The magis: adoration
7 janvier, 2009Mat-02,01-The magis, Les mages » 3-Adoration
http://www.artbible.net/3JC/-Mat-02,01-The%20magis,%20Les%20mages/index.html
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du site:
http://www.zenit.org/article-19765?l=french
Angélus du 6 janvier (Epiphanie)
ROME, Mardi 6 janvier 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée ce dimanche, avant la prière de l’Angélus, ainsi que les paroles prononcées après l’Angélus.
* * *
AVANT L’ANGELUS
Chers frères et sœurs,
Nous célébrons aujourd’hui la solennité de l’Epiphanie, la « Manifestation » du Seigneur. L’Evangile raconte comment Jésus est venu au monde, dans une grande humilité et discrétion. Saint Matthieu raconte toutefois l’épisode des Mages qui vinrent d’Orient, guidés par une étoile, pour rendre hommage au nouveau-né, roi des Juifs. Chaque fois que nous entendons ce récit, nous sommes touchés par le fort contraste entre l’attitude des Mages d’une part et celle d’Hérode et des Juifs, de l’autre. L’Evangile dit en effet qu’en entendant les paroles des Mages, « le roi Hérode fut pris d’inquiétude, et tout Jérusalem avec lui » (Mt 2, 3). Une réaction qui peut être comprise de différentes manières : Hérode est inquiet car il voit en celui que les Mages recherchent, un concurrent pour lui-même et pour ses fils. Les chefs et les habitants de Jérusalem, en revanche, semblent plutôt stupéfaits, comme réveillés d’une certaine torpeur et ayant besoin de réfléchir. Isaïe avait en réalité annoncé : « Oui ! un enfant nous est né, / un fils nous a été donné ; / l’insigne du pouvoir est sur son épaule ; / on proclame son nom : / « Merveilleux-Conseiller, Dieu-Fort, / Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix » (Is 9, 5).
Pourquoi Jérusalem est-elle donc troublée ? Il semble que l’évangéliste veuille presque anticiper la position que prendront ensuite les grands prêtres et le sanhédrin, mais aussi celle du peuple, par rapport à Jésus durant sa vie publique. Il ressort, certes, que la connaissance des Ecritures et des prophéties messianiques ne conduit pas toutes les personnes à s’ouvrir à Lui et à sa parole. On se souvient qu’alors que la passion était imminente, Jésus a pleuré sur Jérusalem car elle n’avait pas reconnu le temps où elle avait été visitée (cf. Lc 19, 44). Nous touchons ici un des points cruciaux de la théologie de l’histoire : le drame de l’amour fidèle de Dieu dans la personne de Jésus qui « est venu chez les siens, / et les siens ne l’ont pas reçu » (Jn 1, 11). A la lumière de toute la Bible, cette attitude hostile, ambiguë, ou superficielle, représente celle de tout homme et du « monde » – au sens spirituel – quand il se ferme à l’esprit du vrai Dieu qui vient à notre rencontre avec la douceur désarmante de l’amour. Jésus, le « roi des Juifs » (cf. Jn 18, 37), est le Dieu de la miséricorde et de la fidélité ; Il veut régner dans l’amour et dans la vérité et nous demande de nous convertir, d’abandonner les œuvres mauvaises et de nous engager résolument sur la voie du bien.
« Jérusalem » représente donc, en ce sens, nous tous ! Que la Vierge Marie, qui a accueilli Jésus avec foi, nous aide à ne pas fermer notre cœur à son Evangile de salut. Laissons-nous plutôt conquérir et transformer par Lui, l’ « Emmanuel », Dieu venu parmi nous pour nous donner sa paix et son amour.
APRES L’ANGELUS
J’adresse mes vœux les plus sincères aux frères et sœurs des Eglises orientales qui suivent le Calendrier Julien et célèbreront demain le Saint Noël. Que la mémoire de la naissance du Sauveur fasse grandir toujours plus dans leurs cœurs la joie d’être aimés de Dieu. Le souvenir de nos frères dans la foi me conduit spirituellement en Terre sainte et au Moyen Orient. Je continue à suivre avec une vive appréhension les violents affrontements armés qui se poursuivent dans la bande de Gaza. Tout en répétant que la haine et le refus du dialogue ne conduisent qu’à la guerre, je voudrais aujourd’hui encourager les initiatives et les efforts de ceux qui ont à cœur la paix et qui cherchent à aider les Israéliens et les Palestiniens à accepter de s’asseoir à une table et de parler. Que Dieu soutienne l’engagement de ces courageux « constructeurs de paix » !
Dans de nombreux pays, la fête de l’Epiphanie est aussi la fête des enfants. Je pense donc spécialement à tous les enfants, qui sont la richesse et la bénédiction du monde, et surtout à ceux que l’on a privés d’une enfance sereine. Je désire en particulier attirer l’attention sur les dizaines d’enfants et d’adolescents qui, ces derniers mois, y compris pendant la période de Noël, ont été enlevés dans la Province orientale de la République démocratique du Congo par des bandes armées qui ont attaqué les villages, faisant également de nombreux morts et blessés. Je lance un appel aux auteurs de ces actes d’une brutalité inhumaine, afin qu’ils rendent les enfants à leurs familles et à leur avenir de sécurité et de développement, auquel ils ont droit, aux côtés de ces chères populations. Je manifeste en même temps ma proximité spirituelle aux Eglises locales, frappées elles aussi dans leurs membres et leurs œuvres, et j’exhorte les pasteurs et les fidèles à être forts et inébranlables dans l’espérance.
Les épisodes de violence à l’égard des enfants, que l’on enregistre malheureusement aussi dans d’autres parties du monde, nous apparaissent d’autant plus déplorables qu’en 2009 on célèbre le 20ème anniversaire de la Convention des droits de l’enfant : un engagement que la communauté internationale est appelée à renouveler, pour défendre, protéger et promouvoir l’enfance dans le monde entier. Que le Seigneur aide ceux qui – ils sont innombrables ! – oeuvrent chaque jour au service des nouvelles générations, en les aidant à être protagonistes de leur avenir. Par ailleurs, la Journée de l’enfance missionnaire, que l’on célèbre aujourd’hui, en la fête de l’Epiphanie, est une bonne occasion pour montrer que les enfants et les adolescents peuvent jouer un rôle important dans la diffusion de l’Evangile et dans les œuvres de solidarité envers les jeunes de leur âge qui en ont le plus besoin. Que le Seigneur les récompense !
Puis le pape a salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :
En ce jour de l’Épiphanie, je suis heureux de vous saluer chers frères et sœurs de langue française. La venue des mages aux pieds de l’Enfant Jésus nous invite, à être, nous aussi d’humbles pèlerins qui marchent vers la Lumière. Que la clarté de l’Étoile radieuse du matin brille au fond de votre cœur et vous guide vers la clarté de son aurore. En ce jour, j’adresse aussi mes vœux cordiaux aux frères et aux sœurs des Églises d’Orient qui célèbrent le saint Noël. Avec ma Bénédiction Apostolique.
Paul Claudel
En ce petit matin de l’An tout neuf, quand le givre sous les pieds est criant comme du cristal
Et que la terre en brillant, future, apparaît dans son vêtement baptismal,
Jésus, fruit de l’ancien Désir, maintenant que Décembre est fini,
Se manifeste, qui commence, dans le rayonnement de l’Epiphanie.
Et l’attente pourtant fut longue, mais les deux autres avec Balthazar
A travers l’Asie et le démon cependant se sont mis en marche trop tard
Pour arriver avant la fin de ce temps qui précède Noël,
Et ce qui les entoure, c’est déjà le Six de l’Année nouvelle !
Voici l’étoile qui s’arrête, et Marie avec son Dieu entre les bras qui célèbre !
Il est trop tard maintenant pour savoir ce que c’est que les ténèbres !
Il n’y a plus qu’à ouvrir les yeux et regarder,
Car le Fils de Dieu avec nous, voici déjà le douzième jour qu’il est né !
Gaspard, Melchior et le troisième offrent les présents qu’ils ont apportés.
Et nous, regardons avec eux Jésus-Christ, en ce jour, qui nous est triplement manifesté.
Le mystère premier, c’est la proposition aux Rois qui sont en même temps les Sages.
Car, pour les pauvres, c’est trop simple, et nous voyons qu’autour de la Crèche le paysage
Tout d’abord avec force moutons ne comporte que des bonnes femmes et des bergers
Qui d’une voix confessent le Sauveur sans aucune espèce de difficulté.
Ils sont si pauvres, que cela change à peine le bon Dieu,
Et son Fils, quand il naît, se trouve comme chez Lui avec eux.
Mais avec les Savants et les Rois, c’est une bien autre affaire !
Il faut, pour en trouver jusqu’à trois, remuer toute la terre.
Encore est-il que ce ne sont pas les plus illustres ni les plus hauts,
Mais des espèces de magiciens pittoresques et de petits souverains coloniaux.
Et ce qu’il leur a fallu pour se mettre en mouvement, ce n’est pas une simple citation,
C’est une étoile du Ciel même qui dirige l’expédition,
Et qui se met en marche la première au mépris des Lois astronomiques
Spécialement insultées pour le plus grand labeur de l’Apologétique.
Quand une étoile qui est fixe depuis le commencement du monde se met à bouger,
Un roi, et je dirai même un savant, quelquefois peut consentir à se déranger.
C’est pourquoi Joseph et Marie un matin voient s’amener Gaspard, Melchior et Balthazar,
Qui, somme toute, venant de si loin, ne sont pas plus de douze jours en retard.
Mère de Dieu, favorablement accueillez ces personnes honnêtes
Qui ne doutent pas un seul moment de ce qu’elles ont vu au bout de leurs lunettes.
Et ce qu’ils vous apportent à grand labeur du fond de la Perse ou de l’Abyssinie,
Tout de même ce sont des présents de grand sens et de grand prix :
L’or (qu’on obtient aujourd’hui avec les broyeurs et le cyanure),
Et qui est l’étalon même de la Foi sans nulle fraude ni rognure ;
La myrrhe, arbuste rare dans le désert qu’il a fallu tant de peines pour préserver,
Dont le parfum sépulcral et amer est le symbole de la Charité ;
Et pincée de cendre immortelle soustraite à tant de bûchers,
L’unique once d’encens, c’est l’Espoir, que Melchior est venu vous apporter,
Au moyen de mille voitures et de deux cent quatre-vingts chameaux à la file,
Qui sans aucune exception ont passé par le trou d’une aiguille !
Paul Claudel, Corona benignitatis anni Dei,