Archive pour le 19 novembre, 2008

SAINTE MECHTILDE de HACKEBORN

19 novembre, 2008

SAINTE MECHTILDE de HACKEBORN dans images sacrée

http://santiebeati.it/

du site:

http://www.magnificat.ca/cal/fran/02-26.htm

du site:

http://www.magnificat.ca/cal/fran/02-26.htm

 

 SAINTE MECHTILDE de HACKEBORN
Vierge, B
éné
dictine
(1240-1298) 

Sainte Mechtilde et Sainte Gertrude sa soeur, comtesses de Hackeborn, et proches parentes de l’empereur Frédéric II, naquirent à Isèble dans la Haute-Saxe. Mechtilde fut élevée chez les bénédictines de Rédaresdorff ou Rodersdorff, au diocèse de Halberstad. Elle montra, dès ses premières années, une grande innocence de moeurs et un grand dédain pour les vanités mondaines. Son obéissance charmait ses supérieures; on la voyait toujours exécuter avec autant de joie que de ponctualité ce qui lui avait été prescrit. Son amour pour la mortification frappait toutes les personnes qui vivaient avec elle. Jamais elle ne flattait son corps et quoiqu’elle fût d’une complexion très délicate, elle s’interdisait l’usage de la viande et du vin. Son humilité lui faisait éviter tout ce qui aurait pu sentir l’ostentation: elle mettait même autant de soin à cacher ses vertus, que les autres en mettent d’ordinaire à cacher leurs vices. 

Elle ne voulut point sortir de la solitude, et quand elle fut en âge de se consacrer à Dieu par des voeux, elle fit profession dans le monastère de Rodersdorff. Quelque temps après, on l’envoya à Diessen, en Bavière, où elle devint supérieure du monastère de ce nom. 

Elle y introduisit bientôt la pratique des plus sublimes vertus. Persuadée qu’on ne peut atteindre à la perfection monastique sans une exacte observation de tous les points de la règle, elle exhortait ses soeurs à s’y conformer avec promptitude, et à anticiper plutôt sur le temps marqué pour chaque exercice, que de se permettre le moindre retard par négligence. 

Le monastère d’Ottilsteten ou d’Edelstetin, en Souabe, était alors tombé dans un grand relâchement. Les évêques du pays, voulant y introduire la réforme, ordonnèrent à Mechtilde de s’y retirer et de se charger de cette bonne oeuvre: mais la sainte employa diverses raisons pour s’en dispenser; elle eut même recours aux larmes et aux prières. Tout fut inutile, il fallut obéir. Elle se rendit à sa nouvelle communauté et y rétablit en peu de temps l’esprit d’une parfaite régularité. Personne ne peut résister à la force réunie de sa douceur et de ses exemples. Austère pour elle-même, elle était pleine de bonté pour les autres. Elle savait faire aimer la règle en la faisant observer, et tenir ce juste milieu qui consiste à ménager la faiblesse humaine, sans élargir les voies évangéliques. Ses instructions étaient toujours accompagnées de cet esprit de charité et d’insinuation qui rend la vertu aimable. Elle obligeait ses soeurs à la plus exacte clôture, et les tenait éloignées de tout commerce avec les gens du monde: les préservant ainsi de la dissipation dont l’effet ordinaire est de refroidir la charité et d’éteindre la ferveur. 

Son lit était un peu de paille, sa nourriture fort grossière, encore ne mangeait-elle que pour soutenir son corps. Elle partageait tous ses moments entre la prière, la lecture et le travail des mains. Elle observait le silence le plus rigoureux. L’esprit de componction dont elle était animée fournissait à ses yeux une source continuelle de larmes. Elle ne se crut jamais dispensée de la règle, pas même à la cour de l’empereur, où elle avait été obligée d’aller pour les affaires de son monastère. Lorsque la maladie la forçait à garder le lit, sa plus grande douleur était de ne pouvoir assister, avec les autres soeurs, à la prière et à l’office de la nuit. Elle mourut à Diessen le 29 mars, quelque temps après l’an 1300, et avant sainte Gertrude, sa soeur. Son nom n’a jamais été inséré dans le martyrologe romain; mais on le trouve dans plusieurs calendriers sous le 10 avril, le 29 mars et le 30 mai. 

M. L’Abbé Jacquet, L’Année Chrétienne, La Vie d’un saint pour chaque jour, Tome I, p. 409-410

Madeleine Delbrêl, « grande mystique missionnaire », par le P. Gilles François

19 novembre, 2008

du site: 

http://www.zenit.org/article-19402?l=french

Madeleine Delbrêl, « grande mystique missionnaire », par le P. Gilles François

Centre Saint-Louis de France « L’Europe et le langage de la mystique féminine »

ROME, Lundi 17 novembre 2008 (ZENIT.org

) – Madeleine Delbrêl, qui a dit, trois semaines avant sa mort, être « éblouie par Dieu », est « une grande mystique missionnaire », estime le P. Gilles François. Le P. François, président des Amis de Madeleine Delbrêl amis.madeleine.delbrel@wanadoo.fr ), et auteur de « Madeleine Delbrêl, genèse d’une spiritualité » (Nouvelle Cité 2008) a tenu une conférence intitulée « Madeleine Delbrêl : une vie de conversion », au centre culturel Saint-Louis de France, à Rome, dans le cadre d’une réflexion sur « L’Europe et le langage de la mystique féminine », promue par l’université romaine « Roma 3 », ce lundi, 17 novembre.

Le P. Franç

ois a voulu « repérer les traces de Jésus Christ » dans le langage mystique de Madeleine Delbrêl , « au travers de quatre périodes de sa vie ».

« Il y a 75 ans, rappelait-il, Madeleine Delbrêl (1904-1964) démarrait avec des compagnes une aventure qui dure encore dans la banlieue ouvrière d’Ivry au sud de Paris. Dans ce fief du communisme français, son engagement auprès des plus pauvres était le fruit de sa conversion à l’âge de 20 ans et de son amour pour Jésus-Christ ».

Le premier é

pisode, intitulé « Conversion, désert et solitude » est reflété dans le poème « Le désert », du 29 mars 1924, jour de sa conversion.

« Viens à moi, le désert est un immense appel… ».1 « Dans ce poème de style symboliste, retravaillé ensuite et où il est question d’un « livre ouvert sur le bord du néant » se découvre une attirance de Madeleine pour l’abîme, un thème qu’elle développe souvent ensuite : « [La] passion de Dieu, écrit-elle en 1960, nous révèlera que notre vie chrétienne est une marche entre deux abîmes. L’un est l’abîme mesurable des rejets de Dieu par le monde, l’autre est l’abîme insondable des mystères de Dieu » 2, a expliqué le P. François.

Le deuxiè

me épisode, « les noces mystiques et la Croix » se reflètent dans ses lettres de 1930 à son confesseur.

« Dans une lettre inédite du 11 octobre 1930, Madeleine exprime son union à Jésus-Christ comme un double amour : amour d’épouse, orienté vers Lui, et amour de mère, orienté vers les âmes », a fait remarquer le conférencier qui soulignait que son langage « est celui de joyeuses noces mystiques ». Et de citer ce passage : « Le plus petit instant d’amour vrai en croix nous est plus précieux que des heures de prière confortable ou des monceaux d’aumônes, parce que l’âme aime Jésus d’un amour d’épouse en se donnant elle-même, ce qui est le plus qu’elle puisse faire et que, en même temps, elle donne la vie aux autres âmes, elle les aime d’un amour de mère ».3 »

« Pour Madeleine Delbrê

l, disait le P. François, l’audace d’aimer vient de l’union mystique exprimée aussi dans l’adoration : « Être des îlots de résidence divine (…), être voué avant tout à l’adoration, laisser peser sur nous jusqu’à l’écrasement le mystère de la vie divine ».4 »

Un troisiè

me épisode correspond à des « paroles pour un mieux vivre ensemble », qui s’expriment dans sa « Veillée d’armes », de 1942.

« Devenue assistante sociale, rappelait le confé

rencier, Madeleine écrit en 1934 : « Le service social est la robe neuve de la charité. La charité est l’âme du vrai service social ».5 »

Il pré

cisait qu’elle montera « en première ligne » durant toute la période de la guerre, « en tant que responsable du service social de la Mairie d’Ivry, coordinatrice et formatrice de services sociaux, elle poursuit sa réflexion mystique dans un monde en crise ».

« Veillé

e d’armes, a-t-il expliqué, est un livre adressé aux travailleuses sociales. « C’est avec cette initiation à la souffrance du temps présent que nous nous sommes recueillis sur l’avenir », écrit-elle. « Il fallait que nos cœurs de femmes retrouvent la forme du ciel, qu’ils s’élargissent assez pour pouvoir comprendre la terre et pouvoir recevoir le ciel ».6 »

« Madeleine déborde du cadre de la spécialisation professionnelle : la force de son union à Dieu la porte vers l’universalité, mais son livre regorge aussi de conseils à propos du service : douceur, confiance, optimisme, humilité », a souligné le P. François.

Enfin, le quatriè

me épisode est relaté dans son livre « La femme, le prêtre et Dieu » (1950) et constitue comme une rencontre entre « le possible et Dieu ».

« Immergée dans la mission et le bouillonnement qui précède le Concile, Madeleine est une grande mystique missionnaire », a affirmé le conférencier.

Il soulignait que, dans «

un texte oublié, contemporain du Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir », elle médite sur « la complémentarité entre les prêtres et les femmes ».

« Dans la dernière partie, (« Le possible et Dieu »), elle développe, en questionnant le masculin et le féminin, que prêtres et laïques engagés dans le célibat se rejoignent dans un même signe, celui d’une « énorme humanité pour laquelle Dieu a dilaté en eux des entrailles immenses ».7 Le célibat des « volontaires d’un autre amour » est fécond », a fait observer le conférencier.

Il ajoutait, en soulignant la solitude que vé

cut Madeleine Delbrêl : « Madeleine sait le désert nécessaire. Il est un appel entendu par quelques-uns pour préparer l’accueil par tous de l’immensité de la charité, amour de Dieu qui prend tout et met en solitude :

« La solitude, ô mon Dieu

ce n’est pas que nous soyons seuls,

c’est que vous soyez là

car en face de vous, tout devient mort

ou tout devient vous »

.8 »

« C’est sur ce plan de la foi qu’elle ne cesse de méditer durant toute sa maturité et jusqu’à sa mort dans une œuvre littéraire immense que la publication des Œuvres complètes permet aujourd’hui de mieux découvrir », a conclu le P. Gilles François.

NOTES

1. M. Delbrêl connue et inconnue par G. François, B. Pitaud et A. Spycket (Nouvelle Cité 2004) 2. Nous autres, gens des rues, textes de M. Delbrêl (Seuil 1966) 3. M. Delbrêl, genèse d’une spiritualité par G. François et B. Pitaud (Nouvelle Cité 2008)

4. Communautés selon l’Évangile

, textes de M. Delbrêl (Seuil 1973) 5. M. Delbrêl, Le service social entre personne et société, tome VI des Œuvres complètes (Nouvelle Cité 2007) 6. M. Delbrêl, Profession assistante sociale, tome V des Œuvres complètes (Nouvelle Cité 2007) 7. A paraître dans le tome VIII des Œuvres complètes prévu en 2010

8. M. Delbrêl, Humour dans l’amour

, tome III des Œuvres complètes (Nouvelle Cité 2005)

bonne nuit (mignon, n’est pas?)

19 novembre, 2008

bonne nuit (mignon, n'est pas?) dans image bon nuit, jour, dimanche etc.

http://openphoto.net/gallery/index.html?org_id=531

Jean-Paul II, Encyclique Laborem exercens, 27 : « Faites-les fructifier »

19 novembre, 2008

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=11/19/2008#

Jean-Paul II
Encyclique Laborem exercens, 27 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Faites-les fructifier »

La sueur et la peine que le travail comporte nécessairement dans la condition présente de l’humanité offrent au chrétien et à tout homme, qui est appelé lui aussi à suivre le Christ, la possibilité de participer dans l’amour à l’oeuvre que le Christ est venu accomplir. Cette oeuvre de salut s’est réalisée par la souffrance et la mort sur la croix. En supportant la peine du travail en union avec le Christ crucifié pour nous, l’homme collabore en quelque manière avec le Fils de Dieu à la rédemption de l’humanité. Il se montre le véritable disciple de Jésus en portant à son tour la croix chaque jour dans l’activité qui est la sienne.

Le Christ, « en acceptant de mourir pour nous tous pécheurs, nous apprend par son exemple que nous devons aussi porter cette croix que la chair et le monde font peser sur les épaules de ceux qui poursuivent la justice et la paix ». En même temps cependant, « constitué Seigneur par sa résurrection, le Christ, à qui tout pouvoir a été donné au ciel et sur la terre, agit désormais dans le coeur des hommes par la puissance de son Esprit…; il purifie et fortifie ces aspirations généreuses par lesquelles la famille humaine cherche à rendre sa vie plus humaine et à soumettre à cette fin la terre entière » (Vatican II, GS 38).

Dans le travail de l’homme, le chrétien retrouve une petite part de la croix du Christ et l’accepte dans l’esprit de rédemption avec lequel le Christ a accepté sa croix pour nous. Dans le travail, grâce à la lumière dont nous pénètre la résurrection du Christ, nous trouvons toujours une lueur de la vie nouvelle, du bien nouveau. Nous trouvons comme une annonce des « cieux nouveaux et de la terre nouvelle » (Ap 21,1) auxquels participent l’homme et le monde précisément par la peine au travail.