Archive pour le 7 octobre, 2008
7 octobre – Notre-Dame du Rosaire
7 octobre, 2008du site:
7 octobre – Notre-Dame du Rosaire
Historique
La fête de Notre-Dame du Rosaire se célébrait déjà, en 1547, à Tortosa (Espagne), le troisième dimanche d’avril, quand fut instituée par Pie V la fête de Notre-Dame de la Victoire (1572) au premier dimanche d’octobre, en action de grâces pour la victoire de Lépante où, à l’entrée du golfe de Corinthe, la flotte chrétienne fournie par le Saint-Siège, l’Espagne, Venise, la Savoie, Mantoue, Ferrare, Gênes et Lucques, sous le commandement de don Juan d’Autriche, avait écrasé la flotte turque d’Ali Pacha (7 octobre 1571). C’est à cette occasion qu’on ajouta aux litanies de la Sainte Vierge l’invocation Secours des Chrétiens, priez pour nous ! Grégoire XIII qui attribuait la victoire de Lépante aux processions faites à Rome par les confréries du Saint-Rosaire, changea la fête de Notre-Dame de la Victoire en celle du Saint Rosaire et la fixa au premier dimanche d’octobre (1573) ; elle ne fut alors obligatoire que pour les églises romaines qui possédaient une chapelle ou une confrérie du Saint-Rosaire.
Clément X concéda cette fête à l’Espagne (1671) avant que Clément XI l’étendît à l’Eglise universelle et l’élevât au rit double-majeur (1716), célébrée le jour de l’octave de l’Assomption, à la suite de la victoire de Peterwaradin que le prince Eugène de Savoie avait remportée sur les Turcs (5 août 1716). Léon XIII en fit une fête de seconde classe et adopta l’office et le propre de la messe en usage chez les Dominicains (1887). Pie X la fixa au 7 octobre (1913).
De la piété filiale envers Marie
Mes très chers Frères,
Encore qu’il n’est pas rare, ce m’est un appréciable privilège que de présider une paroisse consacrée tout particulièrement à la Vierge Marie et c’est pourquoi, dès les premiers jours de mon ministère parmi vous, voilà quinze ans, mon premier souci a été de développer votre piété filiale envers Marie et de vous montrer, que sa dévotion, pour parler comme saint Louis-Marie Grignion de Montfort, est le chemin aisé, court, parfait et assuré pour parvenir à l’union avec Jésus.J
’ai souventes fois aimé vous prêcher les grandeurs de cette Reine bénie, la Mère du Sauveur de tous les hommes, qui, par l’expresse volonté divine, a été associée à l’śuvre rédemptrice, et, ce faisant, je vous ai assidûment exhortés à vous blottir avec confiance sous son manteau d’azur, de sorte qu’elle vous prenne dans son cśur qui ne fait qu’un avec le celui de Jésus.
Aujourd’hui, comme à chacun des mois d’octobre que nous avons vécus ensemble, les circonstances me pressent à vous parler du Rosaire où, tandis que nous rappelons les mystères du salut, la Sainte Vierge les grave mystérieusement dans nos âmes. Comme mes ambitions pour vous seraient portées à leur comble si cette humble prière du chapelet prenait en chacune de vos vies une place capitale !
D’aucuns, je le sais bien, jouets de cette subtile alchimie où Satan mêle l’orgueil et la paresse aux grands sentiments, se refusent à ce pieux exercice sous prétexte qu’il n’est qu’une récitation machinale pendant que glisse entre leurs doigts un collier de perles ou de boules de bois ; ils préfèrerait sans doute une prière plus personnelle et plus pensée qui, faute de temps ou d’imagination, est tant remise à plus tard qu’on ne la fait que rarement, sinon jamais. Or, si la prière est une élévation de l’âme vers Dieu, il s’agit bien d’une âme unie substantiellement à un corps situé dans le temps présent ; aussi, ces récitations répétées que je n’imagine pas faites par des gens qui ne se voudraient pas s’élever vers Dieu, est, à tout le moins, l’hommage du corps qui s’unit, par les paroles de la bouche, les gestes des mains, l’application de la volonté et le travail de la mémoire, et, en écrivant ces lignes, j’entends saint Thomas d’Aquin enseigner que nous confessons par là que Dieu est l’auteur de notre âme et de notre corps, lui offrant nos hommages spirituels et corporels. Par ailleurs, ces répétitions si simples et si faciles des mêmes prières, lorsque l’on en a pris l’habitude aux temps ordinaires, deviennent un apaisement dans les moments de sècheresse et de souffrance. Rappelez-vous l’Aveugle de Lamartine qui disait : Je prie le bon Dieu jusqu’à ce que mes lèvres se fatiguent sur son saint Nom et mes doigts sur les grains. Qui est-ce qui s’en-nuierait en parlant tout le jour à son roi qui ne se lasse pas d’écouter ?
Parfois, pour se dispenser de la récitation du chapelet, certains se plaignent de ne pas savoir le méditer, mais je crains, en leur accordant toutes sortes de circonstances atténuantes, qu’ils se fassent une bien haute idée de la méditation. Il s’agit d’inviter les facultés de l’âme, dans la seule mesure de ses aptitudes, à considérer la scène de l’Evangile évoquée par le mystère pour y cueillir les fruits de la sanctification. Chacun peut se représenter les scènes du Rosaire, mais, à votre avis, par quoi le Seigneur communique-t-il les fruits de la sanctification ? Par l’intelligence du fidèle ou par le ministère de la Vierge Marie ? La récitation du chapelet est le bréviaire des humbles, en ce sens que, appliqué à des exercices simples, l’on s’y laisse instruire mystérieusement par Marie, et vous remarquerez que les orgueilleux s’en éloignent et s’en dégoûtent, s’en moquent ou s’en scandalisent parce qu’ils leur semblent qu’il n’y mettent pas assez d’eux-mêmes, ils veulent briller quand il ne s’agit que de laisser la Sainte Vierge instruire doucement les cśurs. Tous ceux qui ont l’habitude du chapelet affirment qu’il alimente leur foi et développe en eux les vertus chrétiennes.Abbé Christian-Philippe Chanut
Le synode lance l’idée d’une encyclique sur l’interprétation de la Bible
7 octobre, 2008
du site:
http://www.zenit.org/article-18985?l=french
Le synode lance l’idée d’une encyclique sur l’interprétation de la Bible
Proposition du rapporteur général, le cardinal Marc Ouellet
ROME, Lundi 6 octobre 2008 (ZENIT.org) – Les travaux du synode ont commencé ce matin par une proposition importante : la demande au pape d’écrire une encyclique sur l’interprétation des Ecritures.
Cette proposition a été faite par le rapporteur général du synode, le cardinal Marc Ouellet, P.S.S., archevêque de Québec, qui a constaté que souvent, les Facultés de théologie et les Facultés bibliques divergent de la vision de la Bible donnée par le magistère du pape et des évêques.
On assiste ainsi à « une fragmentation excessive des interprétations », a-t-il dit.
« Dorénavant, le rapport interne de l’exégèse à la foi ne fait plus l’unanimité et des tensions augmentent entre exégètes, pasteurs et théologiens », a-t-il ajouté.
« On complète certes de plus en plus l’exégèse historico-critique par d’autres méthodes dont certaines renouent avec la tradition et l’histoire de l’exégèse. Mais d’une façon générale, après plusieurs décennies de concentration sur les médiations humaines de l’Ecriture, ne faut-il pas retrouver la profondeur divine du texte inspiré sans perdre les acquis précieux des nouvelles méthodologies ? » s’est interrogé le cardinal Ouellet.
« Il serait opportun que le synode s’interroge sur la pertinence d’une encyclique éventuelle sur l’interprétation de l’Ecriture dans l’Eglise », a-t-il dit.
Le rapporteur général du synode invite à ne pas considérer l’interprétation de la Bible comme une chose purement académique car la Parole de Dieu pénètre dans toutes les dimensions de la personne.En m
ême temps, a-t-il ajouté après la réunion de l’assemblée synodale, au cours d’une conférence de presse, à la salle de presse du Saint-Siège, il faut créer une relation entre exégètes, théologiens et évêques, qui permette de dépasser les tensions, pour parvenir à la communion, en respectant bien sûr les attributions propres à chacun.
Le cardinal a cité un exemple de cette communion qui respecte les différents domaines sans perdre de vue le fondement même de la Parole qui est l’Amour : l’élan qu’est en train de donner l’śuvre de Marie, c’est-à-dire le Mouvement des Focolari, fondé par la défunte Chiara Lubich.
Au cours de la conférence de presse, le cardinal Ouellet a précisé qu’il existe déjà un document de la Commission biblique internationale sur l’interprétation des Ecritures, mais un document du pape aurait davantage d’autorité et d’impact.