Archive pour novembre, 2008

bonne nuit

25 novembre, 2008

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. conyza_sumatrensis_d12

http://www.floralimages.co.uk/pconyzsumat.htm

Origène :« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu ? » (1Co 3,16)

25 novembre, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=11/25/2008#

Origène (vers 185-253), prêtre et théologien
Commentaire de l’évangile de Jean, 10, 39 ; PG 14, 369s (trad. Thèmes et Figures, DDB 1984, p. 138 rev. ; cf SC 157, p. 543)

« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu ? » (1Co 3,16)

« Jésus dit aux juifs : ‘ Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai…’ Il parlait du temple de son corps » (Jn 2,21)… Certains pensent qu’il est impossible d’appliquer au corps du Christ tout ce qui est dit du Temple ; ils pensent que son corps a été appelé temple parce que, de même que le premier Temple était habité par la gloire de Dieu, ainsi le Premier-Né de toute créature est l’image et la gloire de Dieu (Col 1,15) et que donc il est juste que son Corps, l’Église, soit appelé le temple de Dieu, parce qu’il contient l’image de la divinité… Nous, nous avons appris de Pierre que l’Église est le corps et la maison de Dieu, construite avec des pierres vivantes, une maison spirituelle pour un sacerdoce saint (1P 2,5).

Ainsi pouvons-nous regarder Salomon, le fils de David qui a construit le Temple, comme une préfiguration du Christ : c’est après la guerre, alors que régnait une grande paix, que Salomon a construit un temple à la gloire de Dieu dans la Jérusalem terrestre… En effet, lorsque tous les ennemis du Christ seront « placés sous ses pieds et que le dernier ennemi, la mort, sera vaincue » (1Co 15,25-26), alors la paix sera parfaite, alors le Christ sera « Salomon », dont le nom signifie « pacifique » ; en lui s’accomplira cette prophétie : « Avec ceux qui haïssaient la paix, j’étais pacifique » (Ps 119, 6-7). Alors chacune des pierres vivantes, selon les mérites de sa vie présente, sera une pierre du temple : l’un, apôtre ou prophète, posé dans les fondations, portera les pierres posées par-dessus ; un autre, venant après ceux qui sont dans les fondations, porté lui-même par les apôtres, en portera avec eux d’autres plus faibles ; l’un sera une pierre tout à l’intérieur, là où se trouvent l’arche avec les chérubins et le propitiatoire (1R 6,19) ; un autre, la pierre du vestibule (v. 3), et un autre encore, en dehors du vestibule des prêtres et des lévites, sera la pierre de l’autel où sont faites les offrandes des récoltes… Le déroulement de la construction, avec l’organisation des ministères, sera confié aux anges de Dieu, ces puissances saintes préfigurées par les chefs de travaux de Salomon… Tout cela s’accomplira quand la paix sera parfaite, quand règnera une grande paix.

Avent

24 novembre, 2008

Avent dans images sacrée 20061202

http://www.vatican.va/news_services/liturgy/2006/documents/ns_lit_doc_20061202_notificazione_it.html

L’AVENT, LA PRÉPARATION A LA VENUE DU SEIGNEUR.

24 novembre, 2008

du site:

http://www.salve-regina.com/index.htm

L’AVENT

LA PRÉPARATION A LA VENUE DU SEIGNEUR. 

Quand, après les nombreuses semaines qui suivent la Pentecôte, nous chantons les premières vêpres du dimanche de l’Avent, nous nous rendons immédiatement compte de la différence. Auparavant la liturgie était simple, calme ; maintenant elle est poétique, débordante de sentiment. Le premier chant :  » En ce jour la douceur coulera  » nous dit expressément que nous entrons dans un temps plein d’espérance joyeuse, un temps d’attente, d’aspirations et de joie.

Qu’est précisément pour nous l’Avent? Après ce que nous avons exposé plus haut, la chose est claire, c’est une préparation à la venue de grâce du Seigneur. Le martyrologe romain annonce pour le premier dimanche de l’Avent « Le premier dimanche du temps de préparation à la venue de Notre Seigneur Jésus-Christ ».

L’Avent est donc nettement un temps de désir, d’aspirations, d’attente. Pour que la nourriture soit profitable, il faut que le corps ait la sensation de la faim. Dieu non plus ne veut pas imposer sa grâce à des âmes rassasiées.  » Ceux qui ont faim, il les remplit de biens ; quant aux riches, il les renvoie les mains vides « . C’est là une des plus anciennes lois du royaume de Dieu. C’est pourquoi, pendant quatre semaines, l’Église nous fait ressentir la faim spirituelle, le besoin de Rédemption, afin de nous rendre dignes de recevoir la grâce de la Rédemption. Nous nous demandons comment éveille-t-elle en nous ce sentiment de faim spirituelle ? Elle le fait avec une grande maîtrise. Elle nous représente dramatiquement le premier avènement du Christ et, dans ce drame sacré, elle nous fait partager la faim spirituelle, l’ardent désir des plus nobles et des meilleurs hommes qui ont attendu la merveilleuse méthode éducative dont Dieu s’est servi pour préparer l’humanité à la venue du Rédempteur.

Cette préparation divine a été triple. Toute l’histoire sainte, l’Ancien Testament nous conduit comme un éducateur vers le Christ. Quand la plénitude des temps fut arrivée, Dieu envoya un précurseur spécial ; sa personne, sa vie annonçaient l’avènement du Christ. Enfin Dieu bâtit pour son Fils un temple de pierres précieuses : le corps et l’âme de la Mère de Dieu. Cette triple préparation à la venue du Christ doit nous instruire, nous aussi, à attendre, l’avènement de grâce du Christ. Nous comprenons maintenant pourquoi ces trois éléments occupent une place si large dans l’Avent : l’Ancien Testament, Saint Jean-Baptiste et la Sainte Vierge.

a) Le porte-parole et l’interprète de l’Ancien Testament est le prophète Isaïe. Il incarne à la fois a préparation de Dieu et les désirs de l’humanité.

Ce serait une méditation intéressante (on pourrait la faire les soirs d’Avent) de parcourir tout l’Ancien Testament et d’y rechercher les prophéties messianiques. On verrait comment, après s’être présentées en quelques traits obscurs, elles deviennent sans cesse plus précises, plus claires, plus vivantes. C’est ainsi que Dieu faisait l’éducation de l’humanité pour la conduire vers le Rédempteur. On passe ainsi du Protévangile (aux portes du paradis terrestre) à travers Noé, Abraham, la bénédiction de Jacob, Moïse, David, Salomon, jusqu’aux Prophètes dont Isaïe est le prince. Notre Mère l’Église a fait de cette révélation graduelle de Dieu un principe de sa liturgie. Nous le voyons particulièrement dans l’Avent.

L’Avent se partage en deux grandes parties : la première comprend les deux premières semaines de l’Avent. Pendant ces deux semaines, l’invitatoire salue le  » Roi qui va venir « . A partir du troisième dimanche, l’Église accentue son attente :  » Le Seigneur est tout près « . Dans la première partie, les deux dimanches représentent deux étapes. Le premier dimanche nous apporte le message : Le Roi vient ; le second annonce avec plus de précision : Il vient vers Jérusalem (c’est-à-dire dans l’Église). La seconde partie commence immédiatement avec un chant de joie :  » Réjouissez-vous dans le Seigneur; je vous le dis de nouveau, réjouissez-vous car le Seigneur est proche « . C’est la première étape. La seconde est constituée par les Quatre-Temps qui nous apportent un nouveau message : Le Seigneur vient comme Homme. Nous entendons la préhistoire de sa naissance. Une troisième étape est constituée par les antiennes O. Ce sont les jours de l’attente la plus pressante de l’Avent. Au soir de la vigile de Noël, enfin, nous nous tenons devant les portes qui s’ouvrent et donnent au monde le Sauveur.

Dieu a révélé le Rédempteur d’une manière progressive et l’Église l’imite dans sa liturgie. C’est ainsi également que les choses se passent dans la vie de notre âme Dans notre âme aussi, la lumière du Christ se fait de plus en plus claire jusqu’à ce que nous ayons atteint notre maturité et que nous puissions voir la face rayonnante du Rédempteur, à l’heure de notre mort.

Cependant Isaïe nous présente aussi les nobles fruits de l’Ancien Testament. Il est le représentant de tous les justes qui, avec toute l’ardeur de leur âme, ont imploré le Rédempteur. Il doit évoquer dans notre âme cette ardeur de désirs. C’est pourquoi son imploration :  » Cieux, répandez votre rosée; nuées, laissez tomber le juste (le Rédempteur) ; que la terre s’ouvre et fasse germer le Sauveur  » est devenue la prière d’Avent la plus connue de la chrétienté.

b) Quand je commençais à vivre de la vie de l’Église, je m’expliquais assez mal le rôle que joue saint Jean-Baptiste dans l’Avent. Mais, au cours des années, je compris de mieux en mieux qu’il y avait sa place. Sa vie, sa parole, sa personne sont une préparation à la venue du Christ. Dieu en a fait le précurseur, le héraut du premier avènement du Christ ; l’Église en fait le héraut et le précurseur de l’avènement du Christ par la grâce., Quand il parut jadis, il prêcha au peuple juif la pénitence et là conversion :  » Convertissez-vous, le royaume de Dieu est proche « . Il nous prêche la même chose aujourd’hui. Nous pouvons le dire, c’est le Baptiste qui a fait de l’Avent un temps de pénitence. Sa parole :  » Préparez les voies du Seigneur, rendez droits ses sentiers ; toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline sera abaissée ; ce qui est courbe sera redressé « , cette parole est pour nous une exhortation à un véritable renouvellement de vie.

c) Il y a une manifestation particulière de la bonté et de l’amabilité de Dieu dans le fait qu’il a rendu l’oeuvre de la Rédemption si humainement proche de nous. Le Rédempteur devait devenir un Enfant des hommes, se soumettre au cours de la nature, être conçu et enfanté. Ceci nous montre la condescendance de Dieu dans l’oeuvre de notre salut ; il ne voulait pas nous apparaître comme le Dieu terrible ; il voulait, être un véritable Emmanuel (Dieu avec nous). Aussi il a introduit une noble figure de femme dans le plan de la Rédemption ; elle devait y coopérer. Tout cela est si aimable et si touchant que la chrétienté – et on le comprend sans peine, ne peut détacher son regard de ce souvenir. Elle ne cesse de voir la Mère avec son divin Enfant. Comprenons-nous maintenant pourquoi l’Église nous fait marcher à travers l’Avent en compagnie de Marie et nous fait puiser nos méditations dans le cœur de Marie ? Si l’Avent est en premier lieu une préparation à la venue du Christ par la grâce, quel plus beau modèle pouvons-nous trouver que Marie qui reçut corporellement le Christ, lui donna asile et eut le droit d’être appelée sa vraie Mère? Oui le mystère, de la maternité divine, le plus sublime symbole de l’habitation de Dieu en nous, doit trouver une large place dans l’Avent. C’est pourquoi nous entendons sans cesse retentir la cloche de l’Ave.

C’est là un triple accord merveilleux Isaïe, Jean, Marie, une harmonie dont chaque son est d’une Mélodie rare : saints désirs, pénitence, union à Dieu. Voilà ce que doit être pour nous l’Avent.

Le Christ, Roi dell’Univers

23 novembre, 2008

Le Christ, Roi dell'Univers dans images sacrée

http://santiebeati.it/

Le Christ, Roi de l’Univers (Dimanche 23 novembre 2008) biblique

23 novembre, 2008

du site:

http://www.bible-service.net/site/179.html

Le Christ, Roi de l’Univers (Dimanche 23 novembre 2008)

Dans l’évangile, le Fils de l’homme revient en gloire pour juger l’humanité. Il est présenté comme un bon roi, qui demande à chacun de ses sujets de rendre compte de son comportement envers les  » petits  » et comme un berger qui sépare les brebis des chèvres. Cette image du berger est une image biblique employée aussi bien par le prophète Ezéchiel que par le psaume. Faisant allusion à la fin des temps, Paul parle d’une récapitulation de toutes choses dans le Christ. Nouvel Adam, il détruit les puissances de mort et remet l’humanité entre les mains du Père.

 Ézéchiel 34,11-12.15-17
   

Par la bouche du prophète Ézéchiel, le Seigneur annonce sa sollicitude pour son peuple. Alors que ses chefs terrestres l’ont conduit vers la catastrophe, Dieu se comportera envers lui comme un bon berger qui veille sur son troupeau. Avec Dieu, rien à craindre. Il évitera la dispersion du troupeau. Il prendra soin des plus faibles. Il établira la justice. L’évangile de ce jour reprend cette image du bon pasteur qui prend soin de toutes ses brebis et plus particulièrement des plus faibles. Le Fils de l’homme venu en gloire demande à celles et à ceux qui ont tout accaparé de rendre compte de leur conduite.
   
Psaume 22
   

Le psaume est en harmonie avec le texte d’Ézéchiel. Le Seigneur est comparé à un bon berger et le croyant à une brebis qui lui fait confiance. Au début du psaume, la brebis est dans un endroit idyllique pour des pays chauds : des prés d’herbe fraîche et des eaux tranquilles. Le bon berger a su y conduire son troupeau car il sait ce dont les brebis ont besoin. Il connaît les bons chemins. Avec lui, même sur les ravins de la mort, il n’y a pas de danger. Pourquoi le bon berger se comporte-t-il ainsi ? Parce qu’il est bon tout simplement. Il le fait  » pour l’honneur de son nom.  » Changement de tonalité dans les deux dernières strophes. Après les gras pâturages, nous sommes maintenant à une table où le Seigneur accueille ses invités. Il le fait à la manière orientale avec du parfum versé sur la tête et une coupe débordante disposée dans la main de l’invité. À la fin du psaume, le lieu d’accueil se précise. Il s’agit du Temple, la maison du Seigneur. Le pèlerin est tellement heureux se d’y rendre qu’il voudrait rester définitivement dans  » la maison du Seigneur « .

1 Corinthiens 15,20-26.28
   

Encore une bonne nouvelle en ce dernier dimanche de l’année liturgique, Paul affirme que notre résurrection, à la suite du Christ, est l’avenir heureux qui nous attend (cf. le psaume). La résurrection de Jésus est première certes, mais elle promet et inclut la nôtre. La fin de toutes choses est envisagée avec des images très rassurantes : tous revivront, toutes les puissances du mal seront détruites, tous les ennemis seront vaincus, la mort sera anéantie ; ce sera la victoire du Roi Messie et la réussite totale pour Dieu et pour l’homme :  » Dieu sera tout en tous  » ; Dieu régnera enfin comme Père ; avec Jésus nous vivrons comme des fils, obéissants et libres.
 
   
Matthieu 25,31-46

Dans ce texte, propre à l’évangile de Matthieu, on retrouve la célèbre image du bon pasteur. Employée par les prophètes et par les psaumes, elle décrit Dieu qui s’occupe de son peuple, qui lui procure la nourriture et qui le défend contre ses ennemis. Cette image est appliquée au Seigneur Jésus qui revient rassembler les hommes et les juger à la fin des temps. Le jugement porte sur la conduite fraternelle et le souci des plus pauvres. Jésus invite donc ses disciples à prendre soin des défavorisés de la vie. Celui qui leur donnera à manger et à boire, qui les vêtira, les soignera, les visitera et aura de la compassion pour eux sera un vrai disciple de Jésus et méritera d’être récompensé. Celui qui ne se comportera pas ainsi n’aura pas de place à la table du Père. Les disciples de Jésus ne sont pas pris au dépourvus. Ceux qui l’ont rencontré sur les routes de Galilée ont entendu clairement son message d’amour et ont pu observer son comportement. Les autres disciples, ceux des premières communautés chrétiennes jusqu’aux chrétiens d’aujourd’hui, connaissent également ce message évangélique. Tout disciple de Jésus sait qu’on ne peut dissocier l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Comment alors peuvent-ils dire au Fils de l’homme :  » On ne savait pas  » ? C’est impossible. Ils savaient.

Devant cette difficulté, le lecteur est amené considérer la parabole sous un autre angle. Il faut remarquer que le discours du Roi/Fils de l’homme s’adresse  » à toutes les nations.  » Le Christ ne s’adresse pas seulement à ses disciples mais à tous les êtres humains, ceux de tous les temps. Il ne se préoccupe que de leur comportement humain ou inhumain. Ceux qui ont vu en tout homme un frère en humanité sont heureusement surpris de découvrir qu’ils étaient proches du Christ sans même le savoir. Les autres découvrent, un peu tard, que leur attachement au Christ était factice. Ils l’ont servi en mots mais pas en actes. Ayant méprisé les  » petits « , ils n’ont pas vu qu’ils rejetaient le Christ lui-même et qu’ils s’excluaient de ce fait de son Royaume.

Bonne nuit

23 novembre, 2008

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http://wallpapers.russian-women.net/animals_index1.shtml

Saint Nicolas Cabasilas : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde »

23 novembre, 2008

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=11/23/2008#

Saint Nicolas Cabasilas (vers 1320-1363), théologien laïc grec
La Vie en Jésus Christ, IV, 93-97, 102 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 268 rev ; cf SC 355, p. 343s)

« Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde »


      « Après nous avoir lavés de nos péchés lui-même, le Christ s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les cieux » (He 1,3)… C’est donc pour nous servir qu’il est venu, de chez son Père, dans le monde. Et voici le comble : ce n’est pas seulement au moment où il apparaît sur terre revêtu de l’infirmité humaine qu’il se présente sous la forme de l’esclave et cache sa qualité de maître, mais plus tard aussi, au jour où il viendra dans toute sa puissance et paraîtra dans toute la gloire de son Père, lors de sa manifestation. Lors de son règne, est-il dit, « Il prendra la tenue de service, invitera ses serviteurs à se mettre à table et il les servira chacun à son tour » (Lc 12,37). Voilà celui par qui règnent les souverains et gouvernent les princes !

      C’est ainsi qu’il exercera sa royauté vraie et sans reproche…; c’est ainsi qu’il entraîne ceux qu’il a soumis à son pouvoir : plus aimable qu’un ami, plus équitable qu’un prince, plus tendre qu’un père, plus intime que les membres, plus indispensable que le coeur. Il ne s’impose pas par la crainte, il n’asservit pas par un salaire. En lui seul il trouve la force de son pouvoir, par lui seul il s’attache ses sujets. Car régner par la crainte ou en vue d’un salaire, ce n’est pas gouverner par soi-même, mais par l’espoir d’un gain ou par menace…

      Il faut que le Christ règne dans le sens propre de ce mot ; toute autre autorité est indigne de lui. Il a su y parvenir par un moyen extraordinaire…: pour devenir le vrai Maître, il embrasse la condition de l’esclave et se fait le serviteur des esclaves, jusqu’à la croix et la mort ; c’est ainsi qu’il ravit l’âme des esclaves et s’empare directement de leur volonté. Sachant que c’est là le secret de cette royauté, Paul écrit : « Il s’est abaissé lui-même, devenant obéissant jusqu’à la mort, la mort sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a élevé » (Ph 2,8-9)… Par la première création, le Christ est maître de la nature ; par la nouvelle création, il s’est rendu maître de notre volonté… C’est pourquoi il dit : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre » (Mt 28,18).

Santa Cecilia

22 novembre, 2008

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http://santiebeati.it/

FÊTE DE SAINTE CÉCILIE – 22 novembre

22 novembre, 2008

 du site Messel:

http://missel.free.fr/Sanctoral/11/22.php

FÊTE DE SAINTE CÉCILIE – 22 novembre

Méditation

Au jour de la fête de sainte Cécile1, la patronne des musiciens, il est bien naturel que je pense tout particulièrement et que je vous invite à prier pour les organistes de notre paroisse, pour ceux qui dirigent les chants de nos assemblées et pour la chorale qui embellit nos fêtes liturgiques. Je veux ici, en votre nom et au mien, leur exprimer notre gratitude et, ce faisant, les assurer qu’ils peuvent compter sur notre attachement et sur notre prière.

Dans l’Eglise, à la fois maison céleste et terrestre de Dieu, les âmes sont agglutinées ensemble par le ciment d’un même amour qui les fait vivre d’une même et divine vie. L’Eglise est l’Epouse aimante de l’Epoux divin qui est venu sur cette terre pour purifier en son sang et s’unir pour l’éternité les âmes embellies par sa grâce. C’est pourquoi le colloque est perpétuel entre Jésus et l’Eglise.

La prière liturgique qui l’expression de cet Amour, s’élève à tout instant du cśur et des lèvres des fidèles qui apprécient le bonheur de s’y associer : « Venez, chantons le Seigneur ! Poussons des cris de joie vers le rocher de notre salut. Allons à sa rencontre avec des louanges. Faisons retentir des hymnes en son honneur. Car c’est un grand Dieu que notre Dieu … Venez, prosternons-nous et adorons ; fléchissons le genou devant le Seigneur, notre Créateur. Car il est notre Dieu ; et nous sommes le peuple que sa main conduit. » Même en présence des dépouilles mortelles de ses enfants, l’Eglise entonne cet « Invitatoire », cet appel à la joie, parce que la mort ne saurait détruire cet amour éternel. Or l’amour chante, il exprime ce bonheur intime, cette joie qui est, disait Chesterton « le secret gigantesque du chrétien », à qui la prière intime ne suffit pas et qui a besoin de s’extérioriser. « Qui chante, deux fois prie », enseignait saint Augustin.

Nous avons reçu la joie en possédant l’amour. L’état de grâce est l’état de la joie, l’état de l’amour répandu dans nos coers par le Saint-Esprit. Comme elle est rayonnante, Marie, pleine de grâce, participant plus que tous les autres à la gloire infinie ! « Magnificat… Et exsultavit spiritus meus… » Comme il exulte, l’humble et pauvre François d’Assise, de la richesse et de la joie de Dieu ! « Il n’était indigent de rien puisqu’il possédait son Dieu », dit Léon Bloy. Comme elle chante, le nouveau docteur de l’Eglise, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face : « C’est l’exil qui est triste et non la vie, dit-elle. Il faut réserver ce beau nom de vie à ce qui ne doit jamais mourir ; et puisque nous en jouissons dès ce monde, la vie n’est pas triste, mais gaie, très gaie ! »

Le saint apôtre Paul écrit : « Ne vous enivrez pas de vin, c’est la source de la débauche ; mais remplissez-vous de l’Esprit-Saint. Entretenez-vous les uns et les autres de psaumes, d’hymnes et de cantiques spirituels, chantant et psalmodiant du fond du cśur en l’honneur du Seigneur. Rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ.2 » La joie spirituelle, la sobre ivresse dont parlent les Pères est donc le fruit du Saint-Esprit. Pour louer Dieu comme il convient et pour remédier aux risques d’oubli ou de négligence de ce devoir essentiel, l’Eglise a inséré les psaumes en sa Liturgie.

Longtemps, c’est en dialoguant le psaume « Judica me3 » que nous nous approchions de l’autel. L’Introït, souvent encore, rappelle le chant de psaumes entiers qui formait autrefois l’essentiel des assemblées chrétiennes. Il faut comprendre de la même façon le chant du Graduel et l’antienne de l’Offertoire et celle de la Communion. Ainsi, les pièces du propre de la fête de sainte Cécile expriment aussi bien l’allégresse de l’alliance que la fierté du témoignage et du combat pour la foi. L’Introït « Loquebas », dit : « Je parle de tes témoignages devant les rois, et je n’en rougis pas. Je fais mes délices de tes ordonnances, que j’aime.4 » Le Graduel : « Ecoute, ô ma fille, et vois, et prête l’oreille. Oublie ton peuple et la maison de ton père, car le roi est épris de ta beauté.5 » L’Offertoire : « On présente au Roi des vierges. Elles sont présentées dans la joie et l’allégresse, elles sont introduites dans le palais du Roi.6 » La Communion : « Qu’ils soient confondus, les orgueilleux, parce qu’ils m’oppriment injustement, moi qui médite ta loi.7 »

Un seul texte, pris chez sain Augustin suffirait à proclamer la grandeur des Psaumes : « Pour que Dieu fût loué dignement, Dieu se loua lui même. » Et Fénelon d’ajouter : « Dieu y est si grand que tout disparaît devant lui ; il y est si puissant que la simple cessation de son regard anéantit toute la nature. Mais ce qu’il y a de plus doux et de plus aimable est de chanter avec David ses éternelles miséricordes… C’est le vrai amour qui les a composés dans le cśur du Psalmiste, c’est le même amour qui les compose à nouveau dans le cśur de ceux qui les chantent. C’est le chant des Psaumes qui console l’Eglise ici-bas… Heureux ceux qui font sentir aux chrétiens cette consolations. »

Au ciel, les anges chantent la gloire de Dieu : « et toutes les créatures disaient : A Celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau, louange, honneur, gloire et puissance dans les siècles des siècles.8 » Jésus est l’auteur en même temps que le terme de l’éternelle Louange. Or les saints sont, dès ce monde, sont accordés en lui à ce concert sans fin. Ainsi sainte Cécile portait l’Evangile nuit et jour contre son cśur, passant sa vie, comme au ciel, dans une prière incessante.

Le Mystère de l’autel n’est pas seulement sur la terre la figure et l’avant-goût du ciel, mais déjà le Ciel, comme la liturgie le souligne au début de la préface du canon de la messe : « Oui, il est vraiment digne… de vous rendre grâces en tout temps et en tout lieu. Dieu saint, Père tout-puissant et éternel, par le Christ notre Seigneur. Par lui les anges louent votre majesté … C’est pourquoi, avec eux et avec toute l’armée des cieux, nous chantons l’hymne de votre gloire, redisant sans fin : Sanctus, Sanctus, Sanctus … » La messe est la participation de la terre à la liturgie céleste. L’action du Christ-Prêtre en sa Passion et sa Résurrection constitue la liturgie du ciel, et l’Eucharistie la rend présente sous les voiles sacramentels. Pour saint Grégoire de Nazianze, les baptisés, déjà unis aux anges, participent à la liturgie du ciel. A la procession d’entrée, « le chant des psaumes est le prélude des hymnes du ciel. Les cierges que vous tenez à la main représentent le cortège lumineux avec lequel nous irons au-devant de l’Epoux, âmes lumineuses et vierges, portant les cierges lumineux de la foi. » Par la messe, la louange de Dieu devient parfaite et le monde atteint la fin pour laquelle il a été créé.

Bénissez Dieu, mes très chers Frères, qui vous associe à l’śuvre si grande et si nécessaire de la louange et de la gloire divines ! N’oubliez jamais que, si l’amour de Dieu doit vous inspirer une filiale confiance, sa puissance infinie, autant que les exigences de sa parfaite justice, doivent vous maintenir en cette humilité respectueuse dont sont pénétrés tous ceux qui le servent, fussent les brûlants Séraphins. Le fruit de la communion à Jésus-Eucharistie sera la force de vous immoler au devoir quotidien et à l’apostolat.

1 Sainte Cécile, selon sa Passion, a vécu à Rome au premier ou au deuxième siècle. Jeune fille de la plus haute noblesse elle est contrainte par sa famille d’épouser le noble romain Valerius alors qu’elle a fait vśu de virginité. Toutefois, dans la chambre nuptiale, elle convertit le jeune homme au christianisme après l’apparition d’un ange, et elle le convainc à recevoir le baptême avec son frère Tiburce. Puis Cécile qui a refusé de sacrifier aux dieux païens, est condamnée à mourir étouffée dans une chaudière. Mais un miracle se produit : elle est rafraîchie par une nuée venue du ciel. Elle est alors promise à la décapitation ; le bourreau, malgré trois coups violents, ne parvient pas à détacher la tête de son corps ; elle agonise ainsi mutilée pendant trois Jours. L’iconographie représente principalement le mariage de Cécile et la conversion de Valerius (avec l’apparition de l’ange) et le martyre de la sainte dans la chaudière. A partir de la fin du XV° siècle, quand elle est figurée seule, Cécile reçoit de plus en plus souvent pour attribut un instrument de musique : orgue portatif (Raphaël, 1516), harpe, luth et même violon. Cette Cécile « musicienne » trouve son origine dans un contresens fait à la fin du Moyen Age sur une phrase du récit de sa Passion : on a cru qu’elle se rendait au supplice en jouant de l’orgue, alors qu’au contraire elle cherchait à ne pas entendre la musique qui accompagnait son martyre. Quoi qu’il en fût, elle est à l’époque moderne la patronne de la musique sacrée, des musiciens, des chanteurs et des fabricants d’instruments.

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