Archive pour le 19 janvier, 2009

t. Paul preaching to the Jews in the synagogue at Damascus, 12th c. mosaic (je trouvé cet image par hasard)

19 janvier, 2009

t. Paul preaching to the Jews in the synagogue at Damascus, 12th c. mosaic  (je trouvé cet image par hasard) dans images sacrée 164_PreachingToJews

St. Paul preaching to the Jews in the synagogue at Damascus, 12th c. mosaic

http://www.traditioninaction.org/SOD/j164sd_PaulToTimothy_1-24.shtml

Le grand théologien orthodoxe Olivier Clément s’est éteint, Un hommage unanime

19 janvier, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-19892?l=french

Le grand théologien orthodoxe Olivier Clément s’est éteint

Un hommage unanime

ROME, Dimanche 18 janvier 2009 (ZENIT.org) – La nouvelle fait la une du portail ligne de l’Eglise catholique en France : le théologien et historien français Olivier Clément est décédé à Paris le 15 janvier 2009 au soir, à l’âge de 87 ans. Il était membre du Conseil d’Eglises chrétiennes en France (CECEF) et ancien membre du Comité mixte catholique-orthodoxe.

Dans un communiqué diffusé le 16 janvier, l’Assemblée des Evêques Orthodoxes de France (AEOF) rend hommage à une « personnalité marquante et attachante de l’Orthodoxie en France, en Europe et de par le monde », souligne le site de la conférence des évêques français.

Agrégé d’histoire, professeur au lycée Louis-le-Grand à Paris, il a enseigné à l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge et publié une trentaine d’ouvrages de théologie.

Un hommage unanime

Frère Alois, prieur de la communauté de Taizé, sur laquelle Olivier Clément a écrit un livre, a déclaré notamment : « La mort d’Olivier Clément nous touche, nous les frères de Taizé, jusqu’au plus profond de nos coeurs. C’était un ami proche. Par ses paroles lors de ses visites à Taizé, ou par ses livres, non seulement il nous a aidés à aimer l’orthodoxie, mais il a nourri notre foi et notre vie intérieure. Il était le témoin d’une communion réalisée entre l’Orient et l’Occident ».

Il a ajouté : « Quand il rencontrait frère Roger, ces deux hommes pourtant si différents se comprenaient presque sans paroles, ils avaient la même vision d’un Dieu qui ne juge pas l’être humain mais qui ne peut qu’aimer ».

A Rome, la communauté catholique de Sant’Egidio évoque un autre livre d’Olivier Clément en rappelant que « de sa proximité avec le patriarche oecuménique Athénagoras est né un monument de la littérature spirituelle du XXe siècle, « Les Dialogues avec Athénagoras », qui constitue encore aujourd’hui une source de grande sagesse spirituelle ».

Amoureux de la beauté divine

« Olivier Clément était par excellence un être « philocalique », un véritable amoureux de la beauté divine qu’il recherchait et décryptait dans le monde et dans toute personne et qu’il retraduisait par une pensée théologique puissante et abondante, s’exprimant dans une parole poétique pleinement enracinée dans la vie et la tradition de l’Eglise », relève le site dans le communiqué orthodoxe.

Cette « philocalie » et cette poésie ont traversé ses méditations pour le traditionnel Chemin de croix du Vendredi Saint au Colisée à Rome, que Jean-Paul II lui avait confiées.

Voir en Dieu tout visage d’homme

Ce 10 avril 1998, le théologien orthodoxe avait proposé des méditations sur le « visage » et sur la place donnée aux Saintes Femmes par les Evangiles : elles ont « le rôle majeur », écrivait-il, à part Jean, étant « les seules fidèles, à la fois les plus exposées et les plus aimantes ».

Olivier Clément associait la présence des femmes et le geste de compassion de Véronique, reproduit par  les chemins de croix de tradition franciscaine. Il avait choisi cette expression franciscaine pour se « couler dans la sensibilité catholique ». « Pour un orthodoxe, expliquait-il, entrer dans la spiritualité franciscaine de la Via Crucis, c’était tenter d’en souligner la profondeur non seulement humaine mais divino-humaine ».

Il s’arrêtait donc, lors de la VIe station, à ce geste de Véronique « essuyant le visage du Christ d’un voile où il s’imprime et se transmet à nos églises: tant de Saintes Faces où se montre en pleine pâte humaine le visage de Dieu, afin que désormais nous puissions voir en Dieu tout visage d’homme ».

L’ouverture sans limite de l’amour

Dans la méditation sur le visage du Christ, il écrivait: « On disait alors d’un esclave qu’il est « sans visage », et voici que le plus beau des fils des hommes n’est plus que cet esclave torturé qu’on voit d’autant moins qu’on le torture. Ainsi il est identifié à tous les « sans-visages » du monde, ceux qu’on frappe pour les défigurer et voler leur âme, ceux qui n’ont en face d’eux, pendant des heures, que les écrans des ordinateurs, ceux qu’on désire sans aimer et les riches de fausse jeunesse fardée ».

Et à propos du geste de Véronique et du « visage de Dieu », il continuait: « Seule une femme, un être de tendresse et de compassion, d’un geste de mère ou d’amante, a libéré ton visage du masque de sueur, de sang, de crachats. Et voici que la sainte-Face imprimée sur le voile de Véronique ou celui que reçut un roi d’Edesse ou le suaire brûlé du feu de l’Esprit, se multiplie dans nos églises pour nous apprendre à déceler, sous tant de masques, le visage de l’homme, sous tant de masques, le visage de Dieu ».

Pour le théologien, lors de la Passion du Christ, « Dieu descend volontairement dans le mal, dans la mort – un mal, une mort dont il n’est nullement responsable, dont peut-être il n’a même pas l’idée,  a dit un théologien  contemporain -, pour s’interposer à jamais entre le néant et nous, pour nous faire sentir, nous faire vivre, qu’au fond des choses, il n’y a pas le néant mais l’amour ».

Il continuait: « Dieu se révèle ici non comme une plénitude écrasante, qui juge et qui condamne, mais comme l’ouverture sans limite de l’amour dans le respect sans limite de notre liberté ».

L’amitié et la prière

Enfin, commentant la dimension oecuménique de cette méditation, confiée depuis plusieurs années par le pape à des personnalités spirituelles non-catholiques, il disait: « sur la route du Golgotha, il ne peut plus y avoir de séparation ». Et si les tensions persistent au niveau du dialogue officiel, confiait-il alors à Radio Vatican, avec de « fortes réactions identitaires », il affirmait qu’il y a toujours une place, pour le rapprochement entre les chrétiens, pour « l’amitié » et la « prière ».

Un message actuel, que le départ d’Olivier Clément pour l’autre rive rappelle avec vigueur, au moment où commence la grande Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens.

Anita S. Bourdin

Olivier Clément, grand penseur orthodoxe du XXe siècle, est mort

19 janvier, 2009

du site:

http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2362505&rubId=1096

16/01/2009 10:56

Olivier Clément, grand penseur orthodoxe du XXe siècle, est mort

Né dans une famille athée du Midi, converti à l’orthodoxie, ce disciple d’Alphonse Dupront et de Vladimir Lossky était devenu l’un des plus grands théologiens français. L’office de ses funérailles sera célébré le mardi 20 janvier à 11 h 30 en l’église de l’Institut Saint-Serge, 93 rue de Crimée, Paris 19e.

Avec la mort d’Olivier Clément, survenue jeudi 15 janvier au soir à l’âge de 87 ans, c’est un des grands noms de la pensée orthodoxe qui vient de s’éteindre. Disciple de Vladimir Lossky, ce théologien français aura en effet été l’une des figures majeures de cette « École de Paris », qui s’était épanouie autour de l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, dans la lignée du grand courant spirituel et théologique né en Russie à la fin du XIXe siècle et replié en France après la Révolution russe.

Rien, pourtant, ne prédisposait Olivier Clément, né en 1921 dans une famille athée des Cévennes, à devenir l’un des plus grands théologiens chrétiens du XXe siècle. « J’ai grandi dans un milieu déchristianisé, racontait-il en 2001 à La Croix. Je n’ai pas été baptisé et je n’ai pas reçu d’instruction religieuse. » Ce n’est qu’au moment des lectures d’adolescent que se posent pour lui les premières questions spirituelles.

« La poésie me touchait beaucoup, en particulier Rilke. Et puis la Bible. » Mais si l’Évangile le fascine, il paraît alors « insupportable » à cet athée convaincu. Après le bac, ses études d’histoire lui feront découvrir à quel point les civilisations sont marquées par le spirituel. Il faut dire qu’il reçoit alors, à Montpellier, l’enseignement de grands professeurs que la guerre y avait déplacés. Notamment Henri-Irénée Marrou, Marc Bloch et, surtout, Alphonse Dupront, figure de l’anthropologie religieuse, qui deviendra son maître et qu’il suivra dans la Résistance.
« La Trinité m’est apparue comme la solution à mon impasse »

L’agrégation en poche, Olivier Clément prend en effet le maquis. L’occasion pour lui d’approfondir la dimension spirituelle de la vie. Kierkegaard, Newman, Chestov se bousculent alors dans ses lectures. Puis vient la rencontre avec l’Inde. « Pendant dix ans, j’ai cherché dans le vaste monde des religions et des mythes. Tout m’attirait. Mais je me suis retrouvé coincé entre l’Inde, où tout est sacré, divin, englouti dans l’océan de la divinité, et d’autre part le sens du caractère unique de la personne. » Sa rencontre avec l’orthodoxie se fera avec La Théologie mystique de l’Église d’Orient, de Vladimir Lossky.

Le chapitre sur « La Trinité et l’homme à son image » l’enthousiasme. « La Trinité m’est alors apparue comme la solution à mon impasse : une unité totale, plus grande encore que celle dont parlait l’Inde, tout en étant la différence absolue ! » À la même époque, il se jette à corps perdu dans les grands écrivains russes comme Dostoïevski ou Berdiaev. « Je découvrais le christianisme et je me demandais ce que je devais en faire. »

Le jeune homme trouve encore les paroles du Christ trop « exclusivistes ». « Il “est” le chemin : cela me heurtait », expliquait-il. C’est dans la prière face à une icône achetée à un antiquaire parisien, une déisis, que se fera sa conversion. « À un moment, le Christ est venu me chercher et je l’ai suivi. J’ai mis entre parenthèses tout ce que je savais sur les religions. Je lui ai fait confiance. » Avec Vladimir Lossky, il se met à la théologie, et notamment aux Pères de l’Église qui sont pour lui « un éblouissement ».

Au fil de ses études, cet homme nourri aux maîtres du soupçon que furent Nietzsche, Freud ou Marx saura être le digne continuateur de Vladimir Lossky, devenant à son tour un maître de « l’École de Paris » et l’une des figures majeures de l’Institut Saint-Serge. Il acquerra rapidement une dimension internationale qui faisait de lui une figure respectée à travers toute l’orthodoxie.
Un rayonnement dépassant les frontières de son Eglise

Le rayonnement de ce Cévenol devenu orthodoxe de tout son être, mais qui ne sera jamais tenté par les outrances des convertis, dépassera d’ailleurs largement les frontières de son Église. Au point que, en 1998, c’est à lui que Jean-Paul II demandera de rédiger les méditations du Chemin de croix du Vendredi saint, au Colisée. Dans la lignée du patriarche Athénagoras, qu’il avait interviewé en 1968 pour un livre, Olivier Clément aura toujours été un ardent défenseur de l’unité de l’Église.

« L’œcuménisme d’Olivier Clément a ses racines dans cette attitude qui met le Christ au centre de toute sa vie », déclarait en 2001 le P. Marko Rupnik, directeur du Centre Aletti, à Rome, au moment de lui remettre, à la veille de ses 80 ans, le prix Logos-Eikon. Car pour Olivier Clément, l’unité de l’Église était « une obligation trinitaire », comme il l’expliquait en 2003 dans un livre d’entretiens avec le journaliste Jean-Claude Noyer (1).

Il y dessinait alors les contours d’une Église qui « serait sacramentelle, mais sans oublier que l’Écriture elle-même est un sacrement. Elle aurait le sens de l’universalité, mais aussi de la diversité. Enfin, elle aurait une vraie capacité de comprendre l’homme d’aujourd’hui et de répondre à ses requêtes ».
« Je ne vois pas pourquoi il y aurait une seule religion »

Attentif aux questions anthropologiques, le théologien n’oubliait pas les grandes questions que le monde pose aux Églises : l’amour et la relation au corps, la place de la femme, celle des jeunes dans une société tentée par le nihilisme, l’écologie… « Parmi les théologiens orthodoxes contemporains, il a été celui qui, sans doute, a su se montrer le plus attentif aux interrogations de la modernité auxquelles il a cherché à répondre à travers une réflexion puissante et poétique, à la fois enracinée dans la Tradition de l’Eglise, mais en même temps créatrice et rénovatrice », résume Antoine Nivière, rédacteur en chef du Service orthodoxe de presse.

Olivier Clément s’attachait aussi à rappeler les principes d’un dialogue interreligieux ouvert, « où ne prévalent ni l’indifférence ni la domination ». Aux yeux de celui qui avait été tenté par l’Inde avant de découvrir la richesse du christianisme, ce dialogue ne signifiait pas syncrétisme, mais discernement des éléments évangéliques des différentes traditions religieuses. « Je ne vois pas pourquoi il y aurait une seule religion. Même et surtout dans le Christ », affirmait-il.

Dans un entretien accordé en  2004 à l’hebdomadaire France catholique, ce grand spirituel reconnaissait que « l’âge permet d’approfondir pas mal de choses. Et surtout de renoncer à la polémique ». « J’ai renoncé à penser contre, reconnaissait-il. Et c’est le patriarche Athénagoras qui m’a libéré de la peur, de la peur de l’autre, qui m’a donné la capacité d’aimer, et, quand il s’agit d’un chrétien, de le ressentir comme un frère. C’est venu avec l’âge, et ça s’est creusé avec l’âge, avec la rencontre de Jean-Paul II aussi. »

Malade et fatigué, Olivier Clément ne quittait plus que rarement son appartement du 20e arrondissement de Paris, où il continuait à recevoir les quelques étudiants dont il suivait encore les recherches. Cela ne l’empêchait toutefois pas de travailler énormément. Notamment pour participer aux nombreux débats internes à l’orthodoxie sur lesquels cette figure respectée et écoutée de tous était constamment sollicitée.

Nicolas SENÈZE

(1) Mémoires d’espérance, DDB, 234 p.,

bonne nuit

19 janvier, 2009

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. orchidea-selvatica

http://www.valbrembanaweb.it/valbrembanaweb/gallery/2_flora/index.html

Rupert de Deutz : « L’Époux est avec eux »

19 janvier, 2009

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=01/19/2009#

Rupert de Deutz (v.1075-1130), moine bénédictin
La Trinité et ses oeuvres, livre 42, Sur Isaïe, 2, 26 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, Mediaspaul, t. 6, p. 156)

« L’Époux est avec eux »
      « J’exulte de joie dans le Seigneur et mon âme jubile en mon Dieu » (Is 61,10)… L’avènement, la présence du Seigneur, dont parle le prophète dans ce verset, est ce baiser que désire l’épouse du Cantique des cantiques lorsqu’elle dit : « Qu’il me baise du baiser de sa bouche » (Ct 1,1). Et cette épouse fidèle c’est l’Église : elle est née dans les patriarches, elle s’est fiancée en Moïse et dans les prophètes ; du désir ardent de son coeur, elle soupirait pour que vienne le Bien-Aimé… Pleine de joie maintenant qu’elle a reçu ce baiser, elle s’écrie dans son bonheur : « J’exulte de joie dans le Seigneur ! »

      Participant à cette joie, Jean Baptiste, l’illustre « ami de l’Époux », le confident des secrets de l’Époux et de l’épouse, le témoin de leur amour mutuel, déclarait : « L’époux est celui à qui l’épouse appartient ; quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il entend la voix de l’époux et il en est tout joyeux. C’est ma joie, et j’en suis comblé » (Jn 3,29). Sans aucun doute, celui qui a été le précurseur de l’Époux en sa naissance, le précurseur aussi de sa Passion lorsqu’il est descendu aux enfers, a annoncé la Bonne Nouvelle à l’Église qui se trouvait là, dans l’attente…

      Ce verset convient donc tout à fait à l’Église jubilante, quand, au séjour des morts, elle se hâte déjà à la rencontre de l’Époux : « J’exulte de joie dans le Seigneur, et mon esprit jubile en mon Dieu. Quelle est donc la cause de ma joie ? Quel est le motif de mon exultation ? C’est qu’il ‘ m’a revêtue des vêtements du salut et drapée dans le manteau de la joie ‘ (v. 11). En Adam, j’avais été dénudée, j’avais dû assembler des feuilles de figuier pour cacher ma nudité ; misérablement couverte de tuniques de peau, j’avais été chassée du paradis (Gn 3,7.21). Mais aujourd’hui, mon Seigneur et mon Dieu a remplacé les feuilles par le vêtement du salut. À cause de sa Passion dans notre chair, il m’a vêtue d’une première robe, celle du baptême et de la rémission des péchés ; et au lieu de la tunique de peau de la mortalité, il m’a enveloppée d’une deuxième robe, celle de la résurrection et de l’immortalité. »