Archive pour le 1 juillet, 2008

1 juillet, 2008

 dans fête

http://santiebeati.it

1er juillet

PRÉCIEUX-SANG
de Notre-Seigneur Jésus-Christ

(du site:

http://santiebeati.it

Alors Paul VI a mixé ce fête à cela du Corpus Domini, créer cependant a mécontenté parmi les adeptes et les instituts religieux consacrés au Sang de Le Christ. Reçu dans entendre les adeptes et les instituts, le Pape voulait clarifier la signification de telle combinaison qui confirme son intention de ne pas dégrader en aucune façon le dévouement au Sang. Le Pape Paul VI a accordé également le droit de célébrer le correspondant le premier juillet comme solennité) 

du site:

http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-11112662.html
 
Le Sang des Martyrs et les sueurs des Saints de tous les temps sont le prolongement du Précieux Sang de Jésus-Christ. Chacun d’eux ne pouvait-il pas répéter avec Saint Paul : « J’achève en ma propre chair ce qui manque aux souffrances de Jésus-Christ. » Aussi est-ce à bon droit que la liturgie sacrée célèbre le Précieux Sang durant tout le cours de l’année. Par le sacrifice des autels, Notre-Seigneur Jésus-Christ ne cesse de répandre Sa vertu purificatrice sur le monde, criant non vengeance, mais miséricorde. Il étouffe la voix des crimes des pécheurs et change les foudres vengeresses en pluie de grâces. Le Père Éternel exige que le Sang de Son Fils Bien-Aimé soit le bain qui purifie notre conscience. Ce Sang d’un si haut prix nous est donné, non avec parcimonie, mais avec une générosité divine. Incomparable Victime préparée par l’Éternel, l’Enfant-Dieu commence Sa mission de Rédempteur au jour de la Circoncision. Au jardin des oliviers, la terre est arrosée de la sueur de Son sang adorable. Au prétoire, ce ne sont plus des gouttes, mais des ruisseaux de sang qui coulent de tout Son corps, sous les coups redoublés de la flagellation. Sa tête n’est pas épargnée, les épines qui y sont enfoncées l’inondent et l’empourprent de Son sang. Dans les sentiers du Calvaire, tous les pas du Rédempteur sont marqués par des traces de sang. Ce Précieux Sang jaillit encore avec effusion au moment où les soldats Lui arrachent violemment Ses habits collés à Ses plaies. Lorsque Ses pieds et Ses mains sont percés par de gros clous qui fixent Son saint corps à la croix, quatre fleuves de sang fécondent la terre desséchée et maudite par le péché. Avec le coup de lance, une nouvelle plaie s’ouvre encore et laisse sortir la dernière goutte de sang des veines de notre très doux Sauveur.
 
Rachetés à un si haut prix, ne nous rendons plus esclaves des créatures. Nous portons sur nos fronts la croix du Christ, nous sommes teints de Son sang. N’effaçons pas les marques d’une si glorieuse servitude. Puisqu’Il a racheté notre vie si chèrement, consacrons-la toute entière au service de ce Dieu d’amour et ne rompons pas un marché qui nous est si avantageux. Lorsque le prêtre offre ce Précieux Sang sur l’autel, entourons-le de nos plus respectueux hommages.
 

ANGELUS DU DIMANCHE 29 JUIN (pour l’année paulinienne)

1 juillet, 2008

du site: 

http://www.zenit.org/article-18335?l=french

ANGELUS DU DIMANCHE 29 JUIN

Texte intégral

Rome, Lundi 30 juin 2008 (ZENIT.org). – Nous publions ci-dessous le texte de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée avant la prière de l’Angélus du dimanche 29 juin, solennité des saints Pierre et Paul, en présence de milliers de pèlerins rassemblés place Saint-Pierre.

AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs,
Cette ann
ée, la fête des saints Apôtres Pierre et Paul est célébrée un dimanche, si bien que toute l’Eglise, et non seulement l’Eglise de Rome, la célèbre de manière solennelle. Cette coïncidence permet également de donner davantage de relief à un événement extraordinaire: l’Année paulinienne, que j’ai inaugurée officiellement hier soir, auprès de la tombe de l’Apôtre des Nations, et qui durera jusqu’au 29 juin 2009. Les historiens datent en effet la naissance de Saul, devenu par la suite Paul, entre l’an 7 et 10 après Jésus Christ. C’est pourquoi, après qu’environ deux mille ans se sont écoulés, j’ai souhaité ce jubilé spécial qui aura naturellement Rome comme barycentre, notamment la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs et le lieu du martyre, aux Trois Fontaines. Mais il impliquera l’Eglise tout entière, à partir de Tarse, la ville natale de Paul, et des autres lieux pauliniens destinations de pèlerinages dans la Turquie actuelle, comme en Terre Sainte, et dans l’Ile de Malte, où l’Apôtre débarqua après un naufrage et jeta la semence féconde de l’Evangile. En réalité, l’horizon de l’Année paulinienne ne peut qu’être universel, car saint Paul a été par excellence l’apôtre de ceux qui, par rapport aux juifs, «étaient loin» et qui «grâce au sang du Christ» sont «devenus proches» (cf. Ep 2, 13). C’est pourquoi encore aujourd’hui, dans un monde devenu plus «petit», mais où très nombreux sont encore ceux qui n’ont pas rencontré le Seigneur Jésus, le Jubilé de saint Paul invite tous les chrétiens à ê
tre des missionnaires de l’Evangile.
Cette dimension missionnaire a besoin de s’accompagner toujours de celle de l’unit
é, représentée par saint Pierre, le «roc» sur lequel Jésus Christ a édifié son Eglise. Comme le souligne la liturgie, les charismes des deux grands apôtres sont complémentaires pour l’édification de l’unique peuple de Dieu et les chrétiens ne peuvent pas rendre un témoignage valable au Christ s’ils ne sont pas unis entre eux. Le thème de l’unité est aujourd’hui souligné par le rite traditionnel du pallium, qu’au cours de la Messe j’ai remis aux Archevêques métropolitains nommés au cours de l’année écoulée. Ils sont au nombre de 41, et deux autres le recevront dans leur sièges. A eux aussi j’adresse mon salut cordial. En outre, c’est avec une joie particulière qu’en la solennité de ce jour, l’Evêque de Rome accueille le Patriarche œcuménique de Constantinople, en la bien-aimée personne de Sa Sainteté Bartholomaios Ier, auquel je renouvelle mes salutations fraternelles en les étendant à toute la délé
gation de l’Eglise orthodoxe qu’il conduit.
Ann
ée paulinienne, évangélisation, communion dans l’Eglise et pleine unité de tous les chrétiens: prions à présent pour ces grandes intentions en les confiant à l’intercession céleste de la Très Sainte Vierge Marie, Mère de l’Eglise et Reine des Apôtres.

APRES L’ANGELUS

Le Pape Benoît XVI a ensuite salué les pèlerins présents sur la Place Saint-Pierre. Voici ce qu’il a dit en français :

Chers pèlerins francophones, en cette fête des saints Apôtres Pierre et Paul, vous avez voulu entourer le Pape et les Archevêques qui ont reçu le pallium. C’est une occasion pour affermir la communion dans l’Eglise et pour fortifier votre engagement chrétien. Que le Seigneur soutienne votre foi pour que, à l’exemple des saints que nous célébrons aujourd’hui, vous deveniez de vrais apôtres de la Parole de Dieu. Au début de l’année jubilaire consacrée à saint Paul, que l’enseignement de l’Apôtre des Nations vous indique le chemin à suivre. Avec ma Bénédiction apostolique.

Après avoir salué les pèlerins en différentes langues, le Saint-Père a conclu en italien:

J’adresse un salut spécial à la ville de Rome et à tous ceux qui y habitent: que les saints Patrons Pierre et Paul obtiennent à toute la communauté de la ville et à la communauté diocésaine de protéger et de mettre en valeur la richesse de ses trésors de foi, d’histoire et d’art. Bonne fête à tous!

VEPRES LORS DE L’INAUGURATION DE L’ANNEE PAULINIENNE

1 juillet, 2008

du site: 

http://www.zenit.org/article-18336?l=french

VEPRES LORS DE L’INAUGURATION DE L’ANNEE PAULINIENNE

ROME, Lundi 30 juin 2008 (ZENIT.org).- Nous publions ci-dessous le texte de l’homélie prononcée par le Pape Benoît XVI, lors des vèpres d’inauguration de l’Année Saint-Paul, samedi 28 juin, en la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, à Rome.

Votre Sainteté et chers délégués fraternels,
Messieurs les cardinaux,
V
énérés frères dans l’é
piscopat et dans le sacerdoce,
Chers fr
ères et sœ
urs, Nous sommes r

éunis auprès de la tombe de saint Paul, qui naquit il y a deux mille ans à Tarse de Cilicie, dans l’actuelle Turquie. Qui était ce Paul? Dans le temple de Jérusalem, devant la foule agitée qui voulait le tuer, il se présente lui-même avec ces mots: «Je suis juif: né à Tarse, en Cilicie, mais élevé ici dans cette ville [Jérusalem], j’ai reçu, à l’école de Gamaliel, un enseignement strictement conforme à la Loi de nos pères; je défendais la cause de Dieu avec une ardeur jalouse…» (Ac 22, 3). A la fin de son chemin, il dira de lui-même: «J’ai reçu la charge… [d'enseigner] aux nations païennes la foi et la vérité» (1 Tm 2, 7; cf. 2 Tm 1, 11). Maître des nations, apôtre et annonciateur de Jésus Christ, c’est ainsi qu’il se décrit lui-même en regardant rétrospectivement le parcours de sa vie. Mais avec cela, son regard ne va pas seulement vers le passé. «Maître des nations» – cette parole s’ouvre à l’avenir, vers tous les peuples et toutes les générations. Paul n’est pas pour nous une figure du passé, que nous rappelons avec vénération. Il est également notre maître, pour nous aussi apôtre et annonciateur de Jésus Christ.

Nous sommes donc réunis non pour réfléchir sur une histoire passée, irrévocablement révolue. Paul veut parler avec nous – aujourd’hui. C’est pourquoi j’ai voulu promulguer cette «Année paulinienne» spéciale: pour écouter et pour apprendre à présent de lui, qui est notre maître, «la foi et la vérité», dans lesquelles sont enracinées les raisons de l’unité parmi les disciples du Christ. Dans cette perspective, j’ai voulu allumer, pour ce bimillénaire de la naissance de l’Apôtre, une «Flamme paulinienne» spéciale, qui restera allumée pendant toute l’année dans un brasero spécial placé dans le quadriportique de la Basilique. Pour conférer de la solennité à cet événement, j’ai également inauguré la «Porte paulinienne», à travers laquelle je suis entré dans la Basilique accompagné par le Patriarche de Constantinople, par le cardinal archiprêtre et par les autres autorités religieuses. C’est pour moi un motif de joie profonde que l’ouverture de l’«Année paulinienne» assume un caractère œcuménique, en raison de la présence de nombreux délégués et représentants d’autres Eglises et communautés ecclésiales, que j’accueille le cœur ouvert. Je salue tout d’abord Sa Sainteté le Patriarche Bartholomaios Ier et les membres de la délégation qui l’accompagne, ainsi que le groupe nombreux de laïcs qui, de différentes parties du monde, sont venus à Rome pour vivre avec Lui et avec nous tous, ces moments de prière et de réflexion. Je salue les délégués fraternels des Eglises qui ont un lien particulier avec l’Apôtre Paul – Jérusalem, Antioche, Chypre, Grèce – et qui forment le cadre géographique de la vie de l’Apôtre avant son arrivée à Rome. Je salue cordialement les frères des différentes Eglises et communautés ecclésiales d’Orient et d’Occident, en même temps que vous tous qui avez voulu prendre part à cette ouverture solennelle de l’«Année» consacrée à l’Apôtre des Nations. Nous sommes donc ici rassembl

és pour nous interroger sur le grand Apôtre des nations. Nous nous demandons non seulement: qui était Paul? Nous nous demandons surtout: Qui est Paul? Que me dit-il? En cette heure, au début de l’«Année paulinienne» que nous inaugurons, je voudrais choisir dans le riche témoignage du Nouveau Testament trois textes, dans lesquels apparaît sa physionomie intérieure, la spécificité de son caractère. Dans la Lettre aux Galates, il nous a offert une profession de foi très personnelle, dans laquelle il ouvre son cœur aux lecteurs de tous les temps et révèle quelle est l’impulsion la plus profonde de sa vie. «Je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est livré pour moi» (Ga 2, 20). Tout ce que Paul accomplit part de ce centre. Sa foi est l’expérience d’être aimé par Jésus Christ de manière tout à fait personnelle; elle est la conscience du fait que le Christ a affronté la mort non pour quelque chose d’anonyme, mais par amour pour lui – de Paul – et que, en tant que Ressuscité, il l’aime toujours, c’est-à-dire que le Christ s’est donné pour lui. Sa foi est le fait d’être frappé par l’amour de Jésus Christ, un amour qui le bouleverse jusqu’au plus profond de lui-même et qui le transforme. Sa foi n’est pas une théorie, une opinion sur Dieu et sur le monde. Sa foi est l’impact de l’amour de Dieu sur son cœur. Et ainsi, cette foi est l’amour pour Jésus Christ.

Paul est présenté par de nombreuses personnes comme un homme combatif qui sait manier l’épée de la parole. De fait, sur son parcours d’apôtre les disputes n’ont pas manqué. Il n’a pas recherché une harmonie superficielle. Dans la première de ses Lettres, celle qui s’adresse aux Thessaloniciens, il dit: «Nous avons cependant trouvé l’assurance qu’il fallait pour vous annoncer, au prix de grandes luttes, l’Evangile de Dieu… Jamais, vous le savez, nous n’avons eu un mot de flatterie» (1 Th 2, 2.5). Il considérait que la vérité était trop grande pour être disposé à la sacrifier en vue d’un succès extérieur. La vérité dont il avait fait l’expérience dans la rencontre avec le Ressuscité méritait pour lui la lutte, la persécution, la souffrance. Mais ce qui le motivait au plus profond, était d’être aimé par Jésus Christ et le désir de transmettre cet amour aux autres. Paul était un homme capable d’aimer, et toute son œuvre et sa souffrance ne s’expliquent qu’à partir de ce centre. Les concepts de base de son annonce se comprennent uniquement à partir de celui-ci. Prenons seulement l’une de ses paroles-clés: la liberté. L’expérience d’être aimé jusqu’au bout par le Christ lui avait ouvert les yeux sur la vérité et sur la voie de l’existence humaine – cette expérience embrassait tout. Paul était libre comme un homme aimé par Dieu qui, en vertu de Dieu, était en mesure d’aimer avec Lui. Cet amour est à présent la «loi» de sa vie et il en ait précisément ainsi de la liberté de sa vie. Il parle et agit, mû par la responsabilité de la liberté de l’amour. Liberté et responsabilité sont liées ici de manière inséparable. Se trouvant dans la responsabilité de l’amour, il est libre; étant quelqu’un qui aime, il vit totalement dans la responsabilité de cet amour et ne prend pas la liberté comme prétexte pour l’arbitraire et l’égoïsme. C’est dans le même esprit qu’Augustin a formulé la phrase devenue ensuite célèbre: Dilige et quod vis fac (Tract. in 1Jo 7, 7-8) – aime et fais ce que tu veux. Celui qui aime le Christ comme Paul l’a aimé peut vraiment faire ce qu’il veut, car son amour est uni à la volonté du Christ et donc à la volonté de Dieu; car sa volonté est ancrée à la vérité et parce que sa volonté n’est plus simplement sa volonté, arbitre du moi autonome, mais qu’elle est intégrée dans la liberté de Dieu et apprend de celle-ci le chemin à parcourir. Dans la recherche du caract

ère intérieur de saint Paul je voudrais, en deuxième lieu, rappeler la parole que le Christ ressuscité lui adressa sur la route de Damas. Le Seigneur lui demande d’abord: «Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu?». A la question: «Qui es-tu, Seigneur?», est donnée la réponse: «Je suis Jésus, celui que tu persécutes (Ac 9, 4). En persécutant l’Eglise, Paul persécute Jésus lui-même: «Tu me persécutes». Jésus s’identifie avec l’Eglise en un seul sujet. Dans cette exclamation du Ressuscité, qui transforma la vie de Saul, est au fond désormais contenue toute la doctrine sur l’Eglise comme Corps du Christ. Le Christ ne s’est pas retiré au ciel, en laissant sur la terre une foule de fidèles qui soutiennent «sa cause». L’Eglise n’est pas une association qui veut promouvoir une certaine cause. Dans celle-ci, il ne s’agit pas d’une cause. Dans celle-ci il s’agit de la personne de Jésus Christ, qui également en tant que Ressuscité est resté «chair». Il a la «chair et les os» (Lc 24, 39), c’est ce qu’affirme le Ressuscité dans Luc, devant les disciples qui l’avaient pris pour un fantôme. Il a un corps. Il est personnellement présent dans son Eglise, «Tête et Corps» forment un unique sujet dira saint Augustin. «Ne le savez-vous pas? Vos corps sont les membres du Christ», écrit Paul aux Corinthiens (1 Co 6, 15). Et il ajoute: de même que, selon le Livre de la Genèse, l’homme et la femme deviennent une seule chair, ainsi le Christ devient un seul esprit avec les siens, c’est-à-dire un unique sujet dans le monde nouveau de la résurrection (cf. 1 Co 6, 16sq). Dans tout cela transparaît le mystère eucharistique, dans lequel l’Eglise donne sans cesse son Corps et fait de nous son Corps: «Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au corps du Christ? Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain» (1 Co 10, 16sq). En ce moment, ce n’est pas seulement Paul, mais le Seigneur lui-même qui s’adresse à nous: Comment avez-vous pu laisser déchirer mon Corps? Devant le visage du Christ, cette parole devient dans le même temps une question urgente: Réunis-nous tous hors de toute division. Fais qu’aujourd’hui cela devienne à nouveau la réalité : Il y a un unique pain, et donc, bien qu’étant nombreux, nous sommes un unique corps. Pour Paul, la parole sur l’Eglise comme Corps du Christ n’est pas une comparaison quelconque. Elle va bien au-delà d’une comparaison: «Pourquoi me persécutes-tu?» Le Christ nous attire sans cesse dans son Corps à partir du centre eucharistique, qui pour Paul est le centre de l’existence chrétienne, en vertu duquel tous, ainsi que chaque individu, peuvent faire de manière personnelle l’expérience suivante: Il m’a aimé et s’est donné lui-même pour moi.

Je voudrais conclure par l’une des dernières paroles de saint Paul, une exhortation à Timothée de la prison, face à la mort: «Prends ta part de souffrance pour l’annonce de l’Evangile», dit l’apôtre à son disciple (2 Tm 1, 8). Cette parole, qui se trouve à la fin des chemins parcourus par l’apôtre, comme un testament renvoie en arrière, au début de sa mission. Alors qu’après sa rencontre avec le Ressuscité, Paul, aveugle, se trouvait dans sa maison de Damas, Ananie reçut le mandat d’aller chez le persécuteur craint et de lui imposer les mains, pour qu’il retrouve la vue. A Ananie, qui objectait que ce Saul était un dangereux persécuteur des chrétiens, il fut répondu: Cet homme doit faire parvenir mon nom auprès des peuples et des rois. «Et moi, je lui ferai découvrir tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon Nom» (Ac 9, 15sq). La charge de l’annonce et l’appel à la souffrance pour le Christ vont de pair inséparablement. L’appel à devenir le maître des nations est dans le même temps et intrinsèquement un appel à la souffrance dans la communion avec le Christ, qui nous a rachetés à travers sa Passion. Dans un monde où le mensonge est puissant, la vérité se paye par la souffrance. Celui qui veut éviter la souffrance, la garder loin de lui, garde loin de lui la vie elle-même et sa grandeur; il ne peut pas être un serviteur de la vérité et donc un serviteur de la foi. Il n’y a pas d’amour sans souffrance – sans la souffrance du renoncement à soi-même, de la transformation et de la purification du moi pour la véritable liberté. Là où il n’y a rien qui vaille la peine de souffrir, la vie elle-même perd sa valeur. L’Eucharistie – le centre de notre être chrétiens – se fonde sur le sacrifice de Jésus pour nous, elle est née de la souffrance de l’amour, qui a atteint son sommet dans la Croix. Nous vivons de cet amour qui se donne. Il nous donne le courage et la force de souffrir avec le Christ et pour Lui dans ce monde, en sachant que précisément ainsi notre vie devient grande, mûre et véritable. A la lumière de toutes les lettres de saint Paul, nous voyons que sur son chemin de maître des nations s’est accomplie la prophétie faite à Ananie à l’heure de l’appel: «Et moi je lui ferai découvrir tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon Nom». Sa souffrance le rend crédible comme maître de vérité, qui ne cherche pas son propre profit, sa propre gloire, la satisfaction personnelle, mais qui s’engage pour Celui qui nous a aimés et qui s’est donné lui-même pour nous tous.

En cette heure, nous rendons grâce au Seigneur, car il a appelé Paul, le rendant lumière des nations et notre maître à tous, et nous le prions: «Donne-nous aujourd’hui aussi des témoins de la résurrection, touchés par ton amour et capables d’apporter la lumière de l’Evangile dans notre temps. Saint Paul, prie pour nous! Amen.

photo mienne, Villa Celimontana, Roma, bonne nuit

1 juillet, 2008

photo mienne, Villa Celimontana, Roma, bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc.

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« Qui est-il donc ? »

1 juillet, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&ordo=&localTime=07/01/2008#

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem, docteur de l’Église
Catéchèses baptismales, n° 10 (trad. Eds. Soleil Levant 1962 ; cf Orval)

« Qui est-il donc ? »

Si quelqu’un veut honorer Dieu, qu’il se prosterne devant son Fils. Sans cela, le Père n’accepte pas d’être adoré. Du haut du ciel, le Père a fait entendre ces paroles : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis tout mon amour ». Le Père trouve sa joie dans le Fils ; si tu ne trouves pas ta joie en lui toi aussi, tu n’auras pas la vie… Après avoir reconnu qu’il y a un seul Dieu, reconnais aussi qu’il y a le Fils unique de Dieu ; crois en « un seul Seigneur Jésus Christ » (Credo). Nous disons « un seul » parce que lui seul est Fils, même s’il a plusieurs noms…

« Il est appelé Christ » [c'est-à-dire l'Oint], un Christ qui n’a pas reçu son onction de mains humaines, mais qui a été oint de toute éternité par le Père pour exercer en faveur des hommes le sacerdoce suprême… Il est appelé « Fils de l’homme », non pas qu’il tienne son origine de la terre, comme chacun de nous, mais parce qu’il doit venir sur les nuées juger les vivants et les morts. Il est appelé « Seigneur », non pas abusivement comme les seigneurs humains, mais bien parce que la seigneurie lui appartient par nature de toute éternité. Il est appelé fort à propos « Jésus » [c'est-à-dire « le Seigneur sauve »], car il sauve en guérissant. Il est appelé « Fils », non pas parce qu’une adoption l’ait élevé à ce titre, mais parce qu’il a été engendré selon sa nature.

Il y a encore beaucoup d’autres appellations de notre Sauveur… Dans l’intérêt de chacun, le Christ se montre sous divers aspects. Pour ceux qui ont besoin de joie, il se fait « vigne » ; pour ceux qui doivent entrer, il est « la porte » ; et pour ceux qui veulent présenter leurs prières, il est là, « Grand Prêtre » et « Médiateur ». Pour les pécheurs, il s’est aussi fait « brebis » afin d’être immolé pour eux. Il se fait « tout à tous », en restant lui-même ce qu’il est par nature.

(Références bibliques : Mt 3,17 ; Mt 1,16 ; Mt 24,30 ; Dn 7,13 ; Mt 24,30 ; Lc 2,11 ; Mt 1,21 ; Mt 3,17 ; Jn 15,1 ; Jn 10,7 ; Hé 7,26 ; 1Tm 2,5 ; Ac 8,32 ; 1Co 9,22)