Archive pour le 2 septembre, 2008
« Il sortit et se retira dans un endroit désert »
2 septembre, 2008du site:
http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&ordo=&localTime=09/03/2008#
Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l’Église
Le Chemin de la perfection, ch. 26/28 (trad. Seuil 1961, p.152)
« Il sortit et se retira dans un endroit désert »
Comment ne pas nous rappeler un Maître comme celui qui nous a appris la prière, qui nous l’a enseignée avec tant d’amour et avec un si vif désir qu’elle nous soit profitable ?… Vous savez qu’il nous enseigne à prier dans la solitude. C’est ainsi que notre Seigneur faisait toujours, quand il priait, non que cela lui soit nécessaire, mais parce qu’il voulait nous donner l’exemple. Nous avons déjà dit qu’on ne saurait parler en même temps à Dieu et au monde. Or ils ne font pas autre chose, ceux qui récitent des prières et par ailleurs écoutent ce qui se dit autour d’eux, ou s’arrêtent aux pensées qui se présentent sans se préoccuper de les repousser.
Je ne parle pas de ces indispositions qui surviennent parfois, ni, surtout de la mélancolie ou de la faiblesse d’esprit qui affligent certaines personnes et les empêchent, malgré leurs efforts, de se recueillir. Il en est de même pour ces orages intérieurs qui peuvent troubler quelquefois les fidèles serviteurs de Dieu, mais que celui-ci permet pour leur plus grand bien. Dans leur affliction, ils cherchent en vain le calme. Quoi qu’ils fassent, ils ne peuvent pas être attentifs aux prières qu’ils prononcent. Leur esprit, loin de se fixer à rien, s’en va tellement à l’aventure qu’il semble en proie à une sorte de frénésie. A la peine qu’ils en éprouvent, ils verront que ce n’est pas de leur faute ; qu’ils ne se tourmentent donc pas… Puisque leur âme est malade, qu’ils s’appliquent à lui procurer quelque repos et s’occupent de quelque autre oeuvre de vertu. Voilà ce que doivent faire les personnes qui veillent sur eux-mêmes et qui comprennent que l’on ne saurait parler à Dieu et au monde en même temps.
Ce qui dépend de nous, c’est d’essayer d’être dans la solitude pour prier. Et plaise à Dieu que cela suffise, je le répète, pour comprendre en présence de qui nous sommes et quelle réponse le Seigneur fait à nos demandes ! Pensez-vous qu’il se taise, bien que nous ne l’entendions pas ? Non, certes. Il parle au coeur quand c’est le coeur qui le prie
L’eucharistie, secret du martyre des chrétiens d’Algérie, selon le card. Barbarin
2 septembre, 2008du site:
http://www.cardinalrating.com/cardinal_9__article_7175.htm
L’eucharistie, secret du martyre des chrétiens d’Algérie, selon le card. Barbarin
Jun 20, 2008
Intervention au Congrès eucharistique international.
ROME, Jeudi 19 juin 2008 (ZENIT.org) – L’eucharistie n’est pas un souvenir du passé, c’est la présence réelle du Christ qui en même temps explique le don de soi des martyrs, a expliqué le cardinal Philippe Barbarin, en citant les martyrs de ces dernières années en Algérie.
L’archevêque de Lyon et primat des Gaulles a présenté au congrès eucharistique international de Québec (15-22 juin) le sacrifice de 19 catholiques d’Algérie, assassinés dans les années 90, victimes de la violence islamiste.
Le cardinal Barbarin a cité le témoignage des moines du monastère de Tibhirine, assassinés au printemps 1996, en soulignant que c’est l’eucharistie qui les a conduits à donner leur vie, alors qu’ils auraient pu quitter cet endroit pour un refuge plus sûr.
« Leur présence était une offrande, simple, discrète et comprise de tous. Et leur sacrifice a touché le monde entier. Présenter le christianisme sans la croix ou parler du sacrifice eucharistique sans dire jusqu’où il peut nous conduire serait un mensonge », a-t-il expliqué.
Mgr Henri Teissier lui-même, récemment encore archevêque d’Alger, était depuis plus de quinze ans quotidiennement en danger, a-t-il souligné.
« C’est dans ce climat spirituel qu’il célèbre l’eucharistie chaque jour. Les martyrs chrétiens d’Algérie ont donné leur vie à cause d’une fidélité évangélique à un peuple que Dieu les a envoyés servir et aimer », a-t-il ajouté.
Le cardinal Barbarin a cité le prieur de Tibhirine, le père Christian de Chergé, qui avait écrit : « S’il m’arrivait un jour d’être victime du terrorisme, j’aimerais que ma communauté, mon Église, ma famille se souviennent que ma vie était donnée à Dieu et à ce pays (l’Algérie). »
« On imagine qu’il devait souvent penser aux Algériens, lorsqu’il prononçait les paroles de la consécration : ‘Ceci est mon corps livré pour vous’ », a ajouté le cardinal Barbarin.
« Ils avaient tous appris l’arabe ; le frère Luc, moine et médecin, le plus âgé de la
communauté de Tibhirine, soignait gratuitement les malades de la région. Quand
l’atmosphère est devenue dangereuse, ils ont choisi de rester », a-t-il précisé.
« C’est ce qu’avait expliqué monseigneur Pierre Claverie, l’évêque d’Oran, peu avant d’être assassiné à l’automne de cette même année 1996 : ‘Pour que l’amour l’emporte sur la haine, il faudra aimer jusqu’à donner sa propre vie dans un combat quotidien dont Jésus lui-même n’est pas sorti indemne’ », a-t-il expliqué.
« Après son assassinat, aucune religieuse, aucun prêtre, aucun laïc n’a quitté son poste dans le diocèse d’Oran. Et cela était bien conforme à ce qu’il avait un jour écrit : ‘Nous avons noué ici des liens avec les Algériens que rien ne pourra détruire, pas même la mort. Nous sommes en cela les disciples de Jésus, et c’est tout’ », a-t-il rappelé.
« Quand on aime un peuple, on continue de le servir même s’il va mal ; voilà la vérité de l’amour : il comporte toujours cette dimension d’offrande et de sacrifice. Cette attitude des disciples, vingt siècles plus tard, nous aide à comprendre l’eucharistie du Seigneur », a expliqué l’archevêque de Lyon.
« Jésus attirait les foules, quand il guérissait les malades et multipliait les pains ;
le peuple était suspendu à ses lèvres, lorsqu’il enseignait chaque jour dans le Temple (cf. Lc 19, 48). Mais rien n’a arrêté le mouvement de son amour, ni l’adversité ni le refus ni les complots et la jalousie, qui ont fini par le conduire à la mort ignoble de la Croix », a-t-il précisé.
« Accablés par la mort si injuste de cet Innocent sur la Croix, les disciples ont été
encore plus bouleversés par la Résurrection. Voilà la réponse que Dieu donne au péché des hommes ; il ouvre les portes du Royaume à son Fils bien-aimé, et nous promet que nous sommes aussi attendus dans cette demeure où Jésus est parti nous ‘préparer une place’ (Jn 14, 2) », a-t-il ajouté.
« Et, dans chaque Eucharistie, habités par cette espérance, ‘nous annonçons la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne’ », a poursuivi le cardinal.
« La vérité, c’est que lorsque Dieu nous aime, il nous associe à la grande aventure du salut du monde. Notre mission, c’est d’aimer. Voilà ce que nous apprenons de la vie du Seigneur, et tout spécialement du sacrifice de son eucharistie », a-t-il conclu.
signifié des mots: Alléluia, Hosanna
2 septembre, 2008du site:
http://www.interbible.org/interBible/ecritures/mots/2008/mots_080509.html
signifié des mots:
Alléluia
Hébreu : halelou-iah
Grec : hallelouïa
Alléluia est un mot hébreu qui vient du verbe hillel qui veut dire louer et du suffixe iah qui est une abréviation de Yahvé. Donc, alléluia se traduit habituellement par louer le Seigneur, mais aussi par adorer le Seigneur, célébrer le Seigneur ou confesser le Seigneur.
L’acclamation alléluia est fréquente dans les psaumes. À l’occasion, elle introduit la prière au début du psaume, d’autres fois on la retrouve à la fin pour la conclure. Il exprime toujours un sentiment de joie vers le Seigneur.
Alléluia, vive le Seigneur!
Acclamez Dieu dans son temple,
acclamez-le sous la puissante voûte de son ciel!
Acclamez-le pour ses exploits,
acclamez-le pour sa grandeur infinie!
Acclamez-le en sonnant du cor,
acclamez-le aux accords de la harpe et de la lyre .
Acclamez-le en dansant au rythme des tambourins,
acclamez-le avec la guitare, avec la flûte à bec.
Acclamez-le avec les cymbales sonores,
acclamez-le avec les cymbales éclatantes.
Que tout ce qui respire acclame le Seigneur!
Alléluia, vive le Seigneur! (Ps 150)
L’Apocalypse est le seul endroit où l’on retrouve alléluia dans le Nouveau Testament. Au chapitre 19, les élus célèbrent Dieu et la venue de son règne par l’acclamation de l’alléluia. (Ap 19,1-6) Alléluia est un des cinq mots hébreu/araméen qui n’ont pas été traduits puisqu’ils appartenaient à la liturgie des premiers chrétiens. Les autres sont abba, amen, hosanna et maranatha. La liturgie chrétienne utilise abondamment l’alléluia. Par exemple, c’est en chantant alléluia qu’on acclame la lecture de l’évangile. La joie de l’alléluia exprime bien celle de la bonne nouvelle de la résurrection de Jésus Christ.
Alléluia, Alléluia, le Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité! Alléluia!
Hosanna
Araméen : Hocha-na
Hébreux : Hochi’ah-na
Grec : Hosanna
Hosanna Seigneur, hosanna la victoire
Hosanna Seigneur, hosanna le triomphe (Ps 118,25)
Hosanna vient du verbe hébreu hochi’a qui se traduit par sauver, donner le salut, donner la victoire. On récitait ce psaume à voix haute à la fête de Pâque, à la fête des tentes et à d’autres occasions. Hosanna devient l’acclamation populaire lors des jours de fêtes et des processions. Il est une prière de supplication demandant l’aide permanente de Dieu ou un cri de louange.
Le septième jour de la fête des tentes, lors d’une procession avec des rameaux à la main, on chantait des litanies avec « hosanna » comme refrain.
Le Psaume 118 se comprend comme une prière messianique pour les Juifs, comme plus tard pour les chrétiens. Ce cri du hosanna porte donc en lui l’attente messianique.
Dans le Nouveau Testament, « hosanna » se retrouve dans le récit de l’entrée de Jésus à Jérusalem. (Mt 21,9
; Mc 11,9; Jn 12,13). Ces trois évangiles citent le psaume 118,26 pour l’appliquer à Jésus, le messie entrant à Jérusalem : « Hosanna, béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ». Ils continuent avec d’autres louanges à saveurs messianiques : « Hosanna au fils de David » (Mt 21,9); « Hosanna au plus haut des cieux » (Mc 11,10). La liturgie des premiers chrétiens a préservé ce mot dans sa langue d’origine tout comme
abba, alléluia, amen et maranatha. Encore aujourd’hui, on retrouve le hosanna dans la prière du sanctus récité lors des célébrations eucharistiques. Cette expression est particulièrement importante lors du dimanche des rameaux, célébrant l’entrée de Jésus à Jérusalem.
Sébastien Doane
Bibliste, Lavac (Quebec)
« Quelle est cette parole ? »
2 septembre, 2008du site:
http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=09/02/2008#
Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Sermons Carême 1981 (trad. Au commencement, Fayard 1986, p.33)
« Quelle est cette parole ? »
Cet instant que la Bible appelle « le commencement » nous indique Celui qui avait le pouvoir de créer l’être et de dire : « Que cela soit ! » et cela fut (Gn 1,1-3)… Cette parole « Que cela soit ! » n’a pas engendré un magma chaotique. Plus nous connaissons l’univers, plus nous trouvons en lui une rationalité dont les voies parcourues par la pensée nous émerveillent. A travers elles, nous redécouvrons cet Esprit créateur auquel nous devons également la raison. Albert Einstein a écrit que dans les lois de la nature « se manifeste une raison si supérieure que toute la rationalité de la pensée et du vouloir humains semblent, par comparaison, être un reflet absolument insignifiant ».
Nous constatons que l’infiniment grand, l’univers des étoiles, est régi par la puissance d’une Raison [Logos]. Mais nous en apprenons également toujours plus sur l’infiniment petit, sur la cellule, sur les éléments fondamentaux du vivant. Là encore, nous découvrons une rationalité qui nous étonne, de sorte qu’il nous faut dire avec saint Bonaventure : « Qui ne voit pas cela est aveugle. Qui ne l’entend pas est sourd. Et qui ne se met pas ici à prier et à louer l’Esprit créateur, est muet »…
A travers la rationalité de la création, Dieu lui-même nous regarde. La physique et la biologie, toutes les sciences en général nous ont offert un récit de la création nouveau et inouï. Ces images grandes et nouvelles nous font connaître le visage du Créateur. Elles nous rappellent, oui, qu’au commencement, et au fond de tout être, il y a l’Esprit créateur. Le monde n’est pas issu des ténèbres et de l’absurde. Il jaillit de l’intelligence, de la liberté, de la beauté qui est amour. Voir tout ceci nous donne le courage qui nous permet de vivre et nous rend capables de prendre avec confiance, sur nos épaules, l’aventure de la vie.
prière: Donne-moi de m’accepter !
2 septembre, 2008du site:
http://users.skynet.be/prier/textes/PR1424.HTM
Donne-moi de m’accepter !
Auteur : Moniales dominicaines de Prouilhe
On me dit, Seigneur Dieu,
que Tu es Amour et bonté…
On s’étonne que je ne crois pas en Toi !
Moi qui ne peux pas m’aimer moi-même,
moi qui ne fais que me haïr et me fuir,
comment pourrais-je croire en Toi ?
Dans le vide de mon être et dans le vide de ma vie,
je tourne sans issue,
je tourne sans appui et sans amour…
Si Tu existes, Seigneur, fais-moi don de la foi.
Donne-moi à aimer un autre être,
plus pauvre que moi : alors je saurai
qu’en mon coeur aussi l’amour existe
et que c’est Toi, l’Amour, qui me l’a donné.
Alors, peut-être pourrais-je croire ?
Dans mon vide, Seigneur,
donne-moi une place pour l’autre :
pour celui qui n’est pas aimé…
Pour cela, Seigneur,
donne-moi de m’accepter moi-même,
d’accepter ce que je suis,
d’accepter mes atroces limites.
Et si je ne fais que monter vers Toi
que des cris de souffrance,
que ma foi soit cri pour Toi.
Car je sais que ta bonté est capable d’entendre ce cri
qui est le tout de mon amour pour Toi.