1er dimanche de l’Avent, commentaire biblique (30 novembre 2008)
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1er dimanche de l’Avent (30 novembre 2008)
Au début de ce temps de l’Avent, différentes voix de la première Alliance invitent le Seigneur à se pencher sur son peuple et à venir le sauver. Reviens, pour l’amour de tes serviteurs et des tribus qui t’appartiennent, dit le prophète Isaïe. Réveille ta vaillance et viens nous sauver, chante le psaume.
Les textes du Nouveau Testament font écho à ces demandes. Le Seigneur est déjà venu, dit Paul : La venue du Seigneur s’est réalisée en notre Seigneur Jésus-Christ. Il reviendra à la fin des temps, complète l’évangile de Marc. L’essentiel est d’être prêt à l’accueillir ; Veillez donc car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra.
Isaïe 63,16… 64,7
D’une grande beauté en ce qui concerne la forme, d’une grande spiritualité en ce qui concerne le fond, cet oracle est la supplication d’un peuple qui s’adresse à Dieu comme à son père : Reviens pour l’amour de tes serviteurs et des tribus qui t’appartiennent, ô Dieu, notre Père et notre Sauveur. La force et la véhémence de cette demande viennent de la situation désespérée du peuple. La déportation à Babylone est terminée. Suite à l’édit de Cyrus de 537 av. J.C., un premier groupe de déportés est rentré à la maison. Cris de joie, fêtes et danses. Et puis déception. Ceux qui rentrent se heurtent à ceux qui sont restés et qui ne veulent plus restituer les terres aux anciens propriétaires. Il n’y a pas assez d’argent ni assez de volonté commune pour redresser les remparts et pour reconstruire le Temple. Dieu ne peut pas être indifférent à tout cela, pense le prophète. Il se tourne vers Dieu et lui demande d’intervenir. Reviens, Seigneur, déchire les cieux et viens nous visiter !
Le prophète tient un langage de vérité. Inutile de se voiler la face et de plaider non coupable. Ce qui nous arrive, on l’a mérité, dit-il. Le peuple s’est souillé par ses trop nombreux péchés. Il est comme une plante flétrie. C’est lui qui doit se convertir et non pas Dieu. Encore faut-il qu’il se remette entre les mains de Dieu et se laisse remodeler par lui.
Avec la naissance de Jésus, la prophétie d’Isaïe s’accomplit. Les cieux se déchirent et Dieu vient à la rencontre des hommes. Avec son fils Jésus, il manifeste qu’il est Père pour tous les hommes. Relevons la belle image du Dieu potier qui rappelle les premières pages de la Bible et la création d’Adam.
Psaume 70
Le psaume prolonge le texte d’Isaïe et introduit au temps de l’Avent. Le peuple de Dieu se tourne vers le Seigneur et se place sous sa protection. Il se compare lui-même à un troupeau, à une vigne, à un fils préféré. Il n’invoque pas ses mérites, mais, reconnaît ses fautes. Il s’est éloigné de Dieu, mais il ne le fera plus. C’est promis. Le troupeau, la vigne, le fils doivent leur vie, leur protection et leur prospérité à leur Berger, de leur Vigneron, de leur Père.
À Noël, Dieu exauce cette prière. Il écoute son peuple, revient vers lui et vient même habiter au milieu de lui en la personne de son Fils bien-aimé Jésus-Christ.
l Corinthiens 1,3-9
La communauté de Corinthe est une communauté chrétienne type, comblée des dons de Dieu : les richesses de la Parole et de la connaissance. Aucun don spirituel ne lui manque. Qu’en fera-t-elle ? La suite de l’épître amènera à poser cette question. Pour l’instant, comme entrée en matière, l’apôtre se contente de dire à ses nouveaux chrétiens qu’ils ont tout ce qu’il faut pour tenir car Dieu est fidèle ; et le “ car ”, ici, est important : la fidélité des chrétiens n’est pas une vertu à acquérir à la force des poignets, elle s’enracine dans la fidélité première de Dieu.
Marc 13,33-37
Ce texte est tiré d’un discours apocalyptique de Jésus. Dans ce genre de littérature, on attend la fin des temps et la venue du “ jour du Seigneur ”. Dieu reviendra mettre de l’ordre sur la terre, punir les méchants et récompensera les bons. C’est un jour redoutable où se manifestera “ la colère ” de Dieu. Dans notre liturgie d’avant le Concile, on avait mis ce thème en valeur. “ Jour de colère que ce jour-là ”, chantions-nous dans la messe des défunts. Mais cette lecture des textes bibliques était abusive. Trop fondamentaliste, elle prenait le texte à la lettre et en faussait quelque peu le sens. Jésus ne joue pas sur les sentiments de peur. Il ne profère aucune menace, mais il appelle à la vigilance. Il n’invite pas à spéculer sur la date du retour du Seigneur, mais de se comporter de telle manière que l’on soit toujours prêt à accueillir le Seigneur quand il reviendra.
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