Archive pour juin, 2008

« Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir »

28 juin, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=06/28/2008#

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 231

« Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir »

En venant ici d’un autre pays, le Christ n’a pu trouver que ce qu’il y a ici en abondance : peines, douleurs et mort. Voilà ce que tu as ici, voilà ce qu’il y a ici en abondance. Il a mangé avec toi ce qui se trouvait en abondance dans la pauvre maison de ton malheur. Il y a bu du vinaigre, il y a goûté du fiel (Jn 19,29), voilà ce qu’il a trouvé dans ta pauvre maison.

Mais il t’a invité à sa table magnifique, à sa table du ciel, à sa table des anges où il est lui-même le pain (Jn 6,34). Descendant chez toi et trouvant le malheur dans ta pauvre maison, il n’a pas dédaigné de s’asseoir à ta table, telle qu’elle était, et il t’a promis la sienne… Il a pris ton malheur, il te donnera son bonheur. Oui, il te le donnera : il nous a promis sa vie.

Et ce qu’il a réalisé est encore plus incroyable : il nous a donné en gage sa propre mort. C’est comme s’il nous disait: « Je vous invite à ma vie, là où personne ne meurt, là où se trouve le vrai bonheur, là où la nourriture ne se corrompt pas, là où elle restaure, ne fait jamais défaut et comble tout. Voyez où je vous invite. Au pays des anges, à l’amitié du Père et de l’Esprit Saint, à un repas d’éternité, à mon amitié fraternelle. Enfin, je vous invite à moi-même, je vous invite à ma propre vie. Vous ne voulez pas croire que je vous donnerai ma vie ? Prenez ma mort comme témoin. »

Saint Cyrille d’Alexandrie

27 juin, 2008

Saint Cyrille d'Alexandrie dans images sacrée

http://santiebeati.it/

Saint Cyrille d’Alexandrie – 27 juin

27 juin, 2008

du site:

http://missel.free.fr/calendrier.php?mois=6&annee=2008

27 juin

Saint Cyrille d’Alexandrie

Biographie

Alexandrie s’était signalée par sa lutte en faveur de l’orthodoxie. Les successeurs d’Athanase furent fidèles à cette mission doctrinale, mais cherchèrent en même temps à affirmer l’autorité du siège, et si possible à régenter l’Orient chrétien. Cette rivalité avait pris corps dans l’opposition entre Théophile et Jean Chrysostome. L’occasion avait paru bonne pour imposer l’autorité d’Alexandrie à Constantinople et à Antioche. Au synode du Chêne, où Théophile fit déposer Jean Chrysostome, il était accompagné de son neveu, Cyrille, qui devait lui succéder.

Pendant soixante ans la même famille gouverne l’Église d’Égypte. Cyrille, dévoué à son oncle, est plus prédestiné à l’ambition qu’à la sainteté. Théophile avait veillé à sa formation religieuse et théologique, mais sa culture profane n’est pas très étendue, il préfére la tradition à la philosophie. Il a passé sans doute quelque temps parmi les moines, mais il est moins fait pour la solitude que pour le gouvernement. Isidore de Péluse lui reproche de porter dans son cœur le bruit et la confusion des villes.A la mort deTh

éophile (412), Cyrille lui succède pour plus de trente ans. Il a hérité des qualités et des défauts de son oncle : orthodoxie et vie privée irréprochables, mais aussi ambitions et ressentiments. C’est ainsi qu’il refuse, malgré les interventions romaines, d’inscrire sur les diptyques (liste des évêques) le nom de Jean Chrysostome. Le réintégrer, avait-il dit, serait replacer Judas dans le collège apostolique.

Cependant, Cyrille, homme d’étude, soucieux de cerner la doctrine de l’Écriture et de la tradition, connaissait mieux la théologie que Théophile. La controverse nestorienne partage son activité littéraire en deux périodes, la première, jusqu’en 428, est consacrée à l’exégèse et à la polémique contre les ariens ; la seconde, jusqu’à sa mort, est occupée à réfuter le nestorianisme.La production ex

égétique de Cyrille est considérable. Elle occupe dans l’édition de Migne six volumes in-quarto. Ce n’est pas la meilleure partie de son œuvre, ni la plus originale.

L’évêque d’Alexandrie est fidèle à la tradition théologique de sa ville, illustrée par Athanase surtout, par Didyme l’Aveugle aussi, dont il tait le nom, parce qu’il avait été laïc et disciple d’Origène. Il n’est pas assez nuancé pour faire justice à Origène qu’il réprouve pour avoir imité les bavardages des Grecs. Par contre il s’oppose à l’école d’Antioche sans essayer de la comprendre ni de s’enrichir de sa méthode. Il a la rancune tenace.Les grandes

œuvres théologiques de Cyrille sont polémiques. Là il est pleinement lui-même. Il aime réfuter et flaire l’hérésie. Ses premiers écrits sont dirigés contre les ariens. Tous ses ouvrages théologiques sont écrits contre quelqu’un. Il ne sait pas ce qu’est le dialogue, encore moins découvrir la part de vérité chez l’adversaire. Il est responsable de la réputation que l’histoire fait à Théodoret de Cyr.

Il a composé plus tard une volumineuse apologie : Pour la sainte religion des chrétiens contre les livres de l’impie Julien. Ce qui laisse entendre que le paganisme restait virulent en Égypte jusqu’au Vème siècle. Le plus clair de l’œuvre théologique de Cyrille est consacré à la réfutation des thèses nestoriennes et à démontrer l’unité dans le Christ.Tenace, appliqu

é, il se soucie d’exposer les mystères de la foi avec précision et netteté. Si la pensée est ferme, le style est monotone, prolixe. Il s’exprime avec plus d’emphase que d’élégance. Il s’éloigne des grands classiques et ouvre l’ère de la scolastique byzantine.

Cyrille est à la fois théologien et homme d’action. Il est plus un chef qu’un pasteur. Il aime la lutte, où il fait preuve du même esprit redoutable que dans ses affirmations doctrinales. Il est combatif de nature. Il a besoin d’adversaires comme l’orateur a besoin de public pour être pleinement lui-même. Ce sera le secret de ses réussites, la justification qu’il donne à ses procédés.

Pourquoi lire saint Paul ?

27 juin, 2008

sur: CROIRE.COM… 

un site que pense à Saint Paul, à lire: 

 

http://www.croire.com/article/index.jsp?docId=2340204&rubId=48500 

 

 

Pourquoi lire saint Paul ? 

 

Découvrir l’auteur des épîtres, c’est possible ! 

 

« Car je suis le plus petit des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre parce que j’ai persécuté l’Eglise de Dieu. 

Mais ce que je suis, je le dois à la grâce de Dieu et sa grâce à mon égard n’a pas été vaine » Première Epître aux Corinthiens 

 

 

Architecte du christianisme, missionnaire et épistolier inlassable, comment parler de Saint Paul sans passion ? Au cours de périples épuisants dans toutes les grandes villes d’Asie Mineure et de Grèce, Paul n’a eu de cesse de propager la bonne nouvelle de la résurrection de Jésus, mort crucifié à Jérusalem. Ce Jésus, qu’il n’a pas connu, il s’est totalement mis à son service. Sa joie ? L ‘annoncer et vivre pour lui. Son rêve ? Souffrir et mourir pour lui…Toute son existence sera marquée par le désir immense d’annoncer le Christ aux incroyants. Il le fera avec audace et courage, trouvant les mots qu’il fallait pour expliquer et convaincre. Paul avait le feu des convertis et un amour profond du mystère chrétien. Avec lui, l’évangile s’est propagé comme une traînée de poudre. 

 Le persécuteur des chrétiens 

 

Paul en est né à Tarse, ville située au sud de l’actuelle Turquie, au début de l’ère chrétienne. Elevé dans un strict judaïsme, élève du grand rabbin Gamaliel auquel sa famille l’a envoyé à Jérusalem, Paul est aussi un excellent théologien. Il est intelligent et cultivé. Quand il apparaît dans le récit des Actes des Apôtres, il a 30 ans. Les persécutions contre ceux qui affirment que Jésus, leur chef, aurait ressuscité après avoir été crucifié, commencent. Paul se montre un ennemi acharné des premiers chrétiens. Il participe à la lapidation d’Etienne, un disciple de ce Jésus ( Actes des Ap7, 22) Les jours suivants il poursuit les autres disciples de Jésus : « allant de maison en maison, il arrachait hommes et femmes et les jetait en prison »(Ac 8, 3) 

 

 La conversion de Paul 

 

Mais la destinée de Paul va être bouleversée. Alors qu’il s’apprête à anéantir les derniers amis de Jésus, advient un événement qui le marquera à vie. Sur la route de Damas, il est ébloui par une lumière venue du ciel, saisi par une voix, violemment jeté à terre : « Paul, Paul, pourquoi me persécutes-tu ? » A plusieurs reprises, Paul parlera de cet épisode, au cours duquel il « voit » la gloire du Seigneur ressuscité . Aveugle, il est relevé par ses compagnons, conduit chez un chrétien du nom d’Ananie. La, il reste « trois jours sans boire ni manger » (Act 9, 9) avant d’être baptisé , d’entrer dans la communauté chrétienne et …de retrouver la vue. Sa vie change d’un coup : le Christ devient son maître ! 

 

l’étude continue sur le site

 

bonne nuit

27 juin, 2008

bonne  nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc.
http://www.flickr.com/

il y a ces jours très chaud et pas seul à Rome, donc je peu faire de photo seulement proche  à ma maison, je ne suis pas distant du Parc de « Colle Oppio »,  il est plutôt le  jardin plus porche à moi, c’est donc  un des plusieurs photo du Colisée, mais que je suis là-bas et fais un promenade  je me sens heureux,

« Jésus étendit la main et le toucha »

27 juin, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=06/27/2008#

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Soeurs Missionnaires de la Charité
A Simple Path (trad. Un Chemin tout simple, Plon Mame 1995,p.81)

« Jésus étendit la main et le toucha »

De nos jours, la plus terrible maladie en Occident n’est pas la tuberculose ou la lèpre, c’est de se sentir indésirable, pas aimé et abandonné. Nous savons soigner les maladies du corps par la médecine, mais le seul remède à la solitude, au désarroi et au désespoir, c’est l’amour. Beaucoup de gens meurent dans le monde faute d’un morceau de pain, mais il en meurt bien davantage faute d’un peu d’amour. La pauvreté en Occident est une autre sorte de pauvreté ; ce n’est pas seulement une pauvreté de solitude, mais aussi de spiritualité. Il existe une faim d’amour comme il existe une faim de Dieu.

J’ai tout remis entre tes mains

27 juin, 2008

du site:

http://catho60.cef.fr/priere/intentions/prieresdiverses.htm

J’ai tout remis entre

tes mains …

J’ai tout remis entre tes mains :
ce qui m’accable et qui me peine,
ce qui m’angoisse et qui me gêne,
et le souci du lendemain.
J’ai tout remis entre tes mains.

J’ai tout remis entre tes mains :
le lourd fardeau traîné naguère,
ce que je pleure, ce que j’espère,
et le pourquoi de mon destin.
J’ai tout remis entre tes mains.

J’ai tout remis entre tes mains :
que ce soit la joie, la tristesse,
la pauvreté ou la richesse,
et tout ce qu’à ce jour j’ai craint.
J’ai tout remis entre tes mains.

J’ai tout remis entre tes mains :
que ce soit la mort ou la vie,
la santé ou la maladie,
le commencement ou la fin.
J’ai tout remis entre tes mains.

J’ai tout remis entre tes mains !

Saint Paul

26 juin, 2008

Saint Paul dans images sacrée

http://www.flickr.com/

cette photo l’ai faite je, l’image se trouvée dans le point d’entrée latéral de la Basilique de St.. Giovanni in Laterano, en haut sur le plafond, beaucoup de personne, je crois, ne le pensent pas de regarder en haut, l’image c’est en haut et distant, avec mon appareil photographique je ne pourrais pas la faire mieux, 

LA CONVERSION DE SAINT PAUL, APÔTRE

26 juin, 2008

du site: 

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome01/031.htm

LA CONVERSION DE SAINT PAUL, APÔTRE

La conversion de saint Paul eut lieu lannée même que J.-C fut crucifié et que saint Etienne fut lapidé, non pas dans lannée, selon la manière ordinaire de compter, mais dans lintervalle d’une année; car J.-C. fut crucifié le 8 avant les calendes d’avril (25 mars), saint Étienne fut lapidé le 3 août de la même année et saint Paul fut converti le 8 avant les calendes de février (25 janvier). Maintenant pourquoi célèbre-t-on sa conversion plutôt que celle des autres saints : on en assigne ordinairement trois raisons. La première pour lexemple ; afin que personne, quelque grand pécheur qu’il soit, ne désespère de son pardon, quand il verra (226) celui qui a été si coupable dans sa faute, devenir dans la suite si grand parla grâce. La seconde pour la joie; car autant l’Église à ressenti de tristesse à cause de sa persécution, autant elle reçoit d’allégresse à cause de sa conversion. La troisième pour le miracle que le Seigneur manifesta en lui; quand du plus barbare persécuteur il fit le plus fidèle prédicateur. En effet, sa conversion fut miraculeuse du côté de celui qui la faite, du côté de ce qui ly a disposé, et du côté de celui qui en est le sujet. Celui qui fit cette conversion, c’est J.-C. ; en cela il montra: 1° son admirable puissance, quand il lui dit: « Il vous est dur de regimber contre laiguillon; » et quand il le changea si subitement, ce qui lui fit alors répondre: «Seigneur, que voulez-vous que je fasse? » Sur ces paroles saint Augustin s’écrie : «L’agneau tué par les loups a changé le loup en agneau, déjà il se prépare à obéir, celui qui auparavant était rempli de la fureur de persécuter; » 2° il manifesta en cela son admirable sagesse ; car il abattit lenflure de son orgueil, en lui inspirant les bassesses de lhumilité, mais non les splendeurs de la majesté. « C’est moi, dit-il qui suis ce Jésus de Nazareth que tu persécutés. » La glose ajoute : « Il ne dit pas qu’il est Dieu, ou même le Fils de Dieu, mais : accepte les bassesses de mon humilité et dépouille-toi des écailles dont te couvre ton orgueil. » 3° Il lui témoigne une clémence extraordinaire; ce qui est évident puisque, au moment où Paul était dans lacte et dans la volonté de persécuter, Dieu opère sa conversion. En effet, quoique avec une affection désordonnée; puisqu’il ne respirait que menaces et carnage, quoique se livrant à des essais criminels, puisqu’il vint (227) trouver le grand’ prêtre, comme s’il s’immisçait de

lui-même en cela, quoique dans le fait même d’un acte coupable, puisqu’il allait chercher les prisonniers pour les amener à Jérusalem, et qu’ainsi le but de sa démarche fut détestable, cependant ce pécheur-là même est converti par la divine miséricorde. Secondement, cette conversion fut miraculeuse du côté de ce qui ly disposa, savoir, la lumière. En effet, cette lumière fut subite, immense, et venant du ciel : « Et il fut tout d’un coup environné d’une lumière qui venait du ciel, » dit lEcriture (Actes, IX). Car Paul avait en lui trois vices : le premier, c’était laudace; ces paroles des Actes en font foi : « Il vint trouver le grand prêtre » et la glose porte: « Personne ne ly avait engagé, c’est de lui-même, c’est son zèle qui le pousse. » Le second, c’est lorgueil ; et on en a la preuve par ces paroles: « Il ne respirait que menaces et carnage. » Le troisième, c’était lintelligence charnelle qu’il avait de la loi. Ce qui fait dire à la glose sur ces paroles : « Je suis Jésus. Je suis le Dieu du ciel ; c’est ce Dieu qui te parle, ce Dieu que tu crois, comme les juifs, avoir éprouvé la mort. » Donc cette lumière divine fut subite, pour frapper d’épouvante cet audacieux; elle fut immense, pour abîmer ce hautain, ce superbe, dans les profondeurs de lhumilité : elle vint du ciel pour rendre céleste cette intelligence charnelle. Ou bien encore, trois moyens disposèrent ce prodige : 1° la voix qui appelle; 2° la lumière qui brille et 3° la force toute puissante. Troisièmement, cette conversion fut miraculeuse du côté de celui qui en est le sujet, c’est-à-dire, du côté de Paul lui-même qui fut converti. Dans sa (228) personne, il y eut trois miracles: opérés extérieurement son renversement, et son aveuglement, et son jeûne de: trois jours, car il est renversé, pour être relevé de cet état d’infirmité où il gisait. Saint Augustin dit : « Paul fut renversé pour être aveugle; il fut aveuglé pour être changé ;,il fut changé pour être envoyé ; il fut envoyé pour que la vérité se fît jour.» Le même père dit encore : « Le cruel fut écrasé et devint croyant ; le loup fut abattu et il se releva agneau le persécuteur fut renversé et il devint prédicateur; le fils de perdition fut brisé et il est changé en un vase d’élection. Il est aveuglé pour être éclairé, dans son intelligence pleine de ténèbres. » Aussi est-il dit que, pendant ces trois jours, il resta aveugle, parce qu’il fut instruit de lEvangile. En effet il n’a pas reçu lEvangile de la bouche d’un homme, ni par le moyen de lhomme; il lassure lui-même; mais il la reçu de J.-C. même qui le lui révéla. Augustin dit ailleurs : « Paul, je te proclame le véritable athlète de J.-C. qui la instruit, qui l’a oint de sa substance avec lequel il a été crucifié; et qui se glorifie en lui. II eut sa chair meurtrie, pour que cette même chair fût disposée à embrasser les généreux desseins: En effet, dans la suite, son corps fut parfaitement apte à toutes sortes de bonnes oeuvres; car il savait vivre et dans la pénurie et dans, labondance; il avait éprouvé de tout, et il supportait volontiers toutes les adversités. Saint Chrysostome dit: « Il regardait comme des moucherons les tyrans et les peuples qui ne respiraient. que la fureur; la mort, les tourments, et des milliers de supplices, il les prenait pour jeux d’enfants. Il les accueillait de son plein gré, (230) et il retirait plus de gloire des chaînes dont il était lié, que s’il eût été couronné de précieux diadèmes. Il recevait les blessures avec plus de bonne grâce que les autres ne reçoivent les présents. » Ou bien encore ces trois états peuvent être opposés aux trois autres états de notre premier père. Celui-ci se leva contre Dieu; saint Paul au contraire fut renversé par terre. Les yeux d’Adam furent ouverts; saint Paul au contraire devint aveugle. Adam mangea du fruit défendu, saint Paul s’abstint de manger une nourriture légale.

Audience générale du mercredi 25 juin : saint Maxime

26 juin, 2008

dal sito: 

http://www.zenit.org/article-18293?l=french

Audience générale du mercredi 25 juin : saint Maxime

Texte intégral

ROME, Mercredi 25 juin 2008 (ZENIT.org)

Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse que le pape Benoît XVI a donnée au cours de l’audience générale, ce mercredi, place Saint-Pierre.

* * *

Chers frères et sœurs,

Je voudrais présenter aujourd’hui la figure de l’un des grands Pères de l’Eglise d’Orient. Il s’agit d’un moine, saint Maxime, auquel la Tradition chrétienne attribua le titre de Confesseur en raison du courage intrépide avec lequel il sut témoigner – « confesser » -, également à travers la souffrance, l’intégrité de sa foi en Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme, Sauveur du monde. Maxime naquit en Palestine, la terre du Seigneur, autour de 580. Dès l’enfance, il fut destiné à la vie monastique et à l’étude des Ecritures, également à travers les œuvres d’Origène, le grand maître qui au troisième siècle était déjà parvenu à « fixer » la tradition exégétique alexandrine. De Jérusalem, Maxime s’installa à Constantinople, et de là, à cause des invasions barbares, il se réfugia en Afrique. Il s’y distingua par un courage extrême dans la défense de l’orthodoxie. Maxime n’acceptait aucune réduction de l’humanité du Christ. La théorie était née selon laquelle il n’y aurait eu dans le Christ qu’une seule volonté, la volonté divine. Pour défendre l’unicité de sa personne, ils niaient en Lui une véritable volonté humaine. Et, à première vue, cela pourrait aussi apparaître une bonne chose que dans le Christ il n’y ait qu’une volonté. Mais saint Maxime comprit immédiatement que cela aurait détruit le mystère du salut, car une humanité sans volonté, un homme sans volonté n’est pas un homme véritable, c’est un homme amputé. L’homme Jésus Christ n’aurait donc pas été un homme véritable, il n’aurait pas vécu le drame de l’être humain, qui consiste précisément dans la difficulté de conformer notre volonté avec la vérité de l’être. Et ainsi, saint Maxime affirme avec une grande décision : l’Ecriture Sainte ne nous montre pas un homme amputé, sans volonté, mais un véritable homme complet : Dieu, en Jésus Christ, a réellement assumé la totalité de l’être humain – excepté le péché, bien évidemment – et donc également une volonté humaine. Et la chose, ainsi formulée, apparaît claire : le Christ est ou n’est pas un homme. S’il est un homme, il a également une volonté. Mais un problème apparaît : ne finit-on pas ainsi dans une sorte de dualisme ? N’arrive-t-on pas à affirmer deux personnalités complètes : raison, volonté, sentiment ? Comment surmonter le dualisme, conserver la totalité de l’être humain et toutefois préserver l’unité de la personne du Christ, qui n’était pas schizophrène. Et saint Maxime démontre que l’homme trouve son unité, l’intégration de lui-même, sa totalité, non pas en lui-même, mais en se dépassant lui-même, en sortant de lui-même. Ainsi, également dans le Christ, en sortant de lui-même, l’homme se trouve lui-même en Dieu, dans le Fils de Dieu. On ne doit pas amputer l’homme pour expliquer l’Incarnation ; il faut seulement comprendre le dynamisme de l’être humain qui ne se réalise qu’en sortant de lui-même ; ce n’est qu’en Dieu que nous nous trouvons nous-mêmes, notre totalité et notre plénitude. On voit ainsi que ce n’est pas l’homme qui se referme sur lui-même qui est un homme complet ; mais c’est l’homme qui s’ouvre, qui sort de lui-même, qui devient complet et se trouve lui-même précisément dans le Fils de Dieu, qui trouve sa véritable humanité. Pour saint Maxime, cette vision ne reste pas une spéculation philosophique ; il la voit réalisée dans la vie concrète de Jésus, surtout dans le drame de Gethsémani. Dans ce drame de l’agonie de Jésus, de l’angoisse de la mort, de l’opposition entre la volonté humaine de ne pas mourir et la volonté divine qui s’offre à la mort, dans ce drame de Gethsémani se réalise tout le drame humain, le drame de notre rédemption. Saint Maxime nous dit, et nous savons que cela est vrai : Adam (et Adam c’est nous) pensait que le « non » était le sommet de la liberté. Seul celui qui peut dire « non » serait réellement libre ; pour réaliser réellement sa liberté, l’homme devait dire « non » à Dieu ; ce n’est qu’ainsi qu’il pense être finalement lui-même, être arrivé au sommet de la liberté. Cette tendance était aussi contenue dans la nature humaine du Christ, mais il l’a surmontée, car Jésus a vu que le « non » n’est pas le sommet de la liberté. Le sommet de la liberté est le « oui », la conformité avec la volonté de Dieu. Ce n’est que dans le « oui » que l’homme devient réellement lui-même ; ce n’est que dans la grande ouverture du « oui », dans l’unification de sa volonté avec la volonté divine, que l’homme devient immensément ouvert, devient « divin ». Etre comme Dieu était le désir d’Adam, c’est-à-dire être complètement libre. Mais l’homme qui se referme sur lui-même n’est pas divin, n’est pas complètement libre ; il l’est en sortant de lui-même, c’est dans le « oui » qu’il devient libre ; et tel est le drame de Gethsémani : non pas ma volonté, mais la tienne. C’est en transférant la volonté humaine dans la volonté divine que naît l’homme véritable, c’est ainsi que nous sommes rachetés. C’est, en quelques mots, le point fondamental de ce que voulait dire saint Maxime, et nous voyons qu’ici tout l’être humain est véritablement en question ; c’est là que se trouve toute la question de notre vie. Saint Maxime avait déjà eu des problèmes en Afrique en défendant cette vision de l’homme et de Dieu ; il fut ensuite appelé à Rome. En 649, il prit activement part au Concile du Latran, convoqué par le Pape Martin Ier pour défendre les deux volontés du Christ, contre l’édit de l’empereur, qui – pro bono pacis – interdisait de débattre de cette question. Le Pape Martin paya cher son courage : bien que d’une santé précaire, il fut arrêté et traduit en justice à Constantinople. Jugé et condamné à mort, il obtint la commutation de sa peine en un exil définitif en Crimée, où il mourut le 16 septembre 655, après deux longues années d’humiliations et de tourments.

Quelques temps plus tard, en 662, ce fut le tour de Maxime, qui – s’opposant lui aussi à l’empereur – continuait à répéter : « Il est impossible d’affirmer dans le Christ une seule volonté ! » (cf. PG 91, cc. 268-269). Ainsi, avec deux de ses disciples, tous deux appelés Anastase, Maxime fut soumis à un procès exténuant, alors qu’il avait désormais dépassé l’âge de 80 ans. Le tribunal de l’empereur le condamna, avec l’accusation d’hérésie, à la mutilation cruelle de la langue et de la main droite – les deux organes avec lesquels, à travers la parole et les écrits, Maxime avait combattu la doctrine erronée de l’unique volonté du Christ. Pour finir, le saint moine fut exilé en Colchide, sur la Mer Noire, où il mourut, épuisé par les souffrances endurées, le 13 août de cette même année 662.En parlant de la vie de Maxime, nous avons mentionné son œuvre littéraire en défense de l’orthodoxie. Nous avons en particulier fait référence à la Dispute avec Pyrrhus, ancien Patriarche de Constantinople : dans celle-ci, il réussissait à persuader son adversaire de ses erreurs. En effet, avec une grande honnêteté, Pyrrhus concluait ainsi la Dispute : « Je demande pardon pour moi et pour ceux qui m’ont précédé : par ignorance nous sommes parvenus à ces absurdes pensées et argumentations ; et je prie pour que l’on trouve la façon d’effacer ces absurdités, en sauvant la mémoire de ceux qui se sont trompés » (PG 91, c. 352). Quelques dizaines d’œuvres importantes sont également parvenues jusqu’à nous, parmi lesquelles se détache la Mistagoghía, l’un des écrits les plus significatifs de saint Maxime, qui rassemble sa pensée théologique dans une synthèse bien structurée.

La pensée de Maxime le Confesseur n’est jamais seulement une pensée théologique, spéculative, refermée sur elle-même, car elle a toujours comme aboutissement la réalité concrète du monde et de son salut. Dans ce contexte, dans lequel il a dû souffrir, il ne pouvait pas se réfugier dans des affirmations philosophiques uniquement théoriques ; il devait chercher le sens de la vie, en se demandant : qui suis-je, qu’est-ce que le monde ? A l’homme, créé à son image et à sa ressemblance, Dieu a confié la mission d’unifier le cosmos. Et comme le Christ a unifié en lui-même l’être humain, en l’homme le Créateur a unifié le cosmos. Il nous a montré comment unifier le cosmos dans la communion du Christ et arriver ainsi réellement à un monde racheté. L’un des plus grands théologiens du vingtième siècle, Hans Urs von Balthasar, fait référence à cette puissante vision salvifique. « Relançant » la figure de Maxime, il définit sa pensée par l’expression emblématique de Kosmische Liturgie, « liturgie cosmique ». Au centre de cette solennelle « liturgie » se trouve toujours Jésus Christ, unique Sauveur du monde. L’efficacité de son action salvifique, qui a définitivement unifié le cosmos, est garantie par le fait que, bien qu’étant Dieu en tout, il est aussi intégralement homme -l’« énergie » et la volonté de l’homme étant également comprises.La vie et la pensée de Maxime restent puissamment éclairées par un immense courage dans le témoignage de la réalité intégrale du Christ, sans aucune réduction ou compromis. Et ainsi nous apparaît qui est vraiment l’homme, comment nous devons vivre pour répondre à notre vocation. Nous devons vivre unis à Dieu, pour être ainsi unis à nous-mêmes et au cosmos, en donnant au cosmos lui-même et à l’humanité la juste forme. Le « oui » universel du Christ, nous montre également avec clarté comment donner leur juste place à toutes les autres valeurs. Nous pensons à des valeurs qui sont aujourd’hui à juste titre défendues, comme la tolérance, la liberté, le dialogue. Mais une tolérance qui ne saurait plus distinguer entre le bien et le mal deviendrait chaotique et autodestructrice. De même : une liberté qui ne respecterait pas la liberté des autres et ne trouverait pas la commune mesure de nos libertés respectives, deviendrait anarchie et détruirait l’autorité. Le dialogue qui ne sait plus sur quoi dialoguer devient un vain bavardage. Toutes ces valeurs sont grandes et fondamentales, mais elles ne peuvent demeurer de vraies valeur que si elles ont un point de référence qui les unit et leur donne leur véritable authenticité. Ce point de référence est la synthèse entre Dieu et le cosmos, c’est la figure du Christ dans laquelle nous apprenons la vérité sur nous-mêmes et nous apprenons ainsi où placer toutes les autres valeurs. Tel est le point d’arrivée du témoignage de ce grand Confesseur. Et ainsi, en fin de compte, le Christ nous indique que le cosmos doit devenir liturgie, gloire de Dieu et que l’adoration est le commencement de la vraie transformation, du vrai renouveau du monde.

C’est pourquoi je voudrais conclure par un passage fondamental des œuvres de saint Maxime : « Nous adorons un seul Fils, avec le Père et avec l’Esprit Saint, comme avant les temps, à présent aussi, et pour tous les temps, et pour les temps après les temps. Amen! » (PG 91, c. 269).

Puis le pape a proposé une synthèse de sa catéchèse, en français :

Chers Frères et Sœurs,

Saint Maxime a reçu le titre de ‘Confesseur’ pour le témoignage courageux de sa foi en Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme, Sauveur du monde. Né en Palestine vers 580, il s’est passionné très tôt pour la vie monastique et pour l’étude des Écritures. Réfugié en Afrique du Nord et s’appuyant sur l’Écriture, il a défendu avec passion la doctrine de l’Église, réfutant toute théorie visant à diminuer l’humanité du Christ et à exalter uniquement sa nature divine. En 649, il prit part au Concile du Latran convoqué par le Pape Martin I pour y défendre, contre un édit impérial, les deux volontés du Christ, les volontés humaine et divine. Condamné à mort, le Pape mourra en exil. A plus de 80 ans, Maxime fut traduit en justice et condamné pour hérésie à la mutilation de sa langue et de sa main droite. Épuisé par ses souffrances, il meurt le 13 août 662. Saint Maxime a élaboré, comme l’a souligné Hans Urs von Balthasar, une « liturgie cosmique », dont le Christ est le centre. En raison du péché originel, l’homme n’a pu réaliser le dessein divin d’unifier le cosmos. Ce projet est pleinement accompli par le Fils de Dieu en qui les natures humaine et divine sont unies, sans mélange, ni confusion.A l’exemple de la vie donnée et de la pensée christocentrique de saint Maxime, puissiez-vous imiter son témoignage, refusant dans vos vies des compromis au nom d’un faux dialogue et d’une tolérance mal comprise. Les valeurs humaines ne trouvent leur vraie dimension que dans le seul Sauveur, Jésus Christ, pour lequel le chrétien vit et meurt.

Je salue cordialement les pèlerins francophones présents à cette audience, en particulier ceux de l’archidiocèse de Besançon et de la paroisse de Font-Romeu. Puissiez-vous méditer l’Ecriture à l’exemple de saint Maxime le Confesseur, pour en témoigner par votre vie. Avec ma Bénédiction apostolique.

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