Archive pour mai, 2008
« Maris, aimez votre femme à l’exemple du Christ : il a aimé l’Eglise, il s’est livré pour elle » (Ep 5,25)
23 mai, 2008du site:
http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=05/23/2008#
Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l’Eglise dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 48
« Maris, aimez votre femme à l’exemple du Christ : il a aimé l’Eglise, il s’est livré pour elle » (Ep 5,25)
L’homme et la femme qui, par l’alliance conjugale « ne sont plus deux mais une seule chair », s’aident et se soutiennent mutuellement par l’union intime de leurs personnes et de leurs activités ; ils prennent ainsi conscience de leur unité et l’approfondissent sans cesse davantage. Cette union intime, don réciproque de deux personnes, non moins que le bien des enfants, exigent l’entière fidélité des époux et requièrent leur unité indissoluble.
Le Christ Seigneur a comblé de bénédictions cet amour aux aspects multiples, issu de la source divine de la charité, et constitué à l’image de son union avec l’Église (Ep 5,32). De même en effet que Dieu a pris autrefois l’initiative d’une alliance d’amour et de fidélité avec son peuple, ainsi, maintenant, le Sauveur des hommes, Époux de l’Église, vient à la rencontre des époux chrétiens par le sacrement de mariage. Il continue de demeurer avec eux pour que les époux, par leur don mutuel, puissent s’aimer dans une fidélité perpétuelle, comme lui-même a aimé l’Église et s’est livré pour elle (Ep 5,25).
L’amour conjugal authentique est assumé dans l’amour divin et il est dirigé et enrichi par la puissance rédemptrice du Christ et l’action salvifique de l’Église, afin de conduire efficacement à Dieu les époux, de les aider et de les affermir dans leur mission sublime de père et de mère. C’est pourquoi les époux chrétiens, pour accomplir dignement les devoirs de leur état, sont fortifiés et comme consacrés par un sacrement spécial ; en accomplissant leur mission conjugale et familiale avec la force de ce sacrement, pénétrés de l’Esprit du Christ qui imprègne toute leur vie de foi, d’espérance et de charité, ils parviennent de plus en plus à leur perfection personnelle et à leur sanctification mutuelle ; c’est ainsi qu’ensemble ils contribuent à la glorification de Dieu.
PRIÈRE À NOTRE-DAME DE SHESHAN
23 mai, 2008du site:
25 mai 2008
BENOÎT XVI
PRIÈRE À NOTRE-DAME DE SHESHAN
Vierge très sainte, Mère du Verbe incarné et notre Mère,
vénérée dans le sanctuaire de Sheshan sous le vocable d’«Aide des Chrétiens»,
toi vers qui toute l’Église qui est en Chine regarde avec une profonde affection,
nous venons aujourd’hui devant toi pour implorer ta protection.
Tourne ton regard vers le peuple de Dieu et guide-le avec une sollicitude maternelle
sur les chemins de la vérité et de l’amour, afin qu’il soit en toute circonstance
un ferment de cohabitation harmonieuse entre tous les citoyens.
Par ton «oui» docile prononcé à Nazareth, tu as permis
au Fils éternel de Dieu de prendre chair dans ton sein virginal
et d’engager ainsi dans l’histoire l’œuvre de la Rédemption,
à laquelle tu as coopéré par la suite avec un dévouement empressé,
acceptant que l’épée de douleur transperce ton âme,
jusqu’à l’heure suprême de la Croix, quand, sur le Calvaire, tu restas
debout auprès de ton Fils, qui mourait pour que l’homme vive.Depuis lors, tu es devenue, de mani
ère nouvelle, Mère
de tous ceux qui accueillent dans la foi ton Fils Jésus
et qui acceptent de le suivre en prenant sa Croix sur leurs épaules.
Mère de l’espérance, qui, dans l’obscurité du Samedi-Saint,
avec une confiance inébranlable, est allée au devant du matin de Pâques,
donne à tes fils la capacité de discerner en toute situation,
même la plus obscure, les signes de la présence aimante de Dieu.Notre-Dame de Sheshan, soutiens l’engagement de tous ceux qui, en Chine,
au milieu des difficultés quotidiennes, continuent à croire, à espérer, à aimer,
afin qu’ils ne craignent jamais de parler de Jésus au monde et du monde à Jésus.
Dans la statue qui domine le Sanctuaire, tu élèves ton Fils,
le présentant au monde avec les bras grands ouverts en un geste d’amour.
Aide les catholiques à être toujours des témoins crédibles de cet amour,
les maintenant unis au roc qui est Pierre, sur lequel est construite l’Église.
Mère de la Chine et de l’Asie, prie pour nous maintenant et toujours. Amen !
Audience du mercredi 21 mai – sur: Romanos le Mélode
22 mai, 2008du site:
http://www.zenit.org/article-18016?l=french
Audience du mercredi 21 mai - sur: Romanos le Mélode
Texte intégral
ROME, Mercredi 21 mai 2008 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse que le pape Benoît XVI a prononcée au cours de l’audience générale, ce mercredi, dans la salle Paul VI.
Chers frères et sœurs,Dans la s
érie des catéchèses sur les Pères de l’Eglise, je voudrais aujourd’hui parler d’une figure peu connue : Romanos le Mélode, né vers 490 à Emesa (aujourd’hui Homs) en Syrie. Théologien, poète et compositeur, il appartient au grand groupe des théologiens qui ont transformé la théologie en poésie. Nous pensons à son compatriote saint Ephrém de Syrie, qui vécut deux cents ans avant lui. Mais nous pensons également à des théologiens de l’Occident, comme saint Ambroise, dont les hymnes font encore aujourd’hui partie de notre liturgie et touchent également notre cœur ; ou à un théologien, à un penseur d’une grande vigueur, comme saint Thomas, qui nous a donné les hymnes de la fête du Corpus Domini de demain ; nous pensons à saint Jean de la Croix et à tant d’autres. La foi est amour et c’est pourquoi elle crée de la poésie et elle crée de la musique. La foi est joie, c’est pourquoi elle crée de la beauté.
Ainsi, Romanos le Mélode est l’un de ceux-ci, un poète et compositeur théologien. Ayant appris les premiers éléments de la culture grecque et syriaque dans sa ville natale, il se transféra à Berito (Beyrouth), où il perfectionna son instruction classique et ses connaissances rhétoriques. Ordonné diacre permanent (v. 515), il y fut prédicateur pendant trois ans. Puis il se transféra à Constantinople vers la fin du règne d’Anasthase Ier (v. 518), et s’établit dans le monastère près de l’église de la Théotókos, Mère de Dieu. C’est là qu’eut lieu l’épisode clef de sa vie : le Synaxaire nous informe de l’apparition en rêve de la Mère de Dieu et du don du charisme poétique. En effet, Marie lui intima d’avaler une feuille roulée. Le lendemain matin – c’était la fête de la Nativité du Seigneur – Romanos alla déclamer à l’ambon : « Aujourd’hui la Vierge fait naître le Transcendant » (Hymne « Sur la Nativité » I. Préambule). Il devint ainsi prédicateur et chantre jusqu’à sa mort (après 555).Romanos demeure dans l’histoire comme l’un des auteurs les plus repr
ésentatifs d’hymnes liturgiques. L’homélie était alors, pour les fidèles, l’occasion pratiquement unique d’instruction catéchétique. Romanos apparaît ainsi comme le témoin éminent du sentiment religieux de son époque, mais également d’un style vivace et original de catéchèse. A travers ses compositions, nous pouvons nous rendre compte de la créativité de cette forme de catéchèse, de la créativité de la pensée théologique, de l’esthétique et de l’hymnographie sainte de ce temps. Le lieu où Romanos prêchait était un sanctuaire de la périphérie de Constantinople : il montait à l’ambon placé au centre de l’église et s’adressait à la communauté en ayant recours à une mise en scène demandant de grands moyens : il utilisait des représentations murales ou des icônes disposées sur l’ambon et il avait aussi recours au dialogue. Ses homélies étaient des homélies métriques chantées, appelées « contacio » (kontakia). Le terme « kontákion », « petite verge », paraît renvoyer au bâtonnet autour duquel on enroulait le rouleau d’un manuscrit liturgique ou d’un autre type. Les kontákia qui nous sont parvenus sous le nom de Romanos sont au nombre de quatre-vingt neuf, mais la tradition lui en attribue mille.
Chez Romanos, chaque kontákion
est composé de strophes, généralement de dix-huit à vingt-quatre, avec un nombre de syllabes égales, structurées sur le modèle de la première strophe (irmo) ; les accents rythmiques des versets de toutes les strophes se modèlent sur ceux de l’irmo. Chaque strophe se conclut par un refrain (efimnio) généralement identique, pour créer l’unité poétique. En outre, les initiales de chaque strophe indiquent le nom de l’auteur (acrostico), souvent précédé par l’adjectif « humble ». Une prière se référant aux faits célébrés ou évoqués conclut l’hymne. Une fois terminée la lecture biblique, Romanos chantait le Préambule, généralement sous forme de prière ou de supplique. Il annonçait ainsi le thème de l’homélie et expliquait le refrain à répéter en chœur à la fin de chaque strophe, qu’il déclamait de manière cadencée à haute voix.Un exemple significatif nous est offert par le
kontakion pour le Vendredi de la Passion : c’est un dialogue dramatique entre Marie et son Fils, qui se déroule sur le chemin de croix. Marie dit : « Où vas-tu, mon fils ? Pourquoi accomplis-tu si vite le cours de ta vie ? / Jamais je n’aurais cru, mon fils, te voir dans cet état, / et je n’aurais jamais imaginé que les impies seraient arrivés à ce point de fureur / levant les mains sur toi contre toute justice ». Jésus répond : « Pourquoi pleures-tu, ma mère ? [...]. Je ne devrais pas souffrir ? Je ne devrais pas mourir ? / Comment pourrais-je donc sauver Adam ? ». Le fils de Marie console sa mère, mais il la rappelle à son rôle dans l’histoire du salut : « Dépose, donc, mère, dépose ta douleur : / les gémissements ne te conviennent pas, car tu fus appelée « pleine de grâce » » (Marie au pied de la croix, 1-2 ; 4-5). Ensuite, dans l’hymne sur le sacrifice d’Abraham, Sara se réserve la décision sur la vie d’Isaac. Abraham dit : « Quand Sara écoutera, mon Seigneur, toutes tes paroles, / ayant connu ta volonté elle me dira : / – Si celui qui nous l’a donné le reprend, pourquoi nous l’a-t-il donné ? [...] – Toi, ô vieillard, mon fils, laisse-le moi, / et quand celui qui t’a appelé le voudra, il devra me le dire » (Le sacrifice d’Abraham, 7).
Romanos adopte non pas le grec byzantin solennel de la cour, mais un grec simple proche du langage du peuple. Je voudrais ici citer un exemple de sa manière vivace et très personnelle de parler du Seigneur Jésus : il l’appelle « source qui ne brûle pas et lumière contre les ténèbres » et dit : « Je brûle de te tenir dans la main comme une lampe ; / en effet, celui qui porte une lampe parmi les hommes est illuminé sans brûler. / Illumine-moi donc, Toi qui es la Lampe inextinguible » (La Présentation ou Fête de la rencontre, 8). La force de conviction de ses prédications était fondée sur la grande cohérence entre ses paroles et sa vie. Dans une prière, il dit : « Rends claire ma langue, mon Sauveur, ouvre ma bouche / et, après l’avoir remplie, transperce mon cœur, pour que mon action / soit cohérente avec mes paroles » (Mission des Apôtres, n. 2).Examinons
à présent certains de ses thèmes principaux. Un thème fondamental de sa prédication est l’unité de l’action de Dieu dans l’histoire, l’unité entre création et histoire du salut, l’unité entre Ancien et Nouveau Testament. Un autre thème important est la pneumatologie, c’est-à-dire la doctrine sur l’Esprit Saint. En la fête de la Pentecôte, il souligne la continuité entre le Christ monté au ciel et les apôtres, c’est-à-dire l’Eglise, et il en exalte l’action missionnaire dans le monde : « [...] avec la vertu divine ils ont conquis tous les hommes ; / ils ont pris la croix du Christ comme une plume, / ils ont utilisé les paroles comme des filets et avec ceux-ci ils ont pêché le monde, / ils ont eu le Verbe pour hameçon pointu, / un appât est devenu pour eux / la chair du Souverain de l’univers » (La Pentecôte 2 ; 18).
Un autre thème central est naturellement la christologie. Il n’entre pas dans le problème des concepts difficiles de la théologie, tant débattu à cette époque et qui ont aussi tant déchiré l’unité non seulement entre les théologiens, mais également entre les chrétiens dans l’Eglise. Il prêche une christologie simple mais fondamentale, la christologie des grands Conciles. Mais surtout il est proche de la piété populaire – du reste les concepts des Conciles sont nés de la piété populaire et de la connaissance du cœur chrétien – et ainsi Romanos souligne que le Christ est vrai homme et vrai Dieu, et en étant vrai Homme-Dieu il est une seule personne, la synthèse entre création et Créateur : dans ses paroles humaines nous entendons parler le Verbe de Dieu lui-même. « Il était homme – dit-il – le Christ, / mais il n’est cependant pas divisé en deux : il est Un, fils d’un Père qui est Un seulement » (La Passion 19). Quant à la mariologie, reconnaissant à la Vierge pour le don du charisme poétique, Romanos la rappelle à la fin de presque tous les hymnes et lui consacre ses kontáki les plus beaux : Nativité, Annonciation, Maternité divine, Nouvelle Eve.Enfin, les enseignements moraux se rapportent au jugement final (
Les dix vierges [II]). Il nous conduit vers ce moment de la vérité de notre vie, de la confrontation avec le Juge juste et par conséquent il exhorte à la conversion dans la pénitence et dans le jeûne. De manière concrète, le chrétien doit pratiquer la charité, l’aumône. Il accentue le primat de la charité sur la continence dans deux hymnes, les Noces de Cana et les Dix vierges. La charité est la plus grande des vertus : « [...] dix vierges possédaient la vertu de la virginité intacte, / mais pour cinq d’entre elles le dur exercice fut sans fruit. / Les autres brillèrent par les lampes de l’amour pour l’humanité, / c’est pourquoi l’époux les invita » (Les dix Vierges, 1).
Une humanité palpitante, l’ardeur de foi, une profonde humilité imprègnent les chants de Romanos le Mélode. Ce grand poète et compositeur nous rappelle tout le trésor de la culture chrétienne, née de la foi, née du cœur qui a rencontré le Christ, le Fils de Dieu. De ce contact du cœur avec la Vérité qui est Amour naît la culture, est née toute la grande culture chrétienne. Et si la foi reste vivante, cet héritage culturel aussi ne devient pas chose morte, mais reste vivant et présent. Les icônes parlent encore aujourd’hui au coeur des croyants, ce ne sont pas des choses du passé. Les cathédrales ne sont pas des monuments médiévaux, mais des maisons de vie, où nous nous sentons « à la maison » : nous rencontrons Dieu et nous nous rencontrons les uns les autres. La grande musique non plus – le chant grégorien ou Bach ou Mozart – n’est pas une chose du passé, mais elle vit de la vitalité de la liturgie et de notre foi. Si la foi est vivante, la culture chrétienne ne devient pas « passé », mais reste vivante et présente. Et si la foi est vivante, aujourd’hui aussi nous pouvons répondre à l’impératif qui se répète toujours à nouveau dans les Psaumes : « Chantez au Seigneur un chant nouveau ». Créativité, innovation, chant nouveau, culture nouvelle et présence de tout l’héritage culturel dans la vitalité de la foi ne s’excluent pas, mais sont une unique réalité ; ils sont la présence de la beauté de Dieu et de la joie d’être ses enfants.
Puis le pape a proposé une synthèse de sa catéchèse, en français :
Chers Frères et Sœurs,
Nous nous intéressons, ce matin, à Romanos le Mélode, un diacre auquel fût donné le titre de ‘Pindare chrétien’ car, par sa qualité littéraire, sa poésie savait bien célébrer les mystères de la foi. Né en Syrie vers 490, il rejoint Beyrouth pour y perfectionner sa formation académique. Il y devient diacre permanent. En 518, il s’installe à Constantinople, dans un monastère proche d’une église dédiée à la Theotokos. C’est là qu’il recevra de la Mère de Dieu le charisme de la poésie sacrée qui fera de lui l’un des plus grands auteurs d’hymnes de l’Orient. Dans sa communauté, il tiendra, jusqu’à sa mort, le rôle de chantre et de prédicateur.
À travers ses hymnes liturgiques, rédigées dans le grec de la koiné et dont le chant s’intercalait entre la lecture des textes bibliques et l’homélie, nous possédons un témoignage précis de la liturgie, de la théologie, de l’esthétique sacrée de cette époque. Romanos se montre surtout soucieux de faire comprendre le plan de salut de Dieu dans le Christ, soulignant le lien entre création et rédemption. Pour cela, il recourt abondamment à la typologie et il déploie une riche théologie de l’Esprit Saint. Si ses enseignements moraux accordent une grande valeur à la pénitence et au jeûne, ils soulignent toujours le primat de la charité.Je salue les pèlerins francophones, en particulier les prêtres jubilaires du diocèse de Gand, ainsi que les jeunes du Lycée du Foyer de Charité de Chateauneuf de Galaure, de l’École « Jeunesse Lumière » et de l’École de la foi de Coutances. Que la beauté du visage de notre Dieu se reflète toujours sur notre être et dans notre louange. Avec ma Bénédiction apostolique.
bonne nuit
22 mai, 2008L’Osservatore Romano – Edition hebdomadaire en langue française 20 mai 2008
22 mai, 2008du site:
http://www.vatican.va/news_services/or/or_fra/index.html
L’OSSERVATORE ROMANO
Edition hebdomadaire en langue française 20 mai 2008
Notre histoire dépend du nom de Dieu
Homélie de Benoît XVI lors de la Messe
à Gênes, en la solennité de la Sainte Trinité
Le nom de Dieu et l’histoire de l’homme
Benoît XVI proche du peuple chinois
La nouvelle actualité
du Pseudo-Denys l’Aréopagite
Allocution du Saint-Père au cours
de l’Audience générale du 14 mai 2008
Marie, humble Vierge de Nazareth,
22 mai, 2008du site:
http://perso.jean-leveque.mageos.com/Marie%20de%20Nazareth.htm
Marie de Nazareth
Marie, humble Vierge de Nazareth,
toi qui attendais l’heure de Dieu dans le silence et la paix,
dans ton cœur la lumière de Dieu ne faisait pas d’ombre
et sa parole trouvait une terre profonde..
Vierge fidèle, donne-nous ton regard et ta confiance.
Vierge de Nazareth, nous te prions.
Vierge très humble, Servante du Seigneur,
par le oui que tu as dit à Dieu,
tu as comblé l’attente de tous les siècles
et tu as ouvert pour tous les croyants l’horizon de l’espérance.
Aide-nous à rejeter toute tristesse,
afin d’être dans le monde des messagers de la bonne nouvelle :
la victoire de Jésus sur le mal et la haine
Vierge de Nazareth,
tu as enfoui ton immense amour dans la terre profonde de ton silence,
et, dans les tâches très humbles de ta maison,
tu as moissonné pour ton Fils une gloire sans mesure;
Donne-nous d’aimer l’aujourd’hui de Dieu,
et de nous contenter de Lui seul.
Marie, heureuse Mère de Jésus,
toi qui as attendu avec allégresse la naissance du Fils de Dieu,
toi qui l’as nourri et cajolé comme font toutes les mères,
toi qui l’as vu grandir, travailler et sourire,
introduis-nous dans son intimité ;
aide-nous à venir jusqu’à Lui dans la simplicité et l’espérance,
Mère de Jésus , nous te prions.
Marie, porteuse du Verbe fait chair,
Marie, tout en attente du Fils de Dieu,
toi qui ne gardais rien pour toi seule
toi qui accueillais la joie pour la partager aussitôt,
toi qui ne t’ouvrais à l’espérance que pour l’offrir bien vite à d’autres pauvres de Dieu,
obtiens-nous de ne fermer nos mains ni sur rien ni sur personne,
et puisque nous sommes ici-bas des voyageurs et des pèlerins,
aide-nous à nous hâter vers ceux auxquels Jésus nous envoie.
Le sel de l’humilité
22 mai, 2008du site:
http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=05/22/2008#
Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), évêque d’Antioche puis de Constantinople, docteur de l’Église
Homélies sur Saint Matthieu, n° 3
Le sel de l’humilité
Si vous voulez être grand, n’en tirez pas orgueil comme le Pharisien de la parabole (Lc 18,9s), et alors vous serez vraiment grand. Croyez que vous êtes sans mérite, et alors vous en aurez. Le publicain, lui, s’est reconnu pécheur et ainsi il est devenu juste ; combien plus le juste qui se reconnaît pécheur verra-t-il sa justice et ses mérites s’agrandir ! Car l’humilité fait du pécheur un juste, puisqu’il reconnaît la vérité de sa vie ; et dans l’âme des justes l’humilité véritable agit encore plus puissamment.
Ne perdez donc pas par la vaine gloire le fruit que vous aurez gagné par vos travaux, le salaire de vos peines, la récompense des labeurs de votre vie. Dieu connaît mieux que vous-même le bien que vous faites. Un simple verre d’eau fraîche sera récompensé. Dieu agrée la plus petite aumône, ou si vous ne pouvez rien donner, même un soupir de compassion. Il accueille tout, se souviendra de tout pour vous le rendre au centuple.
Cessons donc de compter nos mérites et de les étaler au grand jour. Si nous chantons nos mérites, nous ne serons pas loués par Dieu. Gémissons plutôt sur notre misère, et Dieu nous élèvera aux yeux des autres. Il ne veut pas que le fruit de nos labeurs se perde. Dans son amour ardent il veut couronner nos plus petites actions ; il cherche toutes les occasions pour nous délivrer de la géhenne.
Homélie du patriarche Grégoire III à Saint-Paul-hors-les-Murs
22 mai, 2008du site:
http://www.zenit.org/article-17922?l=french
Homélie du patriarche Grégoire III à Saint-Paul-hors-les-Murs
Pèlerinage aux tombeaux des Apôtres Pierre et Paul
ROME, Vendredi 9 mai 2008 (ZENIT.org) – « Aujourd’hui, notre concélébration a lieu près du tombeau de Saint Paul. Après-demain, samedi 10 mai, nous concélébrerons la Divine Liturgie sur le tombeau de Saint Pierre, sur la foi de qui le Christ a fondé son Eglise », a expliqué le patriarche Grégoire III Laham.
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Voici le texte intégral de l’homélie de Sa Béatitude le patriarche Grégoire III Laham, hier, jeudi 8 mai, en la basilique de Saint-Paul-hors-les-Murs.
Eminences,
Chers Frères dans l’Episcopat et le Sacerdoce,
Chers Frères et Sœurs,
C’est une grande joie pour nous tous d’être à Rome, dans cette Basilique Papale de Saint-Paul-hors-les-Murs. Notre joie est grande d’être les pèlerins de l’Orient, et surtout du lieu de la conversion de Saint Paul, de Damas, la capitale syrienne, où celui qui allait être l’Apôtre des Gentils fut baptisé par Saint Ananie, premier Evêque de cette ville et l’un des premiers Evêques de la chrétienté.
Nous sommes heureux de concélébrer la Divine Liturgie dans cette Basilique, inaugurée une première fois en 403 par l’Empereur Honorius. Nous sommes venus en pèlerins pour vénérer, dans cette Ville Sainte de Rome, les tombeaux des Coryphées des Apôtres, Pierre et Paul, qui sont des concitoyens de notre Orient bien-aimé.
Aujourd’hui, notre concélébration a lieu près du tombeau de Saint Paul. Après-demain, samedi 10 mai, nous concélébrerons la Divine Liturgie sur le tombeau de Saint Pierre, sur la foi de qui le Christ a fondé son Eglise.
Saint Pierre fut le premier Evêque de notre siège patriarcal d’Antioche, et Nous sommes, par la grâce de Dieu, son successeur sur le Trône d’Antioche. Il est devenu ensuite le premier Evêque de Rome, alors capitale des Empereurs, et depuis lors capitale de la foi catholique, siège aujourd’hui du successeur de Pierre et Vicaire du Christ, Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, avec qui nous nous sommes rencontrés ce matin, au début de notre pèlerinage; ce fut une rencontre spirituelle de foi, une rencontre de la grande famille catholique; le Saint Père nous a reçus avec grand amour, en compagnie de mes frères les Evêques du Saint-Synode, des Supérieurs Généraux, des Supérieures Générales, de prêtres, religieux et religieuses, et d’un grand nombre de fidèles de l’Eglise Grecque-Melkite Catholique, des pays arabes du Proche-Orient et du monde de l’émigration.
Antioche, Damas, Jérusalem et Alexandrie font ce pèlerinage à Rome, la Ville Eternelle, gardienne de la sainte foi chrétienne, sous la houlette du Pasteur des Pasteurs, Sa Sainteté le Pape, et de ses collaborateurs de la Curie Romaine, dont sont présents aujourd’hui parmi nous Son Eminence le Cardinal Leonardo Sandri, Préfet de la Congrégation pour les Eglises Orientales, et son prédécesseur, Sa Béatitude Eminentissime le Cardinal Ignace Moussa Daoud, fils de l’Orient, Patriarche émérite d’Antioche des Syriens.
Notre pèlerinage d’aujourd’hui est aussi un prélude aux célébrations de l’Année de Saint Paul, que le Saint Père a annoncée, qu’il ouvrira le 28 juin prochain ici même, et qui se terminera le 29 juin 2009. Nous avons déjà prévu un grand programme pour la célébration de cette Année à Damas, et nous serons, à cet effet, en continuelle relation et coordination avec Son Eminence le Cardinal Andrea Cordero Lanza di Montezemolo, Archiprêtre de cette Basilique, qui nous donne l’hospitalité aujourd’hui.
Souvenirs personnels
Notre pèlerinage a une signification spéciale pour moi, car c’est le prélude de mes noces d’or sacerdotales, ayant été ordonné prêtre en l’Abbaye de Notre-Dame de Grottaferrata le 15 février 1959, et j’ai célébré la Divine Liturgie pour la première fois le lendemain, en cette Basilique, sur ce même autel.
Dans l’Abbaye adjacente, j’ai passé trois ans, jouissant de l’hospitalité des Pères bénédictins, et aujourd’hui nous avons eu la joie de visiter son Révérendissime Père Abbé, Dom Edward Power. J’ai vécu dans cette Abbaye avec huit de mes confrères, moines de l’Ordre Basilien du Très Saint Sauveur, à qui le Père Gabriel Acace Coussa, de l’Ordre Basilien Alépin, alors Assesseur de la Congrégation pour l’Eglise Orientale, futur Cardinal et Secrétaire – malheureusement mort prématurément de la même Congrégation, avait donné l’opportunité de venir continuer leurs études à Rome.
Ici même, j’ai eu la joie d’assister à la Sainte Messe célébrée par le Bienheureux Jean XXIII le 25 janvier 1958 pour la fête de la Conversion de Saint Paul sur la route de Damas, fête patronale de cette Basilique, puis, après la célébration, j’ai eu le privilège, avec les moines de l’Abbaye et mes confrères salvatoriens, d’être présent au discours que le Pape prononça, à l’intérieur de l’Abbaye, dans lequel il annonça la convocation du Concile Vatican II, dont il précisa la finalité: « pour l’unité des chrétiens » .
Paul, Apôtre de Jésus-Christ, a porté à Rome et au monde entier cette Orientale Lumen, le message du Christ venu de l’Orient; à travers ses Epîtres et ses voyages apostoliques autour de la Méditerranée, il a donné à l’Orient et à l’Occident la théologie et la spiritualité de l’Evangile. Paul, Apôtre des Nations, est le vrai signe du dialogue dans le monde entier.
Dans cette Ville Sainte, nous sommes heureux de proclamer de nouveau notre communion spirituelle avec l’Eglise de Rome, et nous voudrions répéter les paroles du Concile de Chalcédoine, en 451, dont les Pères, après avoir écouté le Tomos du Pape Saint Léon le Grand, ont proclamé que « Pierre a parlé par la bouche de Léon ». Nous gardons aussi le souvenir de notre prédécesseur Pierre III d’Antioche, qui écrivait à son confrère le Patriarche de Constantinople Michel Cérulaire, après la discorde de celui-ci en 1054 avec le Cardinal Humbert de Silva-Candida:
« Tous les malheurs présents (…) ne proviendraient-ils pas d’ici, je veux dire de cette longue séparation, de cette mésintelligence de notre Eglise avec le Siège Apostolique? »
Aujourd’hui, plus que jamais, nous avons besoin de cette voix de Pierre et de son successeur, le Pape de Rome, et de tous les Pasteurs de l’Eglise. Oui, nous avons besoin de cette unité chrétienne, qui s’est exprimée ex cathedra, d’une manière imposante et mondiale, à travers les messages du Pape et des Papes. Le Pape, successeur de Saint Pierre, a toujours la mission que Jésus a confiée à Pierre: « Et toi, confirme tes frères ».
Le Pape est une nécessité chrétienne, et je dirais mondiale, une nécessité de la foi, car c’est lui qui est, avec tous les Pasteurs du monde chrétien, appelé à fortifier, à confirmer les chrétiens dans leur foi, dans les grandes valeurs spirituelles.
Comme nous demandons dans notre prière liturgique pour le Pape, pour le Patriarche et pour les Evêques: « Qu’ils dispensent fidèlement les paroles de ta vérité ».
Nous avons besoin de cette unité afin de réaliser l’expérience de l’Eglise primitive de Jérusalem, la Mère de toutes les Eglises, comme nous lisons au chapitre IV des Actes des Apôtres, que les chrétiens n’avaient « qu’un cœur et une âme », et « entre eux tout était commun ».
Ici présents, à Rome, nous sentons plus que jamais l’importance unique de notre mission en Orient et en Occident, pour tout ce qui se rapporte à la présence chrétienne, à la convivialité et au dialogue des chrétiens avec les autres chrétiens et avec les musulmans, un dialogue mondial. Nous, en Orient, nous avons cette mission très spéciale, comme celle que Saint Paul a portée, qui est d’être présents et, comme Jésus l’a dit, « levain dans la pâte », dans le monde arabe, qui compte 300 millions de personnes, à majorité musulmane.
Nous demandons à Dieu de fortifier la foi juste et orthodoxe, comme Saint Paul, à Ephèse, a prié, à genoux, pour l’union des chrétiens et pour une plus profonde compréhension du mystère du Christ, dans toutes ses dimensions, dans sa largeur, sa longueur, sa profondeur et sa hauteur.
Nous avons besoin de Saint Paul, de son enseignement, pour avoir plus de courage dans la vie chrétienne, et surtout nous avons besoin d’expérimenter, nous aussi, cette rencontre qui a changé la vie de Paul de Tarse et toute la trame de l’histoire de l’Eglise et du monde entier: la rencontre de Paul avec Jésus, qui lui a donné la possibilité de comprendre, de trouver l’anneau de la vraie rencontre avec la philosophie grecque et avec la révélation divine, comme ce fut le cas plus tard pour lui à Athènes. Sa rencontre avec Jésus l’a rendu fort pour rencontrer tout homme, afin d’être, comme il l’a dit, « tout à tous », afin que chacun obtienne l’intelligence par la connaissance du Christ, afin de gagner le monde et tous les hommes à Jésus-Christ.
Aujourd’hui, le monde a plus que jamais besoin de cette rencontre vraie avec le Christ, dans la foi, afin que nous puissions affronter le monde, la nature, l’environnement, toute la création dans tous ses éléments, pour que l’homme soit vraiment roi de cette création comme Dieu l’a fait, et comme le rappelle le Psaume 8: « Tu l’as couronné d’honneur et de gloire; Tu l’as fait régner sur les œuvres de tes mains ».
La rencontre avec Dieu est à la base de la rencontre des civilisations, des cultures, des peuples et des nations dans leurs diversités et dans leurs croyances. La rencontre avec la personne de Jésus-Christ est la base de la vraie mondialisation, de la vraie globalisation.
Aujourd’hui, plus que jamais, chers Frères et Sœurs ici présents, et à travers vous je le dis à tous les fidèles de l’Eglise Grecque-Melkite Catholique, nous avons besoin d’approfondir cette rencontre avec le Christ. Nous l’avons rencontré d’abord le jour de notre baptême et de notre chrismation, nous l’avons reçu dans l’Eucharistie et dans l’Evangile. Notre approfondissement doit se faire à travers les Sacrements, les saints Mystères de l’Eglise, à travers notre vie chrétienne selon l’Evangile, afin de rencontrer, à travers Jésus et à travers notre foi, notre monde et notre société, l’autre, le frère de notre communauté, notre frère de n’importe quelle religion, culture ou civilisation, pour pouvoir ainsi être le levain dans la pâte de notre société, la lumière pour le monde, et le sel pour donner un sens à la vie.
C’est là le sens de notre vocation de chrétiens orientaux, dans notre monde arabe à majorité musulmane, et de notre vocation de grecs-melkites catholiques en relation avec le monde occidental, en pleine communion avec l’Eglise de Rome, qui « préside dans la charité », selon les mots de Saint Ignace d’Antioche.
Nous avons, chers Frères et Sœurs, à travers ces convictions, ces données et ces valeurs constantes de notre vie, à être des serviteurs de l’unité chrétienne et humaine. Avec témérité, j’ose dire que nous devons être un modèle de l’unité chrétienne et les grands promoteurs de cette unité, « afin que le monde croie », afin que l’on puisse arriver, dans ce monde, à la pleine stature du Christ, afin que nous soyons « l’Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique », avec un même Pasteur, Jésus-Christ, qui est « l’Evêque de nos âmes », comme dit Saint Irénée.
Selon les mots de Saint Paul, « nous sommes un seul corps, nous avons un seul baptême et une seule foi », et nous sommes tous unis à ce grand homme-Dieu, le nouvel Adam, Jésus Christ; à Lui la gloire dans les siècles des siècles. Amin.
+ Gregorios III, Patriarche
bonne nuit
21 mai, 2008picture of a singing and dancing Indian
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