Archive pour mai, 2008
L’Osservatore Romano: Edition hebdomadaire en langue française 6 mai 2008 – lien
13 mai, 2008L’OSSERVATORE ROMANO
Edition hebdomadaire en langue française 6 mai 2008
http://www.vatican.va/news_services/or/or_fra/index.html
L’homme d’aujourd’hui a besoin
d’un ancrage solide pour son existence
Lors du Regina caeli du 4 mai, Benoît XVI
rappelle que l’Ascension du Christ a ramené l’homme à Dieu
Le chapelet place le Christ au coeur de notre vie
Benoît XVI guide la récitation
du chapelet au début du mois de Marie
Liberté de Dieu et liberté
de l’homme dans la mission sacerdotale
Le Pape Benoît XVI ordonne vingt-neuf
nouveaux prêtres dans la Basilique Saint-Pierre
Dans la patrie de la liberté religieuse
pour le dialogue et la paix
A l’Audience générale du 30 avril,
le Pape présente les Etats-Unis comme un exemple
aujourd’hui: Notre-Dame de Fatima
13 mai, 2008du site:
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/2011/Notre-Dame-de-Fatima.html
Notre-Dame de Fatima
Apparitions de la Sainte Vierge à François né en 1908 (+4 avril 1919) et Jacinthe sa soeur née en 1910 (+20 février 1920) béatifiés par Jean-Paul II le 13 mai 2000 ainsi qu’à leur cousine Lucie née en 1907 (+13 février 2005) au Carmel de Sainte-Thérèse à Coimbra.
- Homélie de sa sainteté le pape Jean-Paul II pour la béatification des vénérables Jacinthe et François, pastoureaux de Fátima, au sanctuaire de Notre-Dame du Rosaire de Fátima, Samedi 13 mai 2000.
« Je te bénis, Père, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits.
Je te bénis, ô Père, pour tous tes tout-petits, à commencer par la Vierge Marie, ton humble Servante, jusqu’aux pastoureaux François et Jacinthe.
Que le message de leur vie reste toujours ardent pour illuminer le chemin de l’humanité! »
- Dans le passage du deuxième au troisième millénaire, le Pape Jean-Paul II a décidé de rendre public le texte de la troisième partie du « secret de Fatima ».
Fatima est sans aucun doute la plus prophétique des apparitions modernes.
DISCOURS DE SAINT ATHANASE D’ALEXANDRIE CONTRE LES ARIENS : LE CHRIST, SAGESSE DU PÈRE
13 mai, 2008
Liturgie des Heures – Office des lecture 13 mai 2008
DISCOURS DE SAINT ATHANASE D’ALEXANDRIE CONTRE LES ARIENS
Le Christ, Sagesse du Père.
La Sagesse personnelle de Dieu, son Fils unique, est cr
éatrice et réalisatrice de toutes choses. En effet, dit le Psaume :Tu as tout fait avec sagesse, la terre est pleine de tes créatures. Afin que les créatures non seulement existent, mais existent bien, Dieu a décidé que sa propre Sagesse descendrait vers les créatures afin d’imprimer en toutes et en chacune une certaine empreinte et représentation de son image ; ainsi serait-il évident qu’elles ont été créées avec sagesse et qu’elles sont des oeuvres dignes de Dieu.De même, que notre verbe humain est l’image de ce Verbe qui est le Fils de Dieu, ainsi notre sagesse est, elle aussi, l’image de ce Verbe qui est la Sagesse en personne. Parce que nous possédons en elle la capacité de connaître et de penser, nous devenons capables d’accueillir la Sagesse créatrice, et par elle nous pouvons connaître son Père. Car celui qui a le Fils a aussi le Père, et encore : Celui qui m’accueille accueille celui qui m’a envoyé. Parce que l’empreinte de cette Sagesse existe en nous et en toutes ses oeuvres, il est tout à fait juste que la Sagesse véritable et créatrice, appliquant à elle-même ce qui concerne son empreinte, dise : Le Seigneur m’a créée comme une de ses oeuvres. ~Puisque le monde, par le moyen de la sagesse, n’a pas reconnu Dieu dans la Sagesse de Dieu, c ‘est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient
. Désormais Dieu ne veut plus, comme dans les temps primitifs, être connu par l’image et l’ombre de la Sagesse: il a voulu que la véritable Sagesse en personne prenne chair, devienne homme, subisse la mort de la croix, afin qu’à l’avenir tous les croyants puissent être sauvés par la foi en cette Sagesse incarnée.C’est donc elle qui est la Sagesse de Dieu. C’est elle qui, auparavant, par son image introduite dans les choses créées (et c’est en ce sens qu’on la disait créée), se faisait connaître et, par elle, faisait connaître le Père. Par la suite, elle-même, qui est le Verbe, est devenue chair, comme dit saint Jean; après avoir détruit la mort et sauvé notre race, elle s’est manifestée plus clairement elle-même et, par elle-même, elle a manifesté son Père. Ce qui lui a fait dire: Donne-leur de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Toute la terre a donc été remplie de sa connaissance. Car il y a une seule connaissance: du Père par le Fils, et du Fils à partir du Père. Le Père met sa joie en lui, et le Fils se réjouit de la même joie dans le Père, ainsi qu’il le dit: J’y trouvais ma joie, je me réjouissais jour après jour en sa présence.
« Vous ne voyez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? »
13 mai, 2008du site:
http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=05/13/2008#
Jean-Pierre de Caussade (1675-1751), jésuite
L’Abandon à la Providence divine, II, 1 (§26)
« Vous ne voyez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? »
Si nous percions le voile, et si nous étions vigilants et attentifs, Dieu se révélerait sans cesse à nous, et nous jouirions de son action en tout ce qui nous arrive ; à chaque chose, nous dirions : « Dominus est, c’est le Seigneur ! » (Jn 21,7) Et nous trouverions dans toutes les circonstances que nous recevons un don de Dieu.
Nous considérerions les créatures comme de très faibles instruments entre les mains d’un tout-puissant ouvrier ; et nous reconnaîtrions sans peine que rien ne nous manque, et que le soin continuel de Dieu le porte à nous départir, à chaque instant, ce qui nous convient. Si nous avions la foi, nous saurions bon gré à toutes les créatures ; nous les caresserions, et nous les remercierions intérieurement de ce qu’elles servent et se rendent si favorables à notre perfection, appliquée par la main de Dieu. Si nous vivions sans interruption de la vie de la foi, nous serions dans un commerce continuel avec Dieu ; nous lui parlerions bouche à bouche.
La foi est l’interprète de Dieu : sans les éclaircissements qu’elle donne, on n’entend rien au langage des créatures. C’est une écriture en chiffres, où on ne voit que confusion ; c’est un amas d’épines, du milieu desquelles on ne soupçonne pas que Dieu puisse parler. Mais la foi nous fait voir, comme à Moïse, le feu de la divine charité brûlant au sein de ces épines (Ex 3,2) ; elle nous donne la clef de ces chiffres, et nous fait découvrir dans cette confusion les merveilles de la sagesse d’en haut. La foi donne une face céleste à toute la terre ; c’est par elle que le coeur est transporté, ravi, pour converser dans le ciel… C’est la clef des trésors, la clef de l’abîme, la clef de la science de Dieu.
Thérèse de Lisieux : Mon chant aujourd’hui
13 mai, 2008du site:
http://www.spiritualite2000.com/Archives/Prieres/prieres_novembre01.htm
Mon chant aujourd’hui
Thérèse de Lisieux
La vie n’est qu’un instant, une heure passagère
Ma vie n’est qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit
Tu le sais, ô mon Dieu! pour t’aimer sur la terre
Je n’ai rien qu’aujourd’hui!.
Oh! Je t’aime, Jésus! vers toi mon âme aspire
Pour un jour seulement reste mon doux appui
Viens régner dans mon cour, donne-moi ton sourire
Rien que pour aujourd’hui!
Que m’importe, Seigneur, si l’avenir est sombre?
Te prier pour demain, oh non, je ne le puis!.
Conserve mon cour pur, couvre-moi de ton ombre
Rien que pour aujourd’hui.
Si je songe à demain, je crains mon inconstance
Je sens naître en mon cour la tristesse et l’ennui.
Mais je veux bien, mon Dieu, l’épreuve, la souffrance
Rien que pour aujourd’hui.
Je dois te voir bientôt sur la rive éternelle
O Pilote Divin! dont la main me conduit.
Sur les flots orageux guide en paix ma nacelle
Rien que pour aujourd’hui.
Ah! Laisse-moi, Seigneur, me cacher en ta Face.
Là je n’entendrai plus du monde le vain bruit
Donne-moi ton amour, conserve-moi ta grâce
Rien que pour aujourd’hui
Près de ton Cour divin, j’oublie tout ce qui se passe
Je ne redoute plus les craintes de la nuit
Ah! donne-moi, Jésus, dans ce Cour une place
Rien que pour aujourd’hui.
« Et le cœur du peuple se découragea en chemin »
12 mai, 2008du site:
http://www.bibliquest.org/PF/PF-at04-Le_coeur_du_peuple_se_decouragea_ME1942.htm
« Et le cœur du peuple se découragea en chemin »
Nombres 21:4
Paul Fuzier
Table des matières :
1 Découragement à la fin du chemin
2 Ressources du commencement
3 Discipline pour ramener les cœurs
4 Application au temps actuel
4.1 Les raisons du découragement
4.2 Les ressources contre le découragement
Les sous-titres ont été ajoutés par Bibliquest. ME 1942 p. 322
1 Découragement à la fin du chemin
La scène de Nombres 21:4-9 a souvent illustré la présentation de l’Évangile. Le Seigneur lui-même a dit à Nicodème : « Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:14-15). Mais nous désirerions considérer ce récit à un autre point de vue, en faisant une application aux circonstances du croyant. Dams le livre des Nombres nous voyons le peuple d’Israël en marche et en lutte au milieu du désert. C’est le livre du désert et, à ce titre, il est rempli d’instructions pour nous, pèlerins en voyage au travers du désert de ce monde. 1 Corinthiens 10, qui fait aussi allusion à cette scène, nous rappelle que « toutes ces choses leur arrivèrent comme types et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints ».
À quel moment du voyage le cœur du peuple se décourage-t-il en chemin ? Tout à la fin ! — En route depuis trente-neuf ans, ils étaient à la veille d’atteindre enfin le pays de la promesse. Le but si proche aurait dû être un stimulant pour eux. Tout au contraire, ils sont découragés… Pourquoi cela ? « Il n’y a pas de pain et il n’y a pas d’eau et notre âme est dégoûtée de ce pain misérable ». Sanas doute, cheminer dans un désert aride sans pain et sans eau, ce serait bien décourageant, car il serait impossible d’arriver au bout du voyage. Mais Celui qui les a mis en route n’a-t-il pas fourni toutes les ressources nécessaires ? Comment les choses se sont-elles passées quand il a fallu « sortir vers le désert » ?
2 Ressources du commencement
Au chap. 15 de l’Exode, nous voyons le peuple se mettre en chemin, après avoir traversé la Mer Rouge. Tout aussitôt, l’Éternel leur donne la manne (chap. 16) et l’eau du Rocher (chapitre 17). Il pourvoit à tout — nourriture et rafraîchissement — dès les premiers pas dans le désert. Quelle saveur a cette nourriture excellente : « le goût d’un gâteau au miel » ! La douceur en est éprouvée et conduit le peuple à jouir du repos, le sabbat lui étant donné non comme un commandement de la loi — dont il n’est pas encore question — mais comme un privilège, sur le pied de la rédemption accomplie (Deut. 5:15). Comment parler de repos à ce peuple tout au début de son voyage ? oui, il pourra en jouir au milieu des sables brûlants du désert, s’il se nourrit chaque jour de la manne. Puis, l’eau coule du rocher qui a été frappé une fois, source de rafraîchissement toujours nouvelle.
Ces ressources ne sont-elles plus là au terme du pèlerinage ? Elles sont les mêmes ! Elles n’ont jamais manqué et le peuple vient encore une fois de l’expérimenter à Meriba où les eaux ont coulé abondamment du rocher — bien que Moïse l’ait frappé, et par deux fois, au lieu de lui parler (Nomb. 20:7-13). Mais le peuple ne s’empare pas de ces ressources, suffisantes pour aller jusqu’au bout ; il n’en jouit plus parce qu’il n’y trouve plus la nourriture de son âme. Aussi, le cœur découragé, il parle contre Dieu et contre Moïse. Il en arrive à ce point parce qu’il a abandonné les ressources divines ou n’a pas su les apprécier à leur juste valeur. Sérieux enseignement pour tous les temps !
3 Discipline pour ramener les cœurs
L’Éternel envoie alors les serpents. C’est la conséquence de leur état, mais aussi c’est pour en manifester la cause. C’est un châtiment de Dieu, agissant dans son gouvernement, mais en même temps, semble-t-il, un effet de sa grâce ; car il veut ramener les cœurs vers Lui et, pour cela, il est nécessaire que d’abord Il conduise le peuple à discerner la véritable cause des murmures et du découragement. Tout cela, c’est l’œuvre de l’ennemi, « le serpent ancien » (Apoc. 20:2), celui qui dès le commencement a conduit l’homme à douter de Dieu et de son amour. N’est-ce pas le but de toute discipline de nous amener à discerner et à juger la cause profonde de notre état, la racine du mal ? Par son moyen, dans le cœur et la conscience, un travail est produit qui conduit à dire : « Nous avons péché ». C’est le chemin de la restauration et de la bénédiction. Par la prière, le cœur se tourne ensuite vers Dieu. Dieu répondra certainement, mais comment le fera-t-Il ? Va-t-Il retirer sa main, ôter les serpents ? Non, Il a par devers lui quelque chose de plus excellent encore. Il présente un objet aux regards de la foi et quiconque le regardera vivra. Sur celui qui le regardera l’ennemi aura perdu son pouvoir. Triomphe de la foi !
Alors le peuple peut se remettre en route. Nous le voyons aller, dans les versets qui suivent, d’étape en étape, de victoire en victoire. Il n’est plus question maintenant de découragement et de murmures : Israël chante un cantique ! C’est la joie et l’allégresse. « Monte, puits ! » : une source précieuse de rafraîchissement est là pour ceux qui ont considéré l’objet placé devant eux !
4 Application au temps actuel
4.1 Les raisons du découragement
Quelle illustration des choses qui nous concernent ! Nous aussi, nous sommes arrivés au terme du voyage, tout à la veille d’entrer dans la Canaan céleste. N’est-il pas vrai que, si près du but, nous sommes souvent découragés ? N’est-il pas vrai qu’il y a tant de choses qui nous conduisent ainsi à murmurer, dans les temps actuels surtout ? Et cela, parce que nous perdons de vue que les ressources de notre Dieu pour le temps du pèlerinage demeurent les mêmes jusqu’à la fin : la manne — type de Celui qui a dit : « Moi je suis le pain de vie. Celui qui vient à Moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en Moi n’aura jamais soif » (Jean 6:35) — et l’eau du rocher, type du Saint Esprit. Christ n’est plus la nourriture qui rassasie nos âmes, le Saint Esprit n’est plus cette « fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle », puissance intérieure qui nous rafraîchit et nous conduit à exprimer adoration et reconnaissance. Sans doute, nul n’oserait parler de « pain misérable », mais n’arrive-t-il pas que notre vie pratique traduise ce que taisent nos lèvres ? Pas de pain, pas d’eau ! Pas de repos non plus. Nous n’en jouissons pas, non parce que nous sommes dans un monde agité et inquiet, mais parce que nous ne nous nourrissons pas de Christ chaque jour. Ce sont alors le découragement et les murmures, car les deux vont généralement de pair. Tel est le résultat du travail de l’ennemi qui a voilé à nos yeux la personne adorable de Celui en qui nous avons tout, qui a entravé en nous la libre action du Saint Esprit.
4.2 Les ressources contre le découragement
Notre Dieu nous aime trop pour nous laisser dans cet état. Il permet alors l’épreuve qui nous conduira à discerner l’activité de l’adversaire. Mais surtout Il la dispense pour nous ramener à Lui en nous présentant Christ comme tout à nouveau. Le chemin du recouvrement c’est quand, dans l’humiliation et le jugement de nous-mêmes, nous pouvons dire : « Nous avons péché ». Peut-être Dieu n’éloignera-t-Il pas ce qu’Il a dû envoyer en discipline — et puis l’ennemi, le serpent ancien, sera toujours là. Mais Il présentera un objet, une Personne aux regards de notre foi.
Pas de pain ? Contemplez Christ, nourrissez-vous de Lui. Quiconque le regardera vivra. « Celui qui mangera ce pain vivra éternellement » (Jean 6:58). C’est le pain qui donne la vie et qui en est aussi l’aliment chez tous ceux qui la possèdent.Pas d
’eau ? Voyez Celui qui a été frappé à la croix. « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à Moi et qu’il boive. Celui qui croit en Moi, selon ce qu’a dit l’Écriture, des fleuves d’eau vive couleront de son ventre (Or il disait cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croyaient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié) » (Jean 7:37-39).
Découragés ? « Courons avec patience la course qui est devant nous, fixant les yeux sur Jésus, le Chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu. Car considérez Celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes » (Héb. 12:1-3).Nous pourrons alors reprendre la route pour les derniers pas du voyage. Si près d’arriver, il y aura pourtant encore des luttes et des combats, mais la victoire est assurée pour la foi. C’est une foi triomphante ! Murmures et découragement feront place à l’allégresse et à la joie. Le cantique s’élèvera, au milieu du désert aride : « Monte, puits ! » Et nos âmes désaltérées jouiront de Celui qui sera notre bonheur pour l’éternité.
Pape Benoît: Audience Générale – 26. 3. 08 – La clé de voûte du christianisme
12 mai, 2008du site:
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 26 mars 2008
La clé de voûte du christianisme
Chers frères et soeurs!
« Et resurrexit tertia die secundum Scripturas – il ressuscita le troisième jour conformément aux Ecritures ». Chaque dimanche, avec le Credo, nous renouvelons notre profession de foi dans la résurrection du Christ, événement surprenant qui constitue la clé de voûte du christianisme. Dans l’Eglise tout peut être compris à partir de ce grand mystère, qui a changé le cours de l’histoire et qui est mis en acte dans toute célébration eucharistique. Il existe toutefois un temps liturgique où cette réalité centrale de la foi chrétienne, dans sa richesse doctrinale et son inépuisable vitalité, est proposée aux fidèles de manière plus intense, parce que plus ils la redécouvrent, plus fidèlement ils la vivent: le temps de Pâques. Chaque année, lors du « Très Saint Triduum du Christ crucifié, mort et ressuscité », comme l’appelle saint Augustin, l’Eglise parcourt à nouveau, dans un climat de prière et de pénitence, les étapes conclusives de la vie terrestre de Jésus: sa condamnation à mort, la montée du Calvaire en portant la croix, son sacrifice pour notre salut, sa déposition au sépulcre. Le « troisième jour », ensuite, l’Eglise revit sa résurrection: c’est la Pâque, le passage de Jésus de la mort à la vie, où s’accomplissent en plénitude les antiques prophéties. Toute la liturgie du temps de Pâques chante la certitude et la joie de la résurrection du Christ.
Chers frères et sœurs, nous devons constamment renouveler notre adhésion au Christ mort et ressuscité pour nous: sa Pâque est aussi notre Pâque, parce que dans le Christ ressuscité nous est donnée la certitude de notre résurrection. La nouvelle de sa résurrection des morts ne vieillit pas et Jésus est toujours vivant et son Evangile est vivant. « La foi des chrétiens – observe saint Augustin – est la résurrection du Christ ». Les Actes des Apôtres l’expliquent clairement: « Dieu a donné à tous les hommes une garantie sur Jésus en le ressuscitant des morts » (cf. 17, 31). En effet, sa mort n’était pas suffisante pour démontrer que Jésus est vraiment le Fils de Dieu, le Messie attendu. Au cours de l’histoire combien ont consacré leur vie à une cause qu’ils estimaient juste et sont morts! Et morts ils sont restés! La mort du Seigneur démontre l’immense amour avec lequel Il nous a aimés jusqu’à se sacrifier pour nous; mais seule sa résurrection est la « garantie », est la certitude que ce qu’Il affirme est la vérité qui vaut aussi pour nous, pour tous les temps. En le ressuscitant, le Père l’a glorifié. Saint Paul écrit ainsi dans la Lettre aux Romains: « Si tes lèvres confessent que Jésus est Seigneur et si ton cœur croit que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé » (10, 9).
Il est important de répéter cette vérité fondamentale de notre foi, dont la vérité historique est amplement documentée, même si aujourd’hui, comme par le passé, nombreux sont ceux qui, de diverses manières, la remettent en doute voire la nie. L’affaiblissement de la foi dans la résurrection du Christ fragilise par conséquent le témoignage des croyants. En effet, si, dans l’Eglise, la foi dans la résurrection vient à manquer, tout s’arrête, tout se défait. Au contraire, l’adhésion du cœur et de l’esprit au Christ mort et ressuscité change la vie et illumine toute l’existence des personnes et des peuples. N’est-ce donc pas la certitude que le Christ est ressuscité qui donne le courage, l’audace prophétique et la persévérance aux martyrs de tous les temps? N’est-ce pas la rencontre avec Jésus vivant qui convertit et qui fascine tant d’hommes et de femmes, qui depuis les origines du christianisme continuent à tout abandonner pour le suivre et mettre leur vie au service de l’Evangile? « Si le Christ n’est pas ressuscité, disait l’Apôtre Paul, vide alors est notre message, vide aussi votre foi » (1 Co 15, 14). Mais il est ressuscité!
L’annonce que nous réécoutons sans cesse ces derniers jours est précisément celle-ci: Jésus est ressuscité, il est le Vivant et nous pouvons le rencontrer. Comme le rencontrèrent les femmes qui, au matin du troisième jour, après le jour du sabbat, s’étaient rendues au sépulcre; comme le rencontrèrent les disciples, surpris et bouleversés par ce que leur avait rapporté les femmes; comme le rencontrèrent beaucoup d’autres témoins dans les jours qui suivirent sa résurrection. Et, même après son Ascension, Jésus a continué à demeurer présent parmi ses amis comme du reste il l’avait promis: « Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Le Seigneur est avec nous, avec son Eglise, jusqu’à la fin des temps. Eclairés par l’Esprit Saint, les membres de l’Eglise primitive ont commencé à proclamer l’annonce pascale ouvertement et sans peur. Et cette annonce, transmise de génération en génération, est arrivé jusqu’à nous et résonne chaque année à Pâques avec une puissance toujours nouvelle.
Tout particulièrement en cette octave de Pâques, la liturgie nous invite à rencontrer personnellement le Ressuscité et à reconnaître son action vivifiante dans les événements de l’histoire et de notre vie quotidienne. Aujourd’hui mercredi, par exemple, nous est reproposé l’épisode émouvant des deux disciples d’Emmaüs (cf. Lc 24, 13-35). Après la crucifixion de Jésus, plongés dans la tristesse et la déception, ils retournaient chez eux inconsolables. En chemin, ils parlaient entre eux de ce qui était advenu ces derniers jours à Jérusalem: ce fut alors que Jésus s’approcha, se mit à parler avec eux et leur dispensa son enseignement: « O cœurs sans intelligence, lents à croire à tout ce qu’ont annoncé les prophètes! Ne fallait-il pas que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa gloire? » (Lc 24, 25-26). En partant de Moïse et de tous les prophètes, il leur expliqua à travers toutes les Ecritures ce qui faisait référence à lui. L’enseignement du Christ – l’explication des prophéties – fut pour les disciples d’Emmaüs comme une révélation inattendue, lumineuse et réconfortante. Jésus donnait une nouvelle clé de lecture de la Bible et tout apparaissait désormais avec clarté, orienté vers ce moment. Conquis par les paroles de ce voyageur inconnu, ils lui demandèrent de rester dîner. Celui-ci accepta et se mit à table avec eux. L’évangéliste Luc raconte: « Et il advint, comme il était à table avec eux, qu’il prit le pain, dit la bénédiction, puis le rompit et le leur donna » (Lc 24, 29-30). Et ce fut précisément à ce moment-là que s’ouvrirent les yeux des deux disciples et qu’ils le reconnurent, « mais il avait disparu de devant eux » (Lc 24, 31). Et ceux-ci emplis d’émerveillement et de joie, commentèrent: « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous quand il nous parlait en chemin, quand il nous expliquait les Ecritures? » (Lc 24, 32).
Au cours de toute l’année liturgique, en particulier lors de la Semaine Sainte et de la Semaine de Pâques, le Seigneur est en chemin avec nous et nous explique les Ecritures, il nous fait comprendre ce mystère: tout parle de Lui. Et cela devrait également réchauffer nos cœurs, afin que nos yeux aussi puissent s’ouvrir. Le Seigneur est avec nous, il nous montre la vraie voie. Comme les deux disciples reconnurent Jésus lorsqu’il rompit le pain, de même aujourd’hui, dans le partage du pain, nous reconnaissons sa présence. Les disciples d’Emmaüs le reconnurent et se rappelèrent les moments où Jésus avait rompu le pain. Et ce partage du pain nous fait penser précisément à la première Eucharistie célébrée dans le contexte de la Dernière Cène, où Jésus rompit le pain et annonça ainsi sa mort et sa résurrection, faisant don de lui-même aux disciples. Jésus rompt le pain avec nous également et pour nous, il est présent avec nous dans l’Eucharistie, il nous fait don de lui-même et ouvre nos cœurs. Dans l’Eucharistie, dans la rencontre avec sa Parole, nous pouvons nous aussi rencontrer et connaître Jésus, dans ce double banquet de la Parole et du Pain et du Vin consacrés. Chaque dimanche, la communauté revit ainsi la Pâque du Seigneur et reçoit du Sauveur son testament d’amour et de service fraternel. Chers frères et sœurs, la joie de ces derniers jours rend plus forte encore notre fidèle adhésion au Christ crucifié et ressuscité. Avant tout, laissons-nous conquérir par la fascination de sa résurrection. Que Marie nous aide à être des messagers de la lumière et de la joie de la Pâque pour tant de nos frères. Je vous souhaite encore à tous mes meilleurs vœux de Bonne Pâque.