Archive pour septembre, 2008

L’Epoux est avec eux

5 septembre, 2008

 du site:

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&ordo=&localTime=09/05/2008#

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l’Église

Sermons sur le Cantique des Cantiques, n° 83 (trad Béguin, Seuil 1953, p.849s rev)

« L’Epoux est avec eux »

De tous les mouvements de l’âme, de ses sentiments et de ses affections, l’amour est le seul qui permette à la créature de répondre à son Créateur, sinon d’égal à égal, du moins de semblable à semblable… L’amour de l’Époux, ou plutôt l’Époux qui est Amour ne demande qu’amour réciproque et fidélité. Qu’il soit donc permis à l’épouse d’aimer en retour. Comment n’aimerait-elle pas, puisqu’elle est épouse et l’épouse de l’Amour ? Comment l’Amour ne serait-il pas aimé ? Elle a donc raison de renoncer à toute autre affection pour s’adonner au seul amour, puisqu’il lui est donné de répondre à l’Amour par un amour réciproque.

Mais, même si elle fond tout entière en amour, que serait-ce en comparaison avec le torrent d’amour éternel qui jaillit de la source même ? Le flot ne coule pas avec la même abondance de celle qui aime et de l’Amour, de l’âme et du Verbe, de l’épouse et de l’Époux, de la créature et du Créateur ; il n’y a pas la même abondance dans la fontaine et dans celui qui vient boire… Les soupirs donc de l’épouse, sa ferveur amoureuse, son attente pleine de confiance, tout cela sera-t-il en vain parce qu’elle ne peut rivaliser à la course avec un champion (Ps 18,6), se vouloir aussi douce que le miel lui-même, aussi tendre que l’agneau, blanche à l’égal du lis, lumineuse comme le soleil, et l’égale en amour de celui qui est l’Amour ? Non. Car, s’il est vrai que la créature, dans la mesure où elle est inférieure au Créateur, aime moins que lui, elle peut encore l’aimer de tout son être, et rien ne manque là où il y a totalité…

C’est là l’amour pur et désintéressé, l’amour le plus délicat, aussi paisible que sincère, mutuel, intime, fort, qui réunit les deux amants non pas en une seule chair mais en un seul esprit, de sorte qu’ils ne soient plus deux mais un, selon saint Paul : « Qui s’attache à Dieu est avec lui un même esprit » (1Co 6,17).

« Madonnella » Piazza dell’Orologio, Rome

4 septembre, 2008

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Frédéric Manns, ofm: Comment lire la Bible ? Lecture critique de la Bible

4 septembre, 2008

du site: 

http://www.custodia.org/spip.php?article3798&lang=fr

SBF La parole de Dieu : Comment lire la Bible ? Lecture critique de la Bible

Frédéric Manns, ofm

Mis en ligne le lundi 1er septembre 2008 à 14h47
Par
Eugenio

La littérature mondiale abonde de chefs d’oeuvre supérieurs à certains livres de la Bible, voire plus édifiants au plan moral. De plus, il arrive que des archéologues contestent telle ou telle donnée historique relue dans la Bible à partir des documents extra-bibliques, d’Assyrie ou d’Ebla en particulier. Pourquoi perdre son temps à lire des récits dépassés ? Ces contestations font venir à l’esprit le récit biblique de Naaman le syrien.

Quand le prophète Elisée dit à Naaman, qui était venu le voir pour être guéri de la lèpre, de se laver sept fois dans le Jourdain, celui-ci répondit, indigné : « Est-ce que les fleuves de Damas, l’Abana et le Parpar, ne valent pas mieux que toutes les eaux d’Israël ? Ne pourrais-je pas m’y baigner pour être purifié ? » (2 R 5, 12). Naaman avait raison : les fleuves de Syrie étaient meilleurs et plus riches en eau que le Jourdain ; et pourtant, il fut guéri en se baignant dans ce fleuve et sa peau devint comme celle d’un jeune homme, ce qui ne se serait jamais produit s’il s’était baigné dans les grands fleuves de la Syrie.

De même aucun des livres classiques de la littérature mondiale ne produit les mêmes effets que le plus modeste des livres inspirés. Dans la parole des Ecritures, il y a quelque chose qui agit au-delà de toute explication humaine ; la disproportion évidente entre le signe et la réalité qu’il produit, fait penser à l’action des sacrements.

Les « eaux d’Israël », qui symbolisent les Ecritures inspirées par Dieu, continuent aujourd’hui de guérir de la lèpre du péché. Au cours de l’eucharistie, après la proclamation de l’Evangile le célébrant récite cette prière : « Que cet Evangile efface nos péchés ». Les Ecritures elles-mêmes attestent du pouvoir de guérison de la parole de Dieu. L’auteur du livre de la Sagesse, relisant le livre de l’Exode, affirme : « Et de fait, ce n’est ni herbe ni émollient qui leur rendit la santé, mais ta parole, Seigneur qui guérit tout ! » (Sg 16, 12).

Il n’en reste pas moins qu’il y a deux manières d’aborder la Bible – la lecture scientifique et celle de la foi. Elles ne s’excluent pas, au contraire, elles se complètent. Il est nécessaire d’étudier la Bible de façon critique pour éviter le fondamentalisme qui consiste à prendre un verset de la Bible, tel qu’il est, et l’appliquer aux situations concrètes, sans tenir compte des différences de culture, de temps, et en oubliant les genres littéraires de la Bible. On n’insistera jamais assez sur l’importance d’une étude scientifique de la Bible. Cependant, la Bible n’est pas un livre de science, mais elle relate l’histoire du salut. Dieu a adapté son langage pour que les hommes puissent le comprendre ; il n’a pas écrit pour les hommes de l’ère scientifique. La première page de la Bible est un hymne au Dieu créateur et n’a aucune prétention critique. Par contre, réduire la Bible à un objet d’érudition, en restant indifférent à son message, c’est s’exposer à un grand danger, car « la lettre tue et l’esprit donne la vie ». L’image du fiancé qui lit une lettre d’amour de sa fiancée est souvent reprise. Si le fiancé se contente d’examiner la lettre en scrutant la grammaire et la syntaxe, et s’arrête là, sans y reconnaître le message d’amour qu’elle contient à travers la pauvreté des mots, il passe à côté de l’essentiel. Lire la Bible sans la foi, c’est oublier l’intention de l’auteur. Lire l’Ecriture à la lumière de la foi signifie faire référence au Christ et à son Eglise, en relevant, dans chaque page, ce qui se rapporte à lui. Certains fondamentalistes veulent absolument que la Bible dise le vrai. La Bible dit vrai quand elle enseigne le vrai visage de Dieu et le sens de la destinée humaine. Mais elle le fait avec son langage, même avec divers langages. De même que Jésus est venu prendre chair en un pays déterminé, adoptant sa langue, ses coutumes, les écrivains sacrés se sont tous insérés dans un temps, une culture. Ils en partagent les vues et les limites. L’Esprit Saint a accepté de passer par leur médiation. Il y a une manière d’écrire qui est poétique, une autre qui relève de la sagesse populaire ou royale, une autre encore de la célébration épique et solennelle de la libération ou de l’identité d’un peuple. La Bible dit le vrai, mais que dit-elle de vrai ? et surtout comment le dit-elle ? Pour répondre à ces questions, il est nécessaire de situer le texte de l’Ancien Testament dans son contexte historique et sa culture.

Le chrétien lit toute la Bible en partant du mystère pascal. Jésus lui-même y invitait les disciples d’Emmaüs : « Commençant par Moïse et parcourant tous les Prophètes, il leur interpréta dans toutes les Écritures ce qui le concernait » (Lc 24,27). C’est ainsi que, revenant avec le Christ et sous sa conduite, vers les textes de l’Ancien Testament, il y découvre le monde comme création, l’homme et la femme comme créatures aimées de Dieu, la vocation du peuple de Dieu à être ferment de communion et de justice au cśur du monde. Il y découvre également l’annonce du Messie et la préparation de sa venue : toutes les Ecritures sont orientés vers cette venue. Saint Augustin disait : « Le lièvre et l’âne boivent à la fontaine. L’âne boit davantage, mais chacun boit selon ses capacités ». Que nous soyons des lièvres ou des ânes, nous avons tous besoin de boire l’eau. Ayant étanché notre soif, il nous faudra revenir chaque jour nous approcher à la source d’eau vive.

« Comme S. Paul laissez-vous saisir par le Christ », exhorte Benoît XVI

4 septembre, 2008

du site:  

http://www.zenit.org/article-18706?l=french

« Comme S. Paul laissez-vous saisir par le Christ », exhorte Benoît XVI 

A l’audience générale

 ROME, Mercredi 3 septembre 2008 (ZENIT.org) – « A l’exemple de saint Paul laissez-vous saisir par le Christ », a exhorté Benoît XVI lors de l’audience générale en la salle Paul VI du Vatican, en présence de quelque 7.000 visiteurs. Le pape était venu en hélicoptère de sa résidence d’été de Castel Gandolfo. Il a souligné que la « conversion » de Paul est le fruit de la rencontre avec le Christ et pas avec une « idée ». 

Benoît XVI a en effet poursuivi son cycle de catéchèses sur saint Paul commencées à l’occasion de l’année Saint-Paul (cf. Zenit des 2 juillet 2008 et 27 août 2008), en évoquant la « conversion » de Paul à Damas. 

« Je suis heureux de vous accueillir chers pèlerins francophones, a déclaré le pape. A l’exemple de saint Paul laissez-vous saisir par le Christ. C’est en lui que se trouve le sens ultime de votre vie ». 

Plus encore, le pape invitait à ce que cette union au Christ débouche sur le témoignage chrétien en disant : « Vous aussi, soyez des témoins ardents du Sauveur des hommes, parmi vos frères et vos sśurs. Que Dieu vous bénisse ! » 

« Nous méditons aujourd’hui, a annoncé le pape, sur l’expérience que saint Paul a faite sur le chemin de Damas, communément appelée sa conversion. On peut se demander comment s’explique le changement qui s’est alors opéré en lui. Les témoignages de l’Apôtre sur l’événement sont constamment centrés sur la figure même de Jésus Christ. Il s’agit donc essentiellement d’une rencontre de « personnes », alors que les « idées » jouent un rôle secondaire ». 

« Paul vit la gloire de Dieu briller sur le visage du Christ, a expliqué Benoît XVI. Il faut se garder d’interpréter cet événement avec des catégories purement psychologiques. Ce dont nous pouvons être assurés sur le plan historique, c’est que ce qui s’est passé sur le chemin de Damas a eu une influence déterminante, tout à fait positive et féconde, sur le reste de la vie de Paul. Il y a fait l’expérience d’une rencontre personnelle avec Jésus ressuscité et il a mûri une conviction qui a retourné son existence ». 

Et de conclure sur l’identité du disciple du Christ : « Ce qui doit demeurer comme un point lumineux à nos yeux, c’est qu’il n’est pas possible de parler de conversion au christianisme sans mettre au premier plan la personne de Jésus Christ. C’est lui qui définit notre identité de chrétiens ».

Rabbin Michael Lerner : D’où vient la violence ? Un monde qui vit dans sa bulle (extrait court)

4 septembre, 2008

du site: 

http://www.bonheurpourtous.com/botext/douvien.html

Rabbin Michael Lerner

D’où vient la violence ? Un monde qui vit dans sa bulle (extrait court)

[...] Quand la violence devient si répandue partout dans la planète, il est trop facile de parler tout simplement « d’esprits dérangés ». Nous avons besoin de nous demander, « qu’y a-t-il dans la façon dont nous vivons, organisons nos sociétés et nous traitons les uns les autres qui fait que la violence semble plausible à tant de personnes ? » [...]

Nous pouvons bien nous dire que la violence actuelle n’a « rien à faire » avec la façon dont nous avons appris à fermer nos oreilles quand on nous dit qu’une personne sur trois, sur cette planète, n’a pas assez à manger et qu’un milliard de personnes sont littéralement affamés. Nous pouvons nous rassurer que l’accaparement des ressources du monde entier par la société la plus riche de l’histoire du monde et nos tentatives frénétiques d’accélérer la mondialisation malgré les inégalités économiques qui l’accompagnent, n’ont aucun rapport avec le ressentiment que d’autres éprouvent à notre égard. Nous pouvons nous dire que la souffrance des réfugiés et des opprimés n’a rien à voir avec nous – que c’est une toute autre histoire qui se passe quelque part ailleurs.

Mais nous vivons dans un monde de plus en plus interconnecté avec chacun et les forces qui jettent les gens dans l’humiliation, la colère et le désespoir en fin de compte frappent nos propres vies quotidiennes.

La même incapacité à sentir la douleur des autres est la pathologie qui forme l’esprit de ces terroristes. Elevez des enfants dans des circonstances où personne ne s’occupe d’eux, où ils doivent vivre en mendiant ou en vendant leurs corps dans la prostitution, mettez-les dans des camps de réfugiés et dites-leur qu’ils n’ont « aucun droit de retour » dans leurs maisons, traitez-les comme s’ils avaient moins de valeur et méritaient moins de respect parce qu’ils font partie de quelque groupe national ou ethnique méprisé, entourez-les de médias qui vantent les riches et obligent tous ceux qui ne sont pas économiquement prospères, physiquement « en forme » et conventionnellement « beaux » à se sentir mal dans leur peau, offrez-leur des emplois dont le seul but est d’enrichir « le compte en banque » de quelqu’un d’autre et apprenez-leur que « chercher la première place » est la seule chose qui compte « vraiment » et que ceux qui croit à l’amour et à la justice sociale ne sont tout simplement que de naïfs idéalistes qui sont destinés à toujours rester impuissants et vous produirez, à l’échelle planétaire, une population de gens qui se sentent déprimés, irrités, incapables de se soucier des autres, et, de façons diverses, dérangés. [...]

Nous avons limité notre propre attention à « réussir » ou « gagner » dans nos propres vies personnelles et qui a le temps pour se concentrer sur tout le reste de cette situation ? La plupart d’entre nous mènent des vies parfaitement raisonnables dans les limites des options qui nous sont ouvertes – pourquoi les autres devraient-ils être fâchés contre nous, pire, pourquoi nous attaqueraient-ils ? Et, à dire vrai, notre colère aussi est compréhensible : les actes de terreur par lesquels d’autres nous frappent sont aussi irrationnels que le système mondial qu’ils cherchent à affronter. Et pourtant, nos actes de contre-terreur seront tout aussi contre-productifs. Nous aurions dû apprendre de la phase actuelle de la lutte entre Israël et les Palestiniens, que répondre à la terreur par plus de violence, au lieu de nous demander nous-mêmes ce que nous pourrions faire pour changer les conditions qui l’ont produite en premier lieu, ne fera que susciter encore plus de violence contre nous dans l’avenir.

Heureusement, la plupart des gens ne s’abandonnent pas à la violence – ils ont plutôt tendance à s’auto-détruire, se noyant dans l’alcool ou les drogues ou le désespoir personnel. D’autres se tournent vers des religions fondamentalistes ou l’extrémisme ultra-nationaliste. D’autres encore se mettent à agresser les gens qu’ils aiment, par un comportement coléreux et brutal envers leurs enfants ou leurs conjoints.

C’est un monde qui a perdu contact avec lui-même, rempli des gens qui ont oublié comment reconnaître et répondre au sacré les uns dans les autres parce que nous sommes si habitués à estimer les autres en fonction de ce qu’ils peuvent faire pour nous, et de la façon dont nous pouvons les utiliser à notre service. Les alternatives sont dramatiques : ou bien commencez à vous soucier du destin de chacun sur cette planète ou bien soyez prêts à glisser rapidement vers une violence qui finira par dominer nos vies quotidiennes. [...]

Rabbin Michael Lerner, TIKKUN Magazine, septembre 2001
Traduction de l’anglais par J.M. Gaudeul, http://www.le-sri.com/Textes.htm

Christ lumière du monde,

2 septembre, 2008

Christ lumière du monde, dans images sacrée

http://santiebeati.it/

« Il sortit et se retira dans un endroit désert »

2 septembre, 2008

 du site:

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&ordo=&localTime=09/03/2008#

Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l’Église
Le Chemin de la perfection, ch. 26/28 (trad. Seuil 1961, p.152)

« Il sortit et se retira dans un endroit désert »

Comment ne pas nous rappeler un Maître comme celui qui nous a appris la prière, qui nous l’a enseignée avec tant d’amour et avec un si vif désir qu’elle nous soit profitable ?… Vous savez qu’il nous enseigne à prier dans la solitude. C’est ainsi que notre Seigneur faisait toujours, quand il priait, non que cela lui soit nécessaire, mais parce qu’il voulait nous donner l’exemple. Nous avons déjà dit qu’on ne saurait parler en même temps à Dieu et au monde. Or ils ne font pas autre chose, ceux qui récitent des prières et par ailleurs écoutent ce qui se dit autour d’eux, ou s’arrêtent aux pensées qui se présentent sans se préoccuper de les repousser.

Je ne parle pas de ces indispositions qui surviennent parfois, ni, surtout de la mélancolie ou de la faiblesse d’esprit qui affligent certaines personnes et les empêchent, malgré leurs efforts, de se recueillir. Il en est de même pour ces orages intérieurs qui peuvent troubler quelquefois les fidèles serviteurs de Dieu, mais que celui-ci permet pour leur plus grand bien. Dans leur affliction, ils cherchent en vain le calme. Quoi qu’ils fassent, ils ne peuvent pas être attentifs aux prières qu’ils prononcent. Leur esprit, loin de se fixer à rien, s’en va tellement à l’aventure qu’il semble en proie à une sorte de frénésie. A la peine qu’ils en éprouvent, ils verront que ce n’est pas de leur faute ; qu’ils ne se tourmentent donc pas… Puisque leur âme est malade, qu’ils s’appliquent à lui procurer quelque repos et s’occupent de quelque autre oeuvre de vertu. Voilà ce que doivent faire les personnes qui veillent sur eux-mêmes et qui comprennent que l’on ne saurait parler à Dieu et au monde en même temps.

Ce qui dépend de nous, c’est d’essayer d’être dans la solitude pour prier. Et plaise à Dieu que cela suffise, je le répète, pour comprendre en présence de qui nous sommes et quelle réponse le Seigneur fait à nos demandes ! Pensez-vous qu’il se taise, bien que nous ne l’entendions pas ? Non, certes. Il parle au coeur quand c’est le coeur qui le prie

L’eucharistie, secret du martyre des chrétiens d’Algérie, selon le card. Barbarin

2 septembre, 2008

du site: 

http://www.cardinalrating.com/cardinal_9__article_7175.htm

L’eucharistie, secret du martyre des chrétiens d’Algérie, selon le card. Barbarin

Jun 20, 2008
Intervention au Congrès eucharistique international.

ROME, Jeudi 19 juin 2008 (ZENIT.org) – L’eucharistie n’est pas un souvenir du passé, c’est la présence réelle du Christ qui en même temps explique le don de soi des martyrs, a expliqué le cardinal Philippe Barbarin, en citant les martyrs de ces dernières années en Algérie.

L’archevêque de Lyon et primat des Gaulles a présenté au congrès eucharistique international de Québec (15-22 juin) le sacrifice de 19 catholiques d’Algérie, assassinés dans les années 90, victimes de la violence islamiste.

Le cardinal Barbarin a cité le témoignage des moines du monastère de Tibhirine, assassinés au printemps 1996, en soulignant que c’est l’eucharistie qui les a conduits à donner leur vie, alors qu’ils auraient pu quitter cet endroit pour un refuge plus sûr.

« Leur présence était une offrande, simple, discrète et comprise de tous. Et leur sacrifice a touché le monde entier. Présenter le christianisme sans la croix ou parler du sacrifice eucharistique sans dire jusqu’où il peut nous conduire serait un mensonge », a-t-il expliqué.

Mgr Henri Teissier lui-même, récemment encore archevêque d’Alger, était depuis plus de quinze ans quotidiennement en danger, a-t-il souligné.

« C’est dans ce climat spirituel qu’il célèbre l’eucharistie chaque jour. Les martyrs chrétiens d’Algérie ont donné leur vie à cause d’une fidélité évangélique à un peuple que Dieu les a envoyés servir et aimer », a-t-il ajouté.

Le cardinal Barbarin a cité le prieur de Tibhirine, le père Christian de Chergé, qui avait écrit : « S’il m’arrivait un jour d’être victime du terrorisme, j’aimerais que ma communauté, mon Église, ma famille se souviennent que ma vie était donnée à Dieu et à ce pays (l’Algérie). »

« On imagine qu’il devait souvent penser aux Algériens, lorsqu’il prononçait les paroles de la consécration : ‘Ceci est mon corps livré pour vous’ », a ajouté le cardinal Barbarin.

« Ils avaient tous appris l’arabe ; le frère Luc, moine et médecin, le plus âgé de la

communauté de Tibhirine, soignait gratuitement les malades de la région. Quand
l’atmosphère est devenue dangereuse, ils ont choisi de rester », a-t-il précisé.

« C’est ce qu’avait expliqué monseigneur Pierre Claverie, l’évêque d’Oran, peu avant d’être assassiné à l’automne de cette même année 1996 : ‘Pour que l’amour l’emporte sur la haine, il faudra aimer jusqu’à donner sa propre vie dans un combat quotidien dont Jésus lui-même n’est pas sorti indemne’ », a-t-il expliqué.

« Après son assassinat, aucune religieuse, aucun prêtre, aucun laïc n’a quitté son poste dans le diocèse d’Oran. Et cela était bien conforme à ce qu’il avait un jour écrit : ‘Nous avons noué ici des liens avec les Algériens que rien ne pourra détruire, pas même la mort. Nous sommes en cela les disciples de Jésus, et c’est tout’ », a-t-il rappelé.

« Quand on aime un peuple, on continue de le servir même s’il va mal ; voilà la vérité de l’amour : il comporte toujours cette dimension d’offrande et de sacrifice. Cette attitude des disciples, vingt siècles plus tard, nous aide à comprendre l’eucharistie du Seigneur », a expliqué l’archevêque de Lyon.

« Jésus attirait les foules, quand il guérissait les malades et multipliait les pains ;
le peuple était suspendu à ses lèvres, lorsqu’il enseignait chaque jour dans le Temple (cf. Lc 19, 48). Mais rien n’a arrêté le mouvement de son amour, ni l’adversité ni le refus ni les complots et la jalousie, qui ont fini par le conduire à la mort ignoble de la Croix », a-t-il précisé.

« Accablés par la mort si injuste de cet Innocent sur la Croix, les disciples ont été
encore plus bouleversés par la Résurrection. Voilà la réponse que Dieu donne au péché des hommes ; il ouvre les portes du Royaume à son Fils bien-aimé, et nous promet que nous sommes aussi attendus dans cette demeure où Jésus est parti nous ‘préparer une place’ (Jn 14, 2) », a-t-il ajouté.

« Et, dans chaque Eucharistie, habités par cette espérance, ‘nous annonçons la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne’ », a poursuivi le cardinal.

« La vérité, c’est que lorsque Dieu nous aime, il nous associe à la grande aventure du salut du monde. Notre mission, c’est d’aimer. Voilà ce que nous apprenons de la vie du Seigneur, et tout spécialement du sacrifice de son eucharistie », a-t-il conclu.

signifié des mots: Alléluia, Hosanna

2 septembre, 2008

du site:

http://www.interbible.org/interBible/ecritures/mots/2008/mots_080509.html

signifié des mots:

Alléluia

Hébreu : halelou-iah
Grec : hallelouïa

Alléluia est un mot hébreu qui vient du verbe hillel qui veut dire louer et du suffixe iah qui est une abréviation de Yahvé. Donc, alléluia se traduit habituellement par louer le Seigneur, mais aussi par adorer le Seigneur, célébrer le Seigneur ou confesser le Seigneur.

     L’acclamation alléluia est fréquente dans les psaumes. À l’occasion, elle introduit la prière au début du psaume, d’autres fois on la retrouve à la fin pour la conclure. Il exprime toujours un sentiment de joie vers le Seigneur.

Alléluia, vive le Seigneur!
Acclamez Dieu dans son temple,
acclamez-le sous la puissante voûte de son ciel!
Acclamez-le pour ses exploits,
acclamez-le pour sa grandeur infinie!
Acclamez-le en sonnant du cor,
acclamez-le aux accords de la harpe et de la lyre .
Acclamez-le en dansant au rythme des tambourins,
acclamez-le avec la guitare, avec la flûte à bec.
Acclamez-le avec les cymbales sonores,
acclamez-le avec les cymbales éclatantes.
Que tout ce qui respire acclame le Seigneur!
Alléluia, vive le Seigneur!
(Ps 150)

     L’Apocalypse est le seul endroit où l’on retrouve alléluia dans le Nouveau Testament. Au chapitre 19, les élus célèbrent Dieu et la venue de son règne par l’acclamation de l’alléluia. (Ap 19,1-6)     Alléluia est un des cinq mots hébreu/araméen qui n’ont pas été traduits puisqu’ils appartenaient à la liturgie des premiers chrétiens. Les autres sont abba, amen, hosanna et maranatha. La liturgie chrétienne utilise abondamment l’alléluia. Par exemple, c’est en chantant alléluia qu’on acclame la lecture de l’évangile. La joie de l’alléluia exprime bien celle de la bonne nouvelle de la résurrection de Jésus Christ.

Alléluia, Alléluia, le Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité! Alléluia!

Hosanna

Araméen : Hocha-na
Hébreux : Hochi’ah-na
Grec : Hosanna

Hosanna Seigneur, hosanna la victoire
Hosanna Seigneur, hosanna le triomphe
(Ps 118,25)

Hosanna vient du verbe hébreu hochi’a qui se traduit par sauver, donner le salut, donner la victoire. On récitait ce psaume à voix haute à la fête de Pâque, à la fête des tentes et à d’autres occasions. Hosanna devient l’acclamation populaire lors des jours de fêtes et des processions. Il est une prière de supplication demandant l’aide permanente de Dieu ou un cri de louange.

     Le septième jour de la fête des tentes, lors d’une procession avec des rameaux à la main, on chantait des litanies avec « hosanna » comme refrain.

     Le Psaume 118 se comprend comme une prière messianique pour les Juifs, comme plus tard pour les chrétiens. Ce cri du hosanna porte donc en lui l’attente messianique.

     Dans le Nouveau Testament, « hosanna » se retrouve dans le récit de l’entrée de Jésus à Jérusalem. (Mt 21,9

; Mc 11,9; Jn 12,13). Ces trois évangiles citent le psaume 118,26 pour l’appliquer à Jésus, le messie entrant à Jérusalem : « Hosanna, béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ». Ils continuent avec d’autres louanges à saveurs messianiques : « Hosanna au fils de David » (Mt 21,9); « Hosanna au plus haut des cieux » (Mc 11,10).     La liturgie des premiers chrétiens a préservé ce mot dans sa langue d’origine tout comme

abba, alléluia, amen et maranatha. Encore aujourd’hui, on retrouve le hosanna dans la prière du sanctus récité lors des célébrations eucharistiques. Cette expression est particulièrement importante lors du dimanche des rameaux, célébrant l’entrée de Jésus à Jérusalem.

Sébastien Doane

Bibliste, Lavac (Quebec)

 

fleur sur la tombe de Sainte Monique, Église de San’Agostino, Rome, bonne nuit

2 septembre, 2008

fleur sur la tombe de Sainte Monique, Église de San'Agostino, Rome, bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc.

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