XXVII DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE – COMMENTAIRE BIBLIQUE
XXVII DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
COMMENTAIRE DU SITE « BIBLE SERVICE »:
http://www.bible-service.net/site/433.html
27° dimanche du Temps ordinaire (5 octobre 2008)
Jésus invite ses disciples à faire fructifier la vigne qui leur est confiée. Il s’appuie sur une image largement utilisée par les prophètes et principalement par le prophète Isaïe : Je chanterai pour mon ami le chant du bien-aimé à sa vigne. Visite cette vigne, protège-là, dit le psaume. Demandons au Seigneur de bénir sa vigne qui est l’Eglise. Puissions-nous y être de bons ouvriers.
Isaïe 5,1-7
À l’époque du prophète, on chantait le chant de la vigne à l’occasion d’un mariage. La femme était comparée à une vigne fructueuse, comblée d’affection et de soin par son mari. Chez le prophète, le vigneron c’est Dieu et la vigne “ la maison d’Israël ”. Entre les deux, il y a une histoire d’amour qui commence bien, mais qui se prolonge dans la déception. La vigne ne répond pas à l’amour et à l’attente du vigneron. Elle ne produit que de la piquette. Le vigneron intente un procès à sa vigne en prenant la population de Jérusalem comme juge. Mais cette population est juge et partie. Pouvais-je faire plus pour vous, demande Dieu ? Sans attendre, celui-ci annonce une sentence de punition. Il abandonne le peuple au sort qu’il a mérité et laisse l’ennemi envahir le pays. L’amour de Dieu pour son peuple n’est pas payé de retour. La maison d’Israël s’est détournée de Dieu et commet “ l’iniquité ”. On y entend “ des cris de détresse ”. Ne mettant pas en pratique la Loi du Seigneur, c’est le Seigneur lui-même que le peuple rejette. Convertissez-vous, sinon Dieu à son tour va vous rejeter, dit le prophète.
Psaume 79
Le psaume reprend l’image de la vigne. Dans la première strophe, le poète rappelle le passé. Dieu a créé son peuple et il lui a donné une terre pour qu’il puisse y vivre en paix. La vigne a été plantée avec soin et elle a prospéré. Mais maintenant cette vigne est dévastée. Le poète traduit la douleur du peuple devant le désastre qui a frappé le pays. L’ennemi, représenté sous des traits bestiaux, a vaincu les armées du roi et il ravage le pays. Reviens ! Ce cri monte vers Dieu. Sans son assistance, le peuple ne peut se redresser. Mais celui qui a planté la vigne peut la sauver à condition que cette vigne veuille bien de l’intervention de Dieu et qu’elle ait la force de se tourner vers son Sauveur. Le peuple n’est peut-être plus capable de ce sursaut. Mais Dieu peut le réveiller et l’orienter dans le bon sens. Fais-nous revenir, demande le poète. Si les deux retours se conjuguent, celui de Dieu vers son peuple et celui du peuple vers son Dieu, l’alliance sera rétablie et le peuple sera sauvé.
Philipppiens 4,6-9
À la fin de sa lettre, l’apôtre donne ses derniers conseils aux chrétiens de Philippes. Après les avoir encouragés à être toujours “ dans la joie du Seigneur ”, la joie donnée par la présence du Seigneur dans le monde, Paul leur donne l’assurance qu’ils peuvent vivre dans la paix de Dieu, révélée dans le Christ. Cette paix, qui touche en profondeur la personne, dans son intelligence et dans son cśur, opère une véritable réconciliation de l’homme avec Dieu. De ce fait, rien de ce qui touche le monde n’est un obstacle à la foi au Christ : au contraire, c’est à travers leurs rapports aux autres et au monde que les Chrétiens doivent vivre leur attachement au Christ. Ce que les Philippiens ont “ appris, reçu, vu et entendu ” de Paul, c’est l’Évangile qu’il leur a transmis, la Bonne Nouvelle que la paix de Dieu leur a été donnée en Jésus Christ.
Matthieu 21,33-43
S’adressant aux responsables religieux du peuple et aux bons pratiquants, Jésus reprend la célèbre parabole de la vigne du prophète Isaïe et la transforme en allégorie. Il retrace les différentes étapes de l’histoire sainte. Dieu fonde son peuple en le libérant de l’esclavage d’Égypte et en lui donnant la terre promise. Il fait alliance avec son peuple et le laisse libre de sa destinée. Il attend que son peuple réponde à son amour, mais ce n’est pas le cas. Dieu est déçu. Le peuple oublie ses bienfaits et se tourne vers les idoles. Quand Dieu lui envoie des prophètes, ces derniers sont mal accueillis. Certains sont maltraités, d’autres sont tués. Dieu envoie alors son propre fils, qui est tué en dehors des murs de la ville. Ceux qui se comportent aussi misérablement méritent d’être puni, disent les interlocuteurs de Jésus. Cette punition viendra sur vous, réplique Jésus. Quand Matthieu écrit son évangile, la ville de Jérusalem et son Temple sont démolis. La communauté chrétienne lit ces événements dramatiques comme la punition de Dieu pour ceux qui n’ont pas accueilli ses envoyés et plus particulièrement son propre fils. Elle ne parle pas d’une rupture de l’Alliance. Dieu est fidèle et ne révoque pas ses promesses. Mais l’Alliance est repartie sur des bases nouvelles. Sa pierre angulaire est le Christ. Celui-ci donne consistance et cohésion à la communauté chrétienne qui ouvre ses portes aux juifs et aux païens et qui s’efforce de produire de bons fruits.
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