Archive pour septembre, 2008

Les Archanges

28 septembre, 2008

du site: 

http://spiritualite-chretienne.com/anges/ange-gardien/hierar02.html

Les Archanges

Tiré du grec arkhé ( » commandement « ) et aggelos ( » messager « ) dont nous avons fait  » ange « , ce terme signifie  » chef parmi les anges « .
Il n’est fait mention dans les livres canoniques de la Sainte Ecriture que des seuls Raphaël (livre de Tobie), Gabriel (Daniel 8,1-26 et 9,21-27, Jérémie 25,12 et 29,10, et N.T. en Luc 1,11-38) et Michaël (Daniel 10,13 et 12,1-3, N.T. Jude 9, et Apocalypse 12,7-9).
La tradition judéo-chrétienne place ces trois Archanges parmi les  » sept Anges qui se tiennent devant Dieu  » (Apocalypse 8,2), comme le déclare d’ailleurs Raphaël lui-même au livre de Tobie :  » Je suis Raphaël, l’un des sept Anges qui se tiennent toujours prêts à pénétrer auprès de la gloire du Seigneur  » (Tobie 12,15).
Ce nombre conventionnel de sept est à rapprocher de celui des sept esprits (dont Ahura-Mazda préside le groupe) vénérés par les Parsis, zélateurs de Zarathoustra (ou Zoroastre), esprits qui mènent dans le domaine céleste la lutte éternelle contre le mal.
Il ne peut être complété que par le recours aux textes apocryphes : principalement dans Esdras 3 ou 4 (datant du I° siècle après J.-C.) et dans le Livre d’Hénoch, mais également par les récits rabiniques de moindre autorité, où se trouvent cités les  » archanges Barachiel, Jehudiel et Zeadkiel « .

Voir également ci-après : A propos du nom des Archanges.

Les Archanges dans anges et archanges Image236Le Livre d’Hénoch

Le Livre d’Hénoch, apocryphe célèbre d’après l’Exil, dans une section datant probablement du II° siècle av. J.-C., fixe ainsi le nom et la fonction des Archanges, selon un procédé qui consiste à joindre le suffixe  » El  » (la divinité) à une racine désignant la fonction ou la qualité angélique.
Voici le passage en question :

 » Voici les noms des saints Anges qui veillent :
Uriel (ou Ouriel), l’un des saints Anges, celui du monde et du tartare ;
Raphaël, l’un des saints Anges, celui des âmes des hommes ;
Raguel (ou Ragouel), l’un des saints Anges, qui tire vengeance du monde des luminaires ;
Michaël (ou Mikaël, ou Michel), l’un des saints Anges, préposé aux meilleurs des hommes, à la garde du peuple ;
Saraqiel (ou Sariel), l’un des saints Anges, préposé aux esprits des enfants des hommes qui pèchent contre les Esprits ;
Gabriel, l’un des saints Anges, préposé au paradis, aux dragons et aux Chérubins ;
Remiel, l’un des saints anges, que Dieu a préposé sur les ressuscités.
Ces Archanges ce sont les sept noms « .
Livre d’Hénoch, traduit sur le texte éthiopien, chap. 20, 1-8, Paris, Letouzey et Ainé, 1906.

Dans ce même Livre, un autre Archange figure dans la liste des  » Quatre Anges du Seigneur des Esprits « , Phanuel :
« … Après cela je demandai à l’Ange de paix qui marchait avec moi et me montrait tout ce qui est caché :  » Quels sont ces quatre visages, que j’ai vus et dont j’ai entendu et écrit la parole ?  » Et il me dit :  » Le premier est le miséricordieux et le très patient Michaël ; le second qui est préposé à toutes les maladies et à toutes les blessures des enfants des hommes, est Raphaël ; le troisième, qui est préposé à toute force, est Gabriel ; et le quatrième, qui préside au repentir, pour l’espoir de ceux qui hériteront la vie éternelle, son nom est Phanuel.  » Ce sont là les quatre Anges du Seigneur des Esprits, et les quatre voix que j’ai entendues en ces jours. »
Livre d’Hénoch, chap. 40, op. cité

A noter que l’on trouve également en ce Livre d’Hénoch les anges des quatre saisons, l’ange en forme de soleil, l’ange préposé aux choses cachées, l’ange chargé d’apaiser les dissensions entre les chérubins, mais également les anges gardiens des soixante-dix nations, les quinze mille anges diurnes et huit mille anges nocturnes attelés au char solaire… et bien d’autres encore.

On pourra consulter à ce sujet : Hénoch, sources bibliques.

Image236 dans anges et archangesSignification des noms et fonctions des Archanges

Traditionnellement on attribue aux Archanges certaines  » spécialités  » :

Michaël  » Qui est comme Dieu  » maintient Satan vaincu en enfer.
Gabriel  » Dieu s’est montré fort  » est le messager divin par excellence.
Raphaël  » Dieu guérit  » apporte tout spécialement l’aide de Dieu à l’homme.

Bibliographie : Dictionnaire de la Bible, André-Marie Gérard, Paris, 1989, Collection Bouquins, Ed. Robert Laffont

Image236A propos des noms des Archanges

Seuls trois d’entre eux ont révélé leur nom : Michel, Gabriel et Raphaël. Il faut se mettre en garde contre ceux qui prennent la liberté d’en désigner d’autres avec précision, comme l’avait fait un certain Adelbert ; celui-ci, en 745, à la demande de Saint Boniface, fut condamné dans un synode par le pape Zacharie, pour avoir inventé une prière aux anges Uriel, Raguel, Tubuel, Inéas, Tubuas, Saloac, Simiel, considérés par cette assemblée comme des démons.
Françoise Bouchard, « Les grands miracles de la dévotion », Ed. Résiac, 1996.

Nous trouvons en effet dans le « Dictionnaire portatif des Conciles » (Paris, Veuve Didot, 1767) les lignes suivantes :
« Rome, l’an 745, 25 Octobre, sous le Pape Zacharie, assisté de sept évêques, de dix-sept Prêtres et du Clergé de Rome. On y déposa Adelbert et Clement du Sacerdoce, avec anathème. On y condamna au feu les écrits du premier comme impies et insensés. »

La prière composée par Adelbert était ainsi rédigée : « Je vous adresse mes voix et mes supplications, ange Uriel, ange Raguël, ange Tubuel, ange Michel, ange Inias, ange Tubuas, ange Sabaoc, ange Simiel… »

L’abbé Th. Laval précise, dans son ouvrage « Le Monde invisible ou Traité dogmatique et ascétique des Anges » (Bruxelles, 1909) :
« On a essayé de donner des noms aux quatre autres [archanges]. Le sens de ces noms : Barachiel, qui signifie Bénédiction de Dieu, – Jéhudiel, Louange de Dieu, – Uriel, Feu de Dieu, – Sealtiel, Prière de Dieu, est irréprochable. Cependant ils ont été réprouvés au Concile de Rome de 745 parce qu’étant d’une valeur toute conjecturale, ils ne peuvent être assimilés aux trois noms donnés par le texte sacré. L’on peut représenter les sept archanges et les honorer ensemble d’un culte spécial ; mais l’on doit alors s’abstenir de désigner par aucun nom ceux d’entre eux qui ne nous sont pas spécialement connus. » (Chap. XII)

Plus tard, en 789, le Concile d’Aix-la-Chapelle confirmera la décision du Concile de Rome en interdisant de fabriquer des noms d’anges en dehors de Michel, Gabriel et Raphaël.

Beaucoup plus récemment, en 2001, le Directoire sur la Piété populaire et la Liturgie (Les Saints Anges, point 217) a rappelé de façon semblable :
« Il faut aussi réprouver l’usage de donner aux anges des noms particuliers, que la Sainte Ecriture ignore, hormis ceux de Michel, Gabriel et Raphaël. » (*)

Voilà qui est clair, et devrait donner à réfléchir à tous ceux qui aujourd’hui prétendent pouvoir donner un nom à tous les Saints Anges Gardiens !

(*) : voir l’intégralité de ce chapitre consacré aux Saints Anges dans ce présent dossier ICI.

Pape Benoît, pour un ordination épiscopale une Homelie sur les Archanges (29.9.2007)

28 septembre, 2008

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2007/documents/hf_ben-xvi_hom_20070929_episc-ordinations_fr.html

CHAPELLE PAPALE POUR L’ORDINATION ÉPISCOPALE DE
SIX NOUVEAUX ÉVÊQUES

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI Basilique Vaticane
Samedi 29 septembre 2007

Chers frères et soeur,

Nous sommes rassemblés autour de l’autel du Seigneur en une circonstance dans le même temps solennelle et heureuse: l’ordination épiscopale de six nouveaux Evêques, appelés à exercer différentes tâches au service de l’unique Eglise du Christ. Il s’agit de Mgr Mieckzyslaw Mokrzycki, Mgr Francesco Brugnaro, Mgr Gianfranco Ravasi, Mgr Tommaso Caputo, Mgr Sergio Pagano, Mgr Vincenzo Di Mauro. J’adresse à tous mon salut cordial avec un baiser fraternel. Un salut particulier va à Mgr Mokrzycki qui, avec l’actuel Cardinal Stanislaw Dziwisz, a servi pendant de nombreuses années le Saint-Père Jean-Paul II comme secrétaire et qui ensuite, après mon élection comme Successeur de Pierre, a également été mon secrétaire avec une grande humilité, compétence et dévouement. Avec lui, je salue l’ami du Pape Jean-Paul II, le Cardinal Marian Jaworski, à qui Mgr Mokrzycki apportera son aide en tant que Coadjuteur. Je salue en outre les Evêques latins d’Ukraine, qui sont ici à Rome pour leur visite « ad limina Apostolorum ». Ma pensée va également aux Evêques grecs-catholiques – j’ai rencontré certains d’eux lundi dernier -, et à l’Eglise orthodoxe d’Ukraine. Je souhaite à tous les bénédictions du Ciel pour leurs efforts qui visent à garder active dans leur terre la force guérissante et corroborante de l’Evangile du Christ et à la transmettre aux futures générations.

Nous célébrons cette ordination épiscopale en la fête des trois Archanges qui sont mentionnés par leur nom dans l’Ecriture: Michel, Gabriel et Raphaël. Cela nous rappelle à l’esprit que dans l’antique Eglise – déjà dans l’Apocalypse – les Evêques étaient qualifiés d’ »anges » de leur Eglise, exprimant de cette façon un lien intime entre le ministère de l’Evêque et la mission de l’Ange. A partir de la tâche de l’Ange, on peut comprendre le service de l’Evêque. Mais qu’est-ce qu’un Ange? L’Ecriture Sainte et la Tradition de l’Eglise nous laissent entrevoir deux aspects. D’une part, l’Ange est une créature qui se trouve devant Dieu, orientée de tout son être vers Dieu. Les trois noms des Archanges finissent par le mot « El », qui signifie Dieu. Dieu est inscrit dans leurs noms, dans leur nature. Leur véritable nature est l’existence en vue de Lui et pour Lui. C’est précisément ainsi que s’explique également le deuxième aspect qui caractérise les Anges: ils sont les messagers de Dieu. Ils apportent Dieu aux hommes, ils ouvrent le ciel et ouvrent ainsi la terre. C’est précisément parce qu’ils sont auprès de Dieu, qu’ils peuvent être également très près de l’homme. En effet, Dieu est plus intime à chacun de nous que nous ne le sommes à nous-mêmes. Les Anges parlent à l’homme de ce qui constitue son être véritable, de ce qui dans sa vie est si souvent couvert et enseveli. Ils l’appellent à rentrer en lui-même, en le touchant de la part de Dieu. Dans ce sens également, nous qui sommes des êtres humains devrions toujours à nouveau devenir des anges les uns pour les autres – des anges qui nous détournent des voies de l’erreur et qui nous orientent toujours à nouveau vers Dieu. Si l’Eglise antique appelle les Evêques « anges » de leur Eglise, elle entend dire précisément cela: les Evêques eux-mêmes doivent être des hommes de Dieu, ils doivent vivre orientés vers Dieu. « Multum orat pro populo » – « Prie beaucoup pour le peuple », dit le Bréviaire de l’Eglise à propos des saints Evêques. L’Evêque doit être un orant, quelqu’un qui intercède pour les hommes auprès de Dieu. Plus il le fait, plus il comprend également les personnes qui lui sont confiées et il peut devenir un ange pour eux – un messager de Dieu, qui les aide à trouver leur véritable nature, elles-mêmes, et à vivre l’idée que Dieu a d’elles.

Tout cela devient encore plus clair si nous regardons à présent les figures des trois Archanges dont l’Eglise célèbre la fête aujourd’hui. Il y a tout d’abord Michel. Nous le rencontrons dans l’Ecriture Sainte, en particulier dans le Livre de Daniel, dans la Lettre de l’Apôtre saint Jude Thaddée et dans l’Apocalypse. Dans ces textes, on souligne deux fonctions de cet Archange. Il défend la cause de l’unicité de Dieu contre la présomption du dragon, du « serpent antique », comme le dit Jean. C’est la tentative incessante du serpent de faire croire aux hommes que Dieu doit disparaître, afin qu’ils puissent devenir grands; que Dieu fait obstacle à notre liberté et que nous devons donc nous débarrasser de Lui. Mais le dragon n’accuse pas seulement Dieu. L’Apocalypse l’appelle également « l’accusateur de nos frères, lui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu » (12, 10). Celui qui met Dieu de côté, ne rend pas l’homme plus grand, mais lui ôte sa dignité. L’homme devient alors un produit mal réussi de l’évolution. Celui qui accuse Dieu, accuse également l’homme. La foi en Dieu défend l’homme dans toutes ses faiblesses et ses manquements: la splendeur de Dieu resplendit sur chaque individu. La tâche de l’Evêque, en tant qu’homme de Dieu, est de faire place à Dieu dans le monde contre les négations et de défendre ainsi la grandeur de l’homme. Et que pourrait-on dire et penser de plus grand sur l’homme que le fait que Dieu lui-même s’est fait homme? L’autre fonction de Michel, selon l’Ecriture, est celle de protecteur du Peuple de Dieu (cf. Dn 10, 21; 12, 1). Chers amis, vous êtes vraiment les « anges gardiens » des Eglises qui vous seront confiées! Aidez le Peuple de Dieu, que vous devez précéder dans son pèlerinage, à trouver la joie dans la foi et à apprendre le discernement des esprits: à accueillir le bien et à refuser le mal, à rester et à devenir toujours plus, en vertu de l’espérance de la foi, des personnes qui aiment en communion avec le Dieu-Amour.

Nous rencontrons l’Archange Gabriel, en particulier dans le précieux récit de l’annonce à Marie de l’incarnation de Dieu, comme nous le rapporte saint Luc (1, 26-39). Gabriel est le messager de l’incarnation de Dieu. Il frappe à la porte de Marie et, par son intermédiaire, Dieu demande à Marie son « oui » à la proposition de devenir la Mère du Rédempteur: de donner sa chair humaine au Verbe éternel de Dieu, au Fils de Dieu. Le Seigneur frappe à plusieurs reprises à la porte du cśur humain. Dans l’Apocalypse, il dit à l’ »ange » de l’Eglise de Laodicée et, à travers lui, aux hommes de tous les temps: « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi » (3, 20). Le Seigneur se trouve à la porte – à la porte du monde et à la porte de chaque cśur en particulier. Il frappe pour qu’on le laisse entrer: l’incarnation de Dieu, son devenir chair doit continuer jusqu’à la fin des temps. Tous doivent être réunis dans le Christ en un seul corps: c’est ce que nous disent les grands hymnes sur le Christ dans la Lettre aux Ephésiens et dans celle aux Colossiens. Le Christ frappe. Aujourd’hui aussi, Il a besoin de personnes qui, pour ainsi dire, mettent à sa disposition leur propre chair, qui lui donnent la matière du monde et de leur vie, servant ainsi à l’unification entre Dieu et le monde, à la réconciliation de l’univers. Chers amis, votre tâche est de frapper au nom du Christ aux cśurs des hommes. En entrant vous-mêmes en union avec le Christ, vous pourrez également assumer la fonction de Gabriel: apporter l’appel du Christ aux hommes.

Saint Raphaël nous est présenté, en particulier dans le livre de Tobie, comme l’Ange auquel est confiée la tâche de guérir. Lorsque Jésus envoie ses disciples en mission, la tâche de l’annonce de l’Evangile s’accompagne également toujours de celle de guérir. Le Bon Samaritain, en accueillant et en guérissant la personne blessée qui gît au bord de la route, devient sans paroles un témoin de l’amour de Dieu. Cet homme blessé, qui a besoin d’être guéri, c’est chacun de nous. Annoncer l’Evangile signifie déjà en soi guérir, car l’homme a surtout besoin de la vérité et de l’amour. Dans le Livre de Tobie, on rapporte deux tâches emblématiques de guérison de l’Archange Raphaël. Il guérit la communion perturbée entre l’homme et la femme. Il guérit leur amour. Il chasse les démons qui, toujours à nouveau, déchirent et détruisent leur amour. Il purifie l’atmosphère entre les deux et leur donne la capacité de s’accueillir mutuellement pour toujours. Dans le récit de Tobie, cette guérison est rapportée à travers des images légendaires. Dans le Nouveau Testament, l’ordre du mariage, établi dans la création et menacé de multiples manières par le péché, est guéri par le fait que le Christ l’accueille dans son amour rédempteur. Il fait du mariage un sacrement: son amour, qui est monté pour nous sur la croix, est la force qui guérit et qui, au sein de toutes les confusions, donne la capacité de la réconciliation, purifie l’atmosphère et guérit les blessures. La tâche de conduire les hommes toujours à nouveau vers la force réconciliatrice de l’amour du Christ est confiée au prêtre. Il doit être « l’ange » qui guérit et qui les aide à ancrer leur amour au sacrement et à le vivre avec un engagement toujours renouvelé à partir de celui-ci. En deuxième lieu, le Livre de Tobie parle de la guérison des yeux aveugles. Nous savons tous combien nous sommes aujourd’hui menacés par la cécité à l’égard de Dieu. Comme le danger est grand que, face à tout ce que nous savons sur les choses matérielles et que nous sommes en mesure de faire avec celles-ci, nous devenions aveugles à la lumière de Dieu! Guérir cette cécité à travers le message de la foi et le témoignage de l’amour, est le service de Raphaël confié jour après jour au prêtre et, de manière particulière, à l’Evêque. Ainsi, nous sommes spontanément portés à penser également au sacrement de la Réconciliation, au Sacrement de la Pénitence qui, au sens le plus profond du terme, est un sacrement de guérison. En effet, la véritable blessure de l’âme, le motif de toutes nos autres blessures, est le péché. Et ce n’est que s’il existe un pardon en vertu de la puissance de Dieu, en vertu de la puissance de l’amour du Christ, que nous pouvons être guéris, que nous pouvons être rachetés.

« Demeurez dans mon amour », nous dit aujourd’hui le Seigneur dans l’Evangile (Jn 15, 9). A l’heure de l’ordination épiscopale, il vous le dit à vous de manière particulière, chers amis! Demeurez dans cette amitié avec Lui, pleine de l’amour qu’en cette heure, Il vous donne à nouveau! Alors, votre vie portera du fruit – un fruit qui demeure (Jn 15, 16). Chers frères, afin que cela vous soit donné, prions tous pour vous en cette heure. Amen.

bonne nuit

28 septembre, 2008

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. thymus_polytrichus_465

http://www.floralimages.co.uk/index2.htm

Clément d’Alexandrie: « Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le Royaume de Dieu »

28 septembre, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=09/28/2008#

Clément d’Alexandrie (150-vers 215), théologien
Homélie « Quel riche sera sauvé ? », 39-40 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 141 rev.)

« Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le Royaume de Dieu »

Les portes sont ouvertes à quiconque se tourne sincèrement vers Dieu, de tout son coeur, et le Père reçoit avec joie un fils qui se repent vraiment. Quel est le signe du vrai repentir ? Ne plus retomber dans les vieilles fautes et arracher de ton coeur, par leurs racines, les péchés qui te mettaient en danger de mort. Une fois qu’ils auront été effacés, Dieu reviendra habiter en toi. Car, comme dit l’Écriture, un pécheur qui se convertit et se repent procurera au Père et aux anges du ciel une joie immense et incomparable (Lc 15,10). Voilà pourquoi le Seigneur s’est écrié : « C’est la miséricorde que je désire, et non le sacrifice » (Os 6,6;Mt 9,13). « Je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse » (Éz 33,11). « Si vos péchés sont comme la laine écarlate, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont plus noirs que la nuit, je les laverai, si bien qu’ils deviendront comme la laine blanche » (Is 1,18).

Dieu seul, en effet, peut remettre les péchés et ne pas imputer les fautes, alors que le Seigneur Jésus nous exhorte à pardonner chaque jour aux frères qui se repentent. Et si nous, qui sommes mauvais, savons donner de bonnes choses aux autres (Mt 7,11), combien plus « le Père plein de tendresse » (2Co 1,3) le fera-t-il ? Le Père de toute consolation, qui est bon, plein de compassion, de miséricorde et de patience par nature, attend ceux qui se convertissent. Et la conversion véritable suppose que l’on cesse de pécher et que l’on ne regarde plus en arrière… Regrettons amèrement donc nos fautes passées et prions le Père pour qu’il les oublie. Il peut, dans sa miséricorde, défaire ce qui a été fait et, par la rosée de l’Esprit, effacer nos méfaits passés

Les Archanges

27 septembre, 2008

Les Archanges dans anges et archanges 3arcangelitobia

(Je sais que ce n’est pas important, mais lundi est mon nom-jour: Saint Gabriel Archange) 

« I 3 Arcangeli con Tobia » (Uffizi, Firenze) di Francesco Botticini (1446-1497)

http://www.angelologia.it/arcangeli.htm

commentaire du site « Bible service à les lectures de la messe de demain 28 Septembre

27 septembre, 2008

commentaire du site « Bible service à les lectures de la messe de demain, lien:

http://www.bible-service.net/site/378.html

Ézéchiel 18,25-28

Suite au prophète Jérémie, le prophète Ézéchiel développe la notion de la responsabilité personnelle face à Dieu. Jusqu’à présent la foi d’Israël était collective. Dans le cadre de la théologie de l’Alliance, Israël méditait et célébrait les relations de Dieu avec son peuple. Quand il y avait des événements graves comme l’invasion du pays par les troupes ennemies, la prise de Jérusalem ou la destruction du Temple il les interprétait comme une juste punition de Dieu contre un peuple qui n’avait pas respecté les clauses de l’Alliance.

Mais les gens disaient :  » La génération de nos pères et celle d’avant était au moins aussi coupable que nous. Pourquoi la punition est-elle tombée sur nous ? Est-il normal que les dents des enfants soient agacés parce que leurs parents ont mangé des raisins verts ? Dieu n’est pas juste.  » Le prophète Ézéchiel invite son auditoire à ne pas éluder ses propres responsabilités et à ne pas rejeter les fautes sur la génération précédente.

Et il pousse la réflexion plus loin en abordant la responsabilité personnelle de chaque croyant. Que chacun se regarde lui-même avant de s’en prendre à Dieu. Personnel ne veut pas dire individuel. On ne vit pas sa foi tout seul. Le prophète invite à la vie fraternelle. Que chacun pratique  » le droit et la justice « .

Philipppiens 2,1-11

Paul vient d’exhorter la communauté de Philippes à mener une vie digne du Christ et à tenir bon dans la foi malgré les épreuves. De même que lui, du fond de sa prison, témoigne de l’Évangile, les Philippiens doivent s’engager personnellement et accepter les souffrances inhérentes à la proclamation du Christ. Toute leur existence doit devenir témoignage de leur amour pour leur Seigneur. C’est ainsi que les sentiments d’unité, de compassion, d’humilité, de respect qui doivent les habiter ne prennent leur véritable sens que dans la contemplation du mystère du Christ mort sur la croix et ressuscité, exalté à la droite de Dieu.

L’hymne, une confession de foi sans doute antérieure à Paul, met en lumière le mouvement de dépossession de soi du Fils par amour pour son Père et le mouvement d’élévation que le Père donne au Fils en reconnaissance de cet amour qui ramène à lui toute l’humanité.

C’est dans le comportement du Christ vis-à-vis de son Père, exemplaire pour les croyants, que les rapports au sein de la communauté trouvent leur sens et leur fondement.commentaire du site
 
Psaume 24

Les mots  » voies « ,  » route  » et  » chemin  » ainsi que les verbes  » enseigner  » et  » diriger  » encadrent le texte. Un croyant demande à Dieu de lui indiquer la bonne route afin de marcher droit sur les chemins de la vie. L’enseignement qu’il souhaite n’est pas quelque chose d’abstrait mais une sagesse pratique qui lui permet d’échapper aux pièges du mal. Le Dieu en qui il met sa confiance est le Dieu qui sauve. Bien qu’il se reconnaisse pécheur, il demande à Dieu de ne pas l’oublier. Il en appelle à sa  » tendresse  » et à son  » amour  » qui sont  » de toujours « . Il évoque sa bonté et sa droiture, deux autres caractéristiques divines. Image225 dans liturgie
 
Matthieu 21,28-32

À l’approche de la passion, Jésus s’adresse à l’aristocratie religieuse et laïque du Temple qui complote contre lui pour le faire mourir. À l’aide d’une parabole, il leur pose une question limpide à laquelle les interlocuteurs répondent aisément. Comme d’habitude, la parabole est habilement composée. Elle montre l’insolence du premier fils qui s’oppose à son père :  » Je ne veux pas « . Et l’obséquiosité du second :  » Oui, Seigneur « . Il est rare qu’on parle ainsi à son père. Or le premier fils se repent. Il ne change pas simplement d’avis, mais entreprend une démarche de conversion qui se traduit en actes. Le second fils, au contraire, montre qu’il n’aime son Seigneur de père qu’en parole. Ses actes dévoilent ses vraies relations avec son père. Il ne l’aime pas.

Les interlocuteurs de Jésus, qui ont répondu correctement à sa question, se sentent-ils concernés par la parabole ? Peut-être pas. Jésus entreprend alors d’éclairer leur comportement avec des paroles qui font mouche. Il dévoile leur attachement factice à Dieu qui contraste avec la démarche sincère des pécheurs. Ceux-ci ne se considèrent pas comme des justes mais ils se laissent ajuster par Dieu. Dieu leur donne la première place dans son Royaume, au détriment des chefs du peuple qui pratiquent une religion de façade. On comprend la stupeur et la fureur des interlocuteurs de Jésus. Ils feront tout pour se débarrasser de lui. Le prophète a dit la vérité, il doit être exécuté, comme dit la chanson.

Audience du mercredi 24 septembre : saint Paul et les apôtres

27 septembre, 2008

du site: 

http://www.zenit.org/article-18898?l=french

Audience du mercredi 24 septembre : saint Paul et les apôtres

Texte intégral

ROME, Mercredi 24 septembre 2008 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse prononcée ce mercredi par le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale, place Saint-Pierre.

* * *

Chers frères et soeurs

Je voudrais parler aujourd’hui des relations entre saint Paul et les Apôtres qui l’avaient précédé à la suite de Jésus. Ces relations furent toujours marquées par un profond respect et par une franchise qui, chez saint Paul, dérive de la défense de la vérité de l’Evangile. Même s’il était, dans les faits, contemporain de Jésus de Nazareth, il n’eut jamais l’occasion de le rencontrer, au cours de sa vie publique. C’est pourquoi, après avoir été foudroyé sur le chemin de Damas, il ressentit le besoin de consulter les premiers disciples du Maître, qui avaient été choisis par Lui pour en porter l’Evangile jusqu’aux extrémités de la terre.

Dans la Lettre aux Galates, Paul rédige un compte-rendu important sur les contacts entretenus avec plusieurs des Douze : avant tout avec Pierre qui avait été choisi comme Kephas, le terme araméen qui signifie le roc sur lequel on édifiait l’Eglise (cf. Ga 1, 18), avec Jacques, « le frère du Seigneur » (cf. Ga 1, 19), et avec Jean (cf. Ga 2, 9): Paul n’hésite pas à les reconnaître comme « les colonnes » de l’Eglise. La rencontre avec Céphas (Pierre), qui eut lieu à Jérusalem, est particulièrement significative : Paul resta chez lui pendant 15 jours pour « le consulter » (cf. Ga 1, 19), c’est-à-dire pour être informé sur la vie terrestre du Ressuscité, qui l’avait « saisi » sur la route de Damas et qui était en train de lui changer l’existence, de manière radicale : de persécuteur à l’égard de l’Eglise de Dieu, il était devenu évangélisateur de cette foi dans le Messie crucifié et Fils de Dieu, que par le passé il avait cherché à détruire (cf. Ga 1, 23).

Quel genre d’informations Paul obtint-il sur Jésus Christ pendant les trois années qui suivirent la rencontre de Damas ? Dans la première Lettre aux Corinthiens nous pouvons noter deux passages, que Paul a découverts à Jérusalem, et qui avaient déjà été formulés comme éléments centraux de la tradition chrétienne, tradition constitutive. Il les transmet verbalement, tels qu’il les a reçus, avec une formule très solennelle : « Je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu ». Il insiste sur la fidélité à ce qu’il a lui-même reçu et qu’il transmet fidèlement aux nouveaux chrétiens. Ce sont des éléments constitutifs et qui concernent l’Eucharistie et la Résurrection ; il s’agit de passages déjà formulés dans les années trente. Nous arrivons ainsi à la mort, la sépulture au cśur de la terre et la résurrection de Jésus (cf. 1 Co 15, 3-4). Prenons l’un et l’autre. Les paroles de Jésus au cours de la Dernière Cène (cf. 1 Co 11, 23-25) sont réellement pour Paul le centre de la vie de l’Eglise : l’Eglise s’édifie à partir de ce centre, en devenant ainsi elle-même. Outre ce centre eucharistique, dans lequel naît toujours à nouveau l’Eglise – également pour toute la théologie de saint Paul, pour toute sa pensée – ces paroles ont eu une profonde répercussion sur la relation personnelle de Paul avec Jésus. D’une part, elles attestent que l’Eucharistie éclaire la malédiction de la croix, la transformant en bénédiction (Ga 3, 13-14) et, de l’autre, elles expliquent la portée de la mort et de la résurrection de Jésus. Dans ses Lettres, le « pour vous » de l’institution eucharistique devient le « pour moi » (Ga 2, 20), personnalisant, sachant qu’en ce « vous » il était lui-même connu et aimé de Jésus, et d’autre part « pour tous » (2 Co 5, 14) : ce « pour vous » devient « pour moi » et « pour l’Eglise (Ep 5, 25) », c’est-à-dire également « pour tous » du sacrifice expiatoire de la croix (cf. Rm 3, 25). A partir de l’Eucharistie et dans celle-ci, l’Eglise s’édifie et se reconnaît comme « Corps du Christ » (1 Co 12, 27), nourri chaque jour par la puissance de l’Esprit du Ressuscité.

L’autre texte sur la Résurrection nous transmet à nouveau la même formule de fidélité. Saint Paul écrit : « Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Ecritures, et il a été mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Ecritures, et il est apparu à Pierre, puis aux Douze » (1 Co 15, 3-5). Dans cette tradition transmise à Paul revient également ce « pour nos péchés », qui met l’accent sur le don que Jésus a fait de lui-même au Père, pour nous libérer des péchés et de la mort. De ce don de soi, Paul tirera les expressions les plus captivantes et fascinantes de notre relation avec le Christ : « Celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a pour nous identifié au péché des hommes, afin que, grâce à lui, nous soyons identifiés à la justice de Dieu » (2 Co 5, 21) ; « Vous connaissez en effet la générosité de notre Seigneur Jésus Christ : lui qui est riche, il est devenu pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté » (2 Co 8, 9). Il vaut la peine de rappeler le commentaire par lequel celui qui était alors un moine augustin, Martin Luther, accompagnait ces expressions paradoxales de Paul : « Tel est le mystère grandiose de la grâce divine envers les pécheurs : que par un admirable échange nos péchés ne sont plus les nôtres, mais du Christ, et la justice du Christ n’est plus du Christ, mais la nôtre » (Commentaire sur les Psaumes de 1513-1515). Et ainsi nous sommes sauvés.

Dans le kerygma original, transmis de bouche à oreille, il faut souligner l’usage du verbe « il est ressuscité », au lieu de « il fut ressuscité » qu’il aurait été plus logique d’utiliser, en continuité avec « il mourut.. et fut enseveli ». La forme verbale est choisie pour souligner que la résurrection du Christ influence jusqu’à l’heure actuelle l’existence des croyants : nous pouvons le traduire par « il est ressuscité et continue à vivre » dans l’Eucharistie et dans l’Eglise. Ainsi toutes les Ecritures rendent témoignage de la mort et de la résurrection du Christ car – comme l’écrira Ugo di San Vittore – « toute la divine Ecriture constitue un unique livre et cet unique livre est le Christ, car toute l’Ecriture parle du Christ et trouve dans le Christ son accomplissement » (De arca Noe, 2, 8). Si saint Ambroise de Milan peut dire que « dans l’Ecriture nous lisons le Christ », c’est parce que l’Eglise des origines a relu toutes les Ecritures d’Israël en partant du Christ et en revenant à Lui.

L’énumération des apparitions du Ressuscité à Céphas, aux Douze, à plus de cinq cent frères et à Jacques se termine par la mention de l’apparition personnelle, reçue par Paul sur le chemin de Damas : « Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis » (1 Co 15, 8). Ayant persécuté l’Eglise de Dieu, il exprime dans cette confession son indignité à être considéré apôtre, au même niveau que ceux qui l’ont précédé : mais la grâce de Dieu en lui n’a pas été vaine (1 Co 15, 10). C’est pourquoi l’affirmation puissante de la grâce divine unit Paul aux premiers témoins de la résurrection du Christ : « Bref, qu’il s’agisse de moi ou des autres, voilà notre message, et voilà notre foi » (1 Co 15, 11). L’identité et le caractère unique de l’Evangile sont importants : aussi bien eux que moi prêchons la même foi, le même Evangile de Jésus Christ mort et ressuscité qui se donne dans la Très Sainte Eucharistie.

L’importance qu’il confère à cette Tradition vivante de l’Eglise, qu’il transmet à ses communautés, démontre à quel point est erronée la vision de ceux qui attribuent à Paul l’invention du christianisme : avant de porter l’évangile de Jésus Christ, son Seigneur, il l’a rencontré sur le chemin de Damas et il l’a fréquenté dans l’Eglise, en observant sa vie chez les Douze et chez ceux qui l’ont suivi sur les routes de la Galilée. Dans les prochaines catéchèses, nous aurons l’opportunité d’approfondir les contributions que Paul a apportées à l’Eglise des origines ; mais la mission reçue par le Ressuscité en vue d’évangéliser les païens a besoin d’être confirmée et garantie par ceux qui lui donnèrent leur main droite, ainsi qu’à Barnabé, en signe d’approbation de leur apostolat et de leur évangélisation et d’accueil dans l’unique communion de l’Eglise du Christ (cf. Ga 2, 9). On comprend alors que l’expression « nous avons compris le Christ à la manière humaine » ( 2 Co 5, 16) ne signifie pas que son existence terrestre ait eu une faible importance pour notre maturation dans la foi, mais qu’à partir du moment de sa Résurrection, notre façon de nous rapporter à Lui se transforme. Il est, en même temps, le Fils de Dieu, « né de la race de David ; selon l’Esprit qui sanctifie, il a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu par sa résurrection d’entre les morts, lui, Jésus Christ, notre Seigneur », comme le rappellera Paul au début de la Lettre aux Romains (1, 3-4).

Plus nous cherchons à nous mettre dans les traces de Jésus de Nazareth sur les routes de la Galilée, plus nous pouvons comprendre qu’il a pris en charge notre humanité, la partageant en tout, hormis le péché. Notre foi ne naît pas d’un mythe, ni d’une idée, mais bien de la rencontre avec le Ressuscité, dans la vie de l’Eglise.

Puis le pape a proposé une synthèse de sa catéchèse, en français :

Chers Frères et Sśurs,

Les rapports entre saint Paul et les Apôtres qui ont suivi Jésus, ont toujours été marqués par le respect et par cette franchise avec laquelle saint Paul défendait la vérité de l’Évangile. Bien que contemporain de Jésus de Nazareth, il ne l’a jamais rencontré durant sa vie terrestre. C’est pourquoi, après la rencontre foudroyante du chemin de Damas, il a éprouvé le besoin de consulter les premiers disciples du Maître, choisis par Lui pour aller porter l’Évangile jusqu’aux limites du monde. Afin de s’informer sur la vie publique de Jésus, il vient à Jérusalem rencontrer Pierre, Jacques et Jean, « les colonnes de l’Église ».

Parmi tous les éléments qu’il recueille, les paroles de la Cène ont un impact important sur sa relation avec Jésus Christ, car, d’une part, elles montrent que l’Eucharistie éclaire la malédiction de la Croix, faisant d’elle une bénédiction, et, d’autre part, elles expliquent la portée de la mort et de la résurrection de Jésus. Paul accorde beaucoup d’importance à la Tradition vivante de l’Église. Avant d’annoncer lui-même Jésus Christ, son Seigneur, il l’a rencontré sur le chemin de Damas et il l’a fréquenté dans l’Église, regardant les Douze et ceux qui l’ont suivi sur les routes de Galilée vivre de sa vie. Notre foi ne naît pas d’un mythe, ni d’une idée, mais bien d’une rencontre avec le Ressuscité, dans la vie de l’Église.

Je suis heureux de vous accueillir, chers pèlerins francophones, en particulier les pèlerins du Diocèse de Chartres avec leur Évêque Monseigneur Michel Pansard, ainsi que les pèlerins du Diocèse de Tournai, avec leur Évêque Monseigneur Guy Harpigny. A la suite de saint Paul, prions afin que le Seigneur envoie beaucoup d’ouvriers apostoliques dans sa vigne. Avec ma Bénédiction Apostolique.

bonne nuit

27 septembre, 2008

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. k4418-6

Cranberry raccolto nel New Jersey.

Photo by Keith Weller. Foto di Keith Weller.

http://209.85.135.104/translate_c?hl=it&u=http://www.ars.usda.gov/is/graphics/photos/cropsimages.new.htm&usg=ALkJrhjPIP4Jz9w6PMgpYgrDBETckvXo_Q

Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]: « Le fils de l’homme va être livré aux mains des hommes »

27 septembre, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=09/27/2008#

Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Sermons Carême 1981, n°3 (trad. Au commencement, Fayard 1986, p. 64)

« Le fils de l’homme va être livré aux mains des hommes »

Quand les soldats romains eurent flagellé Jésus, couronné d’épines et revêtu d’un manteau de dérision, ils l’ont ramené à Pilate. Ce militaire au coeur dur a été apparemment bouleversé à la vue de cet homme détruit, brisé. Il l’a présenté à la foule, l’invitant à la pitié, en déclarant : « Idou ho anthropos ; Ecce homo » que nous traduisons habituellement par « Voici l’homme ! » (Jn 19,5) Mais cela veut dire plus exactement en grec : « Voyez, ceci est l’homme ! » Dans la bouche de Pilate, ces mots étaient ceux d’un cynique qui voulait dire : « Nous nous glorifions d’être des hommes, mais maintenant, regardez donc, le voilà, ce ver de terre, c’est l’homme ! Qu’il est méprisable, qu’il est petit ! » Dans ces mots cyniques, l’évangéliste Jean a tout de même reconnu des paroles prophétiques qu’il a transmises à la chrétienté.

Oui, Pilate a raison quand il dit : « Voyez, ceci est l’homme ! » En lui, en Jésus Christ, nous pouvons lire ce qu’est l’homme, le projet de Dieu, et quel traitement nous lui réservons. En Jésus déchiré, nous pouvons voir combien l’homme peut être cruel, petit et mesquin. En lui, nous pouvons lire l’histoire de la haine de l’homme et celle du péché. Mais en lui, en son amour qui souffre pour nous, nous pouvons voir encore davantage la réponse de Dieu : Oui, ceci est l’homme, que Dieu a aimé jusqu’à la poussière, que Dieu a aimé au point de le suivre jusqu’à l’ultime souffrance de la mort. Jusque dans le dernier abaissement, il reste l’appelé de Dieu, le frère de Jésus Christ, appelé à prendre part à l’amour éternel de Dieu.

La question « Qu’est-ce que l’homme ? » trouve sa réponse dans l’imitation de Jésus Christ. En mettant nos pas dans les siens, nous pouvons apprendre jour après jour ce qu’est l’homme, dans la patience de l’amour et de la souffrance avec Jésus Christ, et devenir ainsi des hommes. Ainsi, nous voulons lever les yeux vers celui que Pilate, que l’Église nous présentent. L’homme, c’est Lui. Prions-le afin qu’il nous apprenne à devenir véritablement des hommes, à être des hommes.

« Mémoires d’un Ange Gardien »

27 septembre, 2008

du site:

http://spiritualite-chretienne.com/anges/ange-gardien/ref-07.html

« Mémoires d’un Ange Gardien »

Abbé G. Chardon

Clermont-Ferrand, Librairie Catholique, 1868.
Chapitre L : La Corbeille

Quand, matin et soir, les membres de la famille étaient à genoux, ne formant qu’une âme et qu’un cś

ur, pour prier Dieu, nous étions, nous aussi, prosternés en adoration (1).
Nous unissions nos accents à ce beau mélange de voix graves et enfantines. Aucun ne manquait à la pieuse couronne. L’ange même de celui qui dormait dans son berceau se joignait à nous et priait pour son petit frère (2).
Les démons cherchaient à troubler le saint exercice. Ils venaient se poser sur la tête, sur la bouche, sur les yeux de nos amis. C’était alors, ou la fatigue, ou le sommeil, ou le dégoût, ou de folles imaginations qui arrêtaient l’action du c
śur. Nous chassions les tentateurs et la ferveur reparaissait (3).
Nous recueillions avec un grand soin les prières. Elles étaient pour nous comme des fleurs qui naissaient dans l’âme et s’épanouissaient au dehors par la parole. Nous en formions une corbeille.
Celles qui n’avaient été effeuillées par aucune distraction, ni souillées par aucun sentiment profane, celles qui étaient fraîches et pures, intactes et complètes, obtenaient la place d’honneur.
Pour relever l’éclat de ces fleurs cueillies dans les vallées de l’exil, nous en empruntions de plus riches aux jardins de la patrie. Les fleurs du ciel venaient se marier aux fleurs de la terre et leur communiquaient leurs émanations et leurs beautés (4).
Comblés des biens de la gloire, nous n’avions rien à demander pour nous. Avec quelle joie nous demandions pour ceux qui nous étaient chers ! Nous éprouvions un égal besoin de louer en notre nom et de prier au nom de nos frères. Leurs infirmités, leurs douleurs, leurs périls devenaient notre partage. Par un échange touchant, l’amour nous donnait leurs misères et leur conférait nos privilèges.
Embellie par notre ferveur et soutenue par nos mains, la corbeille était acceptée, comme venant de nos amis, et leur obtenait les faveurs qu’ils désiraient (5).
Quand, trois fois le jour et plus souvent, ils se tournaient vers Marie et la saluaient par les paroles de Gabriel, à nous de recueillir les pieux Ave et de les offrir.
Marie s’inclinait avec l’expression d’un tendre amour. Elle retrouvait pour cette ambassade venue de la terre le sourire qu’elle eut jadis pour celle du ciel. Elle accueillait l’humble enfant, comme elle accueillit le glorieux archange. Son émotion était celle qu’elle éprouva au jour où il lui fut annoncé qu’elle allait être la mère de son Dieu.

1. Saint Nil, De la prière. – Louis de Blois, Appendice de la Vie ascétique.
2. Saint Bernard, Méditations, chap. VI.
3. Saint Thomas de Villeneuve, Sur les Anges. – Vie de saint Macaire d’Egypte, Boll.
4. Saint Jean Climaque, Echelle du ciel.
5. Saint Thomas de Villeneuve, Sur les Anges. – Vies de sainte Dorothée, de saint Arrigius, de saint Annowaredh, Boll.

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