Archive pour septembre, 2008

Bienheureux Luigi Orione : Travailler en cherchant Dieu seul

8 septembre, 2008

du site:

http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20010731_luigi-orione_fr.html

 

 

Travailler en cherchant Dieu seul

 

 « Hier, je me trouvais dans la chambre dun bon prêtre et là, mon regard est tombé sur ces paroles: Dieu seul! 

Mon regard à ce moment-là était rempli de fatigues et de douleurs, mon esprit repensait à tant de journées danxiété comme celles dhier, et, sur le tourbillon de tant dangoisses, sur le ton confus de tant de soupirs, cela me semblait être la bonne voix aimable de mon ange: Dieu seul !, âme desolée, Dieu seul! 

Sur une fenêtre, il y avait un cyclamen; plus en avant, un couloir où quelques prêtres méditaient pieusement et, encore au-delà, un crucifix, un cher et vénéré crucifix qui me rappelait de belles années inoubliables, et cest là que sarrêta mon regard rempli de larmes, aux pieds du Seigneur. Et il me semblait que l’âme se reprenait, et quune voix paisible et confortante descendait de ce coeur transpercé et minvitait à m’élever, à confier mes douleurs à Dieu et à prier. 

Quel doux silence plein de paix…! et dans le silence Dieu Seul! Je continuais à me répéter Dieu seul! 

Il me semblait percevoir une atmosphère bénéfique et calme entourant mon âme!… Je vis alors derrière moi la raison de mes peines présentes: au lieu de chercher à plaire à Dieu seul! dans mon travail, cela faisait des années que je mendiais la louange des hommes, et j’étais dans une recherche continuelle, dans langoisse de trouver quelquun qui puisse me voir, mapprécier, mapplaudir. Je conclus au-dedans de moi: ici aussi, il faut commencer une vie nouvelle: travailler en cherchant Dieu seul! 

Le regard de Dieu est comme une rosée qui fortifie, comme un rayon lumineux qui féconde et dilate: travaillons donc sans vacarme et sans trêve, travaillons sous le regard de Dieu, de Dieu seul! 

Le regard humain est comme un rayon brûlant qui fait pâlir les couleurs, même les plus résistantes: ce serait dans notre cas comme un souffle de vent gelé qui plie, courbe, endommage la tige encore tendre de cette pauvre petite plante. 

Chaque action faite pour faire du tapage et pour être vu, perd sa fraîcheur aux yeux du Seigneur: elle est comme une fleur passée de main en main et qui est à peine présentable. (…) 

Dieu Seul! Oh, comme il est utile et consolant de vouloir Dieu seul pour témoin! Dieu seul est la sainteté au degré le plus élevé! Dieu seul est la certitude la plus fondée dentrer un jour au ciel. 

Dieu seul, mes enfants, Dieu seul!«  

De Loeuvre de la Divine Providence du Bienheureux Luigi Orione (1872-1940) (3 septembre 1899).

bonne nuit

7 septembre, 2008

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. ornithogalum_pyrenaicum_133d

http://www.floralimages.co.uk/index2.htm

« Je suis là, au milieu d’eux »

7 septembre, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=09/07/2008#

Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), évêque d’Antioche puis de Constantinople, docteur de l’Église
Homélie 8 sur l’épître aux Romains, 8 ; PG 60, 464-466

« Je suis là, au milieu d’eux »

Si je vous dis d’imiter l’apôtre Paul, ce n’est pas vous dire : Ressuscitez les morts, guérissez les lépreux. Faites mieux : ayez la charité. Ayez l’amour qui animait saint Paul, car cette vertu est bien supérieure au pouvoir de faire des miracles. Là où il y a la charité, Dieu le Fils règne avec son Père et le Saint Esprit. Il l’a dit : « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux ». Aimer se trouver ensemble, c’est le caractère d’une amitié aussi forte que réelle.

Est-ce qu’il y a des gens assez misérables, direz-vous, pour ne pas désirer avoir le Christ au milieu d’eux ? Oui, nous-mêmes, mes enfants ; nous le chassons d’entre nous quand nous sommes en lutte les uns contre les autres. Vous me direz : Que dis-tu là ? Ne vois-tu pas que nous sommes rassemblés en son nom, tous dans les mêmes murs, dans l’enceinte de la même église, attentifs à la voix de notre pasteur ? Pas la moindre dissension, dans l’unité des cantiques et des prières, écoutant ensemble notre pasteur. Où est la discorde ?

Je sais que nous sommes dans le même bercail et sous le même pasteur. Je n’en pleure que plus amèrement… Car si vous êtes calmes et tranquilles en ce moment, au sortir de l’église celui-ci critique celui-là ; l’un injurie publiquement l’autre ; tel est dévoré par l’envie, la jalousie ou l’avarice ; tel autre médite la vengeance, tel autre la sensualité, la duplicité ou la fraude… Respectez donc, respectez cette table sainte à laquelle nous communions tous ; respectez le Christ immolé pour nous ; respectez le sacrifice qui est offert sur cet autel au milieu de nous

Simon de Cyrène

7 septembre, 2008

du site:

http://www.biblisem.net/meditat/audrasim.htm

Simon de Cyrène

Un homme pointe à l’horizon du paysage amer.
Il est robuste et calme. Il revient de ses champs
à la minute extrême où Dieu ne pouvait plus.
On le happe au tournant et le mystère descend
sur le Christ et sur lui qui s’élèvent ensemble.
Puis, la montagne acquise, les soldats le libèrent. On le rend à la nuit.

« Simon de Cyrène – si près de Dieu, puisque le bois te heurte –
silencieux auditeur de la croix que tu portes, et qui n’as jamais rien dit…
Qu’as-tu donc entendu des battements de son Coeur,
alors que le Passionné montait ? »
« Je n’ai rien entendu – dit Simon – que je puisse redire,
puisque l’Évangile s’est tu. »

Mais l’arbre de toutes les semences, et le tronc de tous les secrets,
n’a pas en vain sur ta chair imprimé ses méfaits
sans que tes épaules ressentent et que ton front comprenne,
– Simon de Cyrène – la lassitude humaine, et tout ce que l’homme va faire à Dieu…
La complainte infiniment pareille, le sanglot du mal inconscient ou voulu qui va jaillir tout à l’heure de ses plaies suspendues.

Le Seigneur te précède et t’omet.
L’Écriture mentionne sa grâce à Véronique, aux femmes son apostrophe.
Mais à toi plus prochain, qui partages avec Lui le fardeau des humains,
Il n’a pas dit merci !…

Saint Simon de Cyrène, philosophe ignoré, toi qui marches dans l’ombre de toute la Clarté,
Il te laisse derrière, la part du bois qui traîne, pour que l’intelligence à jamais te soit faite des choses inconsolées…
Dans le symbole de l’Écriture des jours, tu vis, Samaritain du Christ, à côté de chacun dont le travail surpasse les forces de la nature.
Tu te charges en silence, de ce peu de leur croix, qui dépasse, apparente, et soutiens tout leur coeur invisible, du tien.
Jusqu’au jour, où la même colline unifiant les sommets réunira les mondes,
devant la joie du Père, nous verrons le Verbe ensoleillé,
vers toi, Cyrénéen dirigeant sa parole –
avant tous les martyrs, les élus, les enfants, appeler :
« Consolateur » –
Et puis te consoler.

Alliette AUDRA, Via Crucis, Rouart, 1924.

Recueilli dans La vie de Jésus racontée par les poètes,
par Jacques Charpentreau, DDB, 1982.

P. Cantalamessa:Pour être capable de corriger les autres il faut savoir se laisser corriger

7 septembre, 2008

du site: 

http://www.zenit.org/article-18720?l=french

Pour être capable de corriger les autres il faut savoir se laisser corriger

Commentaire de l’évangile du dimanche 7 septembre, par le P. Cantalamessa

ROME, Vendredi 5 septembre 2008 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le commentaire de l’Evangile du dimanche 7 septembre proposé par le père Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale.

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 18, 15-20

Jésus disait à ses disciples : « Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute. S’il t’écoute, tu auras gagné ton frère. S’il ne t’écoute pas, prends encore avec toi une ou deux personnes afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à la communauté de l’Église ; s’il refuse encore d’écouter l’Église, considère-le comme un païen et un publicain. Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. Encore une fois, je vous le dis : si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quelque chose, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. »

© Copyright AELF – Paris – 1980 – 2006 Tous droits réservés

Si ton frère commet un péché…

Dans l’Evangile de ce dimanche nous lisons : « Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute. S’il t’écoute, tu auras gagné ton frère ». Jésus parle de n’importe quel type de péché ; pas seulement du péché commis contre nous. Dans ce cas, en effet, il est pratiquement impossible de savoir si ce qui nous pousse, c’est le zèle pour la vérité, ou notre amour propre blessé. Ce serait en tout cas davantage de l’autodéfense que de la correction fraternelle. Lorsque la faute est commise contre nous, le premier devoir n’est pas la correction mais le pardon.

Pourquoi Jésus dit-il : « Va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute » ? Tout d’abord par égard pour la réputation de ton frère, pour sa dignité. Le pire serait de vouloir corriger un mari en présence de sa femme ou une femme en présence de son mari, un père devant ses enfants, un maître devant ses élèves, ou un supérieur devant ceux qui dépendent de lui. C’est-à-dire en présence des personnes dont on tient particulièrement au respect et à l’estime. La chose se transforme immédiatement en procès public. Ce sera bien difficile pour la personne d’accepter la correction de bon gré. Il en va de sa dignité.

Il dit « seul à seul » aussi pour donner à la personne la possibilité de se défendre et d’expliquer son action en toute liberté. Très souvent en effet, ce qui peut apparaître comme une faute à un observateur extérieur, ne l’est pas dans les intentions de celui qui l’a commise. Une explication franche dissipe beaucoup de malentendus. Mais cela n’est plus possible lorsque les faits sont portés à la connaissance de plusieurs.

Lorsque, pour différentes raisons, il n’est pas possible de corriger fraternellement, seul à seul, la personne qui a commis la faute, il y a une chose qu’il faut absolument éviter de faire à sa place, c’est divulguer inutilement la faute de ce frère, parler mal de lui, voire même le calomnier, en faisant comme si ce qui n’est pas prouvé l’était, ou en exagérant sa faute. « Ne médisez pas les uns des autres », dit l’Ecriture (Jc 4, 11). Ce n’est pas parce qu’on désigne maintenant le « bavardage » par un autre terme, celui de « gossip » (1) qu’il devient une chose moins laide et moins déplorable.

Un jour, une femme alla se confesser auprès de saint Philippe Neri, s’accusant d’avoir mal parlé de quelques personnes. Le saint lui donna l’absolution mais également une étrange pénitence. Il lui demanda de rentrer chez elle, de prendre une poule et de revenir le voir, en la plumant soigneusement tout le long du chemin. Lorsqu’elle fut de retour devant lui, il lui dit : « Maintenant rentre chez toi et ramasse une à une les plumes que tu as laissé tomber en venant ici ». La femme lui fit observer que cela était impossible : le vent les avait sûrement dispersées un peu partout depuis. Mais c’est précisément là que l’attendait saint Philippe Neri. « Tu vois, lui dit-il, de même qu’il est impossible de ramasser les plumes une fois dispersées par le vent, il est impossible de retirer des commérages et des calomnies une fois qu’ils ont été prononcés ».

En revenant au thème de la correction, il faut reconnaître que le fait de réussir à donner une correction ne dépend pas toujours de nous (malgré nos meilleures dispositions, l’autre peut ne pas l’accepter, il peut se raidir) ; en revanche, le fait de réussir à recevoir une correction dépend toujours et exclusivement de nous. En effet, je pourrais très bien être la personne qui « a commis le péché » et l’autre pourrait être le « correcteur » : le mari, la femme, l’ami, le confrère ou le père supérieur.

En somme, il n’y a pas que la correction active, mais aussi la correction passive ; il n’y a pas que le devoir de corriger mais aussi celui de se laisser corriger. Et c’est d’ailleurs là que l’on voit si une personne est suffisamment mûre pour corriger les autres. Celui qui veut corriger les autres doit aussi être prêt à se laisser corriger à son tour. Lorsque vous voyez que l’on fait une observation à une personne et que vous l’entendez répondre avec simplicité : « Tu as raison, merci de me l’avoir fait remarquer ! », vous pouvez exprimer votre respect, vous êtes devant un vrai homme ou une vraie femme.

Il faudrait toujours lire l’enseignement du Christ sur la correction fraternelle en même temps que ce qu’il dit à une autre occasion : « Qu’as-tu à regarder la paille qui est dans l’œil de ton frère ? Et la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ! Comment peux-tu dire à ton frère : ‘frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil’, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans ton œil ? » (Lc 6, 41 s.).

Ce que Jésus nous a enseigné concernant la correction peut être également très utile dans l’éducation des enfants. La correction est l’un des devoirs fondamentaux des parents. « Quel est le fils que ne corrige son père ? », dit l’Ecriture (He 12, 7) ; et encore : « Redresse la plante tant qu’elle est encore tendre si tu ne veux pas qu’elle grandisse de travers pour toujours ». Le renoncement total à toute forme de correction est l’un des pires services que l’on puisse rendre aux enfants et malheureusement, cela est très fréquent aujourd’hui.

Il faut seulement éviter que la correction se transforme en acte d’accusation ou en critique. Il faut plutôt circonscrire le reproche à la faute commise, ne pas la généraliser en blâmant en bloc toute la personne et sa conduite. Il faut au contraire profiter de la correction pour souligner tout le bien que l’on reconnaît chez l’enfant et le fait qu’on attend beaucoup de lui, afin que la correction apparaisse davantage comme un encouragement que comme une disqualification. C’est la méthode qu’utilisait saint Jean Bosco avec les jeunes.

Dans les cas concrets, ce n’est pas facile de comprendre s’il vaut mieux corriger ou laisser courir, parler ou se taire. Pour cela, il est important de tenir compte de la règle d’or, valable dans tous les cas, que l’Apôtre donne dans la deuxième lecture : « Frères, ne gardez aucune dette envers personne, sauf la dette de l’amour mutuel… l’amour ne fait rien de mal au prochain ». Saint Augustin a tout synthétisé dans le dicton « Aime et fais ce que tu veux ». Il faut s’assurer avant tout qu’il y a dans notre cœur une disposition fondamentale d’accueil de la personne. Ensuite, peu importe ce que nous déciderons de faire, que ce soit corriger ou nous taire, ce sera bien, car l’amour « ne fait rien de mal au prochain ».

(1) Terme anglais utilisé fréquemment en italien, ndlr

Traduit de l’italien par Zenit

bonne nuit

6 septembre, 2008

bonne nuit dans Pape Benoit

http://www.morguefile.com/archive/index.php?display=&terms=blue%20flowers&&start=12

« Le Fils de l’homme est maître du sabbat

6 septembre, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=09/06/2008#

Aelred de Rielvaux (1110-1167), moine cistercien
Le Miroir de la charité, I, 19.29 ; PL 195,522-530

« Le Fils de l’homme est maître du sabbat »

Chaque jour de la création est grand, admirable, mais nul ne peut se comparer au septième ; alors ce n’est pas la création de l’un ou l’autre élément naturel qui est proposée à notre contemplation, mais le repos de Dieu lui-même et la perfection de toutes les créatures. Car nous lisons : « Le septième jour, Dieu acheva son oeuvre qu’il avait faite, et il se reposa de toute l’oeuvre qu’il avait créée » (Gn 2,2). Grand est ce jour, insondable ce repos, magnifique ce sabbat ! Ah, si tu pouvais comprendre ! Ce jour n’est pas tracé par la course du soleil visible, ne commence pas à son lever, ne finit pas à son couchant ; il n’a ni matin ni soir (cf Gn 1,5)…

Écoutons celui qui nous invite au repos : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le fardeau ; je restaurerai vos forces » (Mt 11,28). C’est la préparation du sabbat. Quant au sabbat lui-même, écoutons encore : « Prenez sur vous mon joug, et apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur ; alors vous trouverez le repos » (v. 29). Voilà le repos, la tranquillité, voilà le vrai sabbat.

Car ce joug ne pèse pas, il unit ; ce fardeau a des ailes, non du poids. Ce joug, c’est la charité ; ce fardeau, c’est l’amour fraternel. C’est là où on trouve le repos ; là, on célèbre le sabbat ; là, on est délivré de l’esclavage… Et si, d’aventure, notre infirmité laisse échapper quelque faute, la fête de ce sabbat n’est pas interrompue, car « la charité couvre une multitude de péchés » (1P 4,8).

Mère teresa de Calcutta

5 septembre, 2008

Mère teresa de Calcutta dans images sacrée

(une vie pour les autres)

http://santiebeati.it/

Mère Teresa de Calcutta (1910-1997) – biographie

5 septembre, 2008

du site:

http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20031019_madre-teresa_fr.html

Mère Teresa de Calcutta (1910-1997)

biographie

lien à l’ homélie du Jean Paul II pour la Béatification:

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/homilies/2003/documents/hf_jp-ii_hom_20031019_mother-theresa_fr.html

“ Par mon sang, je suis albanaise. Par ma nationalité, indienne. Par ma foi, je suis une religieuse catholique. Pour ce qui est de mon appel, j’appartiens au monde. Pour ce qui est de mon cśur, j’appartiens entièrement au Coeur de Jésus.”

Petite de stature, avec une foi solide comme le roc, Mère Teresa de Calcutta, se vit confier la mission de proclamer la soif infinie de l’amour de Dieu pour l’humanité, en particulier pour les plus pauvres des pauvres, “Dieu aime toujours le monde et Il nous envoie, vous et moi, pour être son amour et sa compassion auprès des pauvres.” C’était une âme remplie de la lumière du Christ, brûlante d’amour pour lui et consumée d’un seul désir: “apaiser sa soif d’amour et des âmes.”

Cette messagère lumineuse de l’amour de Dieu est née le 26 août 1910 à Skopje, une ville située aux croisements de l’histoire des Balkans. Cadette de Nikola et Drane Bojaxhiu, elle fut appelée Gonxha Agnès ; elle reçut sa première communion à l’âge de cinq ans et demi et fut confirmée en novembre 1916. Le jour de sa première communion, elle fut remplie d’un grand amour pour les âmes. La mort soudaine de son père quand elle avait environ huit ans, laissa la famille dans une condition financière difficile. Drane éleva ses enfants avec amour et fermeté, influençant beaucoup le caractère et la vocation de sa fille. La formation religieuse de Gonxha fut soutenue par la paroisse jésuite très active du Sacré coeur dans laquelle elle était bien engagée.

A l’âge de dix-huit ans, poussée par le désir de devenir missionnaire, Gonxha quitte sa maison en septembre 1928 pour rentrer à l’Institut de la Vierge Marie, connu sous le nom de Sśurs de Lorette, en Irlande. Là, elle reçut le nom de Sśur Mary Teresa, après Sainte Thérèse de Lisieux. En décembre, elle part pour l’Inde, et arrive à Calcutta le 6 janvier 1929. Après avoir fait ses premiers vśux en mai 1931, Sśur Teresa fut envoyée à la communauté de Loretto Entally à Calcutta et enseigna à l’école de filles, Sainte Marie. Le 24 mai 1937, Sśur Teresa fit ses vśux perpétuels devenant, comme elle disait, “l’épouse de Jésus” pour “toute l’éternité.” A partir de ce moment-là, elle fut appelée Mère Teresa. Elle continua à enseigner à Sainte Marie et en 1944 devint la directrice de l’école. Les vingt années de Mère Teresa à Lorette furent remplies d’une joie profonde, elle était très pieuse, aimant profondément ses sśurs et ses élèves. Remarquée pour sa charité, sa générosité et son courage, sa résistance au travail et douée d’un talent naturel pour l’organisation, elle vécut sa consécration à Jésus, au milieu de ses compagnes, avec joie et fidélité. Le 10 septembre 1946, en route pour sa retraite annuelle à Darjeeling, Mère Teresa reçut dans le train son “inspiration”, son “appel dans l’appel”. Ce jour-là, d’une manière qu’elle n’expliquera jamais, la soif de Jésus d’aimer et sa soif pour les âmes prit possession de son coeur et le désir de satisfaire cette soif devint la motivation de sa vie. Au cours des semaines et des mois suivants, Jésus lui révéla, par des locutions intérieures et des visions, le désir de son cśur d’avoir“des victimes d’amour”, qui “diffuseraient son amour sur les âmes.” Il la suppliait “Viens, sois ma lumière”. “Je ne peux y aller seul.” Il lui révéla sa douleur devant la négligence envers les pauvres, son chagrin d’être ignoré d’eux et son immense désir d’être aimé par eux. Il demanda à Mère Teresa d’établir une communauté religieuse, les Missionnaires de la Charité, dédiée au service des plus pauvres d’entre les pauvres. Presque deux ans d’épreuves et de discernement passèrent avant que Mère Teresa ne reçoive la permission de commencer. Le 17 août 1948, elle se revêtit pour la première fois de son sari blanc, bordé de bleu et passa les portes de son couvent bien-aimé de Lorette pour entrer dans le monde des pauvres. Après un stage de courte durée chez les Sśurs de la Mission Médicale à Patna, Mère Teresa retourna à Calcutta et trouva un logement temporaire chez les Petites Sśurs des Pauvres. Le 21 décembre, elle alla pour la première fois dans les bidonvilles. Elle visita quelques familles, lava les plaies de plusieurs enfants, prit soin d’un vieil homme malade allongé dans la rue et d’une femme tuberculeuse mourant de faim. Elle commençait chaque journée en communion avec Jésus dans l’Eucharistie et puis elle sortait, le chapelet à la main, pour le trouver et le servir dans“les rejetés, les mal-aimés, les négligés.” Après quelques mois, ses anciennes élèves la rejoignèrent une par une.Le 7 octobre 1950, la nouvelle congrégation des Missionnaires de la Charité était officiellement établie dans l’Archidiocèse de Calcutta. Au début des années 60, Mère Teresa commença à envoyer ses s

śurs dans d’autres régions de l’Inde. L’approbation accordée par le Pape Paul VI en février 1965 l’encouragea à ouvrir une maison au Venezuela. Ce fut bientôt suivi par des fondations à Rome et en Tanzanie et finalement, sur tous les continents. Commençant en 1980 et continuant à travers les années 90, Mère Teresa ouvrit des maisons dans presque tous les pays communistes, y compris l’ancienne Union Soviétique, l’Albanie et Cuba.Afin de mieux répondre aux besoins physiques aussi bien que spirituels des pauvres, Mère Teresa fonda Les Frères Missionnaires de la Charité en 1963, en 1976 la branche contemplative des sśurs, en 1979 les Frères Contemplatifs, et en 1984 les Pères Missionnaires de la Charité. Cependant son inspiration n’était pas limitée à ceux qui avaient une vocation religieuse. Elle forma les Coopérateurs de Mère Teresa et les Coopérateurs Malades et Souffrants, personnes de fois et nationalités différentes avec qui elle partageait son esprit de prière, de simplicité, de sacrifice et son apostolat pour les humbles travaux d’amour.Cet esprit inspira plus tard les Laïques Missionnaires de la Charité. En réponse aux demandes de beaucoup de prêtres, en 1981 Mère Teresa commença aussi le mouvement Corpus Christi pour les prêtres, traçantun “petit chemin de sainteté” pour ceux qui désirent partager son charisme et son esprit.

Durant ces années de croissance rapide, le monde commença à tourner son regard vers Mère Teresa et le travail qu’elle avait commencé. Elle reçut de nombreux prix pour honorer son travail, en commençant par le prix indien Padmashri en 1962 et le Prix Nobel de la Paix en 1979, alors que les médias, avec un intérêt grandissant, commençaient à suivre ses activités. Elle reçut tout cela “pour la gloire de Dieu et au nom des pauvres”.

L’ensemble de la vie et de l’śuvre de Mère Teresa témoignent de la joie d’aimer, de la grandeur et dignité de chaque être humain, de la valeur de chaque petite chose faite avec foi et avec amour, et, par-dessus tout, de l’amitié avec Dieu. Mais il y avait un autre côté héroïque de cette grande femme qui fut révélé seulement après sa mort. Cachée aux yeux de tous, cachée même à ses plus proches, sa vie intérieure fut marquée par l’expérience d’un sentiment profond, douloureux et constant d’être séparée de Dieu, même rejetée par lui, accompagné d’un désir toujours croissant de son amour. Elle appela son expérience intérieure, “l’obscurité”. La “ nuit douloureuse ” de son âme qui débuta à peu près au moment où elle commençait son travail pour les pauvres et qui continua jusqu’à la fin de sa vie, conduisit Mère Teresa à une union toujours plus profonde avec Dieu. A travers cette obscurité, elle participa mystiquement à la soif de Jésus dans son désir d’amour douloureux et ardent, et elle partagea la désolation intérieure des pauvres.Durant les dernières années de sa vie, malgré des problèmes de santé de plus en plus sérieux, Mère Teresa continua à gouverner sa congrégation et à répondre aux besoins des pauvres et de l’Eglise. En 1997, les Seur de Mère Teresa étaient au nombre d’environ 4000 et étaient établies dans 610 fondations réparties dans 123 pays du monde. En mars 1997, elle bénit la nouvelle supérieure générale des Missionnaires de la Charité récemment élu et elle effectua encore un voyage à l’étranger. Après avoir rencontré le Pape Jean Paul II pour la dernière fois, elle rentra à Calcutta et passa ses dernières semaines à recevoir des visiteurs et à enseigner es sśurs. Le 5 septembre fut le dernier jour de la vie terrestre de Mère Teresa. Elle reçut du gouvernement de l’Inde les honneurs de funérailles officielles et son corps fut enterré dans la Maison Mère des Missionnaires de la Charité. Sa tombe devint rapidement un lieu de pèlerinage et de prière pour les gens de toutes fois, riches et pauvres. Mère Teresa laissa le testament d’une foi inébranlable, d’un espoir invincible et d’une charité extraordinaire. Sa réponse à la cause de Jésus, “Viens sois ma lumière”, fit d’elle une Missionnaire de la Charité, une “mère pour les pauvres”, un symbole de compassion pour le monde et un témoignage vivant de la soif d’amour de Dieu.

Moins de deux ans après sa mort, dû à la réputation de sainteté largement répandue de Mère Teresa et au rapport des faveurs reçues, le Pape Jean Paul II permit l’ouverture de sa cause de canonisation. Le 20 décembre 2002, il approuva les décrets de ses vertus héroïques et miracles.

buona notte

5 septembre, 2008

buona notte dans image bon nuit, jour, dimanche etc.

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