Archive pour juin, 2008

buona notte

22 juin, 2008

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« Ne craignez pas les hommes; tout ce qui est voilé, sera dévoilé »

22 juin, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=06/22/2008#

Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15ème siècle
II, ch. 1 (trad. Ravinaud, Médiaspaul 1989, p. 67)

« Ne craignez pas les hommes; tout ce qui est voilé, sera dévoilé »

Tu n’as « pas ici-bas de demeure définitive » (Hé 13,14). Où que tu sois, tu n’es qu’un hôte, un passant, et tu n’auras jamais de paix si tu n’es pas intimement uni à Jésus Christ. Que cherches-tu autour de toi ? Le lieu de ton repos n’est pas ici-bas. Ta demeure est au ciel, et rien sur cette terre ne t’appartient. Tout passe, et tu passeras avec tout ce qui t’entoure. Prends donc garde de t’attacher à quoi que ce soit, car tu serais pris et perdu.

Que ta pensée se tourne sans cesse vers le Très-Haut, et que ta prière s’élève vers Jésus Christ. Si tu ne sais pas méditer la profondeur des mystères célestes, repose-toi dans la Passion du Christ, et aime à te cacher dans ses plaies sacrées. Car, si tu prends refuge dans les plaies et les stigmates de Jésus, tu éprouveras un grand réconfort dans la tribulation ; tu ne craindras pas le mépris des hommes, et tu supporteras aisément leurs critiques. En ce monde Jésus Christ a été méprisé par les hommes et, dans l’angoisse la plus extrême, abandonné par ses amis et ses proches et livré à l’opprobre général. Jésus Christ a voulu souffrir et être méprisé ; et toi, tu oses te plaindre de la moindre contrariété ?…

Si tu veux régner avec le Christ, vis avec le Christ et pour le Christ. Si tu étais parvenu une seule fois à pénétrer dans le coeur de Jésus, et si tu avais ressenti son amour ardent, tu ne te préoccuperais plus de ce qui peut te plaire ou te déplaire ; tu te réjouirais plutôt dans les humiliations, car l’amour de Jésus permet aux hommes de tout mépriser. Celui qui aime Jésus et la vérité et qui a réussi à se dégager de toute affection déréglée peut librement s’approcher de Dieu, s’élever en esprit au-dessus de sa condition présente, et goûter dans le Christ un bonheur éternel. Celui qui juge toutes choses d’après ce qu’elles valent vraiment et non d’après les paroles et l’opinion des hommes, celui-là est vraiment sage et instruit par Dieu.

vitraux : Jesus

21 juin, 2008

vitraux : Jesus dans images sacrée 81405,1180057100,1

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Père Cantalamessa: La perte de la crainte de Dieu a fait grandir en nous la peur

21 juin, 2008

du site:

http://www.zenit.org/article-18253?l=french

La perte de la crainte de Dieu a fait grandir en nous la peur

Le P. Cantalamessa commente l’évangile du dimanche 22 juin

ROME, Vendredi 20 juin 2008 (ZENIT.org

) – Nous publions ci-dessous le commentaire de l’Evangile du dimanche 22 juin proposé par le père Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale.

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10, 26-33Jésus disait aux douze Apôtres : « Ne craignez pas les hommes ; tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. Ce que je vous dis dans l’ombre, dites-le au grand jour ; ce que vous entendez dans le creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. Est-ce qu’on ne vend pas deux moineaux pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus que tous les moineaux du monde.

Celui qui se prononcera pour moi devant les hommes, moi aussi je me prononcerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux.

© Copyright AELF – Paris – 1980 – 2006 Tous droits réservés

Craignez, mais n’ayez pas peur !

L’évangile de ce dimanche soulève plusieurs points mais ils se résument tous dans cette phrase apparemment contradictoire : « Craignez, mais n’ayez pas peur ». Jésus dit : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps ». Nous ne devons ni craindre les hommes ni avoir peur d’eux. Nous devons en revanche craindre Dieu mais nous ne devons pas avoir peur de lui.

Il y a donc une différence entre peur et crainte, et nous allons essayer ici de comprendre pourquoi, et en quoi elle consiste. La peur est une manifestation de notre instinct fondamental de conservation. C’est une réaction à une menace contre notre vie, la réponse à un danger réel ou présumé : du danger le plus grand qui est celui de la mort aux dangers particuliers qui menacent notre tranquillité, notre sécurité physique ou notre monde affectif.Selon qu’il s’agisse de dangers r

éels ou imaginaires on parle de peurs justifiées et de peurs injustifiées ou pathologiques. Les peurs, comme les maladies, peuvent être aiguës ou chroniques. Les peurs aiguës ont été déterminées par une situation de danger extraordinaire. Si je suis sur le point d’être renversé par une voiture ou si je commence à sentir la terre trembler sous mes pieds à cause d’un tremblement de terre, ce sont des peurs aiguës. Ces frayeurs disparaissent comme elles sont apparues, à l’improviste et sans préavis, lorsque le danger disparaît, en laissant au pire un mauvais souvenir. Les peurs chroniques sont celles qui cohabitent avec nous, que nous traînons depuis notre naissance ou notre enfance, qui grandissent avec nous, qui deviennent partie intégrante de notre être, et auxquelles nous finissons même parfois par nous attacher. Nous les appelons les complexes ou phobies : claustrophobie, agoraphobie, etc.

L’évangile nous aide à nous libérer de toutes ces peurs en révélant le caractère relatif et non absolu des dangers qui les provoquent. Il y a une partie de nous que rien ni personne au monde ne peut vraiment nous ôter ou abîmer : pour les croyants c’est l’âme immortelle, pour tous, le témoignage de notre propre conscience.La crainte de Dieu est tr

ès différente de la peur. La crainte de Dieu est une chose que l’on doit apprendre : « Venez, mes fils, écoutez-moi, dit un psaume, que je vous enseigne la crainte du Seigneur » (Ps 33, 12). Il n’est pas nécessaire en revanche d’apprendre la peur à l’école ; elle apparaît à l’improviste face au danger ; les choses se chargent elles-mêmes de nous inspirer la peur.

Mais c’est le sens même de la crainte de Dieu qui est différent de la peur. C’est une composante de la foi : elle naît du fait de savoir qui est Dieu. C’est le sentiment qui nous saisit devant le spectacle grandiose et solennel de la nature. C’est le fait de se sentir petits face à quelque chose d’immensément plus grand que nous ; c’est l’étonnement, l’émerveillement mêlés d’admiration. Devant le miracle du paralytique qui se lève et se met à marcher, on lit dans l’évangile que « Tous furent saisis de stupeur et… rendaient gloire à Dieu. Remplis de crainte, ils disaient : Aujourd’hui nous avons vu des choses extraordinaires’ ! » (Lc 5, 26). La crainte est ici tout simplement un autre nom de la stupeur et de la louange.Ce type de crainte est un compagnon et un alli

é de l’amour : c’est la peur de déplaire à la personne aimée que l’on retrouve chez toute personne réellement amoureuse, même dans l’expérience humaine. Il est souvent appelé « principe de la sagesse » car il conduit à faire les bons choix dans la vie. C’est même un des sept dons de l’Esprit Saint (cf. Is 11, 2) !

Comme toujours, l’évangile ne fait pas qu’éclairer notre foi. Il nous aide également à comprendre la réalité de tous les jours. Notre époque a été définie comme une époque d’angoisse (W. H. Auden). L’angoisse, fille de la peur, est devenue la maladie du siècle et on dit qu’elle est devenue l’une des causes principales de l’augmentation des infarctus. Comment expliquer cela si nous avons aujourd’hui tellement plus de sécurités économiques que par le passé, d’assurances sur la vie, de moyens pour lutter contre les maladies et retarder la mort ?C’est parce que dans notre soci

été, la sainte crainte de Dieu a diminué, pour ne pas dire complètement disparu. « Il n’y a plus aucune crainte de Dieu ! ». Nous le disons parfois un peu à la légère mais cette affirmation contient une vérité tragique. Plus la crainte de Dieu diminue, plus la peur des hommes augmente ! Ceci n’est pas difficile à expliquer. Lorsque nous oublions Dieu, nous replaçons toute notre confiance dans les choses d’ici-bas, c’est-à-dire dans les choses que, selon le Christ « le voleur peut approcher et la mite peut ronger ». Des choses aléatoires qui peuvent nous manquer d’un moment à l’autre, que le temps (la mite) ronge inexorablement. Des choses que tout le monde ambitionne et qui déchaînent donc la concurrence et la rivalité (le fameux « désir mimétique » dont parle René Girard), des choses qu’il faut défendre les dents serrées et parfois le fusil à la main.

Au lieu de nous libérer de la peur, la perte de la crainte de Dieu nous a pétris de ces peurs. Regardons ce qui se passe dans la relation entre parents et enfants dans notre société. Les parents ont perdu la crainte de Dieu et les enfants ont perdu la crainte des parents ! Le reflet et l’équivalent sur la terre de la crainte de Dieu est la crainte révérencielle des enfants envers leurs parents. La Bible associe continuellement les deux choses. Mais le fait de ne plus craindre et respecter leurs parents, rend-il les enfants et les adolescents d’aujourd’hui plus libres et plus sûrs d’eux-mêmes ? Nous savons que c’est tout le contraire.

Le moyen de sortir de la crise est de redécouvrir la nécessité et la beauté de la sainte crainte de Dieu. Jésus nous explique justement dans l’évangile de dimanche que la confiance en Dieu est une compagne inséparable de la crainte. « Est-ce qu’on ne vend pas deux moineaux pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus que tous les moineaux du monde ! » Dieu ne veut pas nous inspirer la crainte mais la confiance. Le contraire de cet empereur romain qui disait : « Oderint dum metuant », qu’ils me haïssent, pourvu qu’ils me craignent ! C’est aussi ce que devraient faire les parents sur terre : ne pas inspirer la crainte mais la confiance. C’est précisément de cette manière qu’on encourage le respect, l’admiration, la confiance, tout ce qui correspond à la « sainte crainte ».

bonne nuit

21 juin, 2008

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http://www.floralimages.co.uk/index2.htm

« Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie »

21 juin, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&ordo=&localTime=06/21/2008#

Saint Silouane (1866-1938), moine orthodoxe
Écrits (trad. Eds. Présence 1973, p. 384)

« Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie »

Le Seigneur a dit à ses disciples : « Je vous donne ma paix » (Jn 14,27). Cette paix du Christ, il faut la demander à Dieu, et le Seigneur la donnera à celui qui demande. Lorsque nous la recevons, nous devons veiller saintement sur elle et la faire croître.

Celui qui, dans ses afflictions, ne s’abandonne pas à la volonté de Dieu ne peut pas connaître la miséricorde de Dieu. Si un malheur te frappe, ne te laisse pas abattre, mais souviens-toi que le Seigneur te regarde avec bonté. N’accepte pas cette pensée : « Le Seigneur va-t-il jeter un regard sur moi alors que je l’offense ? », car le Seigneur est bonté par nature. Mais tourne-toi avec foi vers Dieu et dis comme l’enfant prodigue de l’Evangile : « Je ne suis pas digne d’être appelé ton fils » (Lc 15,21). Alors tu verras combien tu es cher au Père, et ton âme connaîtra une joie indescriptible.

bonne nuit

20 juin, 2008

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http://www.folp.free.fr/Search.php?getTheme=AUTOMNE

« Que ta volonté soit faite »

20 juin, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=06/19/2008#

Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l’Église
Le Chemin de perfection, ch.32/34 (trad. OC, Cerf 1995, p.822)

« Que ta volonté soit faite »

« Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ». O mon tendre Maître, quelle joie pour moi que tu n’aies pas fait dépendre l’accomplissement de ta volonté d’un vouloir aussi misérable que le mien !… Que je serais malheureuse, si tu avais voulu qu’il dépende de moi que ta volonté s’accomplisse ou non. A présent, je te donne librement la mienne, bien que ce soit à un moment où ce don n’est pas purement désintéressé, car une longue expérience m’a fait connaître les avantages de cet abandon. Quel immense profit, mes amies, mais d’autre part, quelle immense perte, si nous n’accomplissons pas ce que nous offrons au Seigneur par cette demande du Notre Père…

Je veux donc vous dire, ou vous rappeler, quelle est cette volonté. Ne craignez pas que ce soit de vous donner des richesses, ni des plaisirs, ni des honneurs, ni tous les biens d’ici-bas. Il ne nous porte pas si peu d’amour ! Il fait le plus grand cas du présent que vous lui offrez, et il entend vous le récompenser bien, puisque dès cette vie il vous donne son Royaume… Voyez, mes filles, ce que Dieu a donné à son Fils qu’il aimait par-dessus tout ; par là, vous pourrez reconnaître quelle est sa volonté. Oui, tels sont les dons qu’il nous fait en ce monde. Il donne en proportion de l’amour qu’il porte pour chacun de nous…, tenant compte aussi du courage qu’il voit en chacun et de l’amour qu’on a pour lui. Celui qui l’aime beaucoup, il le reconnaît capable de beaucoup souffrir pour lui, et celui qui l’aime peu, de peu souffrir. Pour moi, je suis persuadée que la mesure de notre force pour porter une grande croix ou une petite, c’est la mesure de notre amour…

Tous mes conseils dans ce livre ne tendent qu’à un but : nous donner totalement au Créateur, soumettre notre volonté à la sienne, nous détacher des créatures ; vous devez en avoir compris la grande importance, je n’en dirai pas davantage. J’indiquerai seulement pour quel motif notre bon Maître formule cette demande du Notre Père. C’est qu’il sait le grand avantage qu’il y a pour nous à faire ce plaisir à son Père éternel. Par là nous nous disposons à atteindre rapidement le but de notre voyage et à nous désaltérer aux eaux vives de la fontaine dont j’ai parlé. Mais si nous ne donnons pas entièrement notre volonté au Seigneur pour qu’il prenne soin lui-même de tout ce qui nous concerne, jamais il ne nous permettra d’y boire.

Marie Vierge et l’enfant Jesus

18 juin, 2008

Marie Vierge et l'enfant Jesus dans images sacrée
http://www.morguefile.com/archive/?display=164376&

Monde 1 : Que pouvons-nous espérer?

18 juin, 2008

du site: 

http://www.spiritualite2000.com/Emmaus/Monde/monde1.htm

Monde 1 : Que pouvons-nous espérer?

La dernière phrase de la profession de foi: J’attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir, est la réponse de la foi chrétienne à l’espérance inscrite au cour de l’homme. Cette réponse rencontre une des grandes préoccupations de nos contemporains, et pourtant, elle apparaîtra sans doute étrange à beaucoup d’entre eux. Elle rencontre une de nos préoccupations, car elle nous ouvre une perspective d’espérance. Espérer est un sentiment humain tout à fait fondamental. Aucun homme ne peut vivre sans espérance. L’espérance est autre chose que l’optimisme, qui consiste à penser que les choses finiront bien par s’arranger. L’espérance va plus profond et plus loin.

Elle est une attente orientée vers l’avenir; elle est convaincue que la monotonie souvent pesante de la vie quotidienne, l’inégalité et l’injustice, le mal et la souffrance, n’auront pas le dernier mot et ne sont pas la fin de tout. L’espérance suppose que la réalité est ouverte sur un avenir meilleur. L’attente d’un monde nouveau reste à vrai dire ambiguë. Beaucoup d’hommes sont aujourd’hui inquiets devant les menaces qui planent sur l’avenir de l’humanité. Une espérance purement terrestre se heurte au fait de la mort. Mais l’humanité n’a jamais pu vraiment se résigner à l’évidence de la mort. Toutes les religions, d’une manière ou d’une autre, nous font entrevoir un au-delà de la mort. Cependant, la question de notre avenir n’est pas seulement une question religieuse; elle est aussi une question fondamentale de la pensée humaine. Elle est insé

parable de la question du sens de notre existence: qu’est- ce qui reste, qu’est-ce qui compte vraiment, quel est le sens de la vie, du monde, de l’histoire? Pourquoi sommes-nous sur terre? La derni

ère phrase de la profession de foi apparaîtra sans doute étrange à beaucoup de nos contemporains. Quand nous y réfléchissons, elle soulève une foule de questions. La réponse à celles-ci se trouve dans la doctrine des fins dernières: la mort, le jugement, le ciel, l’enfer, le purgatoire, la résurrection des morts, le retour du Christ, le jugement dernier, la fin du monde et la nouvelle création du monde. Il suffit de prononcer ces mots pour percevoir aussitôt que la profession de foi chrétienne pose à l’homme moderne bien des problèmes. Comment concilier ces affirmations avec nos conceptions actuelles concernant l’évolution de l’univers?

Demander ce que nous pouvons espérer pour l’avenir, conduit immédiatement à demander ce que nous pouvons savoir à ce sujet. Pouvons-nous savoir quelque chose de sûr à propos d’un au-delà? N’en sommes-nous pas réduits à des hypothèses? Toutes ces affirmations ne sont-elles pas uniquement des projections de nos désirs et de nos aspirations, ou bien de vagues promesses qui nous détournent de nos responsabilités envers ce monde et nous dissuadent de trouver notre joie en ce monde? Plutôt que de réfléchir sur de telles espérances, qu’ils considèrent comme illusoires, beaucoup de nos contemporains estiment plus important de se demander ce que nous pouvons faire pour garantir et faire progresser le bonheur, la paix, la justice et la liberté en ce monde. Au lieu d’une vie nouvelle dans l’au-delà, ils espè

rent une vie meilleure ici-bas. Face

à ces questions, la foi chrétienne est plus que jamais mise au défi de rendre compte devant tous les hommes de l’espérance qu’elle implique (cf. l P 3,15). A cet effet, nous devons d’abord nous assurer du fondement de l’espérance chrétienne. Le point de départ et le fondement de l’espérance chrétienne, ce n’est pas un rêve, la projection de nos désirs ou de vaines spéculations, ce n’est pas un optimisme à bon marché, ce n’est pas une position de principe ni une confiance a priori dans le progrès, dans l’évolution ou la révolution. Dans la foi, nous pouvons dire quelque chose sur notre avenir parce que cet avenir a déjà commencé en Jésus-Christ. La conviction fondamentale et le cour de la foi chrétienne, c’est que Jésus est le premier homme ressuscité d’entre les morts (cf. Rm 8,29; l Co 15,20; Col 1,18).

Le fondement et la mesure de notre espérance, c’est donc la résurrection de Jésus-Christ. Tout ce que nous pouvons dire en tant que chrétiens sur notre résurrection à la vie éternelle, n’est que le développement et le prolongement de l’affirmation fon- damentale de notre foi à propos de Jésus-Christ, de sa résurrection et de son exaltation. Puisque nous sommes unis par la foi et le baptême à Jésus-Christ et à sa mort, nous pouvons aussi espérer être unis dans l’avenir à sa résurrection (cf. Rm 6,5). Saint Augustin a parfaitement formulé ce rapport: En Jésus-Christ se trouve déjà réalisé ce qui n’est encore pour nous qu’une espérance. Ce que nous espérons, nous ne le voyons pas de nos yeux. Mais nous sommes le Corps de cette Tête dans laquelle est devenu réalité

ce que attendons. D’apr

ès la Sainte Ecriture, c’est au Saint-Esprit qu’il revient d’insérer la création tout entière dans la nouvelle création qui a commencé avec Jésus-Christ, et de la mener à la glorification future. C’est la raison pour laquelle les affirmations concernant la vie du monde à venir forment la conclusion de la troisième partie de la profession de foi, qui est consacrée à l’action du Saint-Esprit. La foi en Jésus-Christ et en l’action du Saint-Esprit ne nous permet pas de faire pour ainsi dire un reportage anticipé sur ce qui se passe après la mort et de relater dès maintenant la suite des événements qui se dérouleront à la fin des temps. La Sainte Ecriture s’exprime sur ce sujet à travers des images et des symboles, qui se situent sur un autre plan que les hypothèses scientifiques parlant soit de la mort du cosmos par le froid, soit d’un univers animé de pulsations. Il faut également distinguer entre le contenu doctrinal du message biblique et les procédés littéraires utilisés par les auteurs sacrés.

La foi n’entend pas nous donner une description de la vie éternelle et du monde à venir, comme on le ferait pour des objets de ce monde; en nous faisant entrevoir le monde à venir, elle veut plutôt nous inspirer force, courage et espérance; elle veut aussi nous exhorter à la conversion, en menaçant du jugement celui qui ne se convertit pas. A partir des indications de la Sainte Ecriture, nous ne pouvons pas dire comment se passera le dernier jour, ni imaginer le ciel ou l’enfer. Les représentations artistiques du ciel et de l’enfer, du jugement dernier et de la fin des temps, ne sont pas pour autant dépourvues de toute signification. Elles peuvent et doivent nous amener à réfléchir, mais elles ne peuvent pas nous fournir une représentation objective de ce que l’oil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cour de l’homme, tout ce que Dieu a préparé

pour ceux qui l’aiment (l Co 2,9).

Quand nous parlons du contenu de l’espérance chrétienne, nous devons donc avoir conscience du caractère inadéquat des mots et des images que nous utilisons. Cela n’enlève rien à la certitude de l’espérance chrétienne. Elle trouve son fondement solide dans la fidélité de Dieu.

(Cet article est tirée du Catéchisme allemand pour adultes. La foi de l’église, Centurion / Cerf, 1987)

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