Archive pour le 12 juin, 2008
La prière de Paul Claudel, lien (magnifique!)
12 juin, 2008Notre-Dame de toute la France
12 juin, 2008
du site:
http://www.mariedenazareth.com/7074.0.html?&L=0
Notre-Dame de toute la France
Sur chaque pays, sur chaque cime,
Notre nation, toujours chrétienne, A dressé pour ta gloire – en plein ciel – des chapelles ;
Toutes les fleurs de ses montagnes,
De la Provence à la Bretagne, Te br
ûlent leur encens : et leurs petits oiseaux
Te chantent les sept allégresses Qu’
à Bethléem tu leur appris,
Quand tu berçais l’Enfant aux langes de lumières. Point de bourgade, chaque ann
ée,
Qui ne te voues son moi de mai,
Femme bénie, victorieuse du serpent !
Et point de prêtre dans son prône, Point de marin sur mer ou de p
âtre au désert,
Qui ne te dise « Notre-Dame » ! Et l’Univers, de c?ur et d’
âme,
Te prie agenouillé et se joint au concert. Si
à Toulouse tu t’appelles
Notre-Dame de la Daurade
(Car l’or pur du soleil s’efface devant toi);
Si d’Avignon, Marseille à Vienne,
Ô Notre-Dame de Provence,
Le tombeau de Sainte Anne appelle tes bienfaits ;
Au Puy, sur le rocher Corneille
C’est bien nous, Vierge toute belle,
Qui t’avons baptisé « Notre-Dame de France »!
Frédéric Mistral
(1830 – 1914)
par Sandro Magister : Dialogue interreligieux. Le Vatican dessine les lignes directrices
12 juin, 2008du site:
http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/205101?fr=y
Dialogue interreligieux. Le Vatican dessine les lignes directrices
Assez de cérémonies. Et davantage d’assurance dans l’annonce de l’Evangile. De nouveaux signes d’ouverture arrivent d’Arabie Saoudite. Le philosophe algérien Mohammed Arkoun critique le pape mais plus encore le vide culturel du monde musulman
par Sandro Magister
ROMA, le 11 juin 2008 – Pour la première fois depuis le début de ce pontificat, le conseil pontifical pour le dialogue interreligieux s’est réuni en assemblée plénière, la semaine dernière au Vatican. C’était aussi une première pour son président, le cardinal Jean-Louis Tauran, et pour une grande partie des experts présents.
L’objectif de cette assemblée plénière était également nouveau: il s’agissait d’élaborer des lignes directrices destinées à guider évêques, prêtres et fidèles dans leurs rapports avec les autres religions. Un objectif, a expliqué le cardinal Tauran, fixé “après de nombreuses années d’hésitation sur son opportunité“. Le document est en cours rédaction et sera publié dans quelques mois.
Le samedi 7 juin, au terme de cette rencontre de trois jours, Benoît XVI a reçu les participants dans la Salle du Consistoire. Il a encouragé la publication des lignes directrices car, selon lui, “la forte prolifération de rencontres interreligieuses dans le monde actuel demande du discernement“. Le langage ecclésial a recours à ce dernier mot lorsqu’il s’agit de faire une analyse critique et des choix en conséquence.
En effet, le rapport avec des personnes d’autres religions a été et est envisagé de différentes façons, parfois contradictoires, au sein même de l’Eglise catholique.
Dans les pays musulmans, par exemple, les catholiques optent le plus souvent pour le témoignage silencieux de la vie chrétienne. Une pratique qui s’explique souvent par la prudence. Mais la congrégation pour la doctrine de la foi a publié le 3 décembre dernier une note doctrinale contre son recours systématique. Pour y opposer cette thèse déjà énoncée par Paul VI dans l’“Evangelii Nuntiandi“ de 1975:
“Même le plus beau témoignage se révélera à terme inopérant, s’il n’est pas [...] explicité par une annonce claire et sans équivoque du Seigneur Jésus“.
Les lignes directrices que le conseil pontifical pour le dialogue interreligieux s’apprête à publier vont dans ce sens. Le cardinal Tauran a ouvert l’assemblée plénière en affirmant:
“Nous savons que l’Esprit Saint opère en tout homme et en toute femme indépendamment de sa croyance religieuse ou spirituelle. Mais, d’un autre côté, nous devons proclamer que le Christ est la Voie, la Vérité et la Vie. Jésus nous a révélé la vérité sur Dieu et sur l’homme: voilà ce qu’est pour nous la Bonne Nouvelle. Nous ne pouvons pas mettre cette vérité sous le boisseau“.
Benoît XVI s’était exprimé de manière tout aussi claire devant les quelque 200 représentants d’autres religions, lors de son récent voyage aux Etats-Unis:
« C’est Jésus que nous portons au forum du dialogue interreligieux. L’ardent désir de suivre ses traces pousse les chrétiens à ouvrir leurs esprits et leurs cœurs au dialogue. [...] En cherchant à découvrir nos points communs, nous avons peut-être négligé la responsabilité que nous avons de discuter de nos différences avec calme et clarté. [...] L’objectif le plus important du dialogue interreligieux demande un exposé clair de nos doctrines religieuses respectives“.
Cela n’empêche pas qu’il existe un champ d’action commun entre les hommes de croyances différences, sur lequel insisteront les lignes directrices. Toujours en début d’assemblée, Tauran a ajouté:
“Les Dix Commandements sont une sorte de grammaire universelle que tous les croyants peuvent utiliser dans leur rapport avec Dieu et avec leur prochain. [...] En créant l’homme, Dieu l’a ordonné avec sagesse et avec amour à sa fin, par le moyen de la loi inscrite dans son cœur (Romains 2,15), la loi naturelle. Cette dernière n’est autre que la lumière de l’intelligence que Dieu nous a donnée. Grâce à elle, nous savons ce qu’il faut accomplir et ce qu’il faut éviter. Cette lumière et cette loi nous ont été données par Dieu dans la Création“.
* * *
Au moment même où, au Vatican, le conseil pontifical pour le dialogue interreligieux tenait son assemblée plénière, on a constaté des nouveautés dans les rapports entre l’Eglise catholique et l’islam.
Le 4 juin dernier, en Arabie Saoudite, dans la ville sainte de la Mecque, le roi Abdallah Bin Abdulaziz al-Saoud a ouvert une conférence réunissant quelque 600 représentants du vaste monde musulman dans le but de “dire au monde que nous sommes la voix de la justice et des valeurs morales de l’homme, de la coexistence et du dialogue“.
Dans ce but, Abdallah a confirmé sa volonté “d’organiser des rencontres avec les frères appartenant à d’autres croyances“, en particulier les juifs et les chrétiens. L’islam, selon le souverain saoudien, “a défini les principes et ouvert la voie pour un dialogue avec les fidèles des autres religions“ et cette voie “passe par les valeurs communes aux trois religions monothéistes“. Ces valeurs “éprouvent de la répugnance envers la trahison, rejettent le crime, combattent le terrorisme [...] pratiqué par “des extrémistes présents dans nos peuples“, qui “ont uni leurs forces avec une agressivité flagrante pour déformer la justice et la tolérance de l’islam“.
Prononcés par le roi d’Arabie Saoudite – nation de strict islam wahhabite et pays d’origine d’Oussama ben Laden et de la plupart des auteurs des attaques du 11 septembre 2001 – ces mots ont un poids certain. Au Vatican, “L’Osservatore Romano“ les a bien mis en évidence.
Le roi Abdallah a en outre affirmé que son projet de dialogue interreligieux a reçu le “feu vert“ des ulémas saoudiens et qu’il souhaite maintenant consulter à ce sujet les musulmans des autres pays. Lors de la conférence de La Mecque, il a réuni dans la même salle le cheik de la mosquée al-Azhar du Caire, Sayyed Tantawi, qui fait autorité dans l’islam sunnite, et l’ayatollah chiite Ali Akbar Hachemi Rafsandjani, ancien président de l’Iran et membre de l’Assemblée des experts, siège de l’autorité suprême du régime.
En Israël, les projets du roi Abdallah ont été accueillis positivement par le grand rabbin ashkénaze Yona Metzger et par le grand rabbin séfarade Shlomo Amar.
Selon le communiqué final de la conférence, intitulé “L’appel de La Mecque“, un centre islamique pour les relations entre les civilisations va être créé. Il organisera des débats avec des représentants d’autres religions, cultures et philosophies et favorisera la publication de livres sur ce sujet.
* * *
Autre nouveauté du moment, le séminaire que les experts de la revue internationale “Oasis“ – lancée par le patriarche de Venise, le cardinal Angelo Scola, et spécialisée dans le dialogue entre chrétiens et musulmans – vont tenir du 23 au 24 juin à Amman, en Jordanie. Sujet: les relations entre vérité et liberté.
C’est à Amman que se trouve le siège de l’al-Bayt Institute for Islamic Thought, présidé par le prince de Jordanie Ghazi bin Muhammad bin Talal. Cet institut est à l’origine de la célèbre lettre des 138 musulmans intitulée “Une parole commune entre nous et vous“ et adressée au pape et aux chefs des autres confessions chrétiennes.
L’agenda de Rome prévoit pour novembre prochain une rencontre entre autorités et experts de l’Eglise catholique et une délégation des 138 musulmans.
Entre temps, l’un des 138, l’Algérien Mustapha Cherif, ancien ministre de l’éducation et ambassadeur, est revenu, dans le mensuel de l’Institut pontifical des missions étrangères, “Mondo e Missione“, sur deux faits récents qui se sont produits dans son pays.
Il y a d’abord eu, début juin, la condamnation de quatre Algériens qui sont passés de l’islam au christianisme. Ils sont tous protestants, mais un prêtre catholique avait déjà reçu une condamnation similaire pour avoir prié à Noël avec un groupe d’immigrés camerounais.
Cherif estime que l’Algérie aborde la question du prosélytisme de manière “incompréhensible et déplorable“, dans la mesure où “notre vision du droit est fondée sur le principe du Coran: pas de contrainte en matière de religion“.
Et d’ajouter:
“De plus, nos amis catholiques d’Algérie n’ont jamais cherché à convertir qui que ce soit depuis un demi-siècle, alors même qu’ils ont le droit de témoigner de leur foi. Et pourtant, le pape actuel rappelle souvent le caractère central, pour l’Eglise, de sa mission évangélisatrice“.
Le deuxième fait auquel Cherif fait référence – lié à l’observation ci-dessus – est le départ, pour raison d’âge, de l’archevêque d’Alger, Henri Teissier, officialisée par le Vatican le 24 mai dernier.
Cherif parle du vieil archevêque comme “un de ces prêtres mesurés qui cherchent le juste milieu, conscients des réformes qu’il conviendrait de faire au sein même de l’Eglise et qui n’hésite parfois pas à faire part de sa différence avec le Vatican, spécialement lorsqu’il s’agit des rapports avec les musulmans“.
Comme preuve de la recherche du « juste milieu » par Teissier, Cherif, écrit:
“En décembre dernier, le Vatican a publié une note doctrinale qui réaffirme la mission d’évangéliser les non catholiques. [...] Cependant, beaucoup de prêtres et de pasteurs partis pour évangéliser le monde se mettent à l’école des peuples qu’ils ont rencontrés et de leur culture, sans chercher nécessairement à les détourner de leur religion d’origine. Mgr Henri Teissier compte parmi ces grands hommes de foi qui respectent leur prochain“.
Cherif, ajoute qu’il a rencontré Teissier pour la première fois à Cordoue, en 1974, à l’occasion d’un colloque international entre musulmans et chrétiens:
“Dans le cas présent, il convient de rappeler que c’est grâce à l’intervention personnelle de Mgr Teissier auprès de l’évêque de Cordoue que notre groupe de participants musulmans avait pu prononcer la prière du vendredi dans la célèbre mosquée de Cordoue“.
Depuis plusieurs siècles maintenant, la “mosquée“ mentionnée ci-dessus n’est autre que la cathédrale de la ville.
* * *
Troisième nouveauté intéressante, la critique adressée à Benoît XVI, mais plus encore au monde islamique dans son ensemble, par un intellectuel musulman majeur, Mohammed Arkoun.
Arkoun, 80 ans, né en Algérie, a enseigné à la Sorbonne, à Princeton et dans d’autres universités célèbres d’Europe et d’Amérique. Il est aujourd’hui directeur de recherche à l’Institut d’études ismaélites de Londres, fondé par l’Aga Khan.
Interviewé par John Allen, le vaticaniste du “National Catholic Reporter“, à l’occasion d’un congrès à Lugano, en Suisse, Arkoun revient sur le discours de Ratisbonne:
“Le pape Benoît XVI a affirmé qu’il n’existe pas de relation étroite entre la raison et la foi dans la pensée islamique et dans ses expressions. Historiquement parlant, cette affirmation n’est pas vraie. Si nous considérons la période allant du VIIIe au XIIIe siècle, ce n’est absolument pas vrai. Cependant, après la mort du philosophe Averroès en 1198, la philosophie a effectivement disparu de la pensée islamique. Par conséquent, à compter de ce moment-là, le pape est dans le vrai. […] Le problème, c’est que lorsque l’on parle aujourd’hui avec des musulmans, ils n’ont pas la moindre idée de leur histoire“.
Et les 138 ne font pas exception, poursuit Arkoun: “Je ne vois aucun historien de la pensée parmi eux“.
Le pape fait donc fausse route en les choisissant comme interlocuteurs:
“Le pape devrait plutôt créer un véritable espace de discussion, au lieu de tous ces prétendus dialogues interreligieux qui se sont succédé depuis Vatican II. J’ai participé à bon nombre d’entre eux, et je peux affirmer qu’ils sont absolument inutiles. Ce ne sont que des bavardages. Il n’y a aucun apport intellectuel, il n’y a pas de respect pour les compétences élevées. D’importantes études ont été menées sur la question de la foi et la raison. Mais tout cela est resté lettre morte. On se contente de se complimenter mutuellement, en disant: je respecte ta foi et tu respectes la mienne. Un pur non-sens ».
Quand on demande à Arkoun si les jeunes musulmans ont réellement soif d’exprimer leur foi d’une façon nouvelle, différente de celle “des ulémas de la télévision“, il répond:
“Bien sûr. Lorsque je fais une conférence en Egypte, le public est très nombreux. Les gens sont très intéressés. Même les personnes âgées sont heureuses, elles sentent qu’elles peuvent enfin respirer. J’ai été applaudi quand j’ai déclaré que, après le discours de Benoît XVI à Ratisbonne, les musulmans n’auraient pas dû descendre dans la rue pour manifester contre lui mais se précipiter dans les bibliothèques. Pour apprendre ce qui est arrivé à la pensée islamique après le XIIIe siècle“.
bonne nuit
12 juin, 2008« Va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande »
12 juin, 2008du site:
http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=06/12/2008#
Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), évêque d’Antioche puis de Constantinople, docteur de l’Église
Homélies sur la 1ère lettre aux Corinthiens, n° 24
« Va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande »
« La multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain » (1Co 10,17). Qu’est-ce que ce pain ? Le Corps du Christ. Et que deviennent ceux qui le reçoivent ? Le Corps du Christ. Ils ne sont plus plusieurs corps, mais un seul. Que de grains de froment entrent dans la composition du pain ! Mais ces grains, qui les voit ? Ils sont bien dans le pain qu’ils ont formé, mais rien ne les distingue les uns des autres, tant ils sont unis.
Ainsi sommes-nous unis les uns avec les autres et avec le Christ. Il n’y a plus plusieurs corps nourris par divers aliments ; nous formons un seul corps, nourri et vivifié par un même pain. C’est pourquoi Paul dit : « Nous avons tous part à un seul pain. » Si nous participons tous au même pain, si nous sommes unis en lui au point de devenir un même corps, pourquoi ne sommes-nous pas unis par un même amour, étroitement liés entre nous par la même charité ?
Relisez l’histoire de nos ancêtres dans la foi et vous trouverez ce tableau remarquable : « La multitude des croyants avait un seul coeur et une seule âme » (Ac 4,32). Mais, hélas, il n’en est pas ainsi aujourd’hui. De nos jours l’Eglise offre le spectacle contraire ; on ne voit que conflits douloureux, divisions acharnées entre frères… Vous étiez loin de lui, mais le Christ n’a pas hésité à vous unir à lui. Et maintenant vous ne daignez pas l’imiter pour vous unir de tout coeur à votre frère ?… A cause du péché, nos corps pétris d’argile (Gn 2,7) avaient perdu la vie et étaient devenus esclaves de la mort ; le Fils de Dieu y a ajouté le levain de sa chair à lui, libre de tout péché, dans une plénitude de vie. Et il a donné son corps en nourriture à tous les hommes pour que, renouvelés par ce sacrement de l’autel, ils aient tous part à sa vie immortelle et bienheureuse
PRIÈRE À NOTRE DAME DU TRAVAIL
12 juin, 2008du site:
http://paroisse.ndtravail.free.fr/index.htm
PRIÈRE À NOTRE DAME DU TRAVAIL
(début du 20ème siècle)
Ô Notre Dame du Travail, protectrice de tous ceux qui gagnent, ici-bas, leur pain à la sueur de leur front, nous implorons de votre maternelle bonté le remède nécessaire aux maux dont ils souffrent.
Faites-nous comprendre la véritable grandeur du travail et l’estime que nous en devons faire, après les exemples de Jésus ouvrier. Répandez dans les âmes, avec le courage pour l’accomplir consciencieusement, la patience pour supporter la peine qui y est attachée.
Donnez du travail à ceux qui en manquent, et dirigez selon la loi de Dieu le cœur des patrons et des maîtres qui doivent représenter sa Providence auprès de la plus grande partie des hommes.
Apaisez les sentiments de défiance ou de haine qui font le malheur de tous; faites-nous réaliser, sous votre sainte protection, l’organisation parfaite du monde du travail dont le saint Évangile contient les principes; que les ateliers, les usines et les bureaux soient, comme l’atelier de Nazareth, des asiles de paix et de bonheur.
Mais surtout, ô Notre Dame, mère de tous les travailleurs, ne leur laissez pas perdre le salaire éternel que Dieu a promis à leur labeur. Faites que tous, réunis auprès de votre trône céleste, nous puissions goûter, dans le repos sans fin et l’éternelle félicité, la récompense de nos fatigues et de nos peines.
Ainsi soit-il.