Archive pour le 17 septembre, 2008
aujourd’hui 17/9 est aussi: Impression des Sts Stigmates de St François, confesseur
17 septembre, 2008du site:
http://www.introibo.fr/17-09-Impression-des-Sts-Stigmates
aujourd’hui 17/9 est aussi:
Impression des Sts Stigmates de St François, confesseur
Saint François d’Assise reçut les stigmates en 1224 ; la fête des stigmates fut étendue à l’Eglise par le succès du bréviaire franciscain. S. Pie V l’a supprimée en 1568, elle fut rétablie en 1585, ramenée à une simple commémoraison en 1960.
(Leçons des Matines (avant 1960)
Légende de St François par St. Bonaventure, Evêque
Quatrième leçon. François, ce serviteur et ministre vraiment fidèle du Christ, deux ans avant de rendre son âme au ciel, se retira en un lieu élevé appelé mont Alverne, où il commença un jeûne de quarante jours, en l’honneur de saint Michel Archange. Il advint alors, qu’inondé plus abondamment des douceurs spirituelles de la contemplation surnaturelle dont il était habituellement favorisé, et embrasé plus ardemment par la flamme des célestes désirs, il commença à sentir une affluence extraordinaire de tous les dons surnaturels. Alors donc que la séraphique ardeur de ses élans le transportait jusqu’en Dieu, et qu’un vif sentiment de tendre compassion le transformait en Celui qui voulut, par excès d’amour, être crucifié, se trouvant un matin en oraison sur le flanc de la montagne (c’était vers la fête de l’Exaltation de la sainte Croix), l’homme de Dieu vit comme l’apparence d’un Séraphin, ayant six ailes aussi resplendissantes qu’enflammées, descendre du haut du ciel et arriver d’un vol extrêmement rapide à une place de l’air, à sa proximité, où il lui parut non seulement muni d’ailes, mais aussi crucifié, ayant les mains et les pieds étendus et cloués à une croix, et les ailes disposées de chaque côté d’une manière admirable, en sorte qu’il en élevait deux au-dessus de sa tête, en déployait deux autres pour voler, et voilait tout son corps en l’enveloppant des deux dernières. Cette vision étonna grandement François, et répandit en son âme une joie mêlée de douleur ; car, tandis qu’il concevait une extrême allégresse de la vue bienfaisante de l’Ange qui lui apparaissait d’une façon si prodigieuse et si familière, le cruel spectacle du crucifiement lui transperça l’âme d’un glaive de compassion douloureuse.
Cinquième leçon. François savait bien que l’état d’infirmité et de souffrance est incompatible avec l’immortalité d’un esprit séraphique ; mais intérieurement éclairé par celui qui se montrait au dehors, il comprit qu’une vision de ce genre avait été présentée à ses regards pour lui apprendre que c’était l’embrasement du cśur, et non le martyre du corps, qui devait transformer tout entier l’ami de Jésus Christ, en une parfaite ressemblance à ce Jésus crucifié. Disparaissant donc après un entretien secret et familier, la vision laissa François, l’âme enflammée d’une ardeur séraphique et le corps marqué de blessures semblables à celles d’un crucifiement ; comme si, fondue et amollie d’abord par l’action du feu, sa chair avait ensuite reçu l’impression d’un cachet. Aussitôt en effet, à ses mains et à ses pieds, commencèrent à paraître des marques de clous, ayant leurs têtes dans le creux des mains et sur le dessus des pieds, et leurs pointes à l’opposé. En outre, son côté droit présentait une cicatrice rouge, comme s’il eût été transpercé par une lance ; et bien des fois il en coula un sang sacré, qui trempait sa tunique et ses autres vêtements.
Sixième leçon. Devenu donc un nouvel homme, grâce à la distinction glorieuse de ce prodige nouveau et surprenant (puisque, par un privilège singulier dont personne encore n’avait joui avant ce jour, il se trouva marqué, je dirai mieux, orné des sacrés stigmates). François descendit de la montagne, portant avec lui l’image du Crucifié non point tracée d’une main d’artisan sur des tables de pierre ou de bois, mais gravée sur sa propre chair par le doigt du Dieu vivant. Comme il savait très bien « qu’il est bon de tenir caché le secret d’un roi, » cet homme séraphique, conscient de l’śuvre mystérieuse, opérée en lui par le Roi [divin], s’efforçait de dissimuler ces marques sacrées. Mais parce que c’est à Dieu de révéler pour sa gloire les grandes choses qu’il fait, le Seigneur lui-même qui avait secrètement imprimé ces signes, les fit ouvertement découvrir par des miracles, en sorte que, la vertu cachée et merveilleuse des stigmates, devint manifeste par l’éclat des prodiges. Ce fait digne d’admiration, si bien constaté, et exalté par les bulles pontificales avec de grandes louanges et la publication de faveurs spéciales, le Pape Benoît XI voulut qu’on en célébrât l’anniversaire par une solennité que le souverain Pontife Paul V étendit à l’Église universelle, dans le but d’enflammer les cśurs des fidèles, d’amour pour le Christ crucifié.
Audience du mercredi 17 septembre : le voyage de Benoît XVI en France
17 septembre, 2008du site:
http://www.zenit.org/article-18834?l=french
Audience du mercredi 17 septembre : le voyage de Benoît XVI en France
Texte intégral
ROME, Mercredi 17 septembre 2008 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral du bilan que le pape Benoît XVI a fait de son voyage en France, au cours de l’audience générale, ce mercredi, dans la salle Paul VI au Vatican.
Chers frères et soeus !
La rencontre d’aujourd’hui m’offre l’heureuse opportunité de reparcourir les divers moments de la visite pastorale que j’ai accomplie ces jours derniers en France ; une visite dont le moment culminant, comme vous le savez, a été le pèlerinage à Lourdes, à l’occasion du 150e anniversaire des apparitions de la Vierge à sainte Bernadette. Je rends grâce avec ferveur au Seigneur qui m’a accordé une possibilité aussi providentielle, et j’exprime à nouveau ma vive reconnaissance à l’archevêque de Paris, à l’évêque de Tarbes et Lourdes, à leurs collaborateurs respectifs et à tous ceux qui, de différentes manières, ont coopéré à la bonne réussite de mon pèlerinage. Je remercie également cordialement le président de la République et les autres autorités qui m’ont accueilli avec tant de courtoisie.
La visite a commencé à Paris, où j’ai rencontré idéalement tout le peuple français, rendant ainsi hommage à une nation bien-aimée dans laquelle l’Eglise, déjà depuis le IIème siècle, a joué un rôle civilisateur fondamental. Il est intéressant que, précisément dans ce contexte, ait mûri l’exigence d’une saine distinction entre domaine politique et domaine religieux, selon la célèbre phrase de Jésus : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mc 12, 17). Sur les monnaies romaines était imprimée l’effigie de César et c’est pourquoi celles-ci devaient lui être restituées, mais dans le cśur de l’homme il y a l’empreinte du Créateur, unique Seigneur de notre vie. L’authentique laïcité n’est donc pas faire abstraction de la dimension spirituelle, mais reconnaître que celle-ci est précisément, de manière radicale, la garante de notre liberté et de l’autonomie des réalités terrestres, grâce aux préceptes de la Sagesse créatrice que la conscience humaine sait accueillir et mettre en śuvre.
C’est dans cette perspective que se situe la vaste réflexion sur le thème : « Les origines de la théologie occidentale et les racines de la culture européenne », que j’ai développée au cours de la rencontre avec le monde de la culture, dans un lieu choisi pour sa valeur symbolique. Il s’agit du Collège des Bernardins, que le regretté cardinal Jean-Marie Lustiger voulut valoriser comme centre de dialogue culturel, un édifice du XIIème siècle, construit pour les cisterciens, où les jeunes ont fait leurs études. Ainsi, c’est précisément la présence de cette théologie monastique qui a donné également naissance à notre culture occidentale. Le point de départ de mon discours a été une réflexion sur le monachisme, dont le but était de rechercher Dieu, quaerere Deum. A l’époque de la crise profonde de la civilisation antique, orientés par la lumière de la foi, les moines choisirent la voie maîtresse : la voie de l’écoute de la Parole de Dieu. Ils furent donc les grands spécialistes des Saintes Ecritures et les monastères devinrent des écoles de sagesse et des écoles « dominici servitii », « du service du Seigneur », comme les appelait saint Benoît. La recherche de Dieu conduisait ainsi les moines, par sa nature, à une culture de la parole. Quaerere Deum, chercher Dieu, ils le cherchaient sur les traces de sa Parole, et ils devaient donc connaître toujours plus en profondeur cette Parole. Il fallait pénétrer dans le secret de la langue, la comprendre dans sa structure. Pour la recherche de Dieu, qui s’est révélé à nous dans les Saintes Ecritures, les sciences profanes, qui visaient à approfondir les secrets des langues, devenaient ainsi importantes. En conséquence, cette eruditio, qui devait permettre la formation de la culture, se développait dans les monastères. C’est précisément pour cela que quaerere Deum – chercher Dieu, reste aujourd’hui comme hier la voie maîtresse et le fondement de toute véritable culture.
L’architecture aussi est l’expression artistique de la recherche de Dieu, et il ne fait aucun doute que la cathédrale Notre-Dame à Paris en constitue un exemple de valeur universelle. A l’intérieur de ce temple magnifique, où j’ai eu la joie de présider la célébration des Vêpres de la Bienheureuse Vierge Marie, j’ai exhorté les prêtres, les diacres, les religieux, les religieuses et les séminaristes venus de toutes les parties de la France, à accorder la priorité à l’écoute religieuse de la Parole divine, en regardant la Vierge Marie comme un modèle sublime. Sur le parvis de Notre-Dame j’ai ensuite salué les jeunes, venus nombreux et enthousiastes. Alors qu’ils allaient commencer une longue veillée de prière, je leur ai remis deux trésors de la foi chrétienne : l’Esprit Saint et la Croix. L’Esprit ouvre l’intelligence humaine à des horizons qui la dépassent et lui fait comprendre la beauté et la vérité de l’amour de Dieu, révélé précisément dans la Croix. Un amour dont rien ne pourra jamais nous séparer et dont on fait l’expérience en donnant sa propre vie, à l’exemple du Christ. J’ai ensuite effectué une brève halte à l’Institut de France, siège des cinq Académies nationales : étant membre d’une des Académies, j’ai rencontré mes collègues avec grande joie. Et puis ma visite a atteint son sommet dans la célébration eucharistique sur l’Esplanade des Invalides. En reprenant les paroles de l’apôtre Paul aux Corinthiens, j’ai invité les fidèles de Paris et de la France entière à rechercher le Dieu vivant, qui nous a montré son véritable visage en Jésus présent dans l’Eucharistie, en nous incitant à aimer nos frères comme Il nous a aimés.
Je me suis ensuite rendu à Lourdes, où j’ai pu immédiatement m’unir à des milliers de fidèles sur le « Chemin du Jubilé », qui reparcourt les lieux de la vie de sainte Bernadette : l’église paroissiale avec les fonts baptismaux où elle a été baptisée ; le « cachot » où elle vécut enfant dans une grande pauvreté ; la Grotte de Massabielle, où la Vierge lui apparut dix-huit fois. Dans la soirée, j’ai participé à la traditionnelle Procession aux flambeaux, merveilleuse manifestation de foi en Dieu et de dévotion à sa Mère et à la nôtre. Lourdes est vraiment un lieu de lumière, de prière, d’espérance et de conversion, fondées sur le roc de l’amour de Dieu, dont le sommet de la révélation a été la Croix glorieuse du Christ.
Par une heureuse coïncidence, dimanche dernier la liturgie, rappelait l’Exaltation de la Sainte Croix, signe d’espérance par excellence, car elle est le témoignage le plus élevé de l’amour. A Lourdes, à l’école de Marie, première et parfaite disciple du Crucifié, les pèlerins apprennent à considérer les croix de leur propre vie à la lumière de la Croix glorieuse du Christ. En apparaissant à Bernadette, dans la grotte de Massabielle, le premier geste que fit Marie fut précisément le Signe de la Croix, en silence et sans paroles. Et Bernadette l’imita en faisant à son tour le Signe de la Croix d’une main tremblante. Et ainsi la Vierge a donné une première initiation dans l’essence du christianisme : le signe de la Croix est le sommet de notre foi, et en le faisant d’un cśur attentif nous entrons dans la plénitude du mystère de notre salut. Dans ce geste de la Vierge, se trouve tout le message de Lourdes ! Dieu nous a tant aimés qu’il s’est donné lui-même pour nous : tel est le message de la Croix, « mystère de mort et de gloire ». La Croix nous rappelle qu’il n’existe pas de véritable amour sans souffrance, il n’y a pas de don de la vie sans douleur. De nombreuses personnes apprennent cette vérité à Lourdes, qui est une école de foi et d’espérance, car elle est aussi une école de charité et de service aux frères. C’est dans ce contexte de foi et de prière que s’est tenue l’importante rencontre avec l’épiscopat français : il s’est agi d’un moment d’intense communion spirituelle, où ensemble nous avons confié à la Vierge les attentes communes et les préoccupations pastorales.
L’étape suivante a été la procession eucharistique avec des milliers de fidèles, parmi lesquels, comme toujours, se trouvaient de nombreux malades. Devant le Très Saint Sacrement, notre communion spirituelle avec Marie s’est faite encore plus intense et profonde car Elle nous donne des yeux et un coeur capables de contempler son Divin Fils dans la Sainte Eucharistie. Le silence de ces milliers de personnes devant le Seigneur était émouvant ; ce n’était pas un silence vide, mais un silence rempli de prière et de la conscience de la présence du Seigneur, qui nous a aimés jusqu’à monter pour nous sur la Croix. La journée du lundi 15 septembre, mémoire liturgique de la Bienheureuse Vierge des Douleurs, a enfin été consacrée de manière particulière aux malades. Après une brève visite à la Chapelle de l’Hôpital, où Bernadette reçut la Première Communion, j’ai présidé la célébration de la Messe, au cours de laquelle j’ai administré le sacrement de l’Onction des malades, sur le parvis de la Basilique du Rosaire. Avec les malades et ceux qui s’en occupent, j’ai voulu méditer sur les larmes de Marie versées sous la Croix, et sur son sourire, qui illumine le matin de Pâques.Chers frères et soeus, rendons grâce ensemble au Seigneur pour ce voyage apostolique riche de tant de dons spirituels. Nous le louons en particulier car Marie, en apparaissant à sainte Bernadette, a ouvert dans le monde un espace privilégié pour rencontrer l’amour divin qui guérit et qui sauve. A Lourdes, la Sainte Vierge invite chacun à considérer la terre comme le lieu de notre pèlerinage vers la patrie définitive, qui est le Ciel. En réalité, nous sommes tous pèlerins, nous avons tous besoin de la Mère qui nous guide ; et à Lourdes, son sourire nous invite à aller de l’avant avec une grande confiance dans la conscience que Dieu est bon, que Dieu est amour.
Puis le pape a proposé une synthèse de sa catéchèse, en français :
Chers Frères et Soeurs
Ce matin, notre rencontre me permet d’évoquer la visite pastorale que je viens d’accomplir en France à l’occasion du 150° anniversaire des apparitions de la Vierge Marie à Bernadette. Je rends grâce au Seigneur de l’heureux déroulement de ce voyage et je remercie les autorités ecclésiales et politiques qui m’ont invité et qui m’ont si bien accueilli.
La première étape de ce voyage m’a conduit à Paris où il m’a été donné d’évoquer la juste distinction des sphères politique et religieuse devant les plus hautes autorités de l’État, ainsi que d’inviter des représentants du monde culturel à réfléchir sur les racines de la culture européenne. J’ai aussi encouragé les prêtres, les religieux et les religieuses, les séminaristes à toujours fonder la réponse à leur vocation sur l’écoute priante de la Parole de Dieu. Aux nombreux jeunes rassemblés sur le parvis de Notre-Dame, j’ai confié deux trésors de la foi : l’Esprit Saint et la Croix. Le sommet de ma visite à Paris fut la célébration de l’eucharistie sur l’esplanade des Invalides, où j’ai engagé les fidèles à voir dans la Messe la rencontre du Dieu vivant qui dissipe le mirage des vaines idoles.
Ensuite, à Lourdes, je me suis uni à la foule des pèlerins en parcourant le « chemin du Jubilé » qui conduit sur les lieux où a vécu Bernadette et en participant aux grandes processions. J’ai aussi partagé la sollicitude des évêques de France pour le peuple qui leur est confié. Les deux messes que j’y ai présidées m’ont permis d’exhorter les pèlerins à regarder les croix de cette vie à la lumière de la Croix glorieuse de Jésus et, dans les épreuves, à ne jamais quitter du regard le visage de Marie, ‘étoile de l’espérance’.
Je salue tous les pèlerins francophones présents à cette audience. Rendez grâce au Seigneur avec moi car Marie, en apparaissant à Bernadette, a offert au monde un lieu privilégié pour rencontrer l’amour divin qui guérit et qui sauve. Avec ma Bénédiction apostolique.
Traduction: Zenit
bonne nuit
17 septembre, 2008« Adam, où es-tu ? » (Gn 3,9) : répondre aux appels du Seigneur
17 septembre, 2008du site:
http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&ordo=&localTime=09/17/2008#
Saint Silouane (1866-1938), moine orthodoxe
Ecrits (trad. Eds. Présence 1973, p. 254)
« Adam, où es-tu ? » (Gn 3,9) : répondre aux appels du Seigneur
Mon âme languit après le Seigneur, et je le cherche avec des larmes. Comment pourrais-je ne pas te chercher ? Toi le premier, tu m’as trouvé. Tu m’as donné de vivre la douceur de ton Saint Esprit, et mon âme t’a aimé. Tu vois, Seigneur, ma peine et mes larmes. Si tu ne m’avais attiré par ton amour, je ne te chercherais pas comme je te cherche. Mais ton Esprit m’a donné de te connaître, et mon âme se réjouit que, toi, tu sois mon Dieu et mon Seigneur, et, jusqu’aux larmes, je languis après toi…
Seigneur miséricordieux, tu vois ma chute et ma douleur ; mais, humblement, j’implore ta clémence : répands sur le pécheur que je suis la grâce de ton Saint Esprit. Son souvenir porte mon esprit à trouver de nouveau ta miséricorde. Seigneur, donne-moi ton humble Esprit pour que je ne perde pas à nouveau ta grâce, et que je ne me lamente pas comme Adam qui pleurait Dieu et le Paradis perdu.
L’Esprit du Christ, que le Seigneur m’a donné, veut le salut de tous, désire que tous connaissent Dieu. Le Seigneur a donné le Paradis au larron ; de même, il le donnera à tout pécheur. Par mes péchés, je suis pire qu’un chien galeux, mais je me suis mis à prier Dieu de me les pardonner, et il m’a accordé non seulement son pardon, mais encore le Saint Esprit. Et dans le Saint Esprit, j’ai connu Dieu…
Le Seigneur est miséricordieux ; cela, mon âme le sait, mais le décrire est impossible. Il est infiniment doux et humble, et lorsque l’âme le voit, elle se transforme tout entière en amour de Dieu et du prochain ; elle devient elle-même douce et humble. Mais si l’homme perd la grâce, il pleurera comme Adam lorsqu’il a été chassé du Paradis… Donne-nous, Seigneur, le repentir d’Adam et ta sainte humilité
Saint Bernard : Louanges à Marie
17 septembre, 2008du site:
http://spiritualite-chretienne.com/marie/priere_2.html#Bernard
Saint Bernard (1090-1153)
(Deuxième homélie, Louanges à Marie)
Lorsque vous assaillent les vents des tentations,
lorsque vous voyez paraître les écueils du malheur,
regardez l’étoile, invoquez Marie.
Si vous êtes ballottés sur les vagues de l’orgueil,
de l’ambition, de la calomnie, de la jalousie,
regardez l’étoile, invoquez Marie.
Si la colère, l’avarice, les séductions charnelles
viennent secouer la légère embarcation de votre âme,
levez les yeux vers Marie…
Dans le péril, l’angoisse, le doute,
pensez à Marie, invoquez Marie.
Que son nom ne quitte ni vos lèvres ni vos cœurs !
Et pour obtenir son intercession,
ne vous détournez pas de son exemple.
En la suivant, vous ne vous égarerez pas.
En la suppliant, vous ne connaîtrez pas le désespoir.
En pensant à elle, vous éviterez toute erreur.
Si elle vous soutient, vous ne sombrerez pas ;
si elle vous protège, vous n’aurez rien à craindre ;
sous sa conduite vous ignorerez la fatigue ;
grâce à sa faveur, vous atteindrez le but.
Saint Bernard (1090-1153)
(Deuxième homélie, Louanges à Marie)