Archive pour le 9 juin, 2008

Pape Jean Paul II – sur le Mont des Béatitudes

9 juin, 2008

hier à l’évangile il y avait les béatitudes, je mets l’homélie de Pape Jean Paul II à Korazim, du site: 

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/travels/2000/documents/hf_jp-ii_hom_20000324_korazim-israel_fr.html

HOMÉLIE DU PAPE JEAN PAUL II

MESSE POUR LES JEUNES SUR LE MONT DES BÉATITUDES À KORAZIM

Vendredi, 24 mars 2000

« Aussi bien, frères, considérez votre appel » (1 Co 1, 26).

1. Aujourd’hui, ces paroles de saint Paul nous sont adressées, à nous tous qui sommes réunis ici sur le Mont des Béatitudes. Nous sommes assis sur cette colline comme les premiers disciples et nous écoutons Jésus. Nous écoutons en silence sa voix aimable et pressante. Aimable comme cette terre même et pressante comme l’invitation à choisir entre la vie et la mort.

Combien de générations avant nous se sont profondément émues en entendant le Discours sur la montagne! Combien de jeunes, au cours des siècles, se sont réunis autour de Jésus pour apprendre les paroles de vie éternelle, précisément comme vous êtes réunis aujourd’hui ici! Combien de jeunes coeurs ont été inspirés par la force de sa personnalité et par la vérité éclatante de son message! C’est merveilleux que vous soyez ici!

Merci, Mgr Boutros Mouallem, de votre accueil cordial. Je vous prie de transmettre mes salutations dans la prière à toute la communauté grecque-melkite que vous présidez. J’étends mes voeux fraternels aux nombreux cardinaux, au Patriarche Sabbah et aux évêques et prêtres ici présents. Je salue les membres des communautés latine, maronite, syrienne, arménienne, chaldéenne, ainsi que tous nos frères et soeurs des autres Eglises chrétiennes et communautés ecclésiales. J’adresse une parole spéciale de remerciement à nos amis musulmans qui sont ici et aux membres de la foi juive.

Ce grand rassemblement est comme une répétition générale pour la Journée mondiale de la Jeunesse qui se tiendra à Rome au mois d’août! Le jeune qui a pris la parole a promis que vous aurez une autre montagne, le Mont Sinaï.

2. Il y a précisément un mois, j’ai eu la grâce de me rendre là, où Dieu parla à Moïse et lui donna la Loi écrite « du doigt de Dieu » (Ex 31, 18) sur des tables de pierre. Ces deux monts, le Mont Sinaï et le Mont des Béatitudes, nous offrent la carte de notre vie chrétienne et une synthèse de nos responsabilités envers Dieu et le prochain. La Loi et les Béatitudes tracent ensemble le chemin à la suite du Christ et le sentier royal vers la maturité et la liberté spirituelle.

Les Dix Commandements du Sinaï peuvent sembler négatifs: « Tu n’auras pas d’autres dieux devant moi [...] Tu ne tueras pas. Tu ne commettras pas d’adultère. Tu ne voleras pas. Tu ne porteras pas de témoignage mensonger… » (Ex 20, 3, 13-16). Au contraire, ceux-ci sont extrêmement positifs.

En allant au-delà du mal qu’ils nomment, ils indiquent le chemin vers la loi d’amour qui est le premier et le plus grand des Commandements: « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit [...] Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Mt 22, 37-39). Jésus lui-même affirme ne pas être venu pour abolir la Loi, mais pour l’accomplir (cf. Mt 5, 17). Son message est nouveau, mais il ne détruit pas ce qui existe déjà. Au contraire, il en développe au maximum les potentialités. Jésus enseigne que la voie de l’amour conduit la loi à son plein accomplissement (cf. Ga 5, 14). Et il a enseigné cette vérité très importante sur cette colline, ici, en Galilée.

3. « Heureux êtes-vous », dit-il, « Heureux sont ceux qui ont une âme de pauvre, les doux et les miséricordieux, les affligés, les affamés et assoiffés de la justice, les coeurs purs, les artisans de paix, les persécutés! Heureux êtes-vous! ». Les paroles de Jésus peuvent sembler étranges. Il est étrange que Jésus exalte ceux que le monde considère en général comme des faibles. Il leur dit: « Heureux êtes-vous qui semblez perdants, car vous êtes les véritables vainqueurs, vous êtes les véritables vainqueurs: le Royaume des Cieux est à vous! ». Prononcées par lui, qui est « doux et humble de coeur » (Mt 11, 29), ces paroles lancent un défi qui exige une metanoia profonde et constante de l’esprit, une profonde transformation du coeur.

Vous jeunes, vous comprendrez le motif pour lequel ce changement de coeur est nécessaire! Vous êtes en effet conscients qu’il existe une autre voix en vous et autour de vous, une voix contradictoire. C’est une voix qui dit: « Heureux les fiers et les violents, ceux qui prospèrent à n’importe quel prix, qui n’ont pas de scrupules, qui sont sans pitié, malhonnêtes, qui font la guerre au lieu de la paix et persécutent ceux qui représentent un obstacle sur leur chemin ». « Cette voix semble avoir un sens dans un monde dans lequel les violents triomphent souvent et où il semble que les personnes malhonnêtes l’emportent ». « Oui », dit la voix du mal, « ce sont eux qui gagnent. Heureux sont-ils! ».

4. Jésus offre un message très différent. Non loin d’ici, il appela ses premiers disciples, comme il vous appelle maintenant. Son appel a toujours imposé un choix entre les deux voix en compétition pour conquérir votre coeur, même à présent, ici, sur la colline, le choix entre le bien et le mal, entre la vie et la mort. Quelle voix les jeunes du XXI siècle choisiront-ils de suivre? Placer votre confiance en Jésus signifie choisir de croire en ce qu’il dit, indépendamment de combien cela peut sembler étrange, et choisir de ne pas céder aux espoirs illusoires, aussi attrayants semblent-ils.

Après tout, Jésus ne proclame pas seulement les Béatitudes. Il vit les Béatitudes. Il est les Béatitudes. En le voyant, vous verrez ce que signifie avoir une âme de pauvres, être doux et miséricordieux, affligés, être affamés et assoiffés de justice, être purs de coeur, être des artisans de paix, des persécutés. C’est pour ce motif que Jésus a le droit d’affirmer « Venez, suivez-moi! ». Il ne dit pas simplement « Faites ce que je vous dis ». Il dit: « Venez, suivez-moi ».

Vous écoutez sa voix sur cette colline et vous croyez ce qu’il dit. Toutefois, comme les premiers disciples sur la mer de Galilée, vous devez abandonner vos barques et vos filets et cela n’est jamais facile, en particulier lorsque vous devez affronter un avenir incertain et que vous êtes tentés de perdre confiance dans votre patrimoine chrétien. Etre de bons chrétiens peut sembler une entreprise au-dessus de vos forces dans le monde d’aujourd’hui. Toutefois, Jésus ne reste pas immobile et ne vous laisse pas seuls pour affronter ce défi. Il est toujours avec vous pour transformer votre faiblesse en force. Croyez-Le lors-qu’il vous dit: « Ma grâce te suffit: car la puissance se déploie dans la faiblesse » (2 Co 12, 9)!

5. Les disciples passèrent du temps avec le Seigneur. lls apprirent à le connaître et à l’aimer profondément. Ils découvrirent la signification de ce que l’Apôtre Pierre dit un jour à Jésus: « Seigneur, à qui irons-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 68). Ils découvrirent que les paroles de la vie éternelle sont les paroles du Sinaï et les paroles des Béatitudes. Tel est le message qu’ils diffusèrent partout.

Au moment de son Ascension, Jésus confia à ses disciples une mission et ces paroles de réconfort: « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc, de toutes les nations faites des disciples [...] Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 18-20). Depuis deux mille ans, les fidèles du Christ accomplissent cette mission. A présent, à l’aube du troisième millénaire, c’est à votre tour. C’est à vous d’aller dans le monde et d’annoncer le message des Dix Commandements et des Béatitudes. Lorsque Dieu parle, il parle de choses qui ont la plus grande importance pour chaque personne, pour les personnes du XXI siècle, tout autant que pour celles du I siècle. Les Dix Commandements et les Béatitudes parlent de vérité et de bonté, de grâce et de liberté, de ce qui est nécessaire pour entrer dans le Royaume du Christ. Maintenant, c’est à vous d’être de courageux apôtres de ce Royaume!

Jeunes de Terre Sainte, jeunes du monde, répondez au Seigneur, répondez au Seigneur avec un coeur ouvert et plein de bonne volonté! Plein de bonne volonté et ouvert comme le coeur de la fille aînée de Galilée, Marie, la Mère de Dieu. Que répondit-elle? Elle dit: « Je suis la servante du Seigneur; qu’il m’advienne selon ta parole! » (Lc 1, 38).

O Seigneur Jésus-Christ, en ce lieu que tu as connu et que tu as tant aimé, écoute ces jeunes coeurs généreux! Continue à enseigner à ces jeunes la vérité des Commandements et des Béatitudes! Fais d’eux de joyeux témoins de ta vérité et des apôtres convaincus de ton Royaume! Sois toujours avec eux, en particulier lorsque te suivre, ainsi que ton Evangile, devient difficile et dur! Tu seras leur force, tu seras leur victoire!

O Seigneur Jésus, tu as fait de ces jeunes tes amis: garde-les toujours auprès de toi!
Amen.

Saint Ephrem le Syrien

9 juin, 2008

Saint Ephrem le Syrien dans images sacrée

http://santiebeati.it/

aujourd’hui mémoire du Saint Ephrem le Syrien

9 juin, 2008

malheureusement seule mémoire, mais les écrits y ont été transmis entre le plus beaux de l’IV siècle, je vous propose de nouveau le catéchèse du Pape sur Saint Ephrem, du site: 

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20071128_fr.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 28 novembre 2007

Saint Ephrem le Syrien

Chers frères et sœurs,

Selon l’opinion commune d’aujourd’hui, le christianisme serait une religion européenne, qui aurait ensuite exporté la culture de ce continent dans d’autres pays. Mais la réalité est beaucoup plus complexe, car la racine de la religion chrétienne se trouve dans l’ancien Testament et donc à Jérusalem et dans le monde sémitique. Le christianisme se nourrit toujours à cette racine de l’Ancien Testament. Son expansion au cours des premiers siècles a eu lieu aussi bien vers l’Occident – vers le monde gréco-latin, où il a ensuite inspiré la culture européenne – que vers l’Orient, jusqu’à la Perse, à l’Inde, contribuant ainsi à susciter une culture spécifique, en langues sémitiques, avec une identité propre. Pour montrer cette multiplicité culturelle de l’unique foi chrétienne des débuts, j’ai parlé dans la catéchèse de mercredi dernier d’un représentant de cet autre christianisme, Aphraate le Sage persan, presque inconnu chez nous. Dans cette même optique, je voudrais aujourd’hui parler de saint Ephrem le Syrien, né à Nisibe vers 306 dans une famille chrétienne. Il fut le représentant le plus important du christianisme de langue syriaque et réussit à concilier d’une manière unique la vocation du théologien et celle du poète. Il se forma et grandit à côté de Jacques, Evêque de Nisibe (303-338), et il fonda avec lui l’école de théologie de sa ville. Ordonné diacre, il vécut intensément la vie de la communauté chrétienne locale jusqu’en 363, année où la ville de Nisibe tomba entre les mains des Persans. Ephrem immigra alors à Edesse, où il poursuivit son activité de prédicateur. Il mourut dans cette ville en l’an 373, victime de la contagion de la peste qu’il avait contractée en soignant les malades. On ne sait pas avec certitude s’il était moine, mais il est cependant certain qu’il est resté diacre pendant toute sa vie et qu’il a embrassé l’état de virginité et de pauvreté. C’est ainsi qu’apparaît dans la spécificité de son expression culturelle, l’identité chrétienne commune et fondamentale: la foi, l’espérance – cette espérance qui permet de vivre pauvre et chaste dans ce monde, en plaçant toutes ses attentes dans le Seigneur – et, enfin, la charité, jusqu’au don de soi-même dans le soin des malades de la peste.

Saint Ephrem nous a laissé un grand héritage théologique: sa production considérable peut se regrouper en quatre catégories: les œuvres écrites en prose ordinaire (ses œuvres polémiques, ou bien les commentaires bibliques); les œuvres en prose poétique; les homélies en vers; et enfin les hymnes, qui sont certainement l’œuvre la plus vaste d’Ephrem. Il s’agit d’un auteur riche et intéressant sous de nombreux aspects, mais en particulier sous le profil théologique. Si nous voulons aborder sa doctrine, nous devons insister dès le début sur ceci: le fait qu’il fait de la théologie sous une forme poétique. La poésie lui permet d’approfondir la réflexion théologique à travers des paradoxes et des images. Dans le même temps sa théologie devient liturgie, devient musique: en effet, c’était un grand compositeur, un musicien. Théologie, réflexion sur la foi, poésie, chant, louange de Dieu vont de pair; et c’est précisément dans ce caractère liturgique qu’apparaît avec limpidité la théologie d’Ephrem, la vérité divine. Dans sa recherche de Dieu, dans sa façon de faire de la théologie, il suit le chemin du paradoxe et du symbole. Il privilégie largement les images contrastantes, car elles lui servent à souligner le mystère de Dieu.

Je ne peux pour le moment présenter que peu de chose de lui, également parce que la poésie est difficilement traduisible, mais pour donner au moins une idée de sa théologie poétique, je voudrais citer en partie deux hymnes. Tout d’abord, également en vue du prochain Avent, je vous propose plusieurs images splendides tirées des hymnes Sur la nativité du Christ. Devant la Vierge, Ephrem manifeste son émerveillement avec un ton inspiré:

« Le Seigneur vint en elle pour se faire serviteur.
Le Verbe vint en elle
pour se taire dans son sein.
La foudre vint en elle
pour ne faire aucun bruit.
Le pasteur vint en elle
et voici l’Agneau n
é
, qui pleure sans bruit.
Car le sein de Marie
a renversé les rô
les:
Celui qui cré
a toutes choses
est entré
en possession de celles-ci, mais pauvre.
Le Trè
s-Haut vint en Elle (Marie),
mais il y entra humble.
La splendeur vint en elle,
mais revêtue de vê
tements humbles.
Celui qui dispense toutes choses
connut la faim.
Celui qui é
tanche la soif de chacun
connut la soif.
Nu et dépouillé
il naquit d’elle,
lui qui revêt (de beauté
) toutes choses »
(Hymne « De Nativitate »
11, 6-8)

Pour exprimer le mystère du Christ, Ephrem utilise une grande diversité de thèmes, d’expressions, d’images. Dans l’une de ses hymnes, il relie de manière efficace Adam (au paradis) au Christ (dans l’Eucharistie):

« Ce fut en fermant
avec l’
épée du ché
rubin,
que fut fermé

le chemin de l’arbre de la vie.
Mais pour les peuples,
le Seigneur de cet arbre
s’est donné
comme nourriture
lui-mê
me dans l’oblation (eucharistique).
Les arbres de l’Eden
furent donné
s comme nourriture
au premier Adam.
Pour nous, le jardinier
du Jardin en personne
s’est fait nourriture
pour nos â
mes.
En effet, nous é
tions tous sortis
du Paradis avec Adam,
qui le laissa derriè
re lui.
A présent que l’épée a été ôté
e
-bas (sur la croix) par la lance
nous pouvons y retourner »
(Hymne
49, 9-11).

Pour parler de l’Eucharistie, Ephrem se sert de deux images: la braise ou le charbon ardent, et la perle. Le thème de la braise est tiré du prophète Isaïe (cf. 6, 6). C’est l’image du séraphin, qui prend la braise avec les pinces, et effleure simplement les lèvres du prophète pour les purifier; le chrétien, en revanche, touche et consume la Braise, qui est le Christ lui-même:

« Dans ton pain se cache l’Esprit
qui ne peut
être consommé
;
dans ton vin se trouve le feu
qui ne peut ê
tre bu.
L’Esprit dans ton pain, le feu dans ton vin:
voilà une merveille accueillie par nos lè
vres.
Le sé
raphin ne pouvait pas approcher ses doigts de la braise,
qui ne fut approchée que de la bouche d’Isaï
e;
les doigts ne l’ont pas prise, les lèvres ne l’ont pas avalé
e;
mais à
nous, le Seigneur a permis de faire les deux choses.
Le feu descendit avec colère pour détruire les pé
cheurs,
mais le feu de la grâ
ce descend sur le pain et y reste.
Au lieu du feu qui dé
truisit l’homme,
nous avons mangé
le feu dans le pain
et nous avons été vivifié
s »
(Hymne « De Fide »
10, 8-10).

Voilà encore un dernier exemple des hymnes de saint Ephrem, où il parle de la perle comme symbole de la richesse et de la beauté de la foi:
« Je posai (la perle), mes frè
res, sur la paume de ma main,
pour pouvoir l’examiner.
Je me mis à l’observer d’un côté
puis de l’autre:
elle n’avait qu’un seul aspect de tous les côté
s.
(Ainsi) est la recherche du Fils, impénétrable, car elle n’est que lumiè
re.
Dans sa clarté, je vis la Limpidité
,
qui ne devient pas opaque;
et dans sa pureté
,
le grand symbole du corps de notre Seigneur,
qui est pur.
Dans son indivisibilité, je vis la vérité
,
qui est indivisible »
(Hymne « Sur la Perle »
1, 2-3).

La figure d’Ephrem est encore pleinement actuelle pour la vie des différentes Eglises chrétiennes. Nous le découvrons tout d’abord comme théologien, qui, à partir de l’Ecriture Sainte, réfléchit poétiquement sur le mystère de la rédemption de l’homme opérée par le Christ, le Verbe de Dieu incarné. Sa réflexion est une réflexion théologique exprimée par des images et des symboles tirés de la nature, de la vie quotidienne et de la Bible. Ephrem confère un caractère didactique et catéchistique à la poésie et aux hymnes pour la liturgie; il s’agit d’hymnes théologiques et, dans le même temps, adaptées à la récitation ou au chant liturgique. Ephrem se sert de ces hymnes pour diffuser, à l’occasion des fêtes liturgiques, la doctrine de l’Eglise. Au fil du temps, elles se sont révélées un moyen de catéchèse extrêmement efficace pour la communauté chrétienne.

La réflexion d’Ephrem sur le thème de Dieu créateur est importante: rien n’est isolé dans la création, et le monde est, à côté de l’Ecriture Sainte, une Bible de Dieu. En utilisant de manière erronée sa liberté, l’homme renverse l’ordre de l’univers. Pour Ephrem, le rôle de la femme est important. La façon dont il en parle est toujours inspirée par la sensibilité et le respect: la demeure de Jésus dans le sein de Marie a grandement élevé la dignité de la femme. Pour Ephrem, de même qu’il n’y a pas de Rédemption sans Jésus, il n’y a pas d’incarnation sans Marie. Les dimensions divines et humaines du mystère de notre rédemption se trouvent déjà dans les textes d’Ephrem; de manière poétique et avec des images fondamentalement tirées des Ecritures, il anticipe le cadre théologique et, d’une certaine manière, le langage même des grandes définitions christologiques des Conciles du V siècle.

Ephrem, honoré par la tradition chrétienne sous le titre de « lyre de l’Esprit Saint », resta diacre de son Eglise pendant toute sa vie. Ce fut un choix décisif et emblématique: il fut diacre, c’est-à-dire serviteur, que ce soit dans le ministère liturgique, ou, plus radicalement, dans l’amour pour le Christ, qu’il chanta de manière inégalable, ou encore, dans la charité envers ses frères, qu’il introduisit avec une rare habileté dans la connaissance de la Révélation divine.

Angélus du dimanche 8 juin

9 juin, 2008

du site: 

http://www.zenit.org/article-18165?l=french

Angélus du dimanche 8 juin

Texte intégral

ROME, Dimanche 8 juin 2008 (ZENIT.org

) – Nous publions ci-dessous le texte de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée avant la prière de l’Angélus ce dimanche, en présence de plusieurs milliers de pèlerins rassemblés place Saint-Pierre.

AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs,

Au centre de la liturgie de la Parole de ce dimanche se trouve une expression du prophète Osée que Jésus reprend dans l’Evangile : « C’est l’amour qui me plaît et non les sacrifices, la connaissance de Dieu plutôt que les holocaustes » (Os 6, 6). Il s’agit d’une parole-clé, l’une de celles qui nous introduisent au cœur de l’Ecriture sainte. Le contexte dans lequel Jésus la fait sienne est celui de la vocation de Matthieu, « publicain » de profession, c’est-à-dire collecteur d’impôts pour le compte de l’autorité impériale romaine : il était pour cette raison considéré un pécheur public par les juifs. L’ayant appelé précisément alors qu’il était assis au bureau des impôts – une célèbre peinture du Caravage illustre bien cette scène -, Jésus se rendit chez lui avec les disciples et se mit à table avec d’autres publicains. Voici ce qu’il répondit aux pharisiens scandalisés : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades… Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs » (Mt 9, 12-13). Toujours attentif au lien entre l’Ancien et le Nouveau Testament, l’évangéliste Matthieu met alors dans la bouche de Jésus la prophétie d’Osée : « Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C’est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices ».Cette expression du proph

ète est tellement importante que le Seigneur la cite à nouveau dans un autre contexte, à propos de l’observance du sabbat (cf. Mt 12, 1-8). Dans ce cas également Il prend la responsabilité de l’interprétation du précepte, se révélant comme le « Seigneur » des institutions légales. S’adressant aux pharisiens il ajoute : « Si vous aviez compris ce que signifie : C’est la miséricorde que je veux, et non le sacrifice, vous n’auriez pas condamné des gens qui sont sans faute » (Mt 12, 7). Donc, dans cet oracle d’Osée, Jésus, Verbe fait homme, s’est d’une certaine manière « retrouvé » pleinement ; il l’a fait vraiment de tout son cœur et l’a réalisé par son comportement, au risque même de heurter la susceptibilité des chefs de son peuple. Cette parole de Dieu nous est parvenue, à travers les Evangiles, comme une des synthèses de tout le message chrétien : la vraie religion consiste dans l’amour de Dieu et du prochain. Voilà ce qui donne de la valeur au culte et à la pratique des préceptes.

En nous tournant maintenant vers la Vierge Marie demandons, par son intercession, de toujours vivre dans la joie de l’expérience chrétienne. Que la Vierge Marie, Mère de Miséricorde, suscite en nous des sentiments d’abandon filial envers Dieu, qui est miséricorde infinie ; qu’elle nous aide à faire nôtre la prière que saint Augustin formule dans un célèbre passage de ses « Confessions » : « Aie pitié de moi, Seigneur ! Voilà, je ne cache pas mes blessures : tu es le médecin, moi le malade ; tu es miséricordieux, moi misérable… Je place toute mon espérance dans ta grande miséricorde » (X, 28.39 ; 29.40).

APRES L’ANGELUS

Après la prière de l’Angélus le pape a salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :

Chers pèlerins francophones, je vous salue cordialement. L’Évangile du jour nous montre le visage d’amour et de miséricorde de Jésus, qui mange avec les publicains et les pécheurs. Puissiez-vous découvrir ce visage du Seigneur pour vous, notamment dans les Sacrements du Pardon et de l’Eucharistie, et devenir autour de vous des témoins de l’amour de Dieu pour toute l’humanité. Avec ma Bénédiction apostolique.

Et en polonais :

Je salue cordialement tous les Polonais. J’adresse aujourd’hui une prière spéciale pour les mineurs qui ont perdu la vie mercredi dernier dans la catastrophe de la mine Borynia. Je demande pour eux la grâce du repos éternel, le réconfort spirituel pour leur famille et une prompte guérison pour les blessés. Que Dieu miséricordieux nous préserve de la mort brutale. Qu’il vous protège, vous guide et vous bénisse

Indulgences spéciales pour l’Année Saint-Paul

9 juin, 2008

du site: 

http://www.zenit.org/article-18145?l=french

Indulgences spéciales pour l’Année Saint-Paul

Texte du décret

ROME, Jeudi 5 juin 2008 (ZENIT.org)

 Nous publions ci-dessous le texte du décret signé par le Grand pénitencier de la pénitencerie apostolique concernant les indulgences spéciales qui seront accordées à l’occasion des deux mille ans de la naissance de l’apôtre Paul.

PENITENCERIE APOSTOLIQUE

URBIS ET ORBIS

A l’occasion des deux mille ans de la naissance du saint apôtre Paul, des indulgences spéciales sont accordées.

A l’approche de la solennité liturgique des Princes des apôtres, le Souverain Pontife, mû par une sollicitude pastorale, tient à pourvoir en temps utile aux trésors spirituels à accorder aux fidèles pour leur sanctification, de manière à ce qu’ils puissent renouveler et renforcer, avec une ferveur encore plus grande en cette pieuse et heureuse occasion, des intentions de salut surnaturel déjà à partir des premières vêpres de la solennité commémorée, principalement en l’honneur de l’Apôtre des Nations, dont s’approchent à présent les deux mille ans de la naissance terrestre.

En effet, le don des Indulgences, que le Pontife Romain offre à l’Eglise universelle, ouvre la voie pour parvenir au plus haut degré à la purification intérieure qui, alors qu’elle rend hommage au bienheureux apôtre Paul, exalte la vie surnaturelle dans le cœur des fidèles et les incite avec douceur à porter des fruits de bonnes œuvres.

C’est pourquoi cette Pénitencerie apostolique, à laquelle le Saint-Père a confié la tâche de préparer et rédiger le Décret sur la distribution et l’obtention des Indulgences qui seront valables pendant toute la durée de l’Année paulinienne, avec le présent Décret, émis conformément à la volonté de l’Auguste Pontife, accorde avec bienveillance les grâces qui sont citées ci-dessous:

I. A tous les fidèles chrétiens et à chacun d’eux véritablement repentis, purifiés comme il se doit par le Sacrement de la Confession et nourris par la Sainte Communion, qui visiteront pieusement sous forme de pèlerinage la Basilique papale Saint-Paul sur la via Ostiense et prieront selon les intentions du Souverain Pontife, est accordée et donnée l’Indulgence plénière de la peine temporelle pour leurs péchés, une fois obtenu la rémission sacramentelle de ceux-ci et le pardon de leurs manquements.

L’Indulgence plénière pourra être utilisée par les fidèles chrétiens soit pour eux-mêmes, soit pour les défunts, autant de fois que seront accomplies les œuvres prescrites; étant toutefois établie la norme selon laquelle on ne peut obtenir l’Indulgence plénière qu’une fois par jour.

Ensuite, afin que les prières qui sont élevées au cours de ces saintes visites conduisent et invitent plus intensément les âmes des fidèles à la vénération de saint Paul, il est établi et disposé ce qui suit: les fidèles, outre à élever leurs supplications devant l’autel du Très Saint Sacrement, chacun selon sa piété, devront se rendre à l’autel de la Confession et réciter avec dévotion le «Notre Père» et le «Credo», en ajoutant de pieuses invocations en l’honneur de la Bienheureuses Vierge Marie et de saint Paul. Et cette dévotion doit toujours être étroitement unie à la mémoire du Prince des Apôtres, saint Pierre.

II. Les fidèles chrétiens des diverses Eglises locales, ayant accompli les conditions habituelles (Confession sacramentelle, Communion eucharistique et prière selon les intentions du Souverain Pontife), avec le désir de rejeter tout péché, pourront obtenir l’Indulgence plénière s’ils participent pieusement à une sainte fonction ou à un pieux exercice publiquement accomplis en l’honneur de l’apôtre des Nations: les jours de l’ouverture et de la clôture solennelle de l’Année paulinienne, dans tous les lieux sacrés; en d’autres jours déterminés par l’Evêque du lieu; dans les lieux saints consacrés à saint Paul et, pour l’utilité des fidèles, en d’autres lieux désignés par l’Evêque lui-même.

III. Enfin, les fidèles empêchés par des maladies ou d’autres graves causes légitimes, toujours avec l’âme détachée de tout péché et avec l’intention de remplir les conditions habituelles à peine cela sera possible, pourront eux aussi obtenir l’Indulgence plénière, s’ils s’unissent spirituellement à une célébration jubilaire en l’honneur de saint Paul, en offrant à Dieu leurs prières et leurs souffrances pour l’unité des chrétiens.

Ensuite, afin que les fidèles puissent plus facilement recevoir ces faveurs célestes, que les prêtres, approuvés pour l’écoute des confessions par les autorités ecclésiastiques compétentes, soient prêts à les accueillir avec disponibilité et générosité

.Le Décret présent est valable uniquement pendant l’Année paulinienne. Nonobstant toutes choses contraires.

Donné à Rome, du siège de la Pénitencerie apostolique, le 10 mai, année de l’incarnation du Seigneur 2008, veille de la Pentecôte.

James Francis Card. STAFFORD

Grand Pénitencier

S.Exc. Mgr Gianfranco GIROTTI,

o.f.m. conv.

bonne nuit avec Saint Paul

9 juin, 2008

bonne nuit avec Saint Paul dans image bon nuit, jour, dimanche etc. 20%20DENNIS%2001%20PAUL%20FAIT%20VOILE%20VERS%20ROME
http://www.artbible.net/2NT/Act2127_Paularrested_toRome/index.htm

« Heureux les pauvres de coeur »

9 juin, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=06/09/2008#

Isaac de l’Étoile (?-vers 1171), moine cistercien
Sermon 1, pour la Toussaint (trad. cf SC 130, p.93s)

« Heureux les pauvres de coeur »

Tous les hommes sans exception désirent le bonheur, la béatitude. Mais ils ont sur elle des idées différentes : pour l’un, elle est dans la volupté des sens et la douceur de la vie ; pour un autre, dans la vertu ; pour un autre, dans la connaissance de la vérité. C’est pourquoi celui qui enseigne tous les hommes…commence par redresser ceux qui s’égarent, dirige ceux qui sont sur la route, et accueille ceux qui frappent à la porte… Celui donc qui est « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6) redresse, dirige, accueille, et il commence par cette parole : « Heureux les pauvres en esprit ».

La fausse sagesse de ce monde, qui est vraiment folie (1Co 3,19), se prononce sans comprendre ce qu’elle affirme ; elle déclare bienheureuse « la race étrangère, dont la main droite est remplie d’injustice, dont la bouche profère le mensonge » parce que « leurs greniers sont pleins et débordants, leurs brebis fécondes et leurs vaches grasses » (Ps 143,7-13). Mais toutes leurs richesses sont incertaines, leur paix n’est pas la paix (Jr 6,14), leur joie est stupide. Au contraire, la Sagesse de Dieu, le Fils par nature, la main droite du Père, la bouche qui dit la vérité, proclame bienheureux les pauvres, destinés à être rois, rois du Royaume éternel. Il semble dire : « Vous cherchez la béatitude, mais elle n’est pas où vous cherchez ; vous courez, mais hors du chemin. Voici le chemin qui conduit au bonheur : la pauvreté volontaire à cause de moi, tel est le chemin. Le Royaume des cieux en moi, voilà la béatitude. Vous courez beaucoup mais mal ; plus vous allez vite, plus vous vous éloignez du terme…»

Ne craignons pas, frères. Nous sommes pauvres ; écoutons le Pauvre recommander aux pauvres la pauvreté. Nous pouvons croire en son expérience. Pauvre il est né, pauvre il a vécu, pauvre il est mort. Il n’a pas voulu s’enrichir ; oui, il a accepté de mourir. Croyons donc la Vérité qui nous indique le chemin vers la vie. Il est ardu, mais il est court ; la béatitude, elle, est éternelle. Le chemin est étroit, mais il mène à la vie (Mt 7,14).

à Paul, Apôtre de l’amour

9 juin, 2008

à Paul, Apôtre de l’amour

(traduction, come toujours, imparfait)

transparaît le monde

personne connue

entre et il sort

dans le chemin du temps;

qui es toi visiteur?

est-ce que tu restes

écoute nos voix faillible

d’où tout est accompli?

je te connais,

tu que as voyagé,

par terre et par mer,

tribulations et naufrages;

méditerranéen en fuite

te parles de douleur,

des temps connus,

et il te mène au dessein,

naufrage et puis à Rome,

les gens t’attendent,

ils t’attendent ces christes,

est préparé martyre;

Apôtre de l’Amour.

Gabriella

8. 6 2008