Archive pour juillet, 2008

Sainte Brigitte

23 juillet, 2008

Sainte Brigitte dans images sacrée

http://santiebeati.it/

sainte Brigitte de Suède (f): prière attribuée à Sainte Brigitte

23 juillet, 2008

sainte Brigitte de Suède  (f)

Liturgie des Heures – Office des Lectures

deuxième lecture

PRIÈRE ATTRIBUÉE À SAINTE BRIGITTE

Béni sois-tu, Jésus Christ mon Seigneur, qui as prédit ta mort avant l’heure ; qui, à la dernière Cène, as merveilleusement consacré avec du pain matériel ton corps qui nous rachète; qui l’as donné par amour aux Apôtres en mémoire de ta très précieuse passion; toi qui, en leur lavant les~pieds de tes très saintes et nobles mains, leur as donné humblement un modèle d’humilité.

Honneur à toi, Jésus Christ mon Seigneur qui, par la peur de ta passion et de ta mort, as fait jaillir une sueur sanglante de ton corps innocent; pourtant tu as accompli notre rédemption que tu voulais réaliser; et ainsi tu as manifesté avec une parfaite évidence ton amour pour le genre humain.

Béni sois-tu, Jésus Christ mon Seigneur, qui fus conduit devant Caïphe et qui as humblement permis, toi qui es le juge de tous, qu’on te livre au jugement de Pilate.

Gloire à toi, Jésus Christ mon Seigneur, pour les moqueries que tu as subies: tu as été revêtu de pourpre, couronné d’épines très aiguës, et tu as supporté avec une grande patience de recevoir des crachats sur ta face glorieuse, d’avoir les yeux voilés et d’être frappé durement à la mâchoire et au cou par les mains cruelles des impies.

Louange à toi, Jésus Christ mon Seigneur, qui t’es laissé lier à la colonne, atrocement flageller, conduire et montrer tout sanglant au tribunal de Pilate, avec une infinie patience, comme l’Agneau innocent.

Honneur à toi, Jésus Christ mon Seigneur: avec tout ton glorieux corps ensanglanté, tu as été condamné à mourir sur la croix; tu as douloureusement porté la croix sur tes saintes épaules; et, conduit par des furieux au lieu de ta passion, puis dépouillé de tes vêtements, tu as voulu être ainsi cloué à la croix.

Honneur éternel à toi, Seigneur Jésus Christ: dans une telle angoisse tu as regardé avec des yeux d’amour ta noble mère qui n’avait jamais commis de péché ni consenti à la plus légère faute; et pour sa consolation tu l’as confiée à la garde de ton disciple.

Bénédiction éternelle à toi, Jésus Christ mon Seigneur: dans les affres de la mort, tu as donné à tous les pécheurs l’espérance du pardon lorsque tu as miséricordieusement promis la gloire du paradis au malfaiteur qui se tournait vers toi.

Louange éternelle à toi, Jésus Christ mon Seigneur, pour cette heure où tu as souffert sur la croix, pour nous pécheurs, les plus grandes amertumes et les angoisses les plus extrêmes; car les souffrances très aiguës de tes blessures atteignaient durement ton âme et transperçaient cruellement ton coeur sacré; finalement ton coeur a éclaté, tu as rendu l’esprit et, penchant la tête, tu t’es remis humblement aux mains de Dieu ton Père, et alors ton corps a connu le froid de la mort.

Béni sois-tu, Jésus Christ mon Seigneur, qui as racheté les mes par ton sang précieux et ta mort sacrée, toi qui les as miséricordieusement ramenées de l’exil à la vie éternelle.

Béni sois-tu, Jésus Christ mon Seigneur, qui pour notre salut as permis que ton côté et ton coeur fussent percés par a lance, et qui as fait jaillir de ton côté les flots de ton sang précieux pour nous racheter.

Gloire à toi, Jésus Christ mon Seigneur, parce que tu as voulu que ton corps béni soit déposé de la croix par tes amis et couché dans les bras de ta mère très douloureuse; et parce que tu as permis qu’elle l’enveloppât de linges, qu’il soit mis au tombeau et gardé par des soldats.

Honneur éternel à toi, Jésus Christ mon Seigneur, qui es ressuscité des morts le troisième jour; qui t’es manifesté vivant aux témoins de ton choix ; qui, après quarante jours, es monté au ciel à la vue de beaucoup, et qui y as établi avec honneur tes amis que tu avais délivrés des enfers.

Jubilation et louange éternelle à toi, Seigneur Jésus Christ, qui as envoyé le Saint-Esprit dans le coeur de tes disciples et as développé en eux un amour infini de Dieu.

Béni sois-tu, digne de louange et de gloire éternellement, Jésus mon Seigneur, qui trônes en ton royaume céleste dans la gloire de ta divinité, vivant corporellement avec tes membres très saints que tu as tirés de la chair de la Vierge. Et c’est ainsi que tu viendras au jour du jugement pour juger les âmes de tous, vivants et morts. Toi qui vis et règnes avec le Père et l’Esprit Saint pour les siècles des siècles. Amen.

23 Juillet – Sainte Brigitte de Suède –

23 juillet, 2008

du site:

http://missel.free.fr/Sanctoral/07/23.php

23 Juillet – Sainte Brigitte de Suède

Biographie

Comme sainte Catherine de Sienne, sainte Brigitte pria et agit pour la fin du Grand schisme d’Occident et le retour du pape à Rome. Ses paroles et son œuvre, écrit Jean-Paul II à l’Abbesse générale de l’Ordre du Saint-Sauveur, pourront être d’un grand soutien à ceux qui désirent se consacrer sincèrement à la réalisation de l’invitation du Christ Utunum sint (Jean XVII 21). Le Saint-Père affirmait que L’urgence missionnaire, qui illumina sa vie itinérante du nord au sud du continent européen, fait d’elle un exemple à imiter surtout dans l’œuvre de la nouvelle évangélisation en Europe.

Sainte Brigitte, apparentée par sa mère à la famille royale de Suède, naquit vers 1303, d’une noble famille de Finsta, à Skederid, dans le Roslagen à une cinquantaine de kilomètres au nord de Stockholm. Son père, le chevalier Birger Persson était sénateur du Royaume et lagman (sénéchal) de la province d’Upland, la principale de Suède, pour quoi il rédigea une nouvelle loi qui, au XIV° siècle, fut à la base de la nouvelle loi civile et criminelle commune à tout le Royaume. Cette famille observait les jeûnes, se confessait tous les vendredis, faisait des lectures spirituelles et des pèlerinages.

Orpheline de mère en 1314, Brigitte fut confiée à un de ses tantes maternelles, femme du sénéchal d’Ostrogothie, qui la maria, lorsqu’elle eut treize ans (1316), à Ulf Guodmarsson, beau jeune homme de dix-huit ans, dont elle eut quatre garçons et quatre filles : Gudmar, Bengt et Ingeborg, moururent en bas âge ; Marta, Karl, Birger, Catherine et Cecilia parvinrent à l’âge adulte. Ulf Guodmarsson fut successivement sénéchal, chevalier et sénateur du Royaume. Jusqu’en 1340, Brigitte s’occupa de l’éducation de ses enfants mêlés à ceux qui vivaient dans la grande propriété d’Ulvasa, leur lisant la Bible et la Vie des Saints. Elle fit construire sur le domaine un bâtiment pour les pauvres et les malades qu’elle soignait elle-même avec ses enfants.

En 1335, Brigitte reçut la charge d’initier aux coutumes suédoises Blanche de Dampierre, fille du comte de Namur que, le roi Magnus Eriksson venait d’épouser et elle exerça à la cour une influence certaine. Elle séjournait souvent au château de Vadstena, sur les bords du lac Vattere, proche d’Alvastra, première abbaye cistercienne de Scandinavie.

En 1341, Brigitte et Ulf, fidèles à une tradition familiale vieille de quatre générations, partirent pour saint Jacques de Compostelle, accompagnés de parents, d’amis et de prêtres dont un cistercien, confesseur de Brigitte. Sur le chemin du retour, Ulf tomba malade à Arras et se retira à l’abbaye d’Alvastra où un de ses fils était moine, et où il mourut, en 1344. Veuve, Brigitte s’installa dans une dépendance d’Alvastra où commencèrent les révélations qu’elle eut jusqu’à sa mort. Elle reçut les conseils et l’appui de Pierre Olafsson, sous-prieur, puis prieur d’Alvastra, qui était à la fois son directeur spirituel et son secrétaire ; lorsque mourut Maître Matthias, chanoine de la cathédrale de Skenninge, célèbre par sa grande érudition théologique, qui était depuis longtemps son confesseur, il fut remplacé par Pierre de Skenninge ; un autre Pierre Olafsson, aumônier de l’hôpital de Skenninge, conseillait aussi Brigitte.

On peut distinguer quatre cycles de Révélations :

1/ Le cycle suédois (1344-1349) qui s’accompagne de missions à la Cour de Stockholm ainsi qu’auprès de nobles et du clergé. Ce sont des révélations mariales ecclésiales, sur l’institution de l’Ordre du Saint Sauveur, destinées aux sept anges (évêques) de Suède, sur la souveraineté suédoise, sur le déclin de la Chevalerie chrétienne, en faveur de l’indiction d’un second jubilé (année sainte) à Rome, que le prieur d’Alvastra et l’évêque Hemming d’Abo portèrent, de la part de Brigitte, au pape Clément VI à Avignon, comme ils avaient porté aux rois de France et d’Angletterre l’ordre de faire la paix.

2/ Le cycle italo-romain s’ouvre en 1349 où, sous motion divine, sainte Brigitte vient en Italie pour gagner le jubilé de 1350 ; elle a des visions à Milan, puis à Saint-Pierre de Rome le 24 décembre 1349 lors de l’ouverture de la Porte sainte, et, ensuite, en bien d’autres circonstances et lieux romains. Ce sont des avertissements et des menaces avec des promesses de pardon et des appels répétés pour le retour du pape à Rome. A Saint-Paul-hors-les-Murs notamment, devant un crucifix, elle reçoit communication de ses oraisons de la Passion.

3 Le troisième cycle eut lieu de 1364 à 1370 lors des pèlerinages de Brigitte dans divers sanctuaires d’Italie : Assise (saint François), Ortono a Mare (saint Thomas apôtre), Mont Gargan (saint Michel), Bari (saint Nicolas), Bénévent (saint Barthélemy), Naples (avec plusieurs missions auprès de la reine Jeanne), Salerme (saint Matthieu), Amalfi (saint André).

4/ Le quatrième cycle eut lieu pendant son pèlerinage en Terre sainte (1371-1373) : la Passion (au saint Sépulcre), la Nativité (à Béthléem), la vie de la Vierge (dans la grotte de Jérusalem), et des révélations mineures au Cénacle, sur le mont des Oliviers, près du Jourdain ainsi qu’à l’aller et au retour à Chypre. D’autres révélations comprennent des messages pour la cour de Famagouste de l’empereur byzantin.

Toutes ces révélations furent faites à l’état de veille et en extase, avec des visions corporelles et des auditions. Brigitte eut aussi des locutions intérieures. Elle retenait tout jusqu’à ce qu’elle l’ait dicté à un secrétaire qui transcrivait en latin. Alors la sainte ne retenait plus que le sens général des entretiens qu’elle avait eus avec le Seigneur, la Vierge, les anges ou les saints…

Prière

Béni soyez-vous, Jésus Christ mon Seigneur, qui avez prédit votre mort avant l’heure ; qui, à la dernière Cène, avez merveilleusement consacré avec du pain matériel votre corps qui nous rachète ; qui l’avez donné par amour aux Apôtres en mémoire de votre très précieuse passion ; vous qui, en leur lavant les pieds de vos très saintes et nobles mains, leur avez donné humblement un modèle d’humilité.

Honneur à vous, Jésus Christ mon Seigneur qui, par la peur de votre passion et de votre mort, avez fait jaillir une sueur sanglante de votre corps innocent ; pourtant vous avez accompli notre rédemption que vous vouliez réaliser ; et ainsi vous avez manifesté avec une parfaite évidence votre amour pour le genre humain.

Béni soyez-vous, Jésus Christ mon Seigneur, qui fûtes conduit devant Caïphe et qui avez humblement permis, vous qui êtes le juge de tous, qu’on vous livrât au jugement de Pilate.

Gloire à vous, Jésus Christ mon Seigneur, pour les moqueries que vous avez subies : vous avez été revêtu de pourpre, couronné d’épines très aiguës, et vous avez supporté avec une grande patience de recevoir des crachats sur votre face glorieuse, d’avoir les yeux voilés et d’être frappé durement à la machoire et au cou par les mains cruelles des impies.

Louange à vous, mon Seigneur Jésus Christ, qui vous êtes laissé lier à la colonne, atrocement flageller, conduire et montrer tout sanglant au tribunal de Pilate, avec une infinie patience, comme l’Agneau innocent.

Honneur a vous, Jésus Christ mon Seigneur : avec tout votre glorieux corps ensanglanté, vous avez été condamné à mourir sur la croix ; vous avez douloureusement porté la croix sur vos saintes épaules ; et, conduit par des furieux au lieu de votre passion, puis dépouillé de vos vêtements, vous avez voulu être ainsi cloué à la croix.

Perpétuel honneur à vous, Seigneur Jésus Christ : dans une telle angoisse vous avez regardé avec des yeux d’amour votre noble mère qui n’avait jamais commis de péché ni consenti à la plus légère faute ; et pour sa consolation vous l’avez confiée à la garde de votre disciple.

Bénédiction éternelle à vous, Jésus Christ mon Seigneur : dans les affres de la mort, vous avez donné à tous les pécheurs l’espérance du pardon lorsque vous avez miséricordieusement promis la gloire du paradis au malfaiteur qui se tournait vers vous.

Louange éternelle à vous, Jésus Christ mon Seigneur, pour cette heure où vous avez souffert sur la croix, pour nous pécheurs, les plus grandes amertumes et les angoisses les plus extrêmes ; car les souffrances très aiguës de vos blessures atteignaient durement votre âme et transperçaient cruellement votre cœur sacré ; finalement votre cœur a éclaté, vous avez rendu l’esprit et, penchant la tête, vous êtes remis humblement aux mains de Dieu votre Père, et alors votre corps a connu le froid de la mort.

Béni soyez-vous, Jésus Christ mon Seigneur, qui avez racheté les âmes par votre sang précieux et votre mort sacrée, qui les avez miséricordieusement ramenées de l’exil à la vie éternelle.

Béni soyez-vous, Jésus Christ mon Seigneur, qui pour notre salut avez permis que votre côté et votre cœur fussent percés par la lance, et qui avez fait jaiilir de votre côté les flots de votre sang précieux pour nous racheter.

Gloire à vous, Jésus Christ mon Seigneur, parce que vous avez voulu que votre corps béni fût déposé de la croix par vos amis et couché dans les bras de votre mère très douloureuse ; et parce que vous avez permis qu’elle l’enveloppât de linges, qu’il fût mis au tombeau et gardé par des soldats.

Honneur éternel à vous, Jésus Christ mon Seigneur, qui êtes ressuscité des morts le troisième jour ; qui vous êtes manifesté vivant aux témoins de votre choix ; qui, après quarante jours, êtes monté au ciel à la vue de beaucoup, et qui y avez établi avec honneur vos amis que vous avais délivrés des enfers.

A vous, jubilation et louange éternelle, Seigneur Jésus Christ, qui avez envoyé le Saint-Esprit dans le cœur de vos disciples et avez développé en eux un amour infini de Dieu.

Béni soyez-vous, digne de louange et de gloire éternellement, Jésus mon Seigneur, qui trônez dans votre royaume céleste dans la gloire de votre divinité, vivant corporellement avec vos membres très saints que vous avez tirés de la chair de la Vierge. Et c’est ainsi que vous viendrez au jour du jugement pour juger les âmes de tous, vivants et morts. Vous qui vivez et régnez avec le Père et le Saint-Esprit pour les siècles des siècles. Amen.

Sainte Brigitte de Suède

Lettre du Pape Jean-Paul II à l’occasion des 600 ans de la canonisation de Ste Brigitte

A ma bien-aimée Fille Tekla Famiglietti
Abbesse générale de l’Ordre du Saint-Sauveur de Sainte-Brigitte

1. Six cents ans se sont écoulés depuis que, le 7 octobre 1391, dans la basilique du Vatican, mon prédécesseur le Pape Boniface IX[1] canonisa sainte Brigitte de Suède. Dans la Bulle « Ab origine mundi » on soulignait à juste titre, parmi les vertus et les charismes de la nouvelle sainte, sa piété manifeste, les dons de discernement des cœurs et des intuitions surnaturelles, un esprit prophétique.

La mémoire historique est encore aujourd’hui pleine d’admiration devant cette femme, expression et interprète de la terre de Suède[2]. En effet, nous ne sommes pas simplement en présence d’une des figures les plus représentatives du mysticisme de la fin du Moyen Age dont l’ Eglise a été riche aux XIV° et XV° siècles, mais on reconnaît surtout en elle la profonde dévotion avec laquelle elle a su servir et défendre le Siège apostolique et le successeur de Pierre. Ce n’est pas un hasard si le Congrès d’étude qui se tiendra dans les prochains jours à Rome, dans la maison où la sainte s’éteignit le 23 juillet 1373, a pour thème : « Sainte Brigitte, prophétesse des temps nouveaux. » Les dimensions internationales et interconfessionnelles d’une telle rencontre manifestent l’actualité du charisme de Brigitte de Suède. Son témoignage déterminant de femme « fidèle à la sainte Mère Eglise » constitue un encouragement pour tous les croyants. L’urgence missionnaire, qui illumina sa vie itinérante du nord au sud du continent européen, fait d’elle un exemple à imiter, surtout dans l’œuvre de la nouvelle évangélisation en Europe. Sainte Brigitte de Suède est en effet une sainte aux dimensions européennes. Ardente d’amour divin, elle se consacra tout entière à la cause du Règne, œuvrant activement pour l’unité des chrétiens.

Dans cette lettre, alors que je rends grâces au Père céleste pour les nombreux dons spirituels prodigués à la fondatrice de votre ordre, je tiens à souligner et à soumettre encore une fois à la réflexion de tout le peuple de Dieu certains aspects de son message, profondément conscient que ses paroles et son œuvre pourront être d’un grand soutien à ceux qui désirent se consacrer sincèrement à réaliser l’invitation du Christ : « Ut Unum sint.[3] »2. Une épouse chrétienne exemplaire[4]. Ce fut la note dominante de la première partie de la vie de sainte Brigitte (1316-1344) jusqu’à la mort de son mari, survenue au monastère d’Alvastra, où il s’était retiré. Mère exemplaire de huit enfants, elle les éleva, avec son fidèle mari, à la perfection chrétienne et, suivant les traditions religieuses de l’époque, les accompagna en pèlerinage aux sanctuaires de Compostelle, d’Alvastra et dans beaucoup d’autres lieux sacrés pour la piété populaire de l’époque[5].Brigitte et Ulf, son mari, se consacrèrent intensément à la contemplation de la passion du Christ, aux jeûnes et à la charité envers les pauvres et les malades, et ils persévérèrent dans la prière et la méditation des Ecritures Saintes.

En 1344, après la mort de son mari, dont elle veilla longtemps et avec amour la dépouille mortelle, Brigitte se mit en route pour Rome. Elle eut à cette époque de sa vie des expériences extraordinaires de « mystique conjugale », s’abandonnant aux mystérieux desseins du Ciel grâce à de longs silences intéreurs et une oraison ardente et pleine de confiance.

3. Fidélité à la sainte Mère Eglise. L’expérience d’Alvastra fit mûrir en elle le désir de se donner entièrement au Seigneur. Voulant revivre le climat spirituel de l’Eglise priant autour de Marie au Cénacle, elle fonda le monastère de Vadstena en Suède.

C’était l’époque des grandes épreuves pour la papauté, et Brigitte œuvra avec tous les moyens dont elle disposait pour faire revenir le Pape sur le siège de Rome, car elle concevait cet engagement comme une mission particulière que le Seigneur lui aurait confiée.

Pour mener à bien cette action en faveur du successeur de saint Pierre elle se laissa guider par ses intuitions intérieures et par la lumière de l’Esprit de Dieu.

Elle choisit Rome pour seconde patrie et, le cœur plein d’ardeur apostolique, d’amour sans ombres pour le Siège de Pierre, elle favorisa par tous les moyens la paix en Suède, en France, en Angleterre et en Italie. Sa présence fut particulièrement efficace à Milan, Pavie, Assise, Monte Sant’Angelo, Manfredonia, Bari, Bénévent, Naples, Aversa, Salerne et Amalfi : lieux qui conservent aujourd’hui encore avec gratitude le souvenir de son passage.

Elle fut estimée et vénérée par les croyants non seulement dans sa terre d’origine, mais partout où elle eut à travailler. Un tel témoignage unanime de dévotion, qui subsiste encore aujourd’hui, constitue un signe prophétique de réconciliation et d’espérance pour le continent européen et pour l’humanité entière.

4. Comme l’esprit de sainte Brigitte est actuel ! Son expérience religieuse est marquée par le désir d’unité et d’adhésion à Jésus, Dieu et homme, auquel la sainte s’adressait avec des accents de confidence tendre et inspirée. Son amour pour la Vierge Marie, « Mater gratiæ » était intense et filial. Un modèle d’ascétisme si riche a inspiré pendant des siècles de nombreuses pratiques de piété populaire qui, après si longtemps conservent encore la fraîcheur de leur attraction. Il s’agit d’un courant spirituel simple, qui considère Jésus comme 1′époux et le compagnon de chaque jour.

Pour ceux qui veulent la connaître et suivre ses traces, Brigitte apparaît comme la femme forte, qui a laissé une empreinte particulière dans la maison et à la cour où elle vécut[6] : l’épouse fidèle engagée dans l’union mystique avec le Christ ; la mère sainte désireuse de transmettre à ses enfants les secrets du salut éternel ; la religieuse exemplaire qui consuma son existence dans la charité et brûla du désir de « se perdre » en Dieu.

5. Le souvenir d’un personnage aussi significatif dans l’histoire de l’engagement pour l’unité de l’Eglise fait spontanément penser à une autre femme, elle aussi suédoise, qui a de nouveau proposé aux hommes de ce siècle la spiritualité de sainte Brigitte. Il s’agit de Mère Marie Elisabeth Hesselblad, morte à Rome, dans la même maison que la sainte, le 24 avril 1957[7].

Son œuvre se situe dans le sillage lumineux du charisme de la sainte fondatrice transmis à travers les siècles par les différentes familles religieuses brigidines, masculines et féminines, disséminées dans le monde. Ayant elle aussi rejoint Rome et le catholicisme, elle fonda une nouvelle branche des Brigidines ayant un but œcuménique significatif. L’ardent désir de réconciliation et de communion ecclésiale a ensuite été hérité par ses filles spirituelles, qui continuent à offrir leurs prières et leurs sacrifices, pour que l’unité se reforme au plus tôt parmi tous ceux qui professent leur foi en Jésus-Christ.

6. Tandis que, avec une âme reconnaissante au Seigneur, je m’unis à la joie de ceux qui célèbrent en ces jours le sixième centenaire de la canonisation de sainte Brigitte, je souhaite de tout cœur que son service courageux rendu à l’Eglise soit aujourd’hui encore un stimulant et un encouragement pour ceux qui veulent se consacrer à la nouvelle évangélisation de l’humanité.

Que le Rédempteur de l’homme transmette le souffle prophétique et missionnaire de la mystique suédoise aux instituts qui œuvrent dans le sillage de sa spiritualité, et aussi à toute la communauté de l’Eglise qui s’achemine vers le troisième millénaire chrétien. Que Marie Mater gratiæ accompagne de façon spéciale tout le développement de l’ordre dont vous êtes, chère Fille, responsable. Enfin, que chaque membre de cet ordre du Saint-Sauveur et des autres familles religieuses qui s’inspirent de sainte Brigitte, obtienne de Dieu, grâce à la protection céleste de la Mère fondatrice commune, le don de la fidélité et de la persévérance.

Que dans ce cheminement de perfection évangélique si prenant, ma Bénédiction apostolique puisse vous aider, vous et vos sœurs.

Du Vatican, le 8 septembre 1991, fête de la nativité de la Très Sainte Vierge, treizième année de mon pontificat.

[1] Boniface IX : Pierre Tomacelli, né à Naples vers le milieu du XIV° siècle, fut élu pape le 2 novembre 1389 et couronné le 9 novembre 1389 ; il mourut à Rome le 1° octobre 1404.

[2] Sainte Brigitte, née vers 1303 à Skederid (Roslagen), dans la noble famille de Finsta, est apparentée par sa mère à la famille royale de Suède. Son père, le chevalier Birger Persson est sénateur du Royaume et lagman (sénéchal) de la principale province de Suède, l’Upland, pour quoi il rédigea une loi qui, au XIV° siècle, est à la base de la loi civile et criminelle commune à tout le Royaume. Cette famille observait les jeûnes, se confessait tous les vendredis, faisait des lectures spirituelles et des pèlerinages.

[3] « Qu’ils soient un » (évangile selon saint Jean, XVII 21).

[4] Orpheline de mère (1314), Brigitte fut confiée à sa tante maternelle, femme du sénéchal d’Ostrogothie, qui la maria (1316), à Ulf Guodmarsson dont elle eut quatre garçons et quatre filles ; trois moururent en bas âge. Ulf fut successivement langman de Néricie (1330), chevalier et sénateur du Royaume. Jusqu’en 1340, Brigitte s’occupa de l’éducation de ses enfants mêlés à ceux qui vivaient à Ulvasa, leur lisant la Bible et la Vie des Saints. Elle fit construire sur le domaine un bâtiment pour les pauvres et les malades qu’elle soignait elle-même avec ses enfants.

[5] En 1341, fidèles à une tradition familiale, ils partirent pour saint Jacques de Compostelle, avec des parents, des amis et des prêtres dont un cistercien, confesseur de Brigitte. Sur le chemin du retour, Ulf tomba malade à Arras et se retira à l’abbaye d’Alvastra où un de ses fils était moine, et où il mourut, en 1344.

[6] En 1335, elle reçoit la charge d’initier aux coutumes suédoises Blanche de Dampierre que Magnus II Eriksson vient d’épouser; elle exerce à la cour une influence certaine.

[7] Elisabeth Hesselblad, née à Faglavik (Suède) le 4 juin 1870, dans une famille luthérienne, elle eut très jeune la nostalgie de la réunion des Eglises en même temps qu’un grand intérêt pour la vie de sainte Brigitte. A dix-huit ans, après la mort de son père, elle émigra aux Etats-Unis où elle devint infirmière à New York. Elle fut reçue dans l’Eglise Romaine (15 août 1902). En 1904, atteinte d’une maladie jugée incurable, elle voulut finir ses jours à Rome, dans la maison où avait résidé sainte Brigitte et qui était occupée par des carmélites. Son état de santé s’étant amélioré, Pie X lui accorda de faire profession dans l’ordre des brigittines en continuant à résider dans son carmel romain (1906). En 1908, elle entreprit de visiter les couvents brigittins encore existants en Espagne, en Angleterre, aux Pays-Bas et en Allemagne, afin d’en mieux connaître la règle et d’inviter les religieuses à « faire quelque chose » pour la Suède luthérienne. Elle comprit que pour réintroduire l’ordre en Suède, il était indispensable d’en modifier la règle pour l’adapter à la culture suédoise moderne. Revenue à Rome, elle décida, avec l’aide de son directeur spirituel, le jésuite Hagen, directeur de l’Observatoire astronomique du Vatican, de fonder une nouvelle branche de l’ordre des brigittines, orientée nettement vers l’union des Eglises et dont la règle pourrait convenir à des Suédoises. Un premier couvent put être ouvert en Suède, à Vilohem, en 1923 ; une seconde maison fut fondée en 1929 à Nordkoping.

L’Oservatore Romano: Edition hebdomadaire en langue française 22 juillet 2008

23 juillet, 2008

L’OSSERVATORE ROMANO

http://www.vatican.va/news_services/or/or_fra/index.html

Edition hebdomadaire en langue française 22 juillet 2008

ARTICLE:

- Notre foi n’est pas ce que nous faisons
mais ce que nous recevons
Discours du Pape lors de la veillée de prière avec
les jeunes à l’hippodrome de Randwick 

- Avec la force de l’amour
les jeunes renouvellent le monde et l’Eglise
Homélie du Saint-Père au cours
de la Messe à l’hippodrome de Randwick 

- A Madrid en 2011, la prochaine JMJ
Angelus à l’issue de la Messe du 20 juillet 2008 

- Le courage de devenir saints
c’est ce dont le monde a besoin
Discours du Pape Benoît XVI au cours
de la cérémonie de bienvenue à Sydney 

- Les éditoriaux du directeur

bonne nuit

22 juillet, 2008

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. flow015

http://www.bigfoto.com/themes/nature/flowers/

Contemplation de la Passion et de la résurrection du Christ

22 juillet, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&ordo=&localTime=07/23/2008#

Sainte Brigitte de Suède (vers 1303-1373), mère de famille, puis religieuse, co-patronne de l’Europe
Prière attribuée à sainte Brigitte (trad. bréviaire)

Contemplation de la Passion et de la résurrection du Christ

Béni sois-tu, Jésus Christ mon Seigneur, qui as prédit ta mort avant l’heure ; qui, à la dernière Cène, as merveilleusement consacré avec du pain matériel ton corps qui nous rachète ; qui l’as donné par amour aux apôtres en mémoire de ta très précieuse Passion ; toi qui, en leur lavant les pieds de tes très saintes et nobles mains, leur as donné humblement un modèle d’humilité….

Louange éternelle à toi, Jésus Christ mon Seigneur, pour cette heure où tu as souffert sur la croix, pour nous pécheurs, les plus grandes amertumes et les angoisses les plus extrêmes ; car les souffrances très aiguës de tes blessures atteignaient durement ton âme et transperçaient cruellement ton coeur sacré ; finalement ton coeur a éclaté, tu as rendu l’esprit et, penchant la tête, tu t’es remis humblement aux mains de Dieu ton Père, et alors ton corps a connu le froid de la mort…

Béni sois-tu, Jésus Christ mon Seigneur, qui pour notre salut as permis que ton côté et ton coeur soient percés par la lance, et qui as fait jaillir de ton côté les flots de ton sang précieux pour nous racheter.

Gloire à toi, Jésus Christ mon Seigneur, parce que tu as voulu que ton corps béni soit déposé de la croix par tes amis et couché dans les bras de ta mère très douloureuse ; et parce que tu as permis qu’elle l’enveloppe de linges, qu’il soit mis au tombeau et gardé par des soldats.

Honneur éternel à toi, Jésus Christ mon Seigneur, qui es ressuscité des morts le troisième jour ; qui t’es manifesté vivant aux témoins de ton choix ; qui, après quarante jours, es monté au ciel à la vue de beaucoup, et qui y as établi avec honneur tes amis que tu avais délivrés des enfers.

Jubilation et louange éternelle à toi, Seigneur Jésus Christ, qui as envoyé le Saint Esprit dans le coeur de tes disciples et as développé en eux un amour infini de Dieu.

Béni sois-tu, digne de louange et de gloire éternellement, Jésus mon Seigneur, qui trônes en ton royaume céleste dans la gloire de ta divinité, vivant corporellement avec tes membres très saints que tu as tirés de la chair de la Vierge. Et c’est ainsi que tu viendras au jour du jugement pour juger les âmes de tous, vivants et morts. Toi qui vis et règnes avec le Père et l’Esprit Saint pour les siècles des siècles. Amen.

par Sandro Magister: Une anthologie de la symphonie « du nouveau monde » de Benoît XVI

22 juillet, 2008

du site: 

http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/205942?fr=y

Une anthologie de la symphonie « du nouveau monde » de Benoît XVI

Aux Journées Mondiales de la Jeunesse à Sydney, Joseph Ratzinger prêche une « nouvelle ère » de lEsprit qui changerait la face de la terre. Il y a trois ans, en Allemagne, c’est une « révolution » qu’il avait proposée aux jeunes. Lespérance historique du pape théologienpar Sandro Magister

ROMA, le 22 juillet 2008

Du voyage de Benoît XVI en Australie pour la Journée Mondiale de la Jeunesse, les médias du monde entier ont retenu larrivée du pape par la mer en baie de Sydney, les danses des aborigènes, les tableaux vivants du Chemin de Croix, les myriades de bougies des jeunes pendant la veillée, la condamnation pleine d’émotion des abus sexuels commis par des prêtres et la rencontre avec quatre de leurs victimes.

Sur cette page, en revanche, on trouvera une anthologie des passages marquants des discours prononcés par Benoît XVI au cours de son voyage.In

évitablement, cette sélection laisse de côté dautres passages non moins importants des discours et homélies du pape. Par exemple, il faudrait relire intégralement la catéchèse sur lEsprit Saint que le pape a prononcée devant les jeunes lors de la veillée nocturne du samedi 19 juillet: on comprendrait pourquoi LOsservatore Romano la présentée comme lun des plus beaux textes du pontificat.

Quoi quil en soit, on retrouve dans cette anthologie une caractéristique de Benoît XVI : cest un pape théologien. Comme saint Augustin quil a beaucoup cité pendant son voyage en Australie Benoît XVI veut prêcher à tous, y compris aux plus humbles et aux plus simples, les merveilles de Dieu. Sans les simplifier ni les édulcorer, mais en les présentant dans toute leur essentialité, aussi complexe soit-elle, et dans leurs retombées historiques.De par leur contenu et leur style, les extraits reproduits ci-dessous sont ceux que l

on peut le plus sûrement attribuer à Joseph Ratzinger, à son esprit et à sa plume, plutôt quaux services du Vatican chargés de préparer les discours du pape et dy joindre des compléments.

Pour qui voudrait en compléter la lecture, les textes intégraux de tous les discours, messages et homélies sont disponibles en plusieurs langues sur cette page du site Internet du Saint-Siège:

> Voyage apostolique à Sydney, 12-21 juillet 2008

Voici donc notre anthologie:

1. Lorsque Dieu est éclipsé, le sein maternel devient lui aussi un lieu de violence indicible

Extrait du discours d’arrivée, Sydney, Môle de Barangaroo, jeudi 17 juillet 2008Chers amis, [...] d

en haut, la vue de notre planète fut quelque chose de vraiment magnifique. Le miroitement de la Méditerranée, la magnificence du désert nord africain, la forêt luxuriante de lAsie, limmensité de lOcéan Pacifique, lhorizon sur la ligne duquel le soleil se lève et se couche, la splendeur majestueuse de la beauté naturelle de lAustralie, dont jai pu jouir au cours de ces derniers jours ; tout cela suscite un profond sentiment de crainte révérencielle. Cest comme si nous capturions de rapides images sur lhistoire de la création racontée dans la Genèse : la lumière et les ténèbres, le soleil et la lune, les eaux, la terre et les créatures vivantes. Tout cela est « bon » aux yeux de Dieu (cf. Gn 1, 1-2, 4). Plongés dans une telle beauté, comment ne pas faire écho aux paroles du Psalmiste quand il loue le Créateur : « Quil est grand ton nom par toute la terre » (Ps 8, 2) ?

Mais il y a bien plus encore [...]: des hommes et des femmes créés rien que moins à limage et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 26). Au cœur de la merveille de la création, nous nous trouvons, vous et moi, la famille humaine « couronnée de gloire et dhonneur » (cf. Ps 8, 6). Quelle merveille ! Avec le psalmiste, nous murmurons : « Quest-ce que lhomme pour que tu penses à lui ? » (cf. Ps 8, 5). Introduits dans le silence, pleins de reconnaissance et par la puissance de la sainteté, nous réfléchissons.Que d

écouvrons-nous ? [...] Que non seulement le milieu naturel, mais aussi le milieu social lhabitat que nous nous créons nous-mêmes a ses cicatricesi, [...] comme un poison qui menace de corroder ce qui est bon, de remanier ce que nous sommes et de nous détourner du but pour lequel nous avons été créés. [...] Il y a aussi quelque chose de sinistre qui découle du fait que la liberté et la tolérance sont très souvent séparées de la vérité. Cela est alimenté par lidée, largement diffusée aujourdhui, quaucune vérité absolue ne peut guider nos vies. Le relativisme, en donnant une valeur quasi indistincte à toute chose, a rendu l’« expérience » plus importante que tout. En réalité, les expériences, sans tenir compte de ce qui est bon et vrai, peuvent conduire non pas à une liberté authentique, mais au contraire, à une confusion morale ou intellectuelle, à un affaiblissement des principes, à la perte de la propre estime, et même au désespoir.

Chers amis, la vie nest pas réglée par le hasard, elle nest pas accidentelle. Votre existence personnelle a été voulue par Dieu, bénie par Lui et il lui a été donné un but (cf. Gn 1, 28) ! La vie nest pas une simple succession de faits et dexpériences, même si de tels événements peuvent être utiles. Elle est une recherche de ce qui est vrai, bien et beau. Cest précisément en vue de tels objectifs que nous accomplissons nos choix, que nous exerçons notre liberté et en cela, cest-à-dire en ce qui est vrai, bien et beau, nous trouvons le bonheur et la joie. Ne vous laissez pas tromper par ceux qui voient en vous de simples consommateurs sur un marché offrants de multiples possibilités, où le choix en lui-même devient le bien, la nouveauté se fait passer pour beauté, lexpérience subjective remplace la vérité.Le Christ offre davantage ! Bien plus, il offre tout ! Seulement Lui, qui est la V

érité, peut être le chemin et donc aussi la Vie. Ainsi, le « chemin », que les Apôtres portèrent jusquaux extrêmes limites de la terre, est la vie en Christ. Cest la vie de l’Église. Et lentrée dans cette vie, dans la vie chrétienne, se fait par le Baptême. [...]

Beaucoup prétendent aujourdhui que Dieu doit être laissé de côté et que la religion et la foi, acceptables sur le plan individuel, doivent être, ou exclues de la vie publique, ou utilisées uniquement pour poursuivre des objectifs pragmatiques limités. Cette vision sécularisée tente dexpliquer la vie humaine et de modeler la société en se référant peu ou sans se référer du tout au Créateur. Il est présenté comme une force neutre, impartiale et respectueuse de chacun. En réalité, comme toute idéologie, le sécularisme impose une vision globale. Si la présence de Dieu est insignifiante dans la vie publique, alors la société pourra être modelée daprès une image dépourvue de Dieu. Mais quand Dieu est éclipsé, notre capacité de reconnaître lordre naturel, le but et le « bien » commence à s’évanouir. [...]Et que dire de notre milieu social ? [...] Savons-nous reconna

ître que la dignité innée de tout individu sappuie sur son identité la plus profonde, étant image du Créateur, et que, par conséquent, les droits humains sont universels et se basent sur la loi naturelle, et quils ne dépendent ni des négociations ni de la condescendance, et bien moins encore des compromis ? Cest ainsi que nous sommes amenés à réfléchir sur la place quoccupent dans nos sociétés les indigents, les personnes âgées, les immigrés, les sans-voix. Comment se fait-il que la violence domestique tourmenter tant de mères et denfants ? Comment se fait-il que lespace humain, le plus beau et le plus sacré quest le sein maternel, soit devenu un lieu de violence indicible ?

Chers amis, la création de Dieu est unique et elle est bonne. Les préoccupations au sujet de la non-violence, du développement durable, de la justice et de la paix, de la protection de notre environnement sont dune importance vitale pour lhumanité. Tout cela, cependant, ne peut être compris sans une profonde réflexion sur la dignité innée de toute vie humaine, de la conception jusqu’à la mort naturelle, dignité qui est conférée par Dieu lui-même et qui est, par conséquent, inviolable.2. Le

point critique qua atteint le mouvement œcuménique

Extrait du discours aux représentants des autres confessions chrétiennes, Sydney, Crypte de la Saint Mary’s Cathedral, vendredi 18 juillet 2008Chers amis dans le Christ, je pense que vous serez d

accord pour constater que le mouvement œcuménique est parvenu à un point critique. Pour progresser, nous devons sans cesse demander à Dieu de renouveler nos esprits par la grâce de lEsprit Saint (cf. Rm 12, 2), qui nous parle à travers les Écritures et nous conduit à la vérité tout entière (cf. 2 P 1, 20-21 ; Jn 16, 13). Nous devons nous garder de la tentation de considérer la doctrine comme une cause de division et, par conséquent, comme un empêchement à ce qui semble être la tâche immédiate la plus urgente pour améliorer le monde dans lequel nous vivons. En réalité, lhistoire de l’Église démontre que la « praxis » non seulement est inséparable de la « didaché« , ou enseignement, mais quelle en découle au contraire.

3. Jésus seul est lAlpha et lOméga

Extrait du discours aux représentants des autres religions, Sydney, Salle capitulaire de la Saint Mary’s Cathedral, vendredi 18 juillet 2008Chers amis, [...] l’Église aborde le dialogue avec les autres religions convaincue que la véritable source de la liberté se trouve en la personne de Jésus de Nazareth. Les chrétiens croient que cest Lui qui nous révèle pleinement les potentialités humaines en ce qui concerne la vertu et le bien, et que cest Lui qui nous libère du péché et des ténèbres. Luniversalité de lexpérience humaine, qui dépasse toutes les frontières géographiques et toutes les limites culturelles, permet aux disciples des religions de sengager dans le dialogue afin daffronter le mystère des joies et des souffrances de la vie. À cet égard, l’Église cherche ardemment toutes les occasions pour se mettre à l’écoute des expériences spirituelles des autres religions. Nous pourrions affirmer que toutes les religions cherchent à pénétrer le sens profond de lexistence humaine en le ramenant à une origine ou principe extérieur à elle. Les religions offrent une tentative de compréhension du cosmos comme provenant de cette origine ou principe et y retournant. Les chrétiens croient que Dieu a révélé cette origine et principe en Jésus, que la Bible définit comme l’« Alfa et Omega » (cf. Ap 1, 8 ; 22, 1).

4. Soyez des « signes de contradiction » dans le monde

Extrait de l’homélie prononcée au cours de la messe avec les évêques, les prêtres, les séminaristes et les novices, Sydney, Saint Mary’s Cathedral, samedi 19 juillet 2008

Chers frères et sœurs, [...] dans la liturgie de ce jour, l’Église nous rappelle que, comme cet autel, nous avons nous aussi été consacrés, mis « à part » pour le service de Dieu et la construction de son règne. Trop souvent, cependant, nous nous retrouvons immergés dans un monde qui voudrait mettre Dieu « de côté ». Au nom de la liberté et de lautonomie humaine, le nom de Dieu est mis sous silence, la religion est réduite à une dévotion personnelle et la foi est écartée de la place publique. Parfois, une mentalité de ce genre, totalement opposée à lessence de l’Évangile, peut même en venir à obscurcir notre compréhension de l’Église et de sa mission. Nous aussi, nous pouvons être tentés de réduire la vie de foi à une simple question de sentiment, affaiblissant ainsi sa capacité dinspirer une vision cohérente du monde et du dialogue rigoureux avec les nombreuses autres visions qui concourent pour gagner à elles les esprits et les cœurs de nos contemporains. [...] Je d

ésire ici [...] évoquer la honte que nous avons tous éprouvée à la suite des abus sexuels commis sur des mineurs par quelques prêtres et religieux de ce pays. Je suis vraiment profondément désolé pour la douleur et la souffrance que les victimes ont supportées et je les assure quen tant que Pasteur je partage leur souffrance. Ces méfaits qui constituent une trahison grave de la confiance doivent être condamnés sans équivoque. Ils ont causé de grandes souffrances et ont porté porter préjudice au témoignage de l’Église. Je demande à chacun de vous de soutenir et dassister vos Évêques et de collaborer avec eux pour combattre ce mal. Les victimes doivent recevoir compassion et soin et les responsables de ces maux doivent comparaître devant la justice. [...]

Je désire madresser maintenant aux séminaristes et aux jeunes religieux qui sont parmi nous pour leur manifester mon affection et mes encouragements. [...] Faites de la célébration quotidienne de lEucharistie le centre de votre vie. À chaque messe, quand le Corps et le Sang du Seigneur sont élevés au terme de la prière eucharistique, élevez votre cœur et votre vie dans le Christ, avec Lui et par Lui, dans lunité de lEsprit Saint, comme un sacrifice agréable à Dieu notre Père. Ainsi, chers jeunes, s

éminaristes et religieux, deviendrez-vous vous-mêmes des autels vivants, sur lesquels le sacrifice damour du Christ sera rendu présent comme un modèle et une source de nourriture spirituelle pour tous ceux que vous rencontrerez. En répondant à lappel du Seigneur à le suivre dans la chasteté, la pauvreté et lobéissance, vous avez entrepris, en tant que disciples, une démarche radicale qui fera de vous des « signes de contradiction » (cf. Lc 2, 34) pour beaucoup de vos contemporains. Modelez quotidiennement votre vie sur la libre offrande pleine damour du Seigneur, en obéissance à la volonté du Père. De cette façon, vous découvrirez la liberté et la joie qui peuvent attirer les autres à cet Amour qui est au-dessus de tout autre amour comme sa source et son accomplissement ultime. Noubliez jamais que la chasteté pour le Royaume signifie embrasser une vie entièrement dédiée à aimer. Aimer vous rend capables de vous consacrer sans réserve au service de Dieu pour être pleinement présents à vos frères et à vos sœurs, spécialement à ceux qui sont dans le besoin.

5. LEsprit Saint, l« Oublié » de la Sainte Trinité

Extrait du discours aux jeunes lors de la veillée nocturne, Sydney, Hippodrome de Randwick, samedi 19 juillet 2008

Très chers jeunes, [...] lunité et la réconciliation ne peuvent être atteintes par nos seuls efforts. Dieu nous a fait lun pour lautre (cf. Gn 2, 24) et nous ne pouvons trouver quen Dieu et que dans l’Église lunité que nous cherchons. Cependant, face aux imperfections et aux désillusions aussi bien individuelles quinstitutionnelles, nous sommes parfois tentés de construire une communauté « parfaite ». Ce nest pas là une tentation nouvelle. Lhistoire de l’Église contient de multiples exemples de tentatives pour contourner et dépasser les faiblesses et les échecs humains pour créer une unité parfaite, une utopie spirituelle. De telles tentatives pour b

âtir lunité, en fait, la minent ! Séparer lEsprit Saint du Christ présent dans la structure institutionnelle de l’Église compromettrait lunité de la communauté chrétienne, qui est précisément un don de lEsprit ! Cela trahirait la nature de l’Église en tant que Temple vivant de lEsprit Saint (cf. 1 Co 3, 16). Cest lEsprit, en fait, qui guide l’Église sur le chemin de la pleine vérité et en assure lunité dans la communion et le service (cf. Lumen Gentium, 4). Malheureusement, la tentation d’« aller de lavant tout seul » persiste. Certains parlent de leur communauté locale comme dune réalité séparée de la soi-disant Église institutionnelle, décrivant la première comme souple et ouverte à lEsprit, et la seconde comme rigide et privée de lEsprit. [...]

Il y a des moments dans lesquels nous pouvons être tentés de rechercher la félicité loin de Dieu. Jésus lui-même demande aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » (Jn 6, 67). Un tel éloignement offre peut-être lillusion de la liberté. Mais où nous conduit-il ? Vers qui pouvons-nous aller ? Dans nos cœurs, nous savons, en fait, que seul le Seigneur a « les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 67-69). S’éloigner de lui nest quune tentative inutile de nous fuir nous-mêmes (cf. Saint Augustin, Les Confessions VIII, 7). Dieu est avec nous dans la réalité de la vie et non dans notre imaginaire ! Affronter la réalité, et non la fuir, cest ce que nous voulons ! Pour cela, lEsprit Saint avec délicatesse, mais aussi avec fermeté, nous attire vers ce qui est réel, vers ce qui est durable, vers ce qui est vrai. Cest lEsprit qui nous ramène à la communion avec la Sainte Trinité. L

Esprit Saint a été, de quelque manière, loublié de la Sainte Trinité. Une claire compréhension de sa Personne semble presque hors de notre portée. Et cependant quand j’étais encore un petit garçon, mes parents, comme les vôtres, mont enseigné le signe de la Croix. Jai ainsi très tôt compris quil y a un Dieu en trois Personnes et que la Trinité est au centre de la foi et de la vie chrétienne. Quand jai cru au point davoir une certaine compréhension de Dieu le Père et de Dieu le Fils leurs noms parlaient déjà deux-mêmes , ma compréhension de la troisième Personne de la Trinité restait faible. Cest pourquoi, comme jeune prêtre chargé denseigner la théologie, jai décidé d’étudier les grands témoins de lEsprit dans lhistoire de l’Église. Cest en parcourant cet itinéraire que je me suis retrouvé à lire, entre autres, le grand saint Augustin.

Sa compréhension de lEsprit Saint se développa de manière graduelle ; elle fut un combat. Jeune, il avait embrassé le Manichéisme lune de ses tentatives, dont jai parlé il y a un instant, de créer une utopie spirituelle en séparant les réalités de lesprit des réalités de la chair. En conséquence, au début, il était méfiant à l’égard de lenseignement chrétien sur lincarnation de Dieu. Et cependant, son expérience de lamour de Dieu présent dans l’Église le conduisit à en rechercher la source dans la vie du Dieu Un et Trine. Ceci le porta à avoir trois intuitions particulières sur lEsprit Saint comme lien dunité au sein de la Sainte Trinité : unité comme communion, unité comme amour durable, unité comme don, donné et reçu. Ces trois intuitions ne sont pas seulement théoriques. Elles aident à expliquer comme lEsprit agit. Dans un monde où aussi bien les individus que les communautés souffrent souvent de labsence dunité et de cohésion, de telles intuitions nous aident à demeurer en syntonie avec lEsprit et à étendre et à clarifier la nature de notre témoignage. [...] Ce qui constitue notre foi ce n

est pas en premier lieu ce que nous faisons, mais ce que nous recevons. En effet, il se peut que des personnes généreuses, qui ne sont pas chrétiennes, fassent beaucoup plus que nous. Amis, acceptez-vous d’être introduits dans la vie trinitaire de Dieu ? Acceptez-vous d’être introduits dans sa communion damour ?

Les dons de lEsprit qui agissent en nous, orientent et déterminent notre témoignage. Orientés, de par leur nature, à lunité, les dons de lEsprit nous lient encore plus étroitement à lensemble du Corps du Christ (cf. Lumen gentium, 4), en nous rendant davantage capables d’édifier l’Église, pour servir ainsi le monde (cf. Ep 4, 13). Ils nous appellent à participer activement et joyeusement à la vie de l’Église [...]. Oui, l’Église doit grandir dans lunité, elle doit saffermir dans la sainteté, se rajeunir et se renouveler constamment (cf. Lumen gentium, 4). Mais suivant quels critères ? Ceux de lEsprit Saint ! Adressez-vous à lui, chers jeunes, et vous découvrirez la signification véritable du renouvellement. 6. Une

nouvelle ère qui renouvellerait le monde et lEglise

Extrait de l’homélie prononcée au cours de la messe avec les jeunes, Sydney, hippodrome de Randwick, dimanche 20 juillet 2008 Chers amis, [...]

« Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous » (Ac 1, 8). Ces paroles du Seigneur ressuscité ont une signification particulière pour les jeunes qui seront confirmés, marqués par le don de lEsprit Saint, au cours de cette Messe. Mais ces paroles sont aussi adressées à chacun dentre nous, à tous ceux qui ont reçu de lEsprit le don de la réconciliation et de la vie nouvelle au Baptême, qui lont accueilli dans leurs cœurs comme leur soutien et leur guide à la Confirmation et qui, chaque jour, grandissent dans ses dons de grâce par la Sainte Eucharistie. En effet, à chaque Messe, lEsprit Saint, invoqué par la prière solennelle de l’Église, descend de nouveau non seulement pour transformer nos offrandes, le pain et le vin, dans le Corps et le Sang du Seigneur, mais aussi pour transformer nos vies, pour faire de nous, par sa puissance, « un seul corps et un seul esprit dans le Christ ».

Mais quel est donc ce « pouvoir » de lEsprit Saint ? Cest le pouvoir de la vie Dieu ! Cest le pouvoir de lEsprit lui-même qui se répandit sur les eaux à laube de la création et qui, dans la plénitude des temps, releva Jésus de la mort. Cest le pouvoir qui nous conduit nous et le monde vers lavènement du Royaume de Dieu. Dans l’Évangile daujourdhui, Jésus annonce quune nouvelle ère a commencé, dans laquelle lEsprit Saint sera répandu sur lhumanité entière (cf. Lc 4, 21). Jésus lui-même, conçu de lEsprit Saint et né de la Vierge Marie, est venu parmi nous pour nous donner cet Esprit. Comme source de notre vie nouvelle dans le Christ, lEsprit Saint est aussi, dune manière très réelle, l’âme de l’Église, lamour qui nous lie au Seigneur et entre nous et la lumière qui ouvre nos yeux pour voir les merveilles de la grâce de Dieu autour de nous. [...] Cette force, la gr

âce le lEsprit, nest pas quelque chose que nous pouvons mériter ou acquérir, mais nous pouvons seulement la recevoir comme un don. Lamour de Dieu peut répandre sa puissance uniquement quand nous lui permettons de nous transformer intérieurement. Nous devons lui permettre de traverser dans la dure carapace de notre indifférence, de notre lassitude spirituelle, de notre conformisme aveugle à lesprit de notre temps. Alors seulement nous pouvons lui permettre denflammer notre imagination et de façonner nos désirs les plus profonds. Voilà pourquoi la prière est si importante : la prière quotidienne, la prière personnelle, dans le silence de notre cœur et devant le Saint Sacrement ainsi que la prière liturgique en Église. Elle est réceptivité pure de la grâce de Dieu, amour en acte, communion avec lEsprit qui demeure en nous et nous conduit, à travers Jésus, dans l’Église, à notre Père céleste. Par la puissance de son Esprit, Jésus est toujours présent en nous, attendant tranquillement que nous nous mettions en silence à côté de Lui pour écouter sa voix, demeurer dans son amour et recevoir la « force qui vient den-haut », force qui nous rend capables d’être sel et lumière pour notre monde. [...]

La puissance de lEsprit Saint ne nous éclaire ni ne nous console seulement. Elle nous oriente aussi vers lavenir, vers lavènement du Royaume de Dieu. Quelle magnifique vision dune humanité rachetée et renouvelée entrevoyons-nous dans la nouvelle ère promise par l’Évangile daujourdhui ! Saint Luc nous dit que Jésus Christ est la réalisation de toutes les promesses de Dieu, le Messie qui possède en plénitude lEsprit Saint pour le communiquer à lhumanité tout entière. Leffusion de lEsprit du Christ sur lhumanité est un gage despérance et de libération vis-à-vis de tout ce qui nous appauvrit. Elle redonne la vue à laveugle, elle libère les opprimés, et crée lunité dans et à travers la diversité (cf. Lc 4, 18-19 ; Is 61, 1-2). Cette force peut créer un monde nouveau : elle peut « renouveler la face de la terre » (cf. Ps 104, 30) ! Fortifi

ée par lEsprit et sinspirant dune riche vision de foi, une nouvelle génération de chrétiens est appelée à contribuer à l’édification dun monde où la vie est accueillie, respectée et aimée, non rejetée ou ressentie comme une menace et par conséquent détruite. Une nouvelle ère où lamour nest pas avide et égoïste, mais pur, fidèle et sincèrement libre, ouvert aux autres, respectueux de leur dignité, cherchant leur bien et rayonnant la joie et la beauté. Une nouvelle ère où lespérance nous libère de la superficialité, de lapathie et de l’égoïsme qui mortifient nos âmes et enveniment les relations humaines. Chers jeunes amis, le Seigneur vous demande d’être des prophètes de cette nouvelle ère, des messagers de son amour, capables dattirer les personnes au Père et de bâtir un avenir plein despérance pour toute lhumanité.

Le monde a besoin de ce renouvellement ! Dans nombre de nos sociétés, à côté de la prospérité matérielle, le désert spirituel s’étend : un vide intérieur, une crainte indéfinissable, un sentiment caché de désespoir. Combien de nos contemporains se sont creusés des citernes fissurées et vides (cf. Jr 2, 13) en cherchant désespérément le sens, la signification ultime que seul lamour peut donner ? Cest là le don immense et libérateur que l’Évangile apporte : il nous révèle notre dignité dhommes et de femmes créés à limage et à la ressemblance de Dieu. Il nous révèle la sublime vocation de lhumanité qui est de trouver sa propre plénitude dans lamour. Il renferme la vérité sur lhomme, la vérité sur la vie. L

’Église a aussi besoin de ce renouvellement ! Elle a besoin de votre foi, de votre idéalisme et de votre générosité, afin d’être toujours jeune dans lEsprit (cf. Lumen gentium, 4). Dans la deuxième Lecture daujourdhui, lApôtre Paul nous rappelle que chaque chrétien a reçu un don qui doit être utilisé pour l’édification du Corps du Christ.

7. Ce oui qui change lhistoire

Extrait de l’Angélus qui a suivi la messe avec les jeunes, Sydney, Hippodrome de Randwick, dimanche 20 juillet 2008

Chers jeunes, [...] dans lAncien Testament, Dieu s’était révélé de façon partielle et de manière graduelle, comme nous le faisons tous dans nos relations personnelles. Il fallait un certain temps au peuple élu pour approfondir sa relation avec Dieu. LAlliance avec Israël a été comme un temps de séduction, de longues fiançailles. Le moment définitif arriva donc, le moment du mariage, la réalisation de la nouvelle et éternelle alliance. À ce moment-là, devant le Seigneur, Marie représente toute lhumanité. Dans le message de lange, c’était Dieu qui faisait une proposition de mariage avec lhumanité. Et, en notre nom, Marie dit son « oui ». Dans les fables, les r

écits sachèvent ainsi : et tous « vécurent alors heureux et contents ». Dans la vie réelle, ce nest pas aussi facile. Marie dut faire face à de nombreuses difficultés pour affronter les conséquences de ce « oui » dit au Seigneur. Syméon prophétisa quune épée lui transpercerait le cœur. Lorsque Jésus eut douze ans, elle connut les pires cauchemars que tout parent éprouve quand, pendant trois jours, elle dut affronter la disparition de son Fils. Et après lactivité publique de Jésus, elle souffrit lagonie, étant présente à sa crucifixion et à sa mort. Dans ses différentes épreuves, elle resta toujours fidèle à sa promesse, soutenue par lEsprit de force. Et elle en fut récompensée par la gloire.

Chers jeunes, nous aussi nous devons rester fidèles au « oui » par lequel nous avons accueilli loffre damitié que le Seigneur nous a faite. Nous savons quIl ne nous abandonnera jamais. Nous avons quIl nous soutiendra toujours par les dons de lEsprit. Marie a accueilli la « proposition » du Seigneur en notre nom. [...] Marie nous inspire, elle est notre modèle. Elle intercède pour nous auprès de son Fils et, avec son amour maternel, elle nous protège des dangers.

bonne nuit

22 juillet, 2008

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. b17maartent435

http://www.imageafter.com/category.php?category=nature_plants

« Femme, pourquoi pleures-tu ? »

22 juillet, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=07/22/2008#

Saint Grégoire le Grand (vers 540-604), pape, docteur de l’Église
Homélie 25 ; PL 76, 1188 (trad. coll. Icthus, vol.10, p.302)

« Femme, pourquoi pleures-tu ? »

Marie devient témoin de la compassion de Dieu ; oui, cette Marie…dont un pharisien voulait briser l’élan de tendresse. « Si cet homme était prophète, s’écriait-il, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse » (Lc 7,39). Mais ses larmes ont effacé les souillures de son corps et de son coeur ; elle s’est jetée dans les pas de son Sauveur, délaissant les chemins du mal. Elle était assise aux pieds de Jésus et l’écoutait (Lc 10,39). Vivant, elle le serrait en ses bras ; mort, elle le cherchait. Et elle a trouvé vivant celui qu’elle cherchait mort. Elle a trouvé en lui tant de grâce que c’est elle qui a porté la nouvelle aux apôtres, aux messagers de Dieu !

Que devons-nous voir là, mes frères, sinon l’infinie tendresse de notre Créateur, qui pour ranimer notre conscience, dispose partout des exemples de pécheurs repentis. Je jette les yeux sur Pierre, je regarde le larron, j’examine Zachée, je considère Marie, et je ne vois rien d’autre en eux que des appels à l’espérance et au repentir. Votre foi est-elle effleurée par le doute ? Songez à Pierre qui pleure amèrement sur sa lâcheté. Etes-vous enflammé de colère contre votre prochain ? Pensez au larron : en pleine agonie, il se repent et gagne les récompenses éternelles. L’avarice vous dessèche-t-elle le coeur ? Avez-vous dépouillé autrui ? Voyez Zachée qui rend au quadruple le bien qu’il avait pris à un homme. En proie à quelque passion, avez-vous perdu la pureté de la chair ? Regardez Marie, qui purifie l’amour de la chair au feu de l’amour divin

Sainte Paxède de Rome

21 juillet, 2008

Sainte Paxède de Rome dans images sacrée

http://santiebeati.it/

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