Archive pour septembre, 2008
« Et vous, que dites-vous? Pour vous, qui suis-je »
26 septembre, 2008du site:
http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=09/26/2008#
Paul VI, pape de 1963-1978
Homélie à Manille, 29/11/70 (trad. DC 1576, p.1115 © copyright Libreria Editrice Vaticana)
« Et vous, que dites-vous? Pour vous, qui suis-je »
Le Christ ! Je sens la nécessité de l’annoncer, je ne peux pas le taire : « Malheur à moi, si je n’annonçais pas l’Evangile ! » (1Co 9,16) Je suis envoyé par lui pour cela ; je suis apôtre, je suis témoin. Plus est loin le but et difficile la mission, plus est pressant l’amour qui m’y pousse (2Co 5,14). Je dois proclamer son nom : Jésus est le Christ, Fils du Dieu vivant (Mt 16,16). Il est celui qui nous a révélé le Dieu invisible, il est le premier-né de toute créature, il est le fondement de toute chose (Col 1,15s). Il est le Maître de l’humanité et le Rédempteur : il est né, il est mort, il est ressuscité pour nous ; il est le centre de l’histoire et du monde. Il est celui qui nous connaît et qui nous aime ; il est le compagnon et l’ami de notre vie. Il est l’homme de la douleur et de l’espérance ; il est celui qui doit venir et qui sera un jour notre juge et aussi, nous l’espérons, la plénitude éternelle de notre existence, notre béatitude.
Je n’en finirais plus de parler de lui : il est la lumière, il est la vérité ; bien plus, il est « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6). Il est le Pain, la Source d’eau vive répondant à notre faim et à notre soif (Jn 6,35;7,38) ; il est le Pasteur, notre guide, notre exemple, notre réconfort, notre frère. Comme nous, et plus que nous, il a été petit, pauvre, humilié, travailleur, malheureux et patient. Pour nous, il a parlé, il a accompli des miracles, il a fondé un Royaume nouveau où les pauvres sont bienheureux, où la paix est le principe de la vie ensemble, où ceux qui ont le coeur pur et ceux qui pleurent sont exaltés et consolés, où ceux qui aspirent à la justice sont exaucés, où les pécheurs peuvent être pardonnés, où tous sont frères.
Jésus Christ : vous en avez entendu parler, et même, pour la plupart, vous êtes déjà des siens, vous êtes chrétiens. Eh bien ! A vous, chrétiens, je répète son nom, à tous je l’annonce : Jésus Christ est « le commencement et la fin, l’alpha et l’oméga » (Ap 21,6). Il est le roi du monde nouveau ; il est le secret de l’histoire, la clé de notre destin ; il est le Médiateur, le pont entre la terre et le ciel…; le Fils de l’homme, le Fils de Dieu…, le Fils de Marie… Jésus Christ ! Souvenez-vous : c’est l’annonce que nous faisons pour l’éternité, c’est la voix que nous faisons résonner par toute la terre (Rm 10,18) et pour toute la suite des siècles.
Les Basiliques de Saint Pierre et Paul a Rome
25 septembre, 2008Dédicace de Saint Pierre Saint Paul (une prière émouvant, pour moi)
25 septembre, 2008È une prière que j’
ai trouvé sur le site : « La Fraternité de Jerusalem », cette prière me semble vraiment très belle et émouvant et, pour un fois, je vous en prie de la lire, pour Saint Pierre e Paul e, aussi, un peu pour moi, parce que les apôtre Pierre et Paul sont « mon amour » :
http://jerusalem.cef.fr/pages/24homelies/index.php?hid=205
Dédicace de Saint Pierre Saint Paul
Frère Pierre-Marie
Rien «dans la vie», comme on dit,
ne prédisposait ces deux hommes
que la liturgie rapproche aujourd’hui dans une même fête,
à se rencontrer
et moins encore à œuvrer ensemble.
Un point commun cependant, au départ :
tous deux sont de race juive.
Un grand point commun à l’arrivée :
tous deux meurent en apôtres de Jésus Christ.
*
Le premier s’appelle Simon
du nom du second fils de l’ancêtre Jacob.
Le second porte le nom de Saül
comme le premier roi concédé par Dieu au peuple d’Israël.
Simon est un pêcheur de Bethsaïde
et passe le plus clair de son temps
sur les eaux du lac de Tibériade.
C’est un Galiléen, plongé au cœur de cette terre,
carrefour des nations païennes.
Viens à ma suite, je ferai de toi un pêcheur d’hommes.
Laissant là l’épervier, il part aussitôt à la suite de Jésus.
Il devient son disciple.
Quelques temps après, au terme de toute une nuit en prière,
sur les flancs de la montagne, Jésus l’appelle à nouveau
et le place en tête des Douze,
et il reçoit alors comme eux le nom d’apôtre.
De même que celui qui vous a appelés est saint,
écrira-t-il un jour dans sa première lettre
aux étrangers de la diaspora,
devenez saints vous aussi dans toute votre conduite (1,17).
Prêchant le premier d’exemple,
en bon pasteur et modèle du troupeau de Dieu (3,2),
le disciple Simon, l’apôtre Pierre
deviendra, tout simplement : saint Pierre.
Quel itinéraire :
la Galilée, la Samarie, Jérusalem,
avec cette nuit mémorable et terrible,
celle de l’agonie de son Seigneur,
où, voulant marcher, lui aussi, à sa suite,
sur les eaux de la mort,
il prend peur tout à coup, car le vent avait tourné,
une fois encore,
et était devenu contraire (Mt 14,24.30).
Et puis le matin radieux du saint Jour de Pâques.
Le vent fou d’amour, redevenu favorable cette fois,
au plein feu du Jour de Pentecôte (Ac 2,2.47).
Jérusalem encore, Joppé, Césarée Maritime,
Antioche et Rome enfin.
Il sera donc : saint Pierre de Rome.
À l’endroit même de son martyre, on bâtira une église
sous le vocable et à la mémoire de son nom.
Vous donc, comme des pierres vivantes,
prêtez-vous à l’édification d’un édifice spirituel (1 P 2,5).
*
— Saül, Saül, pourquoi me persécutes-tu ?
— Qui donc es-tu, Seigneur ?
— Je suis Jésus que tu persécutes (Ac 9,4-5).
Alors, ce circoncis du huitième jour, de la race d’Israël,
de la tribu de Benjamin, Hébreu, fils d’Hébreu,
quant à la Loi un Pharisien, quant au zèle un persécuteur de l’Église,
quant à la justice que peut donner la Loi,
un homme irréprochable,
se relève (Ph 3,5-6).
Aveuglé de lumière, terrassé en sa chair,
ébranlé en ses certitudes, et se reconnaissant enfin
le premier des pécheurs (1 Tm 1,15) !
Deux ans au désert, Jérusalem, Antioche, Chypre…
La Cilicie, la Galatie, la Lydie, la Mysie, la Macédoine….
Éphèse, Philippes, Thessalonique, Athènes, Corinthe…
Tout le nord du Bassin méditerranéen parcouru
en de multiples voyages missionnaires
et, pour finir, pour lui aussi, la ville de Rome.
Il y mourra également martyr du Christ.
*
Près de la colline vaticane,
à l’emplacement du cirque de Néron,
l’apôtre Pierre est crucifié.
Sur la route d’Ostie, hors des remparts,
l’apôtre Paul est décapité.
Nous fêtons aujourd’hui, frères et sœurs,
la Dédicace de ces deux églises,
dressées au cœur de la capitale de l’Empire,
devenue la ville d’où l’évêque de Rome, le Pape
préside à la charité de toutes les Églises :
la Basilique de Saint-Pierre-de-Rome
et la Basilique de Saint-Paul-hors-les-murs.
Donnés de tout cœur à l’annonce de l’Évangile
voici ces deux hommes que tout aurait pu séparer,
à jamais unis dans le don de leur sang.
De leur sang venant féconder la terre de la ville
la plus païenne du monde,
pour en faire le berceau, après Jérusalem où l’Église est née,
de toute la chrétienté !
*
Frères et sœurs,
louons Pierre et Paul
pour l’exemple inoubliable de leurs vies.
Nous aussi, malgré tant de diversités, d’itinéraires multiples,
nous voici profondément unis
par la même foi en Jésus Christ,
le Sauveur de tous les hommes,
et l’appartenance à son Église universelle
par laquelle il a plu à Dieu de faire passer le salut.
Quelle grâce d’appartenir à cette Jérusalem nouvelle
où tout ensemble fait corps !
Le salut vient des Juifs,
avait dit Jésus à une femme païenne de Samarie.
À présent, avec Pierre et Paul, nous pouvons le redire :
Nous sommes tous fils de Dieu par la foi au Christ Jésus.
Vous tous en effet, baptisés en Christ,
vous avez revêtu le Christ.
Il n’y a plus ni Juif ni Grec, ni esclave ni homme libre,
ni homme ni femme, car tous vous ne faites qu’un
dans le Christ (Ga 3,27-28).
Mais si vous appartenez au Christ,
vous êtes donc de la descendance d’Abraham,
héritiers selon la promesse.
Vraiment les dons et les appels de Dieu
sont sans repentance et ses promesses
de toujours à toujours !
Comme le dit l’oraison de la messe
de cette fête de la Dédicace,
nous pouvons refaire cette prière :
«Garde ton Église, Seigneur,
sous la protection des apôtres Pierre et Paul.
Puisqu’elle reçut par eux,
la première annonce de l’Évangile,
qu’elle en reçoive jusqu’à la fin des temps
la grâce dont elle a besoin pour grandir !»
Saint Pierre et saint Paul de Rome,
priez avec nous ! priez pour nous !
Notre Dame de la Merci
25 septembre, 2008« Hérode cherchait à le voir »
25 septembre, 2008du site:
http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&ordo=&localTime=09/25/2008#
Saint Ambroise (vers 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Commentaire sur l’évangile de St Luc, I, 27 (trad. SC 45, p.60)
« Hérode cherchait à le voir »
Le Seigneur n’est vu en ce monde que lorsqu’il le veut. Quoi d’étonnant ? A la résurrection même, il n’est donné de voir Dieu qu’à ceux qui ont le coeur pur : « Bienheureux les coeurs purs, car ce sont eux qui verront Dieu » (Mt 5,8). Que de bienheureux il avait énumérés déjà, et pourtant il ne leur avait pas promis cette possibilité de voir Dieu. Si donc ceux qui ont le coeur pur verront Dieu, assurément les autres ne le verront pas…; celui qui n’a pas voulu voir Dieu ne peut voir Dieu.
Car ce n’est pas dans un lieu que l’on voit Dieu, mais par un coeur pur. Ce ne sont pas les yeux du corps qui cherchent Dieu ; il n’est pas embrassé par le regard, ni atteint par le toucher, ni entendu en conversation, ni reconnu à sa démarche. On le croit absent et on le voit ; il est présent et on ne le voit pas. D’ailleurs, les apôtres eux-mêmes ne voyaient pas tous le Christ ; c’est pourquoi il leur a dit : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas encore ? » (Jn 14,9) En effet, quiconque a connu « quelle est la largeur, la longueur, la hauteur et la profondeur — l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance » (Ep 3,18-19), celui-là a vu aussi le Christ, il a vu aussi le Père. Car nous autres ce n’est pas selon la chair que nous connaissons le Christ (2Co 5,16) mais selon l’Esprit : « L’Esprit qui est devant notre face, c’est l’Oint du Seigneur, le Christ » (Lm 4,20). Qu’il daigne, en sa miséricorde, nous combler de toute la plénitude de Dieu, afin que nous puissions le voir !
prière à Notre Dame de Merci,
25 septembre, 2008du site:
http://www.plebanadinervi.it/main.php?chg_node=49&idd=95
Preghiera alla Madonna della Mercede
(prière à Notre Dame de Merci, traduction da l’italien)
Madonna Mercede S. Erasmo
Madonna Mercede S. Erasmo
Marie, avec votre libre « oui » à la proposition de Dieu, vous avez créé lui qui devait être le Rédempteur de l’humanité.
Vous êtes Mère de miséricorde, car la rédemption que le Christ a fait, c’est la plus vivante image de notre Dieu plein de miséricorde.
Regarde, ô Mère, nous, vos enfants, nous avons encore besoin de miséricorde et de rédemption. Restent à briser un trop grand nombre de chaînes – et pas seulement spirituelle et morale mais aussi physique – pour libérer les enfants, les hommes et les femmes tragiques de l’esclavage.
Ton Fils, nous a dit: «Nul n’a plus grand amour que celui-ci, de fixer sa vie pour ses amis» (Jn 15, 13).
Aider les enfants à être «libre de libre » dans le don d’eux-mêmes, à l’image du Fils qui nous a appelés « amis ».
Aidez-nous à toujours chercher la sainte liberté des enfants de Dieu « , car de plus en plus de briller sur notre visage à l’image de Celui qui habite en nous.
Demandez-nous, vos enfants, votre regard de la mère, pourquoi le sentiment de notre responsabilité de chaque frère et de l’amour libre qui atteint chaque personne, ensemble, nous pouvons profiter de la nouvelle joie du salut. Amen.
24 septembre Notre Dame de la Merci
25 septembre, 2008du site:
http://missel.free.fr/Sanctoral/09/24.php
24 septembre
Notre-Dame de la Merci
Historique
Dans l’expression Notre-Dame de la Merci, le mot Merci traduit l’espagnol merced qui signifie grâce, ou le latin merces qui signifie rançon. A l’origine de l’Ordre des Mercédaires[1] qui s’occupèrent de racheter les chrétiens captifs des musulmans, Notre-Dame apparut à saint Pierre Nolasque[2], à saint Raymond de Penyafort[3] et au roi Jacques I° d’Aragon[4].
Au milieu de la nuit du 1° août 1218, alors que l’Eglise célébrait la fête de Saint-Pierre-aux-Liens, la vierge Marie, accompagnée d’anges et de saints, apparut à saint Pierre Nolasque et lui dit : Mon fils, je suis la Mère du Fils de Dieu qui, pour le salut et la liberté du genre humain, répandit tout son sang en souffrant la mort cruelle de la Croix ; je viens ici chercher des hommes qui veuillent, à l’exemple de mon Fils, donner leur vie pour le salut et la liberté de leurs frères captifs. C’est un sacrifice qui lui sera très agréable. Je désire donc que l’on fonde en mon honneur un Ordre dont les religieux, avec une foi vive et une vraie charité, rachètent les esclaves chrétiens de la puissance et de la tyrannie des Turcs, se donnant même en gage, s’il est nécessaire, pour ceux qu’ils ne pourront racheter autrement. Telle est, mon fils, ma volonté ; car, lorsque dans l’oraison tu me priais avec des larmes de porter remède à leurs souffrances, je présentais tes vśux à mon Fils qui, pour ta consolation et pour l’établissement de cet Ordre sous mon nom, m’a envoyée du ciel vers toi. Saint Pierre Nolasque répondit : Je crois d’une foi vive que vous êtes la Mère du Dieu vivant et que vous êtes venue en ce monde pour le soulagement des pauvres chrétiens qui souffrent dans une barbare servitude. Mais que suis-je, moi, pour accomplir une śuvre si difficile au milieu des ennemis de votre divin Fils et pour tirer ses enfants de leurs cruelles mains ? Et Notre-Dame de lui répondre : Me crains rien, Pierre, je t’assisterai dans toute cette affaire et, pour que tu aies foi en ma parole, tu verras bientôt l’exécution de ce que je t’ai annoncé et mes fils et mes filles de cet Ordre se glorifieront de porter des habits blancs comme ceux dont tu me vois revêtue. En disant cela, la Vierge disparut.
Pierre Nolasque passa en prière le reste de la nuit puis rejoignit Raymond de Penyafort qui lui dit : J’ai eu cette nuit la même vision que vous : j’ai été aussi favorisé de la visite de la Reine des anges et j’ai entendu de sa bouche l’ordre qu’elle me donnait de travailler de toutes mes forces à l’établissement de cette religion et d’encourager dans mes sermons les catholiques fidèles à venir en aide à une śuvre de charité si parfaite. C’est pour remercier Dieu et la très sainte Vierge que j’étais venu si matin à la cathédrale. Le roi Jacques I° d’Aragon entra alors dans la cathédrale et leur dit : La glorieuse Reine des anges m’est apparue cette nuit, avec une beauté et une majesté incomparables, m’ordonnant d’instituer, pour la rédemption des captifs, un Ordre qui porterait le nom de Sainte-Marie de la Merci ou de la Miséricorde ; et, comme je connais en toi, Pierre Nolasque, un grand désir de racheter les esclaves, c’est toi que je charge de l’exécution de cette śuvre. Pour toi, Raymond, dont je sais la vertu et la science, tu seras le soutien de l’Ordre par tes prédications.
[1] Ordre de la Bienheureuse Vierge Marie de la Merci pour la Rédemption des captifs.
[2] Issu de la noble famille des Nolasco, apparenté par sa mère aux comtes de Toulouse et aux rois d’Aragon, Pierre Nolasque, né vers 1189 au mas des Saintes-Puelles, dans l’ancien diocèse de Saint-Papoul, après avoir renoncé au mariage pour se consacrer à Dieu, rejoint les armées de Simon de Montfort. A la bataille de Muret où le roi Pierre d’Aragon est tué, son fils, Jacques, âgé de six ans, est fait prisonnier ; Simon de Monfort le met sous la garde de Pierre Nolasque puis les envoie tous deux en Espagne. Loin de la cour, Pierre Nolasque enseigne son royal élève et lui montre l’exemple de sa piété et de sa charité.
[3] Né près de Barcelone, au le château familial de Villafranca de Penades (vers 1175), Raymond de Penyafort, parent des comtes de Barcelone et des rois d’Aragon, étudie à l’école cathédrale de Barcelone où il enseigne la rhétorique et la logique ; il étudie le droit à Bologne où, reçu docteur, il enseigne (1216). L’évêque de Barcelone le recrute pour le séminaire de son diocèse (1219). A Viterbe, saint Dominique leur donne quelques uns de ses frères. A Barcelone, chanoine de la cathédrale, prévôt du chapitre, archidiacre, grand vicaire et official (1220), il donne grande solennité à l’Ascension et travaille au soin des pauvres. Le Vendredi Saint 1222, il quitte le clergé séculier pour les Dominicains, sans perdre son influence sur l’évêque de Barcelone. A cette époque, il écrit la Summa de pænitentia, premier ouvrage du genre, qui rassemble les cas de conscience à l’usage des confesseurs. Lorsque Pierre Nolasque fonde l’Ordre de la Merci (1223), dans la cathédrale de Barcelone, en présence de l’évêque et de Jacques I° d’Aragon, il donne l’habit aux premiers mercédaires dont il rédige la règle pour quoi il obtient l’approbation de Grégoire IX (1235). En 1229, le cardinal de Sainte-Sabine, envoyé comme légat en Espagne pour prêcher la croisade contre les Maures et mettre en application les décrets du quatrième concile du Latran, s’adjoint Raymond de Penyafort qui fait si bien qu’on le charge de prêcher dans les provinces d’Arles et de Narbonne. En 1230, Grégoire IX en fait son confesseur et son chapelain ; nommé pénitencier, il instaure l’Inquisition en Aragon, révise les décrétales et en fait établir la nouvelle collection promulguée par la bulle Rex pacificus (5 septembre 1234). Il refuse l’archevêché de Tarragone et rentre en Aragon pour absoudre Jacques I° qui a malmené l’évêque élu de Saragosse ; il quitte Barcelone pour rejoindre, à Bologne, le chapitre général de son Ordre qui l’élit maître général (1238). Il fait établir de nouvelles constitutions dominicaines, en usage jusqu’en 1924. Il demande à saint Thomas d’Aquin de rédiger la Somme contre les gentils. Il se démet de sa charge (1240) et retourne au couvent de Barcelone d’où il partit souvent pour prêcher et pour conseiller Jacques I°. Pour former les missionnaires, il fonde des écoles de langues, comme l’école arabe de Tunis (1245) et l’école d’hébreu de Murcie (1266). Entre les rois d’Aragon et de Castille, il meurt à Barcelone le 6 janvier 1275 ; l’archevêque de Tarragone demande, dès 1297, sa canonisation qui ne sera faite par Clément VIII que le 29 avril 1601.
[4] Jacques I° d’Aragon, dit le Conquérant, fils de Pierre II, né à Montpellier en 1206, est fait prisonnier à la bataille de Muret où mourut son père (1213) et remis par Simon de Montfort à Pierre Nolasque qui l’élève. Allié au roi de Castille dont il épouse la fille, Eléonore (1221), il conquiert une partie du royaume musulman de Valence (1225) qu’il prendra tout entier (1253). Il conquiert les Baléares (1229-1235). Au profit du comte Thibault de Champagne, il renonce au royaume de Navarre que lui a laissé Sanche VII. Au traité de Corbeil (1256), saint Louis renonce en sa faveur aux comtés de Barcelone et de Roussillon et à la seigneurie de Montpellier. En 1262, il partage ses Etats entre ses deux fils : Pierre obtient l’Aragon, la Catalogne et Valence ; Jacques obtient Majorque, le Roussillon, la Cerdagne et Montpellier. Il meurt en 1276.
bonne nuit
24 septembre, 2008« Ta majesté suprême est proclamée par la bouche des enfants, des tout petits » (Ps 8,3)
24 septembre, 2008dal sito:
http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&ordo=&localTime=09/24/2008#
Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), évêque d’Antioche puis de Constantinople, docteur de l’Église
4e Homélie sur 1 Corinthiens ; PG 61, 34-36
« Ta majesté suprême est proclamée par la bouche des enfants, des tout petits » (Ps 8,3)
La croix a gagné les esprits au moyen de prédicateurs ignorants, et cela dans le monde entier. Il ne s’agissait pas de questions banales, mais de Dieu et de la vraie foi, de la vie selon l’Évangile, et du jugement futur. La croix a donc transformé en philosophes des gens simples et illettrés. Voilà comment « la folie de Dieu est plus sage que l’homme, et sa faiblesse, plus forte » (1Co 1,25).
Comment est-elle plus forte ? Parce qu’elle s’est répandue dans le monde entier, qu’elle a soumis tous les hommes à son pouvoir et qu’elle a résisté aux innombrables adversaires qui voulaient faire disparaître le nom du Crucifié. Au contraire, ce nom s’est épanoui et s’est propagé ; ses ennemis ont péri, ont disparu ; les vivants qui combattaient un mort ont été réduits à l’impuissance… En effet, ce que des publicains et des pêcheurs ont pu réussir par la grâce de Dieu, les philosophes, les orateurs, les rois, bref la terre entière, dans toute son étendue, n’a même pas été capable de l’imaginer… C’est en pensant à cela que l’apôtre Paul disait : « La faiblesse de Dieu est plus forte que tous les hommes ». Autrement, comment ces douze pêcheurs, pauvres et ignorants, auraient-ils pu imaginer une telle entreprise?