Archive pour le 18 juin, 2008
Monde 1 : Que pouvons-nous espérer?
18 juin, 2008
du site:
http://www.spiritualite2000.com/Emmaus/Monde/monde1.htm
Monde 1 : Que pouvons-nous espérer?
La dernière phrase de la profession de foi: J’attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir, est la réponse de la foi chrétienne à l’espérance inscrite au cour de l’homme. Cette réponse rencontre une des grandes préoccupations de nos contemporains, et pourtant, elle apparaîtra sans doute étrange à beaucoup d’entre eux. Elle rencontre une de nos préoccupations, car elle nous ouvre une perspective d’espérance. Espérer est un sentiment humain tout à fait fondamental. Aucun homme ne peut vivre sans espérance. L’espérance est autre chose que l’optimisme, qui consiste à penser que les choses finiront bien par s’arranger. L’espérance va plus profond et plus loin.
Elle est une attente orientée vers l’avenir; elle est convaincue que la monotonie souvent pesante de la vie quotidienne, l’inégalité et l’injustice, le mal et la souffrance, n’auront pas le dernier mot et ne sont pas la fin de tout. L’espérance suppose que la réalité est ouverte sur un avenir meilleur. L’attente d’un monde nouveau reste à vrai dire ambiguë. Beaucoup d’hommes sont aujourd’hui inquiets devant les menaces qui planent sur l’avenir de l’humanité. Une espérance purement terrestre se heurte au fait de la mort. Mais l’humanité n’a jamais pu vraiment se résigner à l’évidence de la mort. Toutes les religions, d’une manière ou d’une autre, nous font entrevoir un au-delà de la mort. Cependant, la question de notre avenir n’est pas seulement une question religieuse; elle est aussi une question fondamentale de la pensée humaine. Elle est insé
parable de la question du sens de notre existence: qu’est- ce qui reste, qu’est-ce qui compte vraiment, quel est le sens de la vie, du monde, de l’histoire? Pourquoi sommes-nous sur terre? La derni
ère phrase de la profession de foi apparaîtra sans doute étrange à beaucoup de nos contemporains. Quand nous y réfléchissons, elle soulève une foule de questions. La réponse à celles-ci se trouve dans la doctrine des fins dernières: la mort, le jugement, le ciel, l’enfer, le purgatoire, la résurrection des morts, le retour du Christ, le jugement dernier, la fin du monde et la nouvelle création du monde. Il suffit de prononcer ces mots pour percevoir aussitôt que la profession de foi chrétienne pose à l’homme moderne bien des problèmes. Comment concilier ces affirmations avec nos conceptions actuelles concernant l’évolution de l’univers?
Demander ce que nous pouvons espérer pour l’avenir, conduit immédiatement à demander ce que nous pouvons savoir à ce sujet. Pouvons-nous savoir quelque chose de sûr à propos d’un au-delà? N’en sommes-nous pas réduits à des hypothèses? Toutes ces affirmations ne sont-elles pas uniquement des projections de nos désirs et de nos aspirations, ou bien de vagues promesses qui nous détournent de nos responsabilités envers ce monde et nous dissuadent de trouver notre joie en ce monde? Plutôt que de réfléchir sur de telles espérances, qu’ils considèrent comme illusoires, beaucoup de nos contemporains estiment plus important de se demander ce que nous pouvons faire pour garantir et faire progresser le bonheur, la paix, la justice et la liberté en ce monde. Au lieu d’une vie nouvelle dans l’au-delà, ils espè
rent une vie meilleure ici-bas. Face
à ces questions, la foi chrétienne est plus que jamais mise au défi de rendre compte devant tous les hommes de l’espérance qu’elle implique (cf. l P 3,15). A cet effet, nous devons d’abord nous assurer du fondement de l’espérance chrétienne. Le point de départ et le fondement de l’espérance chrétienne, ce n’est pas un rêve, la projection de nos désirs ou de vaines spéculations, ce n’est pas un optimisme à bon marché, ce n’est pas une position de principe ni une confiance a priori dans le progrès, dans l’évolution ou la révolution. Dans la foi, nous pouvons dire quelque chose sur notre avenir parce que cet avenir a déjà commencé en Jésus-Christ. La conviction fondamentale et le cour de la foi chrétienne, c’est que Jésus est le premier homme ressuscité d’entre les morts (cf. Rm 8,29; l Co 15,20; Col 1,18).
Le fondement et la mesure de notre espérance, c’est donc la résurrection de Jésus-Christ. Tout ce que nous pouvons dire en tant que chrétiens sur notre résurrection à la vie éternelle, n’est que le développement et le prolongement de l’affirmation fon- damentale de notre foi à propos de Jésus-Christ, de sa résurrection et de son exaltation. Puisque nous sommes unis par la foi et le baptême à Jésus-Christ et à sa mort, nous pouvons aussi espérer être unis dans l’avenir à sa résurrection (cf. Rm 6,5). Saint Augustin a parfaitement formulé ce rapport: En Jésus-Christ se trouve déjà réalisé ce qui n’est encore pour nous qu’une espérance. Ce que nous espérons, nous ne le voyons pas de nos yeux. Mais nous sommes le Corps de cette Tête dans laquelle est devenu réalité
ce que attendons. D’apr
ès la Sainte Ecriture, c’est au Saint-Esprit qu’il revient d’insérer la création tout entière dans la nouvelle création qui a commencé avec Jésus-Christ, et de la mener à la glorification future. C’est la raison pour laquelle les affirmations concernant la vie du monde à venir forment la conclusion de la troisième partie de la profession de foi, qui est consacrée à l’action du Saint-Esprit. La foi en Jésus-Christ et en l’action du Saint-Esprit ne nous permet pas de faire pour ainsi dire un reportage anticipé sur ce qui se passe après la mort et de relater dès maintenant la suite des événements qui se dérouleront à la fin des temps. La Sainte Ecriture s’exprime sur ce sujet à travers des images et des symboles, qui se situent sur un autre plan que les hypothèses scientifiques parlant soit de la mort du cosmos par le froid, soit d’un univers animé de pulsations. Il faut également distinguer entre le contenu doctrinal du message biblique et les procédés littéraires utilisés par les auteurs sacrés.
La foi n’entend pas nous donner une description de la vie éternelle et du monde à venir, comme on le ferait pour des objets de ce monde; en nous faisant entrevoir le monde à venir, elle veut plutôt nous inspirer force, courage et espérance; elle veut aussi nous exhorter à la conversion, en menaçant du jugement celui qui ne se convertit pas. A partir des indications de la Sainte Ecriture, nous ne pouvons pas dire comment se passera le dernier jour, ni imaginer le ciel ou l’enfer. Les représentations artistiques du ciel et de l’enfer, du jugement dernier et de la fin des temps, ne sont pas pour autant dépourvues de toute signification. Elles peuvent et doivent nous amener à réfléchir, mais elles ne peuvent pas nous fournir une représentation objective de ce que l’oil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cour de l’homme, tout ce que Dieu a préparé
pour ceux qui l’aiment (l Co 2,9).
Quand nous parlons du contenu de l’espérance chrétienne, nous devons donc avoir conscience du caractère inadéquat des mots et des images que nous utilisons. Cela n’enlève rien à la certitude de l’espérance chrétienne. Elle trouve son fondement solide dans la fidélité de Dieu.
(Cet article est tirée du Catéchisme allemand pour adultes. La foi de l’église, Centurion / Cerf, 1987)
Comprendre l’Eucharistie pour ne plus s’en passer : homélie du card. Tomko
18 juin, 2008du site:
http://www.zenit.org/article-18233?l=french
Comprendre l’Eucharistie pour ne plus s’en passer : homélie du card. Tomko
Ouverture du Congrès eucharistique international à Québec
ROME, Mercredi 18 juin 2008 (ZENIT.org) – Si les catholiques comprenaient vraiment la signification de la messe du dimanche ils ne la manqueraient jamais, a déclaré le cardinal Josef Tomko à l’ouverture du 49° Congrès eucharistique international.
Le cardinal, qui représente le pape au Congrès, a présidé la messe inaugurale, dimanche 15 juin. Il présidera aussi la célébration de clôture, le 22 juin, durant laquelle Benoît XVI s’adressera directement aux participants par liaison satellite.
Environ 11.000 pèlerins, 50 cardinaux et plus de cent évêques étaient présents à la messe centrée sur le thème du congrès : « L’Eucharistie, don de Dieu pour la vie du monde ».
L’Eucharistie, don de Dieu…« L’Eucharistie est un don de Dieu », a dit le cardinal Tomko. « Devant quitter ses disciples, Jésus, comme fait un père pour les siens, désire leur laisser en souvenir de lui, quelque chose de précieux. Jésus ne leur donne pas une riche propriété, un objet rare, un bijou, son image, son portrait ou un autre don particulièrement mémorable. Son don, c’est lui-même ».
« L’eucharistie est le don de Dieu parce qu’elle est le Christ-Dieu qui se donne. L’eucharistie est une personne, non un objet, non un don mort. Nous ne devrions pas nous demander « ce qu’est
l’eucharistie », mais « qui est l’eucharistie »…. Elle est le Christ ressuscité qui ne meurt plus », a-t-il expliqué.
… pour la vie du monde
Le cardinal Tomko a expliqué qu’ « avant de quitter ce monde, Jésus voulait laisser à son Eglise et à l’humanité entière le don de sa présence. Il a choisi la forme du pain et du vin. Depuis le début de sa vie publique à Capharnaüm, il a promis le pain de la vie: ‘Le pain que je donnerai est ma chair pour la vie du monde’ ».
« A la veille de sa Passion, au Cénacle, il a pris le pain et déclaré solennellement : ‘Ceci est mon corps’. Puis il a dit, en parlant du vin : ‘Buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés.’ ».
« Il a réalisé quelques heures avant, sans effusion de sang et sous forme de sacrement, le sacrifice sanglant de sa croix au Calvaire. Jésus a donc institué l’Eucharistie comme son sacrifice de rédemption. L’Eucharistie est une forme sacramentelle du sacrifice de Jésus sur la croix; le Cénacle et le calvaire sont un seul et même sacrifice ‘pour la vie du monde’ ».
« Ce sacrifice n’a eu lieu qu’une seule fois », a ajouté le Légat du pape, « mais Jésus voulait le réaliser et le perpétuer dans les siècles. Il a donc commandé à ses apôtres: ‘Faites cela en mémoire de moi’ ».
« C’est à la fois un mémorial et un ordre: le rappeler non seulement en paroles mais en faisant ce qu’il a fait ».
2000 ans
« Depuis », a dit le cardinal Tomko, « les prêtres de son Eglise suivent son commandement en agissant comme lui et en prononçant les mêmes paroles que lui. Ces paroles de Jésus consacrant le pain et le vin résonnent depuis 2000 ans ».
« A chaque célébration de la messe, a-t-il ajouté, Jésus Christ est présent parmi nous en sacrifice comme l’agneau de Dieu qui prend sur lui les péchés de notre monde, de notre communauté, nos péchés ».
« Ce n’est pas un spectacle, ni une simple commémoration », mais « la représentation sacramentelle de cet événement salvifique, un mémorial persévérant qui donne ses fruits aux fidèles ».
Selon le cardinal Tomko, « c’est en comprenant à fond la signification de la messe du dimanche, que nous repenserons notre manière de la fréquenter ».
« Tout deviendra alors clair pour nous, comme les martyrs d’Abitene, en Afrique du nord, qui ont déclaré aux juges païens: ‘Nous ne pouvons vivre sans l’Eucharistie (dominicale) – ‘Sine Dominico non possumus vivere‘ -, et ont donné leur vie pour cette conviction ».
L’Osservatore Romano – Edition hebdomadaire en langue française 17 juin 2008
18 juin, 2008du site:
http://www.vatican.va/news_services/or/or_fra/index.html
L’OSSERVATORE ROMANO
Edition hebdomadaire en langue française 17 juin 2008
Coopération et paix entre tous les peuples
Au cours de l’Angelus du 15 juin à Brindisi,
Benoît XVI lance un appel à la paix
Une rencontre familière sous le signe de l’amitié
Le Pape reçoit en audience le président
des Etats-Unis d’Amérique, George W. Bush
X anniversaire de la mort
du cardinal Agostino Casaroli
Le dialogue exige formation et discernement
pour découvrir la vérité
Audience du Pape à l’Assemblée plénière du Conseil
pontifical pour le dialogue interreligieux
bonne nuit
18 juin, 2008« Quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison »
18 juin, 2008du site:
http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=06/18/2008#
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, co-patronne de l’Europe
La Prière de l’Eglise (trad. Eds de l’Orante 1955, p. 55)
« Quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison »
Tout est un pour ceux qui sont parvenus à l’unité profonde de la vie divine : le repos et l’action, contempler et agir, se taire et parler, écouter et s’ouvrir, recevoir en soi le don de Dieu et rendre l’amour à flots dans l’action de grâces et la louange… Il nous faut pendant des heures écouter en silence, laisser la parole divine s’épanouir en nous jusqu’à ce qu’elle nous incite à louer Dieu dans la prière et le travail.
Les formes traditionnelles nous sont nécessaires aussi et nous devons participer au culte public ainsi que l’ordonne l’Eglise, pour que notre vie intérieure s’éveille, reste dans la voie droite et trouve l’expression qui lui convient. La louange solennelle de Dieu doit avoir ses sanctuaires sur la terre afin d’être célébrée avec toute la perfection dont les hommes sont capables. De là, au nom de la sainte Eglise, elle peut monter vers le ciel, agir sur tous ses membres, éveiller leur vie intérieure et stimuler leur effort fraternel. Mais pour que ce chant de louange soit vivifié de l’intérieur, encore faut-il qu’il y ait dans ces lieux de prière des temps réservés à l’approfondissement spirituel dans le silence ; sinon, cette louange dégénérerait en un balbutiement des lèvres dépouillé de vie. C’est grâce à ces foyers de vie intérieure que ce danger est écarté ; les âmes peuvent y méditer devant Dieu dans le silence et la solitude, afin d’être au coeur de l’Eglise les chantres de l’amour qui vivifie tout.