PAUL SENDS A LETTER GALATIANS
28 novembre, 2008LUTHER NT, PAUL SENDS A LETTER GALATIANS
http://www.artbible.net/2NT/Gal0101_Portraits_misc/index.htm
LUTHER NT, PAUL SENDS A LETTER GALATIANS
http://www.artbible.net/2NT/Gal0101_Portraits_misc/index.htm
du site:
http://paroledevie.free.fr/adultes/pdv0707.pdf
PAROLE DE VIE DE JUILLET 2007
» Vous (…) c’est à la liberté que vous avez été appelés » (Ga 5, 13).
Dans les années 50, Paul se rend en Galatie, une région située au centre de l’Asie mineure, qui correspond à la Turquie actuelle. Là, étaient nées des communautés de chrétiens qui avaient embrassé la foi avec beaucoup d’enthousiasme. À la prédication de Paul qui leur présentait Jésus crucifié et ressuscité, ils avaient reçu le baptême, revêtant ainsi le Christ et recevant la liberté des enfants de Dieu. L’apôtre lui-même reconnaît leur progression dans cette voie (cf. Ga 5,7). Et voilà que, tout à coup, ces chrétiens se mettent à chercher ailleurs leur liberté. Paul s’étonne qu’ils aient si vite tourné le dos au Christ. Et il leur adresse une invitation pressante à retrouver cette liberté que le Christ leur avait donnée.
» Vous (…) c’est à la liberté que vous avez été appelés. »
À quelle liberté suis-je appelé ? Ne puis-je pas faire tout ce que je veux ? » Jamais personne ne nous a réduits en esclavage » disaient à Jésus ses contemporains quand il affirmait que la vérité qu’il leur apportait les rendrait libres. » Celui qui commet le péché est esclave du péché » avait répondu Jésus (NOTA 1). Il existe un esclavage subtil, fruit du péché, qui oppresse le coeur humain. Nous en connaissons bien les nombreuses manifestations : le repliement sur soi, l’attachement aux biens matériels, la recherche du plaisir, l’orgueil, la colère… Nous ne sommes pas capables de nous dégager par nous-mêmes de cet esclavage. La liberté est un don de Jésus : il nous a libérés en se faisant notre serviteur et en donnant sa vie pour chacun de nous. D’où cette invitation à être cohérents avec cette liberté qu’il nous a donnée. Elle ne consiste pas tant à avoir » la possibilité de choisir entre le bien et le mal, mais à nous diriger toujours davantage vers le bien « . C’est ce que Chiara Lubich déclarait à des jeunes. » J’ai constaté que le bien libère et que le mal rend esclave. Donc pour être libre il faut aimer. Car c’est notre moi qui nous rend esclaves. Quand au contraire on est attentif aux autres, ou à la volonté de Dieu en accomplissant nos devoirs, on ne pense plus à soi, on est libéré de soi-même. » (NOTA 2)
» Vous (…) c’est à la liberté que vous avez été appelés. »
Comment vivre alors cette Parole de vie ? Après avoir rappelé que nous sommes appelés à la liberté, Paul explique qu’elle consiste à nous mettre » au service les uns des autres « , » par l’amour « , » car la loi tout entière trouve son accomplissement en cette seule phrase : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (NOTA 3). Là est le paradoxe de l’amour : quand nous nous plaçons par amour au service des autres, et quand, renonçant à nos tendances égoïstes, nous nous oublions nous-mêmes et sommes attentifs aux besoins des autres, alors nous sommes libres. Nous sommes appelés à la liberté de l’amour : nous sommes libres d’aimer ! Oui, pour être libres, il faut aimer.
» Vous (…) c’est à la liberté que vous avez été appelés. »
L’évêque François-Xavier Nguyen Van Thuan, emprisonné pour sa foi, resta 13 années en prison. Il se sentait pourtant encore libre car il lui restait toujours la possibilité d’aimer au moins ses geôliers. » Quand je fus mis en quartier d’isolement – raconte-t-il – je fus confié à cinq gardiens : à tour de rôle, deux d’entre eux étaient toujours avec moi. Leurs chefs leur avaient dit : « Nous vous remplacerons tous les quinze jours par un autre groupe, pour que vous ne soyez pas ‘contaminés’ par cet évêque. » Par la suite ils ont décidé : « Nous ne vous changerons plus : autrement cet évêque contaminera tous les gardiens ». Au début les gardes ne m’adressaient pas la parole. Ils répondaient seulement par oui et par non. C’était vraiment triste. (…) Ils évitaient de parler avec moi. Une nuit, une pensée m’est venue : « François, tu es encore très riche, car tu as l’amour du Christ dans le coeur ; aime-les comme Jésus t’a aimé ». Le lendemain je me suis mis à les aimer encore plus, à aimer Jésus en eux, leur souriant, leur disant des mots aimables. J’ai commencé à raconter des histoires sur mes voyages à l’étranger (…). Peu à peu nous sommes devenus amis. Ils ont voulu
apprendre les langues étrangères : le français, l’anglais… Mes gardiens sont
devenus mes élèves ! « 4
—————————-
Fabio CIARDI et Gabriella FALLACARA
La Parole de Vie est extraite des textes du dimanche 1er juillet 2007.
Le mois prochain : » Courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les
regards fixés sur celui qui est l’initiateur de la foi et qui la mène à son
accomplissement, Jésus. » (He 12, 1-2) Traduction selon la TOB (Traduction
Oecuménique de la Bible). Selon l’édition collective des Éditeurs de liturgie : » Nous
courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui
est à l’origine et au terme de la foi. »
NOTE
1 Cf. Jn 8, 31-34.
2 Réponses aux questions des jeunes, Paleur de Rome, 20 mai 1995.
3 Cf. Ga 5, 13-14.
4 F.X. Nguyen Van Thuan, Témoins de l’espérance, Nouvelle Cité 2000, p. 98.
du site:
http://biblio.domuni.org/cours/theologie/charite/charite_1-08.htm#P69_14209
B – Saint Paul
Il n’y a pas d’épître de S. Paul qui n’ait son mot sur la charité ; mais dans la plupart, la charité est un thème plus ou moins développé, plusieurs fois repris. Je note seulement quelques grands points caractéristiques :
Dès la 1 aux Thaloniciens, apparaît la triade : “ l’activité de votre foi, le labeur de votre charité, la constance de votre espérance, [6] qui sont l’œuvre de N.S. Jésus-Christ ” (1, 3 ; 5, 8). Qu’est-ce que cette charité ?
1. C’est d’abord l’amour dont Dieu nous aime, amour qui est au principe de toute l’économie du salut, c’est-à-dire de tout le grand dessein qui n’a été révélé pleinement que dans le Christ.
“ Béni soit Dieu le Père de N.S.J.C. qui nous a bénis et comblés de bienfaits spirituels, aux cieux dans le Christ. C’est ainsi qu’il nous a élus en lui, dès avant la création du monde, pour être saints et immaculés en sa présence, dans l’amour, déterminant d’avance que nous serions pour lui des fils adoptifs par J.C. Ainsi lui a-t-il plu de vouloir, afin que fût louée la splendeur de la grâce dont il nous a favorisés dans le Bien-Aimé ” (Ep 1, 3-6).
Du côté de Dieu, l’agapè est le principe d’une libéralité toute gratuite, qui se manifeste dans toute la série des bienfaits divins, jusqu’aux plus éclatants : le Christ, Fils de Dieu, livré à la mort pour nous, est, pour ainsi dire, la preuve objective de cet amour, dont par ailleurs le gage nous est intérieurement donné par le Saint-Esprit :
“ L’espérance ne déçoit point, parce que l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous fut donné. C’est en effet alors que nous étions sans force, c’est alors, au temps fixé, que le Christ est mort pour des impies : – à peine en effet voudrait-on mourir pour un homme juste ; pour un homme de bien, oui, peut-être osera-t-on mourir – mais la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ, alors que nous étions encore pécheurs, est mort pour nous ” (Rm 5, 5-8).
Cet Esprit, présence active de l’amour de Dieu en nous, nous assimile au Christ, fils comme lui et héritiers :
“ La preuve que vous êtes des fils, c’est que Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils qui crie : Abba ! Père ! Aussi n’es-tu plus un esclave, mais un fils ; fils et donc héritier de par Dieu ” (Ga 4, 6-7).
2. La charité, c’est donc aussi l’amour dont nous aimons Dieu précisément comme un Père. Car si l’Esprit répand dans nos cœurs l’amour dont Dieu nous aime, et réalise la présence active dans notre cœur, il y suscite notre réponse, amour filial qui nous fait invoquer le Père et nous met en communion intime avec lui, faisant qu’en définitive tout ne peut tourner qu’à notre bien :
“ La science enfle, c’est la charité qui édifie. Si quelqu’un s’imagine connaître quelque chose, il ne connaît pas encore comme il faut connaître ; mais si quelqu’un aime Dieu (agapan ton théon), celui-là est connu de Dieu ”, i. e. en termes bibliques, est aimé de Dieu, est connu de lui comme ami (I Co 8, 1b-3).
“ Et nous savons qu’avec ceux qui l’aiment (tois agapôsin ton théon), Dieu collabore en tout pour leur bien, avec ceux qu’il a élus selon son dessein éternel. Car ceux que d’avance il a discernés, il les a aussi prédestinés à reproduire l’image de son Fils, afin qu’il soit l’aîné d’une multitude de frères ” (Rm 8, 28-29).
3. Et voilà pourquoi la même charité est aussi l’amour dont nous aimons nos frères, amour qui s’apprend à l’école de Dieu :
“ Sur l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin qu’on vous écrive (philadelphias), car vous avez personnellement appris de Dieu à vous aimer les uns les autres (eis to agapan allélous) ” (1 Th 4, 9).
Il le faut bien, car c’est encore un grand mystère que cette charité [7] fraternelle, celui même de l’édification de l’Église, c’est-à-dire du Corps du Christ, dont précisément l’agapè est le lien. Ici, il faudrait trop citer ; c’est comme vous le savez, un des apports les plus personnels de S. Paul, un des grands centres de sa pensée ; là où S. Jean mettra en avant l’exemple du Christ, et son commandement nouveau, S. Paul invoque le mystère du Christ et de l’Église. Quelques textes suffiront à évoquer ce thème particulièrement étudié aujourd’hui :
“ Mais vivant selon la vérité et dans la charité, nous grandissons de toutes manières vers Celui qui est la tête, le Christ, dont le corps entier reçoit concorde et cohésion par toutes sortes de jointures qui le nourrissent et l’actionnent selon le rôle de chaque partie, opérant ainsi sa croissance et se construisant lui-même, dans la charité ” (Ep 4, 15-16).
C’est bien une nouvelle cité, c’est la maison de Dieu, qui se construit ainsi et qui appelle des rapports tout nouveaux, un amour, une amitié, caractéristique de cette société-là :
“ Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des hôtes ; vous êtes concitoyens des saints, vous êtes de la maison de Dieu. Car la construction que vous êtes a pour fondation les apôtres et les prophètes et pour pierre d’angle, le Christ Jésus lui-même ” (Ep 2, 19-20).
Jusque-là, il y avait le peuple de Dieu, Israël, et les Nations ;: mais le Christ “ a tué la Haine ”, surmonté cette division, réunissant les deux peuples en un seul, c’est-à-dire appelant tous les hommes, Juifs, Grecs et barbares (Ep 2, 14-17). Aussi la grande et essentielle chose est-elle l’amour :
“ Aussi, je vous en conjure par tout ce qu’il peut y avoir d’appel pressant dans le Christ, de persuasion dans l’amour, de communion dans l’Esprit, de tendresse compatissante, mettez le comble à ma joie en restant bien unis : nourrissez le même amour, ne soyez qu’une seule âme, pensez tous de même ; n’accordez rien à l’esprit de parti, rien à la vaine gloire, mais que chacun par l’humilité estime les autres supérieurs à soi ; ne recherchez pas individuellement vos propres intérêts, mais que plutôt chacun songe à ceux des autres. Ayez entre vous les mêmes sentiments qui furent dans le Christ Jésus ” (Ph 2, 1-5). “ Et puis, par-dessus tout, la charité en laquelle se noue la perfection. Avec cela que la paix du Christ règne dans vos cœurs : tel est bien le terme de l’appel qui vous a rassemblés en un même corps ” (Col 3, 14-15).
Je ne m’arrête pas au grand texte célèbre, l’hymne à la charité (1 Co 13). Il est trop connu pour qu’en parler en général soit bien utile et une étude détaillée nous entraînerait trop loin ; vous la ferez vous-même et, en tout cas, je la laisse à vos cours d’exégèse. Vous savez qu’on a discuté sur le point de savoir s’il s’agit là d’autre chose que de la charité fraternelle. Il s’agit d’elle, bien sûr, directement ; mais si on l’entendait d’une simple attitude morale, on resterait très évidemment bien en deçà du texte de S. Paul ; ici encore, c’est bien le mystère de la charité qui est présent, explicitement proposé par un de ses côtés, mais impliquant toutes ses dimensions et sa profondeur. Cette charité qui dépasse tous les charismes, elle est le lien de la perfection, le lien de tout le Corps qui est l’Église, elle est la “ voie ” (une voie qui les dépasse toutes – 1 Co 12, 31) enseignée par le Christ et par où nous imitons Dieu.
“ Oui, cherchez à imiter Dieu, comme ses enfants bien-aimés, et suivez la voie de l’amour (peripateite in agapè), à l’exemple du Christ qui vous a aimés et s’est livré pour nous, s’offrant à Dieu en sacrifice d’agréable odeur ” (Ep 5, 1-2).
[8] Et cette idée de sacrifice a arraché à S. Paul une expression qui fera problème et dont l’influence a été grande dans la réflexion chrétienne :
“ Je souhaiterais d’être moi-même anathème, séparé du Christ pour mes frères, ceux de ma race selon la chair… ” (Rm 9, 3).
Et enfin, cette charité, dans son rôle d’union et d’assimilation au Christ et par là de la communion de tous les fidèles, a un sacrement :
“ La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au corps du Christ ? Au moment qu’il n’y a qu’un pain, à nous tous nous ne formons qu’un corps, car tous nous avons part à ce pain unique ” ( 1 Co 10, 16-17).
du site:
http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=11/28/2008#
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l’Église
Sermons sur le Cantique des cantiques, no. 74
« Lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche »
« En lui nous vivons, en lui nous avons le mouvement et l’être » (Ac 17,28). Heureux celui qui vit par lui, qui est mû par lui, et en qui il est la vie. Vous me demanderez, puisque les traces de sa venue ne peuvent pas être découvertes, comment j’ai pu savoir qu’il était présent ? C’est qu’il est vivant et efficace (He 4,12) ; à peine était-il en moi qu’il a réveillé mon âme endormie. Il a vivifié, attendri et excité mon coeur qui était assoupi et dur comme une pierre (Ez 36,26). Il a commencé à arracher et à sarcler, à construire et à planter, à arroser ma sécheresse, à éclairer mes ténèbres, à ouvrir ce qui était fermé, à enflammer ma froideur, et aussi à « redresser les sentiers tortueux et aplanir les endroits rugueux » de mon âme (Is 40,4), de sorte qu’elle puisse « bénir le Seigneur et que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom » (Ps 102,1).
Le Verbe Époux est venu en moi plus d’une fois, mais sans donner signe de son irruption… C’est au mouvement de mon coeur que j’ai perçu qu’il était là. J’ai reconnu sa force et sa puissance parce que mes mauvais penchants et mes passions s’apaisaient. La mise en discussion ou en accusation de mes sentiments obscurs m’a conduit à admirer la profondeur de sa sagesse. J’ai expérimenté sa douceur et sa bonté au léger progrès de ma vie. Et voyant « se renouveler l’homme intérieur » (2Co 4,16), mon esprit au plus profond de moi-même, j’ai découvert un peu de sa beauté. En saisissant du regard enfin tout cela ensemble, j’ai tremblé devant l’immensité de sa grandeur.
du site:
http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20010302_giovanni-crisostomo_fr.html
La prière est la lumière de l’âme
« Le bien suprême, c’est la prière, l’entretien familier avec Dieu. Elle est communication avec Dieu et union avec lui. De même que les yeux du corps sont éclairés quand ils voient la lumière, ainsi l’âme tendue vers Dieu est illuminée par son inexprimable lumière. La prière n’est donc pas l’effet d’une attitude extérieure, mais elle vient du coeur. Elle ne se limite pas à des heures ou à des moments déterminés, mais elle déploie son activité sans relâche, nuit et jour.
En effet, il ne convient pas seulement que la pensée se porte rapidement vers Dieu lorsqu’elle s’applique à la prière; il faut aussi, même lorsqu’elle est absorbée par d’autres occupations – comme le soin des pauvres ou d’autres soucis de bienfaisance -, y mêler le désir et le souvenir de Dieu, afin que tout demeure comme une nourriture très savoureuse, assaisonnée par l’amour de Dieu, à offrir au Seigneur de l’univers. Et nous pouvons en retirer un grand avantage, tout au long de notre vie, si nous y consacrons une bonne part de notre temps.
La prière est la lumière de l’âme, la vraie connaissance de Dieu, la médiatrice entre Dieu et les hommes.
Par elle, l’âme s’élève vers le ciel, et embrasse Dieu dans une étreinte inexprimable; assoiffée du lait divin, comme un nourrisson, elle crie avec larmes vers sa mère. Elle exprime ses volontés profondes et elle reçoit des présents qui dépassent toute la nature visible.
Car la prière se présente comme une puissante ambassadrice, elle réjouit, elle apaise l’âme.
Lorsque je parle de prière, ne t’imagine pas qu’il s’agisse de paroles. Elle est un élan vers Dieu, un amour indicible qui ne vient pas des hommes et dont l’Apôtre parle ainsi: Nous ne savons pas prier comme il faut, mais l’Esprit lui-même intervient pour nous par des cris inexprimables.
Une telle prière, si Dieu en fait la grâce à quelqu’un, est pour lui une richesse inaliénable, un aliment céleste qui rassasie l’âme. Celui qui l’a goûté est saisi pour le Seigneur d’un désir éternel, comme d’un feu dévorant qui embrase son coeur.
Lorsque tu la pratiques dans sa pureté originelle, orne ta maison de douceur et d’humilité, illumine-la par la justice; orne-la de bonnes actions comme d’un revêtement précieux; décore ta maison, au lieu de pierres de taille et de mosaïques, par la foi et la patience. Au-dessus de tout cela, place la prière au sommet de l’édifice pour porter ta maison à son achèvement. Ainsi tu te prépareras pour le Seigneur comme une demeure parfaite. Tu pourras l’y accueillir comme dans un palais royal et resplendissant, toi qui, par la grâce, le possèdes déjà dans le temple de ton âme. »
Saint Jean Chrysostome: Homélie du Ve siècle
Préparé par l’Institut de Spiritualité:
Université Pontificale Saint Thomas d’Aquin