Archive pour le 11 décembre, 2008
Saint Damase 1er, Pape – 11 décembre
11 décembre, 2008du site:
http://missel.free.fr/Sanctoral/12/11.htm
11 décembre
Saint Damase 1er, Pape
Né à Rome vers 305, Damase fut diacre du pape Libère (352-366) qu’il accompagna en exil (355) ; retourné assez vite à Rome, il prit du service auprès de l’antipape Félix II (355-365) mais se réconcilia avec le pape Libère quand celui-ci fut autorisé à rentrer à Rome. A la mort de Libère (24 septembre 366) éclatèrent de violents désordres : les fidèles du défunt pape, réunis dans la basilique Julienne, élisaient le diacre Ursin à sa succession et le faisaient sacrer ; les autres où l’on voyait beaucoup de partisans du défunt antipape, choisirent Damase et soudoyèrent un bande de voyous qui firent l’assaut de la basilique Julienne où, pendant trois jours, on massacra des ursiniens. Le 1° octobre 366, après que ses partisans se furent emparé de la basilique du Latran, Damase fut sacré et, avec l’appui du préfet de la ville, fit chasser Ursin et ses fidèles de Rome d’où les derniers disparurent dans la prise de la basilique libérienne (26 octobre 366).
Pour les chrétiens du IV° siècle, les catacombes sont des cimetières où ils enterrent chaque jour les leurs qui veulent reposer près des martyrs, mais l’accès est malaisé (éboulements, dégradations, vétusté). Après la paix constantinienne, de somptueuses basiliques sont édifiées en l’honneur des martyrs : Saint-Pierre, Saint-Paul, Saint-Laurent, Sainte-Agnès … Devait-on multiplier ces monuments qui demandaient d’énormes dépenses ? Le pape Damase préféra restaurer le culte des martyrs dans les catacombes elles-mêmes et il entreprit des fouilles systématiques pour découvrir les tombes inconnues ou méconnues. Dans la Via Salaria vetus, la catacombe des saints Prothe et Hyacinthe est explorée, restaurée et embellie. On relie les salles par des escaliers qui facilitent la marche et la circulation des pèlerins. Au cimetière de Saint-Sébastien, Damase met à jour et honore les reliques du pape saint Eutychien (mort en 283). Non content de restaurer et de canaliser la dévotion populaire, le maître-d’œuvre compose et appose une bonne cinquantaine d’inscriptions. Tibulle, poète élégiaque du I° siècle avant Jésus-Christ, exprimait le souhait : Fac lapis inscriptis stat super ossa notis, (Fais en sorte que, grâce aux inscriptions sur pierre, nos restes soient identifiés) ; ce sera l’actif souci du pape Damase. Les fragments découverts dans la crypte des papes du cimetière de Calliste permettent de reconstituer l’hommage de Damase aux témoins ici rassemblés : Ci-gît, réunie, une foule de saints. Si vous les cherchez, leurs corps sont réunis dans ces vénérables tombes. Quant à leurs âmes sublimes, les célestes royaumes les ravit. Ci-gisent les compagnons de Sixte ; de l’ennemi, ils portent les trophées. Ici, nombre d’hommes illustres gardent les autels du Christ. Ci-gît un évêque dont la vie s’écoula en longue paix. Ici, les saints confesseurs, transférés de Grèce, reposent. Ici, vous trouverez : jeunes gens, enfants, vieillards, chaste génération qui pudeur garda. Ici, je l’avoue, Moi, Damase, j’aurais souhaité faire ensevelir mes restes. Je m’en suis abstenu, soucieux de ne pas troubler les pieuses cendres des saints.
Sur la tombe d’un prêtre, via Latina, Damase fit graver cette épitaphe : Marcellin et Pierre, écoutez le récit de votre triomphe ! Dans mon enfance, le bourreau lui-même me raconta ce qui suit. Le persécuteur acharné avait ordonné de vous trancher la tête au milieu des broussailles pour que leur tombeau ne soit pas retrouvé. Joyeux, vous avez vous-mêmes creusé la fosse. Après avoir, un moment, reposé sur cette blanche sépulture, vous avez averti Lucile, lui demandant de faire transférer vos restes. Elle les ensevelit alors, sur la via Labricane.
Si Damase ne fut pas un très grand versificateur, il eut le génie et le courage du restaurateur, soucieux de canaliser la piété populaire par le culte des saints et les pèlerinages à leurs tombes. On lui doit aussi la fondation de Sainte-Anastasie, de Saint-Laurent-in-Damaso, de Saint-Clément, de Sainte-Pudentienne et du baptistère de Saint-Pierre. Son rôle n’est-il pas celui d’un pontife éclairé qui, non seulement prescrit la doxologie (formule de louange) Gloria Patri, à la fin des psaumes, mais surtout établit des rapports étroits entre Eglise et Etat, après l’extirpation des vieilles hérésies. Il mourut le 11 décembre 384, presque octogénaire sous l’empereur Théodose, dit saint Jérôme.
Le 11 décembre 1813, un décret rendait au culte l’église Notre-Dame du Salut, à Fécamp, et un habitant de Fécamp rapportait sur l’autel la statue que, pendant la Révolution, il avait sauvée au péril de sa vie. La fête patronale s’y célèbre le 25 mars.
bonne nuit
11 décembre, 2008Bienheureux Guerric d’Igny : « Jean était la lampe qui brûle et qui éclaire » (Jn 5,35)
11 décembre, 2008du site:
http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=12/11/2008#
Bienheureux Guerric d’Igny (vers 1080-1157), abbé cistercien
3e Sermon pour la Nativité de St Jean Baptiste, 1-2 ; PL 185, 169 (trad. cf Orval et SC 202, p. 339)
« Jean était la lampe qui brûle et qui éclaire » (Jn 5,35)
Quand la Justice souveraine dit à Noé : « Tu as été juste à mes yeux » (Gn 7,1), c’est un grand éloge de sa justice. C’est le signe d’un bien grand mérite, quand Dieu assure à Abraham que c’est à cause de lui que ses promesses seraient accomplies… Quelle gloire pour Moïse, quand Dieu brûle de zèle pour le défendre et confondre ses ennemis (cf Nb 12,6s)… Et que dire de David en qui le Seigneur se félicite d’avoir trouvé « un homme selon son coeur » ? (1 Sm 13,14)
Et pourtant, quelle qu’ait été la grandeur de ces hommes, ni parmi eux ni parmi les autres « enfants des femmes », « aucun n’a existé de plus grand que Jean Baptiste », au témoignage de l’Enfant de la Vierge. Certes, les étoiles n’ont pas toutes le même éclat (1Co 15,41), et dans le choeur des saints astres qui ont éclairé la nuit de ce monde avant le lever du vrai Soleil, quelques-uns ont brillé d’un éclat admirable. Cependant aucun d’entre eux n’a été plus grand et plus resplendissant que cette étoile du matin, cette lampe ardente et lumineuse préparée par Dieu pour son Christ (cf Ps 131,17). Première lumière du matin, étoile de l’aurore, précurseur du Soleil, il annonce aux mortels l’imminence du jour et crie à ceux qui dorment « dans les ténèbres et l’ombre de la mort » (Lc 1,79) : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux approche » (Mt 3,2). C’est comme s’il disait : « La nuit est avancée, le jour approche ; rejetons donc les oeuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière » (Rm 13,12). « Éveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera » (Ép 5,14).
Prière à Marie, Vierge lauretana
11 décembre, 2008Traduction mienne du site italien:
http://liturgia.silvestrini.org/santo/361.html
Prière à Marie, Vierge lauretana
Ou Marie Vierge Lauretana,
le monde a de la nostalgie de toi !
Ta petite « maison » est mémoire éloquente
de valeurs perdues mais encore rêvées :
les pauvres pierres silencieusement parlent
et crie qui est Dieu la vraie richesse ;
la simplicité enseigne et doucement rappelle
que l’humilité est la terre de la vraie grandeur.
Ou Marie, Vierge Lauretana :
Le silence de ta « maison »
il garde oui qu’il y appartient
et auquel nous tous appartenons :
il est oui qu’il a interrompu
la chaîne des nôtre « non » ;
il est oui qu’il est devenu Corps du Fils de Dieu,
Saveur du monde hier, aujourd’hui et toujours.
Ou Marie, Vierge Lauretana :
pendant qu’ils passent aux siècles et les millénaires,
nous nous appuyons à ton Coeur de Mère
pour chanter dans notre pauvre coeur
la mélodie de tien oui,
qu’il nous remplit d’Eternel
et il nous rend des pèlerins heureux
vers le « Saint Casa » des fils de Dieu. Amen.