Archive pour mai, 2008

« Viens au secours de mon peu de foi »

19 mai, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=05/19/2008#

Hermas (2ème siècle)
Le Pasteur (trad. coll. Icthus, v.1, p. 168)

« Viens au secours de mon peu de foi »

Chasse de ton âme le doute, n’hésite jamais à adresser à Dieu ta prière, en te disant : « Comment pourrais-je prier, comment pourrais-je être exaucé, après avoir tant offensé Dieu ? » Ne raisonne pas ainsi ; mais tourne-toi de tout ton coeur vers le Seigneur, et prie-le avec une pleine confiance. Tu connaîtras alors l’étendue de sa miséricorde ; tu verras que, loin de t’abandonner, il comblera les désirs de ton coeur. Car Dieu n’est pas comme les hommes qui gardent le souvenir du mal ; chez lui, pas de ressentiment, mais une tendre compassion envers ses créatures. Purifie donc ton coeur de toutes les vanités du monde, du mal et du péché…, et prie le Seigneur. Tu obtiendras tout…, si ta prière est faite avec une entière confiance.

Mais si le doute se glisse dans ton coeur, aucune de tes demandes ne sera exaucée. Ceux qui doutent de Dieu sont des âmes doubles ; ils n’obtiennent rien de ce qu’ils demandent… Quiconque doute, à moins de se convertir, sera difficilement exaucé et sauvé. Purifie donc ton âme du doute, revêts-toi de la foi, car elle est puissante, et crois fermement que Dieu exaucera toutes tes demandes. Et s’il arrive qu’il tarde un peu à exaucer ta prière, ne retombe pas dans le doute pour n’avoir pas obtenu tout de suite ce que tu demandes ; ce retard est pour te faire grandir dans la foi. Ne cesse donc pas de demander ce que tu désires… Garde-toi du doute : il est pernicieux et insensé, il déracine la foi chez beaucoup, même chez ceux qui étaient très fermes… La foi est forte et puissante ; elle promet tout et elle réussit en tout ; le doute, faute de confiance, échoue en tout.

Le pape écrit une prière à Marie pour les catholiques de Chine

19 mai, 2008

du site:

http://www.zenit.org/article-17986?l=french

 

 Le pape écrit une prière à Marie pour les catholiques de Chine

 

ROME, Vendredi 16 mai 2008 (ZENIT.org) – La salle de presse du Saint-Siège publie ce vendredi la « Prière du Pape à Notre-Dame de Sheshan », écrite par Benoît XVI pour la Journée de prière pour l’Eglise de Chine, qui aura lieu samedi prochain 24 mai. 

Le pape adresse sa prière à la Vierge de Sheshan, un célèbre sanctuaire marial situé près de Shanghai. Il demande à Marie de soutenir « l’engagement de tous ceux qui, en Chine, au milieu des difficultés quotidiennes, continuent à croire, à espérer, à aimer, afin qu’ils ne craignent jamais de parler de Jésus au monde et du monde à Jésus »

A la demande du pape, la prière sera récitée dans le monde entier le 24 mai, mémoire liturgique de la Marie, Aides des Chrétiens, vénérée avec une grande dévotion au sanctuaire marial de Sheshan. Dans sa Lettre du 27 mai 2007 aux catholiques de Chine, Benoît XVI demandait en effet que le 24 mai soit une journée de prière pour l’Eglise en Chine. 

Au cours de cette journée, les catholiques du monde entier – en particulier ceux qui sont d’origine chinoise – écrivait le pape dans sa lettre « feront preuve de leur fraternelle solidarité et de leur sollicitude pour vous, demandant au Seigneur de l’histoire le don de la persévérance dans le témoignage, sûrs que vos souffrances passées et présentes pour le saint Nom de Jésus, et votre intrépide loyauté à son Vicaire sur la terre seront récompensées, même si parfois tout peut sembler être un triste échec »

* * * 

Nous publions ci-dessous le texte de la prière de Benoît XVI à Notre-Dame de Sheshan. 

Vierge très sainte, Mère du Verbe incarné et notre Mère, 

vénérée dans le sanctuaire de Sheshan sous le vocable d’«Aide des Chrétiens»

toi vers qui toute l’Église qui est en Chine regarde avec une profonde affection, 

nous venons aujourd’hui devant toi pour implorer ta protection. 

Tourne ton regard vers le peuple de Dieu et guide-le avec une sollicitude maternelle 

sur les chemins de la vérité et de l’amour, afin qu’il soit en toute circonstance 

un ferment de cohabitation harmonieuse entre tous les citoyens. 

Par ton «oui» docile prononcé à Nazareth, tu as permis 

au Fils éternel de Dieu de prendre chair dans ton sein virginal 

et d’engager ainsi dans l’histoire l’œuvre de la Rédemption, 

à laquelle tu as coopéré par la suite avec un dévouement empressé

acceptant que l’épée de douleur transperce ton âme, 

jusqu’à l’heure suprême de la Croix, quand, sur le Calvaire, tu restas 

debout auprès de ton Fils, qui mourait pour que l’homme vive. 

Depuis lors, tu es devenue, de manière nouvelle, Mère 

de tous ceux qui accueillent dans la foi ton Fils Jésus 

et qui acceptent de le suivre en prenant sa Croix sur leurs épaules. 

Mère de l’espérance, qui, dans l’obscurité du Samedi-Saint, 

avec une confiance inébranlable, est allée au devant du matin de Pâques, 

donne à tes fils la capacité de discerner en toute situation, 

même la plus obscure, les signes de la présence aimante de Dieu. 

Notre-Dame de Sheshan, soutiens l’engagement de tous ceux qui, en Chine, 

au milieu des difficultés quotidiennes, continuent à croire, à espérer, à aimer, 

afin qu’ils ne craignent jamais de parler de Jésus au monde et du monde à Jésus. 

Dans la statue qui domine le Sanctuaire, tu élèves ton Fils, 

le présentant au monde avec les bras grands ouverts en un geste d’amour. 

Aide les catholiques à être toujours des témoins crédibles de cet amour, 

les maintenant unis au roc qui est Pierre, sur lequel est construite l’Église. 

Mère de la Chine et de l’Asie, prie pour nous maintenant et toujours. Amen ! 

Sainte Trinité – voeux à tous

18 mai, 2008

Sainte Trinité - voeux à tous dans images sacrée

http://santiebeati.it/

« Un seul Dieu, un seul Seigneur, dans la trinité des personnes et l’unité de leur nature » (Préface)

18 mai, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=05/18/2008#

Saint Ephrem (vers 306-373), diacre en Syrie, docteur de l’Église
Hymne sur la Trinité (trad. Bellefontaine 1991, coll. SO 50, p.334)

« Un seul Dieu, un seul Seigneur, dans la trinité des personnes et l’unité de leur nature » (Préface)

Refrain : Que soit béni celui qui t’envoie !

Prends donc comme symboles le soleil pour le Père
pour le Fils, la lumière,
et pour le Saint Esprit, la chaleur.

Bien qu’il soit un seul être, c’est une trinité
que l’on perçoit en lui.
Saisir l’inexplicable, qui le peut ?

Cet unique est multiple : un est formé de trois,
et trois ne forment qu’un,
grand mystère et merveille manifeste !

Le soleil est distinct de son rayonnement
bien qu’il lui soit uni ;
son rayon est aussi le soleil.

Mais personne ne parle pourtant de deux soleils,
même si le rayon
est aussi le soleil ici-bas.

Pas plus nous ne disons qu’il y aurait deux Dieux.
Dieu, Notre Seigneur l’est ;
au-dessus du créé, lui aussi.

Qui peut montrer comment et où est attaché
le rayon du soleil,
ainsi que sa chaleur, bien que libres ?

Ils sont ni séparés ni confondus,
unis, quoique distincts,
libres, mais attachés, ô merveille !

Qui peut, en les scrutant, avoir prise sur eux ?
Pourtant ne sont-ils pas
apparemment si simples, si faciles ?…

Tandis que le soleil demeure tout là-haut,
sa clarté, son ardeur
sont, pour ceux d’ici-bas, un clair symbole.

Oui, son rayonnement est descendu sur terre
et demeure en nos yeux
comme s’il revêtait notre chair.

Quand se ferment les yeux à l’instant du sommeil,
tel des morts, il les quitte,
eux qui seront ensuite réveillés.

Et comment la lumière entre-t-elle dans l’oeil,
nul ne peut le comprendre.
Ainsi, Notre Seigneur dans le sein…

Ainsi, notre Sauveur a revêtu un corps
dans toute sa faiblesse,
pour venir sanctifier l’univers.

Mais, lorsque le rayon remonte vers sa source,
il n’a jamais été
séparé de celui qui l’engendre.

Il laisse sa chaleur pour ceux qui sont en-bas,
comme Notre Seigneur
a laissé l’Esprit Saint aux disciples.

Regarde ces images dans le monde créé,
et ne vas pas douter
quant aux Trois, car sinon tu te perds !

Ce qui était obscur, je te l’ai rendu clair:
comment les trois font un,
trinité qui ne forme qu’une essence !

Refrain : Que soit béni celui qui t’envoie

Prier avec Saint François d’Assise : Tu es Saint, Seigneur Dieu,

18 mai, 2008

du site: 

http://www.foi-et-contemplation.net/prier/francois1.php

Prier avec Saint François d’Assise

La Louange

Tu es Saint, Seigneur Dieu,
Toi seul qui fais des merveilles
Tu es fort.
Tu es grand.
Tu es tr
ès haut.
Tu es roi tout-puissant,
ô Pè
re saint,
roi du ciel et de la terre.
Tu es trine et un, Seigneur Dieu.
Tu es le bien, tout le bien, le souverain bien,
le Seigneur Dieu vivant et vrai.
Tu es charit
é
, amour.
Tu es sagesse.
Tu es humilit
é
.
tu es patience.
Tu es assurance.
Tu es qui
é
tude.
Tu es joie et liesse.
Tu es justice et temp
é
rance.
Tu es toute richesse et notre suffisance.
Tu es beaut
é
.
Tu es calme.
Tu es notre protecteur.
Tu es gardien et d
é
fenseur.
Tu es force.
Tu es rafra
î
chissement.
Tu es notre esp
é
rance. Tu es notre foi.
Tu es notre grande douceur.
Tu es notre vie
é
ternelle,
Grand et admirable, Seigneur,
Dieu tout-puissant, mis
éricordieux Sauveur

Elisabeth de la Trinité : Ô mon Dieu, Trinité que j’adore,

18 mai, 2008

du site: 

http://www.inxl6.org/article2307.php

Elisabeth de la Trinité
22/05/2005

Ô mon Dieu, Trinité que j’adore,
aidez-moi
à m’oublier entiè
rement
pour m’
é
tablir en vous, immobile et paisible
comme si d
éjà mon âme était dans l’éternité
!
Que rien ne puisse troubler ma paix ni me faire sortir de Vous,
ô
mon Immuable, mais que chaque minute m’emporte
plus loin dans la profondeur de votre Myst
è
re.
Pacifiez mon
â
me, faites-en votre ciel,
votre demeure aim
é
e et le lieu de votre repos;
que je ne vous y laisse jamais seul,
mais que je sois l
à tout entiè
re,
tout
éveillé
e en ma foi, tout adorante,
toute livr
ée à votre action cré
atrice.

Ô mon Christ aimé crucifié par amour,
je voudrais
être une é
pouse pour votre coeur;
je voudrais vous couvrir de gloire,
je voudrais vous aimer…jusqu’
à
en mourir!
Mais je sens mon impuissance et
je Vous demande de me rev
êtir de Vous-mê
me,
d’identifier mon
âme à tous les mouvements de votre Â
me;
de me submerger, de m’envahir, de Vous substituer
à
moi,
afin que ma vie ne soit qu’un rayonnement de votre Vie.
Venez en moi comme Adorateur,
comme R
é
parateur et comme Sauveur.

Ô Verbe éternel, parole de mon Dieu,
je veux passer ma vie
à Vous é
couter,
je veux me faire tout enseignable afin d’apprendre tout de Vous;
puis,
à
travers toutes les nuits, tous les vides,
toutes les impuissances, je veux vous fixer toujours et
demeurer sous votre grande lumi
è
re.
Ô mon Astre aimé
, fascinez-moi pour que je ne puisse
plus sortir de votre rayonnement.

Ô Feu consumant, Esprit d’amour,
survenez en moi afin qu’il se fasse en mon
â
me
comme une incarnation du Verbe;
que je Lui sois une humanit
é de surcroî
t,
en laquelle il renouvelle tout son myst
è
re.

Et vous, ô Père, penchez-Vous vers votre pauvre petite créature,
ne voyez en elle que le Bien-aim
é
en lequel
Vous avez mis toutes vos complaisances.

Ô mes Trois, mon Tout, ma Béatitude,
Solitude infinie, Immensit
é où
je me perds,
je me livre
à
Vous comme une proie;
ensevelissez-vous en moi,
pour que je m’ensevelisse en Vous, en attendant
d’aller contempler en votre lumi
ère l’abî
me de vos grandeurs.

Ainsi soit-il.

désert du Sahara, dune – bonne nuit

17 mai, 2008

désert du Sahara, dune - bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc.

http://www.immagini.net/

« Il est heureux que nous soyons ici »

17 mai, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=05/17/2008#

Pierre le Vénérable (1092-1156), abbé de Cluny
Sermon 1 pour la Transfiguration ; PL 189, 959 (trad. cf Orval et Brésard, 2000 ans B, p. 292)

« Il est heureux que nous soyons ici »

« Son visage resplendit comme le soleil » (Mt 17,2)… Revêtue de la nuée de la chair, aujourd’hui la lumière qui éclaire tout homme (Jn 1,9) a resplendi. Aujourd’hui elle glorifie cette même chair, elle la montre déifiée aux apôtres pour que les apôtres la révèlent au monde. Et toi, cité bienheureuse, tu jouiras éternellement de la contemplation de ce Soleil, quand tu « descendras du ciel, parée par Dieu comme l’épouse pour son époux » (Ap 21,2). Jamais plus ce Soleil ne se couchera pour toi ; éternellement lui-même, il fera rayonner un matin éternel. Ce Soleil ne sera plus jamais voilé d’aucun nuage, mais brillant sans cesse, il te réjouira d’une lumière sans déclin. Ce Soleil n’éblouira plus tes yeux mais te donnera la force de le regarder et t’enchantera de sa splendeur divine… « Il n’y aura plus ni mort ni deuil, ni cri ni peine » (Ap 21,4) qui puisse assombrir l’éclat que Dieu t’a donné car, comme il a été dit à Jean : « L’ancien monde s’en est allé ».

Voilà le Soleil dont parle le prophète : « Tu n’auras plus besoin du soleil pour t’éclairer ni de la lune pour t’illuminer, mais le Seigneur ton Dieu sera ta lumière pour toujours » (Is 60,19). Voilà cette lumière éternelle qui resplendit pour toi sur le visage du Seigneur. Tu entends la voix du Seigneur, tu contemples son visage resplendissant, et tu deviens comme le soleil. Car c’est à son visage qu’on reconnaît quelqu’un, et le reconnaître, c’est comme en être illuminé. Ici-bas tu crois dans la foi ; là tu reconnaîtras. Ici tu saisis par l’intelligence ; là tu seras saisie. Ici tu vois « comme dans un miroir » ; là tu verras « face à face » (1Co 13,12)… Alors s’accomplira ce désir du prophète : « Qu’il fasse resplendir sur nous son visage » (Ps 66,2)… Dans cette lumière tu te réjouiras sans fin ; dans cette lumière, tu marcheras sans fatigue. Dans cette lumière, tu verras la lumière éternelle.

Pourquoi Dieu est-il nommé différemment selon les traductions de la Bible ?

17 mai, 2008

 

du site:

http://www.la-bible.net/article.php?refart=20040721

 

Pourquoi Dieu est-il nommé différemment selon les traductions de la Bible ? 

Question : 

Pourquoi Dieu est-il nommé différemment selon les traductions de la Bible ? 

Réponse : 

Le nom propre du Dieu d’Israël est YHWH. Soit quatre consonnes en hébreu. Jusque vers le 7e ou 8e siècle de notre ère, le texte hébreu de la Bible était seulement composé de consonnes. Par respect pour Dieu, la piété juive interdisait de prononcer le nom YHWH : le lecteur effleurait des yeux le mot YHWH et prononçait un autre nom : « Adonaï ». Quand, au huitième siècle, les Massorètes élaborent le système de vocalisation, par adjonction de points et de traits, ils portent donc sur ces quatre lettres, les voyelles du mot « Adonaï »

André Chouraqui, dans sa traduction, pour aider le lecteur français à saisir cette façon de lire, a créé le graphisme ci-dessous :

Pourquoi Dieu est-il nommé différemment selon les traductions de la Bible ? dans judaïsme


 

Dans la traduction grecque de la Bible hébraïque (la Septante), réalisée à partir du 3ème siècle avant notre ère, le nom YHWH est rendu par kyrios, ce qui signifie « le Seigneur ». Or c’est dans la Septante que lisaient les premiers chrétiens et la majeure partie des citations de l’Ancien Testament dans le Nouveau Testament en sont extraites. Certaines argumentations, notamment chez Paul en Romains 10, ne peuvent se comprendre que si on a déjà pris lhabitude de nommer Dieu « le Seigneur »

Les solutions adoptées dans les traductions françaises 

Dès l’origine (depuis la Bible d’Olivétan publiée en 1535), les Bibles protestantes traduisent YHWH par « l’Éternel ». Cette solution a été également retenue par la traduction du grand rabbin Zadoc Kahn, à la fin du 19e siècle. 

Les traductions catholiques réalisée d’après la Vulgate (traduction latine de Saint Jérôme) utilisaient « le Seigneur ». Quand à la fin du siècle dernier, les exégètes catholiques sont autorisés à traduire d’après l’hébreu, ils ont cherché à transcrire le nom divin YHWH. Cela donna le fameux « Jéhovah », dans la première traduction catholique à partir de l’hébreu, celle du chanoine Crampon. En effet, lorsqu’on lit les consonnes YHWH avec les voyelles du mot Adonaï, on obtient « JéHoVaH », ce qui constitue une lecture aberrante à laquelle certains mouvements religieux sont pourtant très attachés. Aujourd’hui, des versions catholiques comme la Bible de Jérusalem ou la Bible du chanoine Osty ont opté pour « Yahvé ». La traduction non confessionnelle de La Pléiade porte « Iahvé »

Les traductions les plus récentes éditées ou coéditées par la Société biblique française (TOB, Français courant, Parole de Vie et Nouvelle Bible Segond) se refusent et à traduire et à transcrire ces quatre lettres et, selon l’usage de la lecture hébraïque et de la Septante, remplacent YHWH par « le Seigneur ». C’est également la solution adoptée dans la Bible catholique de Maredsous. 

La transcription Yahvé se heurte à trois inconvénients : 

Ce terme n’a guère d’écho dans la sensibilité religieuse. On ne prie pas Yahvé, on n’utilise pas ce terme dans la liturgie. 

Cette prononciation est très incertaine. Des spécialistes pensent aujourd’hui que l’on devrait plutôt prononcer Yahou. 

Elle ne fait pas cas de la traduction juive, qui est de ne pas chercher à prononcer le nom de Dieu, ni de l’usage de la Septante et du Nouveau Testament. 

La traduction « l’Éternel » comporte également trois inconvénients : 

Elle n’est plus guère usitée dans la prière ou les liturgies récentes des Églises issues de la Réforme. 

Une traduction de YHWH n’est instructive que dans un texte qui joue explicitement sur un sens possible de ce nom, ce qui est le cas presque uniquement dans l’épisode du buisson ardent (Ex 3.14ss). YHWH est avant tout un nom propre qui désigne une personne avant de renseigner sur ses attributs. On peut objecter que, dans la mentalité hébraïque, on attachait beaucoup d’attention au sens des noms propres. Cest vrai, cependant personne n’aurait l’idée de traduire systématiquement le nom Esaü par « Velu » ou celui de Jacob par « Talon », alors même que la Bible explique pourquoi ils reçoivent leur nom. Quand Dieu donne de nouveaux noms en fonction d’une vocation qu’il adresse, et qu’Abram devient Abraham, Saraï devient Sara, ce n’est pas pour autant que ces noms sont traduits. C’est le rôle des notes d’expliquer leur signification quand elle est utile à la compréhension du texte. 

La traduction « l’Éternel » risque de renvoyer le lecteur ou l’auditeur à un concept philosophique plus tributaire de la pensée grecque que de la mentalité biblique. Le texte biblique cherche plus à démontrer la présence de Dieu dans lhistoire des hommes que de signifier une intemporalité que la notion risque d’évoquer. 

Le remplacement de YHWH par « le Seigneur » a plusieurs avantages : 

il ne heurte aucune sensibilité,
il correspond
à l’usage culturel,
il est susceptible,
à terme, de faire l’unanimité

C’est pourquoi nous pensons à lAlliance biblique que cette façon de rendre le nom divin représente la solution la plus acceptable. Dans les traductions de lAlliance biblique, pour signaler que « le Seigneur » traduit le nom YHWH, on a pris le parti d’écrire ce mot en petites majuscules : « le SEIGNEUR »

Christian Bonnet
Alliance biblique fran
çaise
 

bonne nuit

16 mai, 2008

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. 33-1197322412djqI

Coral in Aquarium

http://www.publicdomainpictures.net/browse-category.php?s=1&page=20

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