Archive pour le 16 juin, 2008
Mgr Fouad Twal: « Je veux semer la joie de vivre »
16 juin, 2008
l’article est très plus long si vous voulez le lire tout, je l’ai interrompu sur le site,:
http://www.custodia.org/spip.php?article3170
Mgr Fouad Twal: « Je veux semer la joie de vivre »
CTS News
Le 22 juin, Mgr Fouad Twal sera intronisé nouveau Patriarche latin de Jérusalem. Formé à Rome dans la diplomatie vaticane, puis appelé à revenir à la vie pastorale comme archevêque de Tunis, le futur Patriarche de Jérusalem veut mettre l’accent sur les fondements spirituels de la vie chrétienne, et spécialement la joie, celle de vivre dans le Christ. Pour Mgr Twal en effet, c’est avant tout la qualité de la vie évangélique qui donnera à l’Eglise de Terre Sainte de ne pas être écrasée par la croix qu’elle porte, et d’aller de l’avant.
Messo on line il domenica 15 giugno 2008 a 00h00
Qui
êtes-vous, Mgr Twal?
Je suis le numéro 5 d’une famille de 9 enfants, de la famille Twal de Jordanie. J’ai fait mes études au séminaire de Beit Jala, puis j’ai travaillé cinq ans au Patriarcat comme vicaire avant d’être envoyé à Rome pour faire mes études en Droit canon et en Droit international à l’Université pontificale du Latran.
La Secrétairerie d’Etat m’a repéré et a pensé que je pourrais rendre service. Elle a donc demandé au Patriarche Beltritti s’il voulait bien détacher le jeune prêtre que j’étais, pour l’intégrer à l’Académie pontificale ecclésiastique [1]. J’y ai passé deux années de spécialisation. J’étais l’unique arabe de l’Académie, et tous me regardaient de façon un peu « spéciale ». Un jour ils m’ont demandé : « Comment êtes-vous arrivé ici? » En plaisantant, j’ai répondu : « Peut-être a-t-on pensé que je possédais un puits de pétrole?… »
Où vous a mené cette carrière diplomatique au service du Saint-Siège?
J’ai commencé en 1976 comme Chargé d’Affaires en Amérique centrale, au Honduras. Je ne savais pas le moindre mot d’espagnol. Mais c’était justement une des raisons pour lesquelles j’avais été envoyé là-bas: apprendre la langue. J’y ai passé six ans. Ce fut une belle expérience, parfois difficile cependant. J’avais en charge la Nonciature du Honduras. Dans le même temps, Mgr Pietro Sambi était Chargé d’Affaires au Nicaragua [2] .Au Honduras, parall
èlement à mes fonctions, j’ai rendu service dans la paroisse la plus pauvre du pays, mais vraiment belle. Je me souviens de ma première messe en espagnol. Elle était un peu catastrophique, du fait de la langue. A la fin, une vieille dame vient me voir et me demande « ¿Eres turco ? Tu es turc ? » « Non, non, je suis arabe. » En effet, en Amérique centrale, on appelait « los Turcos » tous les Arabes originaires du Moyen-Orient, parce qu’ils arrivaient autrefois avec des documents ottomans.
J’ai également accompagné la communauté arabe d’origine palestinienne, célébrant pour eux baptêmes, mariages et funérailles.Malgr
é la charge diplomatique, je n’ai jamais coupé avec la vie pastorale. J’aime le contact avec les gens.
Après le Honduras?Ce fut le retour au Vatican,
à la Secrétairerie d’État, de 1982 à 1985, où l’on m’a confié la charge des 19 pays africains francophones. La Secrétairerie d’État, ce fut pour moi une belle expérience de l’universalité de l’Église. Les problèmes du monde entier aboutissent là. Le Saint-Siège essaie ensuite d’apporter des réponses et des solutions. Pendant ces trois années, j’ai pu expérimenter la sagesse du Saint-Siège et sa patience. Rien n’est urgent. Rien. Les dossiers peuvent bien arriver estampillés « Urgent », ils sont étudiés dans le calme, en profondeur.
J’ai fait la connaissance de beaucoup de personnes du monde entier, d’Afrique bien sûr, mais aussi des pays arabes. J’ai également rencontré des présidents étrangers. Cela m’a vraiment ouvert à la dimension mondiale et universelle de l’Église.De l
à j’ai été nommé au Caire. Le Vatican voyait Le Caire comme une capitale susceptible de réunir le monde arabe, le continent africain et l’Europe. Mais nous sommes en 1985, et du fait de la visite de Sadate en Israël (en 1977), presque tous les pays arabes boycottent encore plus ou moins l’Égypte. Cette situation politique n’a pas permis à la Nonciature du Caire de jouer le rôle que le Saint-Siège espérait lui voir jouer dans les pays arabes.
Vous voilà de retour dans le monde arabe ?Non, parce que j
’ai ensuite été nommé en Allemagne, en 1988. J’ai découvert dans ce pays une Eglise forte, vraiment forte, riche et fière d’elle-même, et en même temps une Eglise extrêmement généreuse. J’ai pu exercer mon allemand en participant à la vie pastorale d’une petite paroisse proche de la Nonciature. Après deux ans et demi, en 1990, nouveau départ pour l’Amérique latine, avec cette fois comme destination le Pérou. À Lima, il y avait des milliers et des milliers d’Arabes palestiniens de Beit Jala, de Beit Sahour, de Bethléem. Et j’étais très content d’être leur curé. J’ai vraiment aimé faire de la pastorale avec eux, être à leur côté tant à l’église qu’au club palestinien où avaient lieu toutes sortes d’activités sportives, culturelles, etc. J’ai gardé des liens avec un grand nombre d’entre eux, et quand ils viennent en Palestine visiter leur famille, ils passent me saluer. L’évêque de Lima me disait : « Mais comment va-t-on faire après votre départ pour cette communauté ? » En effet, j’étais déjà Conseiller de la Nonciature.
Vous étiez donc promis à un poste de Nonce ?
Oui, ce devait être l’étape suivante. Mais c’est alors, en 1992, qu’arrive de Rome cette nouvelle : le Saint-Père m’a nommé évêque de Tunis. Il m’a nommé, mais en même temps il me demande mon avis. Là, je n’ai pas compris. J’étais sur le point d’être nommé Nonce. Mon nom circulait pour la Nonciature du Koweït, qui devait être séparée de la Nonciature d’Irak après la Guerre du Golfe. Je n’ai pas compris pourquoi, après toutes ces années passées au service diplomatique, on me faisait revenir au service pastoral, mais je me suis dit qu’il fallait accepter de ne pas comprendre, et j’ai dit oui. Plus tard, j’ai compris le dessein du Saint-Siège : pastoral et politique. Pastoral : il y avait un poste vacant à Tunis depuis deux ou trois ans, et un diocèse doit avoir un évêque ; politique, car le Saint-Siège voulait un évêque arabe sur un siège où tant d’évêques français s’étaient succédés [3] . De plus, la Prélature de Tunisie faisait toujours partie de l’Église française d’outre mer, alors que le pays était devenu indépendant en 1956. Le Saint-Siège voulait donc y installer un évêque arabe, parlant la même langue et ayant la même tradition culturelle. On m’avait parlé d’une mission de trois, quatre ans. Et j’y suis resté treize ans. J’ai fait venir huit communautés religieuses, apportant du sang neuf. Nous avons beaucoup travaillé, restaurant la cathédrale, toutes les églises, couvents et maisons. Avant mon départ, le gouvernement a restitué l’église de Djerba, prise durant la guerre d’indépendance, pour le service des fidèles.
Pape Benoît: Imiter la compassion du Christ pour les pauvres et les faibles
16 juin, 2008du site:
http://www.zenit.org/article-18212?l=french
Imiter la compassion du Christ pour les pauvres et les faibles
Messe à Brindisi
ROME, Lundi 16 juin 2008 (ZENIT.org) – Benoît XVI invite les catholiques à imiter la compassion du Christ pour les pauvres et les faibles. Il leur demande de ne pas rester indifférents pour ce qui concerne la paix du monde.
Le pape a effectué samedi et dimanche une visite pastorale à Brindisi et Leuca : cela faisait mille ans qu’un pape n’était pas venu à Brindisi. Quelque 60.000 personnes participaient à l’eucharistie sur le quai Saint-Apollinaire, en présence aussi du métropolite orthodoxe d’Italie, Gennadios, que le pape a salué en évoquant la vocation « œcuménique » de l’Eglise de Brindisi. Le pape avait revêtu des ornements liturgiques confectionnés en « sciamito », un tissu médiéval typique de Brindisi.Dans son hom
élie, lors de la messe de ce dimanche, sur le port de Brindisi, le pape a invité les habitants de Brindisi à « être le signe et l’instrument de la compassion, de la miséricorde du Christ ».
Pas de piétisme, disait en substance le pape, mais de la solidarité. Pas d’assistance, mais le partage. Telles sont les exigences de la compassion chrétienne, qui ouvre une véritable espérance pour l’avenir, parce qu’elle est fondée en Dieu, précisait le pape.
« Animés de l’espérance que vous serez vous aussi sauvés, frères et soeurs, de cette antique Eglise de Brindisi, soyez des signes et des instruments de la compassion de la miséricorde du Christ (…). Ce commandement s’adresse encore aujourd’hui en premier lieu à vous. L’Esprit qui agissait dans le Christ et dans les Douze est le même qui agit en vous, et qui vous permet d’accomplir au milieu de votre peuple – sur ce territoire – les signes du royaume d’amour, de justice, et de paix qui vient, et même qui est déjà dans le monde ».
Benoît XVI a souhaité que cette compassion soit le signe distinctif de l’Eglise et de la société de Brindisi et de la région des Pouilles.
Le pape les a invité à être missionnaires comme les Apôtres, choisis par le Christ, non parce qu’ils étaient des « saints » mais afin qu’ils « le deviennent », « comme nous, comme tous les chrétiens ».
« Il est utile de réfléchir au fait que les Douze apôtres n’étaient pas des hommes parfaits, choisis pour leur morale et leur religion sans reproche. Ils étaient sûrement des croyants, pleins d’enthousiasme et de zèle, mais marqués par leurs limites humaines, même graves parfois », a-t-il dit.
« La compassion chrétienne n’a rien à voir avec le piétisme, avec l’assistance. Elle est plutôt synonyme de solidarité, et de partage, et elle est animée par l’espérance. Ne naît-elle pas peut-être de l’espérance de la parole que Jésus dit aux apôtres : « En chemin, prêchez que le Royaume des cieux est proche » ? C’est une espérance fondée sur la venue du Christ, qui coïncide, en dernière analyse, avec sa Personne, et avec son mystère de salut, comme le rappelait bien le titre du 4e congrès ecclésial italien de Vérone : le Christ ressuscité est « l’espérance du monde » ».
Le pape a rappelé que l’Evangile rapporte ces gestes « humbles et discrets » qui constituent « un énorme potentiel de renouveau ». Car l’Eglise aussi est appelée à être sainte et missionnaire.
Un vol de colombes a symboliquement emporté ces paroles de paix à toute la région.
Anita S. Bourdin
Angélus du dimanche 15 juin, à Brindisi (Italie)
16 juin, 2008dal sito:
http://www.zenit.org/article-18206?l=french
Angélus du dimanche 15 juin, à Brindisi (Italie)
« Marie, Port de salut, prie pour nous ! »
ROME, Dimanche 15 juin 2008 (
ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée avant la prière de l’Angélus ce dimanche, au terme de la célébration eucharistique sur le port de Brindisi (Italie).
Chers frères et sœurs,Avant de conclure cette c
élébration, j’exprime ma reconnaissance à ceux qui l’ont préparée avec tant de soin et qui l’on animée par la musique et le chant. Je remercie ceux qui ont organisé mon voyage et qui offrent leur contribution pour qu’il se déroule au mieux : je pense aux autorités locales, aux forces de l’ordre, aux bénévoles et à vous, chers habitants de Brindisi. Je vous invite tous, comme chaque dimanche, à vous unir à moi dans la prière de l’angélus.
Le lieu où nous nous trouvons, le port, est chargé d’une signification symbolique pregnante. Chaque port parle d’accueil, de refuge, de sécurité ; il parle d’un havre désiré après la navigation, peut-être longue et difficile. Mais il parle aussi de départs, de projets, d’aspirations, d’avenir. En particulier, le port de Brindisi revêt un rôle de premier plan pour les communications vers la Mer Méditerrannée, et vers l’Orient, et c’est pour cela qu’il abrite aussi une base des Nations unies, qui assume une fonction importante sous l’aspect humanitaire. Depuis ce lieu si suggestif, non loin du bourg d
ésigné comme le « bon jour » d’Italie (Calimera), je désire donc renouveler le message chrétien de coopération et de paix entre tous les peuples, spécialement parmi ceux qui couronnent cette mer, antique berceau de civilisations, et ceux du Proche et du Moyen Orient. Et il me plaît de le faire avec les paroles que j’ai employées il y a deux mois à New York, en m’adressant à l’assemblée de l’ONU : « L’action de la communauté internationale et de ses institutions, dans la mesure où elle est respectueuse des principes qui fondent l’ordre international, ne devrait jamais être interprétée comme une coercition injustifiée ou comme une limitation de la souveraineté. A l’inverse, c’est l’indifférence ou la non-intervention qui causent de réels dommages. Il faut réaliser une étude approfondie des modalités pour prévenir et gérer les conflits, en utilisant tous les moyens dont dispose l’action diplomatique et en accordant attention et soutien même au plus léger signe de dialogue et de volonté de réconciliation » (Discours à l’ONU, vendredi 18 avril 2008).
De ce morceau d’Europe tendu sur la Méditerrannée, entre Orient et Occident, nous nous adressons encore une fois à Marie, Mère qui nous « indique le chemin » – Odegitria -, en nous donnant Jésus, Chemin de paix. Nous l’invoquons idéalement avec tous les titres par lesquels elle est vénérée dans les sanctuaires des Pouilles, et en particulier ici, depuis ce port antique, nous la prions en tant que « port du salut », pour tout homme et pour l’humanité tout entière. Que sa protection maternelle défende toujours votre cité et votre région, l’Italie, l’Europe, et le monde entier des tempêtes qui menacent la foi et les vraies valeurs ; qu’elle permette aux jeunes générations de prendre le large sans peur d’affronter avec l’espérance chrétienne le voyage de la vie. Marie, Port de salut, prie pour nous !
bonne nuit
16 juin, 2008« La loi parfaite, celle de la liberté » (Jc 1,25)
16 juin, 2008du site:
http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=06/16/2008#
Saint Irénée de Lyon (vers 130-vers 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, IV, 13, 3 (trad. cf SC 100, p. 531)
« La loi parfaite, celle de la liberté » (Jc 1,25)
« A qui prend ta tunique, dit le Christ, donne aussi ton manteau ; à qui prend ton bien, ne réclame pas ; et ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux » (Mt 5,40;Lc 6,30-31). De la sorte, nous ne nous attristerons pas comme des gens qu’on aurait dépossédés contre leur gré, mais au contraire nous nous réjouirons comme des gens qui auraient donné de bon coeur, puisque nous ferons un don gratuit au prochain plus que nous ne céderons à la contrainte. « Et, dit-il, si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en avec lui deux mille ». De la sorte nous ne le suivons pas comme un esclave, mais nous le précédons comme un homme libre. En toutes choses donc le Christ t’invite à te rendre utile à ton prochain, ne considérant pas sa méchanceté, mais mettant le comble à ta bonté. Il nous invite ainsi à nous rendre semblable à notre Père « qui fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes » (Mt 5,45).
Tout cela n’est pas le fait de quelqu’un qui abolit la Loi, mais de quelqu’un qui l’accomplit et qui l’étend pour nous (Mt 5,17). Le service de la liberté est un plus grand service ; notre libérateur nous propose une soumission et une dévotion plus profondes à son égard. Car il ne nous a pas libérés des contraintes de la Loi ancienne pour que nous nous détachions de lui…mais pour que, ayant reçu plus abondamment sa grâce, nous l’aimions davantage et que, l’ayant aimé davantage, nous recevions de lui une gloire d’autant plus grande quand nous serons pour toujours en présence de son Père.