LUTHER PRAYER BEFORE MEAL_ DAILY BREAD
9 janvier, 2009LUTHER PRAYER BEFORE MEAL_ DAILY BREAD
http://www.artbible.net/3JC/-Mat-06,01-Prayer%20Our%20Father_Priere%20Notre%20Pere/index2.html
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Le Notre Père dans les Évangiles
Les trois premières demandes
Avant même d’examiner ces trois premières demandes selon la particularité qui caractérise chacune d’entre elles, il faut souligner le point suivant : elles ont Dieu pour objet. C’est dire que les disciples doivent d’abord être préoccupés du » Royaume de Dieu et de sa justice ; tout le reste leur sera donné par surcroît » (Mt 6,33) et fera l’objet de la seconde série de demandes. Prier le » Notre Père » équivaut donc à donner la première place à Dieu et à son Royaume !
Que ton Nom soit sanctifié ! Dans l’A.T., le nom est la personne. On ne peut donc invoquer à tort le Nom de Dieu (Ex 20,7), car il est saint (Is 57,15). La sainteté de Dieu est au cœur du message biblique : » Saint, saint, saint est le Seigneur Sabaoth » (Is 6,3). Cette sainteté de Dieu se communique : » Vous serez saints parce que moi je suis saint » (Lv 11,45). Dieu est cependant le seul Saint, à tel point que » Saint est son Nom » (cf. Lc 1,49). Il revient donc à Israël de » sanctifier » le Nom de Dieu : le peuple » sanctifiera mon Nom, il sanctifiera le Saint d’Israël » (Is 29,23). Cependant, Dieu seul peut véritablement sanctifier son propre Nom, car personne ne peut le rendre saint : » Je sanctifierai mon grand Nom qui a été profané parmi les nations au milieu desquelles vous l’avez profané. Et les nations sauront que je suis Yahvé – oracle du Seigneur Dieu – quand je me sanctifierai à votre sujet sous leurs yeux » (Ez 36,23-24).
Selon ce dernier texte, Dieu seul peut se sanctifier lui-même, c’est-à-dire, d’après le sens le plus obvie, manifester sa sainteté et la faire reconnaître par toutes les nations païennes. Or, en Ez 20,41 (cf. Is 29,23), Dieu dit : » Je serai sanctifié par vous au milieu des nations ». Que signifie donc la première demande du Pater ? Qu’il revient aux disciples de sanctifier le Nom de Dieu ? Ou que Dieu lui-même doit sanctifier son propre Nom ? Pour répondre à cette question, faisons trois observations. Les deux premières sont d’ordre grammatical et relatives au verbe » sanctifier ». Il est utilisé au passif sans que soit exprimé le complément d’agent. On admet volontiers dans les cas semblables que cette manière de faire permet de désigner l’action de Dieu sans le nommer ; c’est le procédé du » passif divin ». La deuxième remarque porte sur le mode et le temps : le verbe est à l’impératif aoriste et désigne donc une action ponctuelle. La troisième porte sur le lien entre cette première demande et celle qui la suit, relative à la venue du Règne, dont Dieu seul peut être le maître : par analogie, on peut dire que Dieu seul peut être le sujet de sa propre sanctification et que sa manifestation plénière aux nations (sa » sanctification ») n’apparaîtra qu’à la fin des temps, lorsqu’il fera advenir son Règne.
» Fais-toi reconnaître comme Dieu », a d’abord traduit la TOB. Puis : » Fais connaître à tous qui tu es ». Si ces deux traductions de Mt 6,9b sont littéralement éloignées du texte, elles sont cependant fidèles à l’esprit de la demande, qu’il faut qualifier d’eschatologique. Reconnaître que Dieu seul peut sanctifier son Nom, c’est-à-dire manifester qui il est, n’est pas inciter les disciples à demeurer passifs ; c’est les inviter à reconnaître l’initiative gratuite et absolue de Dieu dans le don qu’il fait de lui-même. Dieu seul peut dire qui il est et révéler son mystère, lequel ne sera dévoilé pleinement qu’à la fin des temps.
Que ton Règne vienne ! L’annonce de la proximité du Règne de Dieu — le mot grec » basileia » est aussi traduit par royaume ou par royauté — est au centre de la prédication de Jésus (Mt 4,17.23). Celui-ci apprend maintenant à ses disciples à demander au Père de faire advenir ce Règne : » Fais venir ton Règne », traduit la TOB. Comme la précédente, cette demande est au passif (impossible ici à rendre littéralement en français) et à l’impératif aoriste, ce qui lui donne un accent nettement eschatologique. À l’appui de cette option, on peut encore faire valoir que c’est la seule fois où, dans Matthieu, le verbe » venir » est appliqué au Règne ; en Mc 9,1; 11,10, ce même verbe en lien avec le Règne a un sens eschatologique. Mais, dans ces conditions, comment Matthieu peut-il à la fois affirmer que » le Règne de Dieu s’est approché » (cf. Mt 4,17) et demander aux disciples de prier qu’il vienne ? La contradiction n’est qu’apparente : le Règne de Dieu s’est approché en Jésus, qui a donné des signes de sa proximité. Lui-même invite donc les disciples à prier le Père de faire venir définitivement ce Règne. La venue du Règne correspondra avec l’événement du Fils de l’homme. C’est aussi le sens de la prière : » Marana tha ! » (1 Co 16,22; Ap 22,20). L’annonce du Règne de Dieu étant au cœur du message de Jésus et l’attente de son retour étant l’objet de l’espérance des disciples, on peut dire que la demande de la venue du Règne est au cœur de la prière chrétienne. C’est d’ailleurs le demande centrale de la première partie du » Pater ».
Que ta volonté soit faite ! Comme les deux verbes qui le précèdent, celui utilisé ici est à l’impératif aoriste ( » genèthètô »). Or, ce verbe ginomai est relativement peu employé sous cette forme en Matthieu : cinq fois en tout (8,13; 9,29; 15,28; 26,42). Dans tous les cas, il renvoie à une action ponctuelle. » Ô femme, grande est ta foi ! Qu’il t’advienne comme tu veux ! », dit Jésus à la Cananéenne (15,28). Cet exemple est au demeurant très instructif, puisque, comme dans la troisième demande du » Pater », le verbe est mis en relation avec la volonté : ce que veut la femme, en l’occurrence la guérison de sa fille, arrive de manière soudaine et ponctuelle. Quel est donc le sens du mot » volonté » dans la demande : » Que ta volonté soit faite ? » Le terme revient cinq fois dans le premier évangile, toujours pour dire la volonté du Père (7,21; 12,50; 18,14; 21,31; 26,42 ; cf. 21,31). » Il ne suffit pas de me dire : ‘Seigneur, Seigneur !’ pour entrer dans le Royaume des cieux ; il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux » (7,21). Si ce » logion » exprime de manière négative la volonté de Dieu, il n’en est pas moins intéressant dans notre perspective puisqu’il établit un lien entre volonté du Père et le Royaume des cieux : ce sont ceux qui auront fait la volonté du Père qui entreront dans le Royaume ( » basileia ») des cieux. Dès lors, un lien est créé entre la deuxième demande ( » Que ton Règne (basileia) vienne ! ») et la troisième ( » Que ta volonté soit faite ! ») : la réalisation de la volonté de Dieu sera parfaitement accomplie le jour de la venue du Règne, c’est-à-dire lors de la manifestation du Christ. Cela dit, les hommes ont bien sûr à » faire la volonté » de Dieu, comme Matthieu aime à le répéter (Mt 5,17-20; 6,33, 7,21.24-27, 21,30…). Mais cette coïncidence parfaite entre l’accomplissement de la volonté de Dieu et sa réalisation parfaite par l’humanité n’arrivera qu’au dernier jour.
La volonté de Dieu est ainsi de faire advenir son Règne et on aurait tort de la réduire à une décision arbitraire, à laquelle il faudrait se soumettre avec fatalisme, selon une mauvaise interprétation de la prière de Jésus à Gethsémani : » Mon Père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! » (Mt 26,42). On a parfois utilisé ce dernier texte pour démontrer que, la formule étant exactement la même dans les deux cas, elle ne pouvait en conséquence avoir un sens eschatologique dans la troisième demande du Pater. Mais c’est oublier que l’épisode de Gethsémani a pour perspective » l’heure » de Jésus, qui n’est rien d’autre que l’heure décisive de la Passion, l’heure dernière, celle qui ouvre les derniers temps. On est bien dans l’un et l’autre cas dans une perspective eschatologique.
Comme au ciel (ainsi) aussi sur (la) terre. Selon une interprétation suggérée par Origène, cette expression ne concerne pas seulement la troisième requête mais l’ensemble des trois demandes. Cette hypothèse mérite d’autant plus d’être prise en considération que, comme nous l’avons déjà suggéré, les trois premières demandes forment une unique prière : on demande à Dieu de faire venir son Règne. À l ‘appui de cette hypothèse, on peut d’ailleurs faire valoir que, contrairement aux trois dernières demandes qui sont reliées par la conjonction » et » ( » kai »), les trois premières sont seulement juxtaposées : elles expriment de trois manières différentes une unique prière.
Que signifie dans cette perspective : » comme au ciel (ainsi) aussi sur (la) terre ? » Dans la Bible, l’expression ciel/terre désigne la totalité (cf. Gn 1,1; Mt 16,19)). Le ciel représente symboliquement le lieu où la volonté de Dieu est pleinement accomplie, le lieu sur lequel il règne sans partage et où il est pleinement reconnu comme Père. Nous demandons donc au Père que la terre soit, à l’image du ciel, le lieu de la souveraineté de Dieu. Dans cette perspective, l’expression est évidemment à comprendre, elle aussi, dans le cadre eschatologique des trois premières demandes : ce n’est qu’au jour de la manifestation plénière de Dieu que la terre sera » comme le ciel » !
» Notre Père (qui es) dans les cieux, comme au ciel (ainsi) aussi sur (la) terre ! » Tel pourrait être le résumé de la première partie du » Pater » : Notre Père, fais la terre comme le ciel ! Ce souhait ne se réalisera qu’au jour où Dieu règnera tout en tous.
© Jean-François Baudoz,
La Prière du Seigneur (Mt 6, 9-16 ; Lc 11, 2-4)
Supplément au Cahier Evangile n° 132 (pages 10-13)
du site:
http://www.bible-service.net/site/556.html
Paul, une vie donnée
Il ne fait aucun doute que la rencontre du Christ sur la route de Damas a bouleversé la vie de Paul. À travers le Christ qu’il persécutait, et qui s’offrait à lui, Paul a découvert, en effet, le vrai visage du Dieu qu’il avait toujours cherché. En se reconnaissant aimé et sauvé par celui-là même qu’il persécutait, il a fait, comme nul autre, l’expérience de la grâce de Dieu.
De cette expérience découleront l’attachement de Paul à la personne du Christ et un changement radical de vie. Lui, le pharisien zélé et persécuteur de la foi chrétienne, il abandonnera ses certitudes et ses quêtes passées pour saisir Celui qui l’a un jour saisi : Jésus le Christ. Car rien d’autre ne comptera plus désormais pour lui (cf. Ph 3,8-9). Parce qu’il a été rejoint sur sa route par l’amour rédempteur de Dieu (Ga 2,20), il a découvert que tout ce qu’il considérait jusqu’alors comme des avantages (naissance dans le peuple de la promesse, appartenance au courant pharisien, connaissance et observances des préceptes de la Loi, etc ), tout cela n’était rien au regard de la connaissance de Jésus-Christ mort et ressuscité. Alors qu’il courait après un salut incertain, à la mesure de ses efforts et de son orgueil, il a compris que la Loi de Moïse ne pouvait plus être la référence première de son existence. Il a aussi compris que Dieu, en ressuscitant Jésus, avait eu raison de l’usage que l’on faisait de la Loi. Bref, le Dieu dont il a fait l’expérience sur le chemin de Damas n’est plus le Dieu de la Loi, mais le Dieu du Crucifié.
Ce renversement de l’image de Dieu éclaire la compréhension que Paul aura désormais de la croix comme un des lieux majeurs de la Révélation divine (1 Co 1,18-31). A la lumière de la croix, Paul saisira, en effet, que la toute-puissance de Dieu se donne à voir dans la fragilité la plus extrême. Mieux, il comprendra que, loin d’être tyrannique et solitaire, Dieu se fait solidaire de chaque être humain, en l’accueillant et en l’aimant pour lui-même, indépendamment de ses mérites ou de son péché, de son appartenance ethnique ou de son sexe, de son rôle dans la société ou dans la communauté religieuse.
Comme nous le verrons, située au cœur de l’Évangile proclamé Paul, cette découverte peut expliquer le fait que Paul se soit efforcé de mener ensemble travail missionnaire et travail manuel, ainsi que la manière dont il affrontera les échecs et les épreuves liés à son apostolat.
Renversé sur le chemin de Damas
De tous les événements de sa vie mouvementée, Paul ne retiendra comme fondamental que celui de sa rencontre avec le Christ sur le chemin de Damas.
Sur les circonstances précises de cette rencontre avec le Christ, Paul, à la différence de Luc (cf. Ac 9, 22 et 26), est très discret. Il évoque en 1 Co 15,8-10 une apparition personnelle du Ressuscité, mais il n’en fait le récit que dans la seule lettre aux Galates. Paul envoie cette lettre vers l’an 56 ou 57. Il vient d’apprendre que les Galates, peuplade d’Asie Mineure, ont délaissé l’Évangile qu’il leur avait annoncé et qu’ils sont retournés à leurs pratiques passées. Pire, poussés par des judaïsants, ils semblent mettre en cause son autorité apostolique. Devant la gravité da la situation, Paul écrit. Il raconte comment, sur le chemin de Damas, de pharisien-persécuteur de l’Église, il est devenu apôtre du Christ : » Vous avez entendu parler de mon Comportement naguère dans le judaïsme, avec quelle frénésie, je persécutais l’Église de Dieu, surpassant la plupart de ceux de mon âge et de ma race par mon zèle débordant pour les traditions de mes pères. Mais, lorsque Celui qui m’a mis à part depuis le sein de ma mère et m’a appelé par sa grâce, a jugé bon de révéler en moi son Fils afin que je l’annonce parmi les païens, aussitôt, loin de reCourir à aucun Conseil humain ou de monter à Jérusalem auprès de ceux qui étaient apôtres avant moi, je suis parti pour l’Arabie… » (Ga 1,13-17).
» Il a jugé bon de révéler en moi son Fils »
Un mot est à souligner : révéler. Plus que celui de conversion, il résume bien la nature profonde de la rencontre de Paul avec le Christ : c’est une révélation émanant du libre choix de Dieu. Pour lui, »Dieu a ôté le voile qui l’empêchait de voir sa gloire sur le visage du Christ Jésus » (P.Bony). Il lui a donné de comprendre que celui qu’il persécutait n’était pas, comme il le croyait, maudit de Dieu, mais qu’il était son Fils, un Fils parfaitement obéissant qu’il a élevé au rang de Seigneur de l’univers (Ph 2,8-11).
En rencontrant le Christ sur le chemin de Damas, Paul s’est vu révéler le sens profond de la croix comme lieu de l’amour extrême de Dieu et manifestation de sa toute-puissance. Dans cette rencontre avec Celui qui »l’avait aimé et s’était livré pour lui » (Ga 2,20), il a compris que la Loi de Moïse ne pouvait pas lui donner le salut auquel il aspirait de toute son énergie. Il a pris conscience de la vacuité de tout ce qu’il recherchait jusqu’alors : » Toutes ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai considérées comme une perte à cause du Christ. » (Ph 3,7). Enfin, parce qu’il lui a été révélé que la Passion était l’expression parfaite de l’amour du Christ pour son Père et pour l’humanité, c’est en elle qu’il a décidé de ne jamais cesser de le chercher : » J’ai décidé de ne rien savoir parmi vous sinon Jésus Christ et Jésus Christ crucifié » (1 Co 2,2 cf. Ga 2,20).
» Afin que je l’annonce parmi les païens »
À la grâce de la révélation sur le chemin de Damas s’en ajoute une seconde : celle de l’ annonce. Paul lui-même le reconnaît : par sa grâce, Dieu l’a mis à part dès le sein de sa mère pour l’envoyer annoncer son Fils (Ga 1,16). S’il est devenu croyant et apôtre, Paul le doit donc à la pure et gratuite initiative de Dieu qui lui a révélé son Fils et l’a appelé à témoigner, lui, l’ » avorton » (1 Co 15,8). La mission qui lui a été confiée n’est liée ni à sa décision personnelle, ni à une quelconque initiative humaine, et encore moins à sa formation ou à son comportement. Elle est un don gratuit de Dieu. De ce don, Paul ne cessera de s’émerveiller : » Car je suis le plus petit des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Église de Dieu. Mais ce que je suis, je le dois à la grâce de Dieu, et sa grâce à mon égard n’a pas été vaine. Au contraire, j’ai travaillé plus qu’eux tous : non pas moi, mais la grâce de Dieu qui est avec moi » (1 Co 15,9-10).
Une fois encore, il faut noter l’insistance de Paul sur la grâce, trois fois nommée dans ces deux versets. Car cette expérience fondatrice de la grâce divine totalement imméritée est à l’origine de la manière dont Paul percevra son ministère apostolique : il est un don de Dieu dans lequel la puissance divine – celle-là même qui avait ressuscité Jésus-Christ – s’est déployée, lui communiquant une force qui le rend désormais capable de toutes les audaces. Toute sa vie, Paul sera traversé par cette tension entre la grandeur de la mission qui lui a été confiée et sa faiblesse qu’il ne cesse d’expérimenter, entre le trésor précieux qu’il a reçu et le » vase d’argile » qu’il est (2 Co 4,7).
Cette tension, comme il l’écrira souvent, lui évitera de s’enorgueillir. Elle le conduira à creuser le mystère de la puissance de Dieu qui donne toute sa mesure dans la faiblesse reconnue de ses ministres : » Mais il m’a déclaré : ‘Ma grâce te suffit ; ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse’. Aussi mettrai-je mon orgueil bien plus dans mes faiblesses, afin que repose sur moi la puissance du Christ » (2 Co 12,9).
Pierre Debergé, Cahier Évangile n° 126 (décembre 2003) pages 8-10
http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=01/09/2009#
Saint Antoine de Padoue (vers 1195-1231), franciscain, docteur de l’Église
Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints (trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p. 71)
« Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : ‘ Je le veux, sois purifié ‘ »
Oh, que j’admire cette main ! Cette « main de mon Bien-Aimé, d’or rehaussé de pierreries » (Ct 5,14). Cette main dont le contact délie la langue du muet, ressuscite la fille de Jaïre (Mc 7,33;5,41) et purifie le lépreux. Cette main dont le prophète Isaïe nous dit : « Elle seule a fait tous ces prodiges ! » (66,2)
Étendre la main, c’est donner un présent. Ô Seigneur, étends ta main — cette main que le bourreau étendra sur la croix. Touche le lépreux et fais-lui largesse. Tout ce que ta main touchera sera purifié et guéri. « Il toucha l’oreille de Malchus, dit saint Luc, et le guérit » (22,51). Il étend la main pour accorder au lépreux le don de la santé. Il dit : « Je le veux, sois guéri » et aussitôt la lèpre est guérie ; « tout ce qu’il veut il le fait » (Ps 113B,3). En lui, rien ne sépare vouloir et accomplir.
Or, cette guérison instantanée, Dieu l’opère chaque jour dans l’âme du pécheur par le ministère du prêtre. Le prêtre a un triple office : il doit étendre la main, c’est-à-dire prier pour le pécheur et avoir pitié de lui ; il doit le toucher, le consoler, lui promettre le pardon ; il doit vouloir ce pardon et le donner par l’absolution. Tel est le triple ministère pastoral que le Seigneur confie à Pierre quand il lui dit par trois fois : « Sois le pasteur de mes brebis » (Jn 21,15s).
http://www.fondationgiguere.com/prieres/
Ne crains pas l’avenir
Ne crains pas l’avenir :
Tu ne le connais pas, et tu ne peux savoir
Tout ce qu’il te réserve
Mais moi je le connais ; il est entre mes mains.
Ne crains pas l’avenir,
Car j’en ai disposé pour ton plus grand bonheur ;
Il ne t’apportera que ce que mon amour
Y a de inclus pour toi.
Ne crains pas l’avenir :
Dans chaque événement, chaque situation,
Tu recevras ma grâce,
Lumière et énergie pour franchir les obstacles.
Ne crains pas l’avenir :
Quels que soient les dangers, c’est moi qui suis le maître.
C’est moi qui te protège
Et qui te garantis le chemin jusqu’au but.
Ne crains pas l’avenir :
Vis le moment présent, la journée d’aujourd’hui ;
Dépose dans mes mains
Le fardeau des soucis pour le temps qui suivra.
- Centre de spiritualité Manrèse