaissantes sa faim et sa soif : elle reste la même, parce que ce n’est pas sur ses forces qu’elle s’appuie, mais sur la communication de la force de Dieu que lui donne le Saint-Esprit.

Nous pourrions ici faire notre examen de conscience. Nos négligences, nos torpeurs, nos inconstances qui nous empêchent de faire le bien à fond, d’une façon continue, tout cela vient de ce que nous n’avons pas assez faim de la sainteté. Le Saint-Esprit peut nous donner cette faim, puisque nous avons en nous le don de Force, qui est destiné à la produire. De nous-mêmes nous ne pourrions l’avoir; mais tendons notre voile, ouvrons notre cœur, exposons-nous à l’action du Saint-Esprit, pour qu’il nous communique cette force impérieuse et toujours égale à elle-même.

Enfin, participant à toutes les propriétés de la faim, ce besoin, quand il est rempli, nous donne de la joie. Lorsque nous avons fait effort pour suivre l’inspiration du Saint-Esprit, lorsque nous arrivons à une certaine continuité dans l’œuvre de Dieu ou que nous accomplissons une œuvre plus difficile, nous sentons un contentement intérieur. L’âme vient de faire un sacrifice, un effort, elle sent de l’apaisement, sa faim est apaisée pour un temps.

C’est ainsi que sainte Catherine, après un effort qui demandait plus de sacrifice, – quand, par exemple, soignant une lépreuse, elle avait fait un effort suprême pour surmonter le dégoût et se dévouer à celle qui la persécutait –, sentait sa faim de sainteté apaisée dans un repas magnifique. Elle était heureuse, et Notre-Seigneur lui apparaissait, lui disait son contentement, sanctionnant ainsi cet état d’apaisement dans lequel elle était entrée. Après une journée où nous avons bien rempli notre devoir, nous sommes comme nourris de la volonté de Dieu, nous sommes apaisés, tranquilles; c’est la joie spirituelle promise à ceux qui font leur effort pour contenter la volonté de Dieu.

Puisqu’il en est ainsi et que le Saint-Esprit veut nous aider, nous n’avons qu’à invoquer son secours, nous mettre sous son influence, et il nous donnera cette faim et cette soif de la justice. Il arrivera ainsi que, d’une manière toute simple, nous résoudrons une foule de problèmes et surmonterons une multitude de tentations qui nous viennent sous la forme des trois concupiscences. Sous l’impulsion du Saint-Esprit, il nous suffisait, au point de vue de la pauvreté, du simple mot : « Peu », pour nous retirer de tout. De même, pour la sainteté, en nous inspirant faim et soif, le Saint-Esprit nous donnera une sorte de flair, de tact, de sens divin avec lequel nous marcherons, sachant toujours comment nous comporter en face des devoirs et des obstacles divers.

Il faut pourtant nous garder des illusions, Il est des personnes à qui leur imagination donne une faim de sainteté factice, qui n’est pas selon le Saint-Esprit, mais selon leur goût et qui deviennent par là des tyrans pour les autres. Jamais la véritable faim de la sainteté n’a de ces écarts, comme jamais l’inspiration n’est contraire à la prudence ni à l’obéissance. Nous ne devons pas nous croire autorisés par le Saint-Esprit à une faim de sainteté personnelle, par exemple à un amour intransigeant pour telle observance, telle mortification, et cela contre l’autorité, la règle, la prudence. Eliminons ces choses, conservons ce qui est bon. « Éprouvez les esprits, disait saint Paul; ce qui est bon, tenez-le ferme (Thess., ?,). » Si nous sommes véritablement sous l’influence du Saint-Esprit, cela nous conduira loin – selon l’obéissance et la prudence, le terrain est large – très loin dans le fini de la perfection, de la sainteté, dans l’accomplissement de la volonté de Dieu.

IV. – Pratique

Voyons de plus près ce que nous inspire la faim de la sainteté, cette faim qui nous vient du Saint-Esprit.

La faim et la soif de la doctrine divine. – C’est par là que le vrai Dieu se fait jour en nous, qu’il nous est connu pour se faire aimer. Cette doctrine est contenue d’abord dans les enseignements du Nouveau Testament et la doctrine de l’Église. Certains saints ont médité avec l’Esprit de Dieu sur les paroles de Dieu, et ils nous les donnent plus expliquées et renfermant encore l’émotion qu’ils ont éprouvée. Cette doctrine nous fait connaître Dieu Père, Fils et Saint-Esprit, sa vie divine, la charité avec laquelle le Père envoie son Fils, Notre-Seigneur avec sa double nature, son Cœur adorable, organe de l’amour substantiel de Dieu, les gestes de sa vie qui traduisent en partie la sainteté du Père; le drame de la Rédemption dont nous sommes la cause, le Saint-Esprit avec ses bontés, ses attentions, son influence, l’Église, la liturgie, les écrits des docteurs et des saints, notre Credo en particulier: voilà la nourriture de la contemplation et de la charité véritable qui, dans la mesure où elle est instruite, trouve le vrai Dieu. Si nous avons quelques instants, allons à cette nourriture; si même nous sommes fatigués, nourrissons-nous-en encore par nos souvenirs. Méditons les mystères du Rosaire qui renferment la quintessence de la doctrine de la révélation. Cette nourriture est sanctifiante.

La faim et la soif des sacrements, – C’est par eux que nous vient ou nous est renouvelée la grâce divine.
Faim et soif de la pénitence, qui dérive directement de la croix. Toutes les fois que nous venons à ce sacrement, nous sommes devant la croix, et c’est Notre-Seigneur qui, du haut de cette croix, par la main du prêtre, nous donne cette nourriture de la grâce spéciale qui est la force contre le péché.

Faim et soif de la messe, où nous avons la présence réelle de Notre-Seigneur dans son état d’immolation. Quelle nourriture pour la participation à la sainteté. Faim et soif de la messe qui se termine par la réception, dans le tabernacle de notre corps, de ce pain, l’Hostie du Calvaire, toute brûlante des actes d’amour du Fils de Dieu. Quel accroissement de grâce sanctifiante nous y est communiqué ! « Je suis le pain de vie », a dit Notre-Seigneur. Si nous voulons mener une vie sainte, celle qui conduit à Dieu, ayons faim de ce pain; c’est là l’aliment, la source, la manne cachée. « J’ai faim », disait simplement sainte Catherine, et le bienheureux Raymond comprenait, et il allait chercher l’Eucharistie. Si quelquefois nos communions sont tièdes, tourmentées, c’est que nous n’avons pas assez faim habituellement. Notre faim devrait être à l’état de besoin impérieux. Que pourrions-nous désirer de plus, puisque nous avons Celui que les Bienheureux possèdent lorsqu’ils le contemplent face à face et se nourrissent de lui ? Nous devrions vivre toute la journée de cette réception du corps de Notre-Seigneur, comme aussi du désir de le recevoir à nouveau.

La faim et la soif de la Volonté de Dieu. – Nous sommes encadrés par la volonté de Dieu. Elle se présente à nous sous la forme de la Règle, des obédiences qui nous sont communiquées, des inspirations de notre conscience… Mais nous ne savons pas le reconnaître. Nous pensons avoir affaire à telle occupation qui nous agrée ou non, à telle personne, à telle contrariété, à telle épreuve de la vie commune… Mais ce sont des volontés de Dieu. Si nous avions faim de justice comme Notre-Seigneur, nous irions à ces occasions de trouble, d’épreuve, comme à une nourriture succulente qui nous apaiserait. Le Saint-Esprit est capable de nous inspirer ces redressements dans tous les détails. Pendant sa vie cachée, Notre-Seigneur, dans ses actions, ses courses, ses occupations, ses conversations, rencontrait des occasions de froissement, d’ennui; c’était sa nourriture, la volonté de Dieu qu’il voyait en toutes choses, petites et grandes.

Quand Dieu veut pour nous l’épreuve, la souffrance, c’est sa volonté. Les souffrances sont pénibles. L’impression naturelle que font ces messagères du bon Dieu est une impression d’ennui, de dégoût; on gémit sur soi, on voudrait se soustraire. Une âme forte reconnaît là la volonté de Dieu, Sainte Thérèse ne concevait pas une vie sans souffrance: «Ou souffrir, ou mourir» disait-elle.

La faim des souffrances est difficile, héroïque; non seulement ne pas s’y soustraire, mais au contraire les désirer est un effet manifeste du don de force. Il est des âmes qui en sont là; elles appellent les infirmités, des miséricordes du Seigneur. Elles voient dans les souffrances une association plus proche aux souffrances du Sauveur et elles en ont soif. Cela est au-dessus de nos forces, mais le Saint-Esprit peut nous l’inspirer, pourquoi ne pas le lui demander.

La faim et la soif des âmes. – C’est encore une nourriture qui nous est proposée.
Et d’abord les âmes des personnes qui nous entourent. Ce sont des âmes que Dieu aime, auxquelles il veut du bien. Elles ont leurs lacunes, leurs insuffisances, comme nous avons les nôtres. Cependant Dieu se plaît en elles, il veut les sanctifier, parce qu’il voit avant tout leur bien. Nous devons entrer dans cette vue et cette volonté de Dieu, réprimer tout sentiment mauvais, amer, et faire sortir de nous-mêmes des sentiments de bonté, de miséricorde, leur procurer tous les services, afin de les aider dans ce travail de leur sanctification.

Ensuite, les âmes des malheureux qui ont besoin de nous. Il faut en eux voir les âmes, la volonté de Dieu sur elle, la résidence mystérieuse de Jésus-Christ dans le pauvre et le malade. Appliquons-nous-y de plus en plus à fond, et par notre dévouement inlassable aux misères des corps, donnons à Dieu des âmes, sanctifions ces âmes auxquelles il nous envoie, ou qu’il nous envoie.

Nous avons donc bien des occasions d’éprouver et de satisfaire cette faim et cette soif de sainteté, qui nous est donnée dans l’Évangile comme une béatitude et qui naît de l’activité du don de Force.

Remettons-nous pleinement sous le souffle divin, qui nous donnera la force, la confiance, l’activité victorieuse et dont la marque en nous sera la faim de la sainteté, la soif de la volonté divine. Ne craignons pas de pousser à fond cette faim, dans les limites de la prudence; le Saint-Esprit est avec nous pour nous conduire jusqu’à la vérité, la justice, la sainteté. Notre labeur, s’il demande des consentements qui sont des sacrifices, sera récompensé, car il est écrit dans l’Évangile « que ceux qui ont faim et soif de la justice sont bienheureux, parce qu’ils seront rassasiés (Matth., V, 6) ».   

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