Archive pour décembre, 2008

Origène : « Tu devras garder le silence…jusqu’au jour où cela se réalisera, parce que tu n’as pas cru à mes paroles »

19 décembre, 2008

pour le jour 19 décembre, du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=12/19/2008#

Origène (vers 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur l’évangile de saint Jean, 2, 193s (trad. cf SC 120, p. 339)

« Tu devras garder le silence…jusqu’au jour où cela se réalisera, parce que tu n’as pas cru à mes paroles »

En nous, la voix et la parole ne sont pas la même chose, car la voix peut se faire entendre sans porter de sens, sans parole, et la parole peut également être transmise à l’esprit sans voix, comme dans le cheminement de notre pensée. De même, puisque le Sauveur est Parole…, Jean diffère de lui en étant la voix, par analogie avec le Christ qui est la Parole. C’est ce que Jean lui-même répond à ceux qui lui demandent qui il est : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : ‘ Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers ‘ » (Jn 1,23).

C’est peut-être pour cette raison, parce qu’il a douté de la naissance de cette voix qui devait révéler la Parole de Dieu, que Zacharie a perdu la voix et qu’il la recouvre lorsqu’est née cette voix qui est le précurseur de la Parole (Lc 1,64). Car pour que l’esprit puisse saisir la parole que désigne la voix, il faut écouter la voix. C’est aussi pourquoi, par la date de sa naissance, Jean est un peu plus âgé que le Christ ; en effet, nous percevons la voix avant la parole. Jean désigne ainsi le Christ, car c’est par une voix que la Parole est manifestée. Le Christ est également baptisé par Jean, qui avoue avoir besoin d’être baptisé par lui (Mt 3,14)… En un mot, lorsque Jean montre le Christ, c’est un homme qui montre Dieu, le Sauveur incorporel ; c’est une voix qui montre la Parole…

Christmas Day

18 décembre, 2008

Christmas Day dans image belle farm-in-christmas-snow

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Pape Benoît: catéchèse 17 décembre : Noël

18 décembre, 2008

du site:

http://www.zenit.org/article-19654?l=french

Audience générale du 17 décembre : Noël

Texte intégral

ROME, Jeudi 11 décembre 2008 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse prononcée ce mercredi par le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale, dans la salle Paul VI du Vatican.

Chers frères et sœurs,

C’est précisément aujourd’hui que commencent les jours de l’Avent qui nous préparent immédiatement au Noël du Seigneur : nous sommes dans la Neuvaine de Noël, qui dans de nombreuses communautés chrétiennes est célébrée avec des liturgies riches de textes bibliques, tous orientés pour nourrir l’attente de la naissance du Sauveur. En effet, l’Eglise entière concentre son regard de foi vers cette fête désormais proche en se prédisposant, comme chaque année, à s’unir au cantique joyeux des anges, qui au cœur de la nuit annonceront aux pasteurs l’événement extraordinaire de la naissance du Rédempteur, en les invitant à se rendre dans la grotte de Bethléem. C’est là que se trouve l’Emmanuel, le Créateur qui s’est fait créature, enveloppé de langes et couché dans une pauvre mangeoire (cf. Lc 2, 13-14).

En raison de l’atmosphère qui le caractérise, Noël est une fête universelle. En effet, même ceux qui ne se professent pas croyants peuvent percevoir dans cet événement chrétien annuel quelque chose d’extraordinaire et de transcendant, quelque chose d’intime qui parle au cœur. C’est la fête qui chante le don de la vie. La naissance d’un enfant devrait toujours être un événement qui apporte de la joie ; prendre un nouveau-né dans ses bras suscite normalement des sentiments d’attention et de sollicitude, d’émotion et de tendresse. Noël est la rencontre avec un nouveau-né qui pleure dans une pauvre grotte. En le contemplant dans la crèche, comment ne pas penser aux nombreux enfants qui aujourd’hui encore viennent au monde dans une grande pauvreté, dans de nombreuses régions du monde ? Comment ne pas penser aux nouveau-nés qui ne sont pas accueillis mais refusés, à ceux qui ne réussissent pas à survivre en raison du manque de soins et d’attention ? Comment ne pas penser également aux familles qui voudraient connaître la joie d’un enfant et qui ne voient pas leur attente comblée ? Sous la poussée d’un consumérisme hédoniste, Noël risque malheureusement de perdre sa signification spirituelle pour se réduire à une simple occasion commerciale d’achats et d’échange de dons ! Mais en vérité, les difficultés, les incertitudes et la crise économique elle-même que de si nombreuses familles vivent au cours de ces mois, et qui touche l’humanité tout entière, peuvent être un stimulant pour redécouvrir la chaleur de la simplicité, de l’amitié et de la solidarité, des valeurs propres à Noël. Dépouillé des résidus du consumérisme et du matérialisme, Noël peut ainsi devenir une occasion pour accueillir, comme cadeau personnel, le message d’espérance qui émane du mystère de la naissance du Christ.

Mais tout cela ne suffit pas pour saisir dans sa plénitude la valeur de la fête à laquelle nous nous préparons. Nous savons que celle-ci célèbre l’événement central de l’histoire : l’Incarnation du Verbe divin pour la rédemption de l’humanité. Saint Léon le Grand, dans l’une de ses nombreuses homélies de Noël, s’exclame ainsi : « Exultons dans le Seigneur, ô mes chers amis, et ouvrons notre cœur à la joie la plus pure. Car est venu le jour qui pour nous signifie la nouvelle rédemption, l’antique préparation, le bonheur éternel. En effet, le grand mystère de notre salut, qui, promis au début et accordé à la fin des temps, est destiné à durer sans fin (Homilia XXII) se renouvelle pour nous dans le cycle annuel récurrent. Saint Paul revient plusieurs fois dans ses lettres sur cette vérité fondamentale. Il écrit par exemple aux Galates : « Mais lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils ; il est né d’une femme, il a été sous la domination de la Loi de Moïse… pour faire de nous des fils » (4, 4). Dans la Lettre aux Romains, il souligne les conséquences logiques et exigeantes de cet événement salvifique : « Puisque nous sommes ses enfants [de Dieu], nous sommes aussi ses héritiers ; héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire » (8, 17). Mais c’est surtout saint Jean, dans le Prologue du quatrième Evangile, qui médite profondément sur le mystère de l’Incarnation. Et c’est pour cela que le Prologue fait partie de la liturgie de Noël dès les temps les plus anciens : on y trouve en effet l’expression la plus authentique qui est la synthèse la plus profonde de cette fête et du fondement de sa joie. Saint Jean écrit : « Et Verbum caro factum est et habitavit in nobis / Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous » (Jn 1, 14).

A Noël, nous ne nous limitons donc pas à commémorer la naissance d’un grand personnage ; nous ne célébrons pas simplement et de façon abstraite le mystère de la naissance de l’homme ou le mystère de la vie en général ; pas plus que nous ne fêtons seulement le début de la nouvelle saison. A Noël, nous rappelons quelque chose de très concret et d’important pour les hommes, quelque chose d’essentiel pour la foi chrétienne, une vérité que saint Jean résume dans ces quelques paroles : « Le Verbe s’est fait chair ». Il s’agit d’un événement historique que l’évangéliste Luc se préoccupe de situer dans un contexte bien déterminé : au cours des jours où parut l’édit du premier recensement de César Auguste, lorsque Quirinius était déjà gouverneur de Syrie (cf. Lc 2, 1-7). C’est donc dans la nuit d’une date historique qu’eut lieu l’événement de salut qu’Israël attendait depuis des siècles. Dans l’obscurité de la nuit de Bethléem s’alluma réellement une grande lumière : le créateur de l’univers s’est incarné, s’unissant de façon indissoluble à la nature humaine, au point d’être réellement « Dieu de Dieu, lumière de lumière », et dans le même temps homme, vrai homme. Ce que Jean appelle en grec « ho logos » – traduit en latin « Verbum » – « le Verbe » – signifie également « le Sens ». Nous pourrions donc comprendre ainsi l’expression de Jean : le « Sens éternel » du monde est devenu tangible à nos sens et à notre intelligence ; nous pouvons à présent le toucher et le contempler (cf. 1 Jn 1, 1). Le « Sens » qui s’est fait chair n’est pas simplement une idée générale présente dans le monde ; il s’agit d’une « Parole » qui nous est adressée. Le Logos nous connaît, nous appelle, nous guide. Il ne s’agit pas d’une loi universelle, au sein de laquelle nous accomplissons un rôle, mais il s’agit d’une Personne qui s’intéresse à chaque personne : c’est le Fils du Dieu vivant, qui s’est fait homme à Bethléem.

A beaucoup hommes, et d’une certaine façon à nous tous, cela semble trop beau pour être vrai. En effet, on nous répète ici : oui, il existe un sens, et le sens n’est pas une protestation impuissante contre l’absurde. Le Sens a un pouvoir : c’est Dieu. Un Dieu bon qui ne doit pas être confondu avec un quelconque être très-haut et lointain, auquel il ne nous serait jamais donné d’arriver, mais un Dieu qui s’est fait notre prochain et qui est très proche de nous, qui a du temps pour chacun de nous et qui est venu pour demeurer avec nous. Et alors, nous nous demandons spontanément : « Une telle chose est-elle possible ? Est-ce digne de Dieu de se faire enfant ? » Pour tenter d’ouvrir le cœur à cette vérité qui illumine l’existence humaine tout entière, il faut plier l’esprit et reconnaître la limite de notre intelligence. Dans la grotte de Bethléem, Dieu se montre à nous comme un humble « enfant » pour vaincre notre orgueil. Peut-être nous serions-nous inclinés plus facilement devant la puissance, devant la sagesse ; mais Lui ne veut pas que nous nous inclinions ; il fait au contraire appel à notre cœur et à notre libre choix d’accepter son amour. Il s’est fait petit pour nous libérer de cette prétention humaine de grandeur qui jaillit de l’orgueil ; il s’est incarné librement pour nous rendre véritablement libres, libres de l’aimer.

Chers frères et sœurs, Noël est une occasion privilégiée pour méditer sur le sens et la valeur de notre existence. La proximité de cette solennité nous aide à réfléchir, d’une part, sur l’aspect dramatique de l’histoire dans laquelle les hommes, blessés par le péché, sont constamment à la recherche du bonheur et d’un sens satisfaisant de la vie et de la mort ; de l’autre, elle nous exhorte à méditer sur la bonté miséricordieuse de Dieu, qui est venu à la rencontre de l’homme pour lui communiquer directement la Vérité qui sauve, et pour le faire participer à son amitié et à sa vie. Préparons-nous donc à Noël avec humilité et simplicité, en nous disposant à recevoir en don la lumière, la joie et la paix, qui émanent de ce mystère. Accueillons le Noël du Christ comme un événement capable de renouveler aujourd’hui notre existence. Que la rencontre avec l’Enfant Jésus fasse de nous des personnes qui ne pensent pas seulement à elles-mêmes, mais qui s’ouvrent aux attentes et aux nécessités de leurs frères. De cette façon, nous deviendrons nous aussi témoins de la lumière que Noël irradie sur l’humanité du troisième millénaire. Demandons à la Très Sainte Vierge Marie, tabernacle du Verbe incarné, et à saint Joseph, témoin silencieux des événements du salut, de nous communiquer les sentiments qu’ils ressentaient alors qu’ils attendaient la naissance de Jésus, de façon à ce que nous puissions nous préparer à célébrer saintement le prochain Noël, dans la joie de la foi et animés par l’engagement d’une conversion sincère.

Joyeux Noël à tous !

Puis le pape a proposé une synthèse de sa catéchèse, en français :

Chers frères et sœurs,

Nous entrons aujourd’hui dans la neuvaine de préparation à la grande fête de Noël et nos cœurs se disposent à accueillir l’Emmanuel. En contemplant déjà la pauvreté de la crèche, nous devenons sensibles aux incertitudes et à la crise économique qui frappent tant de familles et qui concernent l’humanité entière. Ces difficultés peuvent, cependant, être une occasion favorable pour redécouvrir la chaleur de la simplicité, de l’amitié et de la solidarité qui sont les valeurs propres de Noël.

Si cette fête a la vertu de rapprocher les hommes, au-delà même de leurs croyances, elle suscite plus profondément encore l’émerveillement à l’égard de la naissance et de la venue dans notre histoire humaine du Fils de Dieu. Cet événement, que saint Luc prend soin, dans son Evangile, de situer dans un contexte historique détaillé, saint Jean le résume en une formule : «Le Verbe s’est fait chair ». Cette expression de saint Jean, nous pouvons la traduire ainsi : «Le Sens éternel » du monde s’est manifesté de façon tangible à nos sens et à notre intelligence. Ce qui est devenue chair, ce n’est pas une idée, c’est une «Parole » qui nous est adressée, qui nous cherche et qui nous guide. A Bethléem, dans l’enfant de la crèche, Dieu ne s’impose à l’homme ni par sa puissance, ni par sa sagesse, mais il fait appel à son cœur et à sa libre et humble décision d’accepter son amour.

Je salue les pèlerins francophones présents aujourd’hui et d’une façon particulière les pèlerins du diocèse de Tarbes et Lourdes que je désire remercier une nouvelle fois pour la qualité de leur accueil au mois de septembre dernier. Que la Vierge Marie, Arche de la Nouvelle Alliance, et saint Joseph, gardien du mystère de la Rédemption, nous aident à bien recevoir Celui qui fait toute chose nouvelle. Bon Noël à tous !

L’arbre de Jesse (Mt 1,1-17) evangile d’aujourd’hui…

17 décembre, 2008

L'arbre de Jesse (Mt 1,1-17) evangile d'aujourd'hui... dans images sacrée 14%20ENLUMINURE%20WITTERT%20L%20ARBRE%20DE%20JESSE

http://www.artbible.net/3JC/-Mat-01,01-Genealogy,Tree,Arbre/slides/14%20ENLUMINURE%20WITTERT%20L%20ARBRE%20DE%20JESSE.html

l’explication de « l’Arbre de Jesse » je l’ai trové seulement en anglais, (je j’ai lis par Google traducteur), su le site:

http://www.cresourcei.org/jesse.html

Document des évêques de France sur le travail le dimanche

17 décembre, 2008

du site:

http://www.zenit.org/article-19645?l=french

Document des évêques de France sur le travail le dimanche

« Le dimanche au risque de la vie actuelle »

ROME, Mardi 16 décembre 2008 (ZENIT.org) – A l’occasion du projet de loi français sur le travail le dimanche, rappelons que les évêques de France ont publié un document intitulé : « Le dimanche au risque de la vie actuelle ».

En février 2008, le Conseil pour les questions familiales et sociales de la Conférence des évêques de France consacrait en effet un numéro de la revue « Documents Episcopat » sur le travail dominical et l’importance des enjeux en cause. 

Ce document, intitulé « Le dimanche au risque de la vie actuelle » a été rédigé par Mgr Jean-Charles Descubes, archevêque de Rouen et président de ce Conseil, Mgr Michel Guyard, évêque du Havre et membre de ce même Conseil, et M. Jacques Arènes, psychanalyste.

Ce texte est organisé en trois chapitres :

« Le respect du repos du dimanche »,

« Signification chrétienne du dimanche »

et « Précieux loisirs ».

Il donne en particulier les raisons théologiques, anthropologiques et sociales qui rendent ce repos hebdomadaire indispensable à tous.

On peut télécharger ce « Document Episcopat » sur « Le dimanche au risque de la société actuelle » depuis le site de la conférence des évêques de France (CEF).

Le site en propose aussi une synthèse que voici :

1 – Le dimanche, temps de retrouvailles et d’équilibre

L’Eglise souhaite bien sûr que les chrétiens puissent célébrer, chaque dimanche, la résurrection du Seigneur.

Ce texte indique également que, grâce au repos dominical, « chacun dispose du temps pour se reposer, vivre en famille, rencontrer les autres, avoir une vie sociale et bénéficier des diverses propositions culturelles, sportives, etc., qui lui sont offertes.

Le dimanche laisse à chacun le choix de son emploi du temps (…) : il est en cela un espace de liberté et de détente, au contraire de la semaine.

Le dimanche permet de se donner un équilibre de vie souvent mis à mal par le rythme de la semaine. »

Ce document souligne aussi que « l’économie et le travail ne sont pas le dernier mot d’une vie sociale ».

Le dimanche est « le temps des retrouvailles entre générations, adultes, jeunes et enfants quelles que soient leurs activités (école, études, entreprises privées ou publiques, etc.). Il permet de libérer un espace pour le jeu et la conversation entre les hommes ».

2 – Faire passer les lois du commerce avant la dimension conviviale, familiale et spirituelle

« D’autre part, préviennent les auteurs, si le dimanche devient un jour comme les autres, on est en droit de penser que des pressions s’exerceront sur le personnel en particulier dans les conditions d’embauche, que les avantages salariaux consentis actuellement disparaîtront progressivement à moins que l’on ait recours à des emplois à temps partiel continuant à renforcer les situations de précarité de bien des familles. »

« Dès lors, élargir l’ouverture des magasins le dimanche reviendrait à banaliser ce jour et à faire passer les lois du commerce avant la dimension conviviale, familiale et spirituelle de l’existence. Il n’y aurait plus de jour de congé hebdomadaire commun. Ceci accentuerait l’atomisation de la société française » souligne le Conseil pour les questions familiales et sociales de la Conférence des évêques de France.

bonne nuit

17 décembre, 2008

 

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc.

http://www.freefotohunter.com/tools/previewer.aspx?FileName=../images/categorie/Flowers-Fiori/W502.JPG&W=640&H=480&C=80

Rupert de Deutz: « Dans ta postérité seront bénies toutes les nations de la terre » (Gn 28,14)

17 décembre, 2008

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=12/17/2008#

Rupert de Deutz (vers 1075-1130), moine bénédictin
De Divinis Officiis, 3, 18 (trad. de Lubac, Catholicisme, p. 333)

« Dans ta postérité seront bénies toutes les nations de la terre » (Gn 28,14)

On nous lit la généalogie du Christ dans saint Matthieu. Cet usage, traditionnel dans la sainte Église, n’est pas sans de beaux et mystérieux motifs. Car en vérité, cette lecture nous présente l’échelle que Jacob a vu de nuit, pendant son sommeil (Gn 28,11s). Tout en haut de cette échelle, qui par son sommet touchait les cieux, le Seigneur est apparu à Jacob, appuyé sur elle, et lui a promis l’héritage de la terre… Or, nous le savons, « tout leur arrivait de manière symbolique » (1Co 10,11). Que préfigurait donc cette échelle sinon la lignée d’où Jésus Christ devait naître, lignée que le saint évangéliste, d’une bouche divine, a fait monter de telle sorte qu’elle aboutit au Christ en passant par Joseph ? À ce Joseph, le Seigneur, petit enfant, est appuyé. Par la « Porte du ciel » (Gn 28,17)…, c’est à dire par la Bienheureuse Vierge, notre Seigneur, fait pour nous petit enfant, sort en vagissant… En son sommeil, Jacob a entendu le Seigneur lui dire : « Dans ta postérité seront bénies toutes les nations de la terre », et maintenant ce fait est accompli dans la naissance du Christ.

C’est bien ce que l’évangéliste avait en vue, lorsqu’il insérait nommément dans sa généalogie Rahab la prostituée et Ruth la Moabite ; car il voyait bien que le Christ n’est pas venu dans la chair pour les juifs seulement, mais aussi pour les païens, lui qui a daigné recevoir des aïeules prises parmi ces païens. Venus donc des deux peuples, les juifs et les païens, comme des deux côtés de l’échelle, les pères anciens, placés aux différents degrés, soutiennent le Christ Seigneur qui sort du haut des cieux. Et tous les saints anges descendent et montent le long de cette échelle, et tous les élus sont pris d’abord dans le mouvement de descente, pour recevoir humblement la foi en l’incarnation du Seigneur, et sont ensuite élevés afin de contempler la gloire de sa divinité.

Nativity

16 décembre, 2008

Nativity dans images sacrée

http://santiebeati.it/

Jean-Paul II – Un Avent d’espérance (17.12.03)

16 décembre, 2008

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/audiences/2003/documents/hf_jp-ii_aud_20031217_fr.html

AUDIENCE GÉNÉRALE DE JEAN-PAUL II

Mercredi 17 décembre 2003    

Un Avent d’espérance

1. « Le Royaume de Dieu est proche:  soyez-en certains, il ne tardera pas ». Ces paroles, tirées de la Liturgie d’aujourd’hui, expriment le climat de notre préparation fervente et orante aux fêtes de Noël désormais proches.

L’Avent rend vive l’attente du Christ, qui viendra nous visiter, réalisant pleinement son Règne de justice et de paix. La révocation annuelle de la naissance du Messie à Bethléem renouvelle dans le coeur des croyants la certitude que Dieu est fidèle à ses promesses. L’Avent est donc une puissante annonce d’espérance, qui touche en profondeur notre expérience personnelle et communautaire.

2. Chaque homme rêve d’un monde plus juste et solidaire, où des conditions de vie dignes et une coexistence pacifique rendraient harmonieuses les relations entre les individus et entre les peuples. Mais, souvent, cependant, il n’en est pas ainsi. Des obstacles, des oppositions et des difficultés de tous types pèsent sur notre existence, allant parfois jusqu’à l’opprimer. Les forces et le courage de s’engager pour le bien risquent de céder le pas au mal, qui semble parfois l’emporter. C’est en particulier dans ces moments que l’espérance nous vient en aide. Le mystère de Noël, que nous revivrons dans quelques jours, nous assure que Dieu est l’Emmanuel – Dieu avec nous. C’est pourquoi nous ne devons jamais nous sentir seuls. Il est proche de nous, il est devenu l’un d’entre nous en naissant du sein virginal de Marie. Il a partagé notre pèlerinage sur la terre, nous garantissant de parvenir à cette joie et à cette paix, à laquelle nous aspirons du plus profond de notre être.

3. Le temps de l’Avent met en lumière un deuxième élément de l’espérance, qui concerne plus généralement la  signification  et la valeur de l’existence. Nous nous  demandons  assez fréquemment:  qui  sommes-nous,  où allons-nous, quel sens a ce que nous accomplissons sur terre, qu’est-ce qui nous attend après la mort?

Certains objectifs sont indubitablement bons et honnêtes:  la recherche d’un plus grand bien-être matériel, la poursuite d’objectifs sociaux, scientifiques et économiques toujours plus élevés, une meilleure réalisation des attentes personnelles et communautaires. Mais ces objectifs suffisent-ils à satisfaire les aspirations les plus intimes de notre âme?

La Liturgie d’aujourd’hui nous invite à élargir notre regard et à contempler la Sagesse de Dieu qui vient du Très-Haut et qui est capable de s’étendre jusqu’aux extrémités de la terre, en disposant toute chose « avec douceur et force » (cf. Antienne responsoriale).

Du peuple chrétien jaillit alors spontanément l’invocation:  « Viens Seigneur, ne tarde pas ».

4. Un troisième élément caractéristique de l’espérance chrétienne, que le temps de l’Avent met bien en évidence, mérite enfin d’être souligné. A l’homme, qui en s’élevant au-dessus des événements quotidiens cherche la communion avec Dieu, l’Avent et surtout Noël, rappellent que c’est Dieu qui a pris l’initiative de venir à sa rencontre. En se faisant enfant, Jésus a assumé notre nature et a établi pour toujours son alliance avec l’humanité tout entière.

Nous pourrions donc conclure que le sens de l’espérance chrétienne, reproposée par l’Avent, est celui de l’attente confiante, de la disponibilité active et de l’ouverture joyeuse à la rencontre avec le Seigneur. Il est venu à Bethléem pour rester avec nous, pour toujours.

Très chers frères et soeurs, alimentons donc ces jours de préparation immédiate au Noël du Christ par la lumière et la chaleur de l’espérance. Tel est le voeu que je vous présente ainsi qu’à vos proches. Je le confie à l’intercession maternelle de Marie, modèle et soutien de notre espérance.

Bon Avent et Joyeux Noël à tous.

Madonna and Child

14 décembre, 2008

Madonna and Child dans images sacrée Madonna%20&%20Child

http://www.sjmililani.com/news.asp

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