Archive pour le 6 septembre, 2008
« Le Fils de l’homme est maître du sabbat
6 septembre, 2008du site:
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Aelred de Rielvaux (1110-1167), moine cistercien
Le Miroir de la charité, I, 19.29 ; PL 195,522-530
« Le Fils de l’homme est maître du sabbat »
Chaque jour de la création est grand, admirable, mais nul ne peut se comparer au septième ; alors ce n’est pas la création de l’un ou l’autre élément naturel qui est proposée à notre contemplation, mais le repos de Dieu lui-même et la perfection de toutes les créatures. Car nous lisons : « Le septième jour, Dieu acheva son oeuvre qu’il avait faite, et il se reposa de toute l’oeuvre qu’il avait créée » (Gn 2,2). Grand est ce jour, insondable ce repos, magnifique ce sabbat ! Ah, si tu pouvais comprendre ! Ce jour n’est pas tracé par la course du soleil visible, ne commence pas à son lever, ne finit pas à son couchant ; il n’a ni matin ni soir (cf Gn 1,5)…
Écoutons celui qui nous invite au repos : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le fardeau ; je restaurerai vos forces » (Mt 11,28). C’est la préparation du sabbat. Quant au sabbat lui-même, écoutons encore : « Prenez sur vous mon joug, et apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur ; alors vous trouverez le repos » (v. 29). Voilà le repos, la tranquillité, voilà le vrai sabbat.
Car ce joug ne pèse pas, il unit ; ce fardeau a des ailes, non du poids. Ce joug, c’est la charité ; ce fardeau, c’est l’amour fraternel. C’est là où on trouve le repos ; là, on célèbre le sabbat ; là, on est délivré de l’esclavage… Et si, d’aventure, notre infirmité laisse échapper quelque faute, la fête de ce sabbat n’est pas interrompue, car « la charité couvre une multitude de péchés » (1P 4,8).