Archive pour mai, 2008

médiatation sur le Saint Esprit

10 mai, 2008

bonne nuit

10 mai, 2008

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. snapdragon-1

Antirrhinum majus

http://www.freephotos.se/default.asp

« –Et lui, Seigneur ? … –Est-ce ton affaire ? Toi, suis-moi »

10 mai, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=05/10/2008#

Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l’Église
Chemin de perfection, 17 (trad. OC, Cerf 1995, p. 760)

« –Et lui, Seigneur ? … –Est-ce ton affaire ? Toi, suis-moi »

Dieu ne conduit pas toutes les âmes par un même chemin. Celui qui croit marcher par la voie la plus humble est peut-être le plus élevé aux yeux du Seigneur. Ainsi, parce que dans ce monastère toutes s’adonnent à l’oraison, il ne s’ensuit pas que toutes doivent être contemplatives. C’est impossible, et l’ignorance de cette vérité pourrait jeter dans la désolation celles qui ne le sont pas…

J’ai passé plus de quatorze ans sans même pouvoir méditer, si ce n’est en lisant, et il doit y avoir bien des personnes dans ce cas. D’autres sont impuissantes à méditer, même à l’aide d’un livre. Elles ne sont capables que de prier vocalement : cela les fixe davantage… Il y a bien des personnes semblables. Mais si elles sont humbles, je crois qu’en fin de compte elles ne seront pas les moins bien loties : elles iront de pair avec les âmes inondées de consolations. D’une certaine manière, leur voie est même plus sûre, car nous ignorons si ces consolations viennent de Dieu ou si le démon en est l’auteur…

Ces personnes qui n’ont pas de consolations marchent dans l’humilité, craignant toujours qu’il y ait de leur faute, et elles ont un soin continuel de s’avancer. En voient-elles d’autres verser une larme, aussitôt il leur semble que, si elles n’en répandent pas, c’est le signe qu’elles sont bien en retard dans le service de Dieu, alors que peut-être devancent-elles les autres de beaucoup. En effet, les larmes, quoique bonnes, ne sont pas toutes parfaites, et il y a toujours plus de sécurité dans l’humilité, la mortification, le détachement et les autres vertus. Ainsi ne craignez rien, et dites-vous que vous ne manquerez pas d’arriver à la perfection, aussi bien que les grands contemplatifs.

Prières à l’Esprit – Viens Esprit d’Amour et de Paix !

10 mai, 2008

du site:

http://www.croire.com/article/index.jsp?docId=5202&rubId=214

Prières à l’Esprit

Viens Esprit d’Amour et de Paix !

Esprit de communion, âme et soutien de l’Eglise,
fais que la richesse des charismes et des ministères
contribue à l’unité du Corps du Christ;
fais que les laïcs, les consacrés et les ministres ordonnés
travaillent ensemble à l’édification de l’unique Règne de Dieu.

Esprit consolateur, source inépuisable de joie et de paix,
suscite la solidarité envers ceux qui sont dans le besoin,
fournis aux malades le réconfort nécessaire,
inspire à ceux qui sont dans l’épreuve
la confiance et l’espérance,
ravive l’ardeur de tous pour construire un avenir meilleur.
Viens Esprit d’amour et de paix !

Esprit de sagesse, toi qui touche les intelligence et les coeurs,
guide les hommes dans leurs recherches scientifiques et techniques
pour qu’ils se mettent au service de la vie, de la justice et de la paix.
Rends fécond le dialogue avec ceux qui appartiennent à d’autres religions,
fais que toutes les cultures s’ouvrent aux valeurs de l’Evangile.

Esprit de vie, par qui le Verbe s’est fait chair
dans le sein de la Vierge, femme du silence et de l’écoute,
rends-nous dociles aux suggestions de ton amour,
et toujours prêts à accueillir les signes des temps que tu places sur les routes de l’histoire.

Viens Esprit d’amour et de paix !
A toi, Esprit d’Amour, avec le Père Tout-Puissant et le Fils unique,
soit la louange, l’honneur et la gloire pour les siècles sans fin.
Amen.

Jean-Paul II, Vatican, 30 décembre 1997

Veni Creator Spiritus – latin-français

10 mai, 2008

du site:

http://membres.lycos.fr/blanquie/venisanctespiritus.html

Hymnum

Veni, Creator Spiritus,
Mentes Tuorum visita,
Imple superna gratia,
Quae Tu creasti pectora.

Qui diceris Paraclitus,
Altissimi Donum Dei,
Fons vivus, ignis, caritas,
Et spiritalis unctio.

Tu septiformis munere,
Digitus paternae dexterae,
Tu rite promissum Patris,
Sermone ditans guttura.

Accende lumen sensibus :
Infunde amorem cordibus,
Infirma nostri corporis
Virtute firmans perpeti.

Hostem repellas longius
Pacemque dones protinus :
Ductore sic Te praevio
Vitemus omne noxium.

Per Te sciamus da Patrem,
Noscamus atque Filium,
Teque utriusque Spiritum
Credamus omne tempore.

Deo Patri sit gloria,
Et Filio, Qui a mortuis
Surrexit, ac Paraclito,
In saeculorum saecula.

Amen.

Hymne

Venez, Esprit Créateur,
Visitez les
âmes de Vos fidè
les,
Comblez de la gr
âce d
en haut
Les c
œurs que Vous avez créé
s.

Vous Quon nomme Paraclet,
Don du Dieu Tr
è
s-Haut,
Source vive, flamme, charit
é
,
P
énétrante onction de l’â
me. Vous

êtes porteur des sept dons,
Doigt de la main droite du P
è
re,
Fid
è
le objet de Sa promesse,
Qui inspirez la parole sur nos l
è
vres.

Enflammez nos sens de Votre lumière,
P
énétrez damour nos cœ
urs,
Affermissez nos corps fragiles
Par l
appui constant de Votre force. Repoussez l

ennemi au loin
Donnez-nous la paix sans retard :
Ainsi marchant
à
Votre suite
Nous
é
viterons tout mal.

Faites-nous connaître le Père,
R
évé
lez-nous aussi le Fils,
Et Vous, leur commun Esprit,
Faites-nous toujours croire en Vous.
Gloire

à Dieu le Père,
Au Fils ressuscit
é
des morts,
Au Paraclet,
Dans les si
ècles des siè
cles. Amen.

bonne nuit

9 mai, 2008

bonne  nuit dans Pape Benoit rosa_pulverulenta

Rosa pulverulenta

http://www.ubcbotanicalgarden.org/potd/2005/07/rosa_pulverulen.php#000975

« Seigneur, tu sais tout ; tu sais bien que je t’aime »

9 mai, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=05/09/2008#

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon Guelferbytanus 16, 1; PLS 2, 579 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 363)

« Seigneur, tu sais tout ; tu sais bien que je t’aime »

Voici que le Seigneur, après sa résurrection, apparaît de nouveau à ses disciples. Il interroge l’apôtre Pierre, il oblige celui-ci à confesser son amour, alors qu’il l’avait renié trois fois par peur. Le Christ est ressuscité selon la chair, et Pierre selon l’esprit. Comme le Christ était mort en souffrant, Pierre est mort en reniant. Le Seigneur Christ était ressuscité d’entre les morts, et il a ressuscité Pierre grâce à l’amour que celui-ci lui portait. Il a interrogé l’amour de celui qui se déclarait ouvertement maintenant, et il lui a confié son troupeau.

Qu’est-ce donc que Pierre apportait au Christ du fait qu’il aimait le Christ ? Si le Christ t’aime, c’est profit pour toi, non pour le Christ. Si tu aimes le Christ, c’est encore profit pour toi, non pour lui. Cependant le Seigneur Christ, voulant nous montrer comment les hommes doivent prouver qu’ils l’aiment, nous le révèle clairement : en aimant ses brebis.

« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? –Je t’aime. –Sois le pasteur de mes brebis. » Et cela une fois, deux fois, trois fois. Pierre ne dit rien que son amour. Le Seigneur ne lui demande rien d’autre que de l’aimer ; il ne lui confie rien d’autre que ses brebis. Aimons-nous donc les uns les autres, et nous aimerons le Christ.

Thomas Merton: Le vent souffle où il veut

9 mai, 2008

du site:

http://www.spiritualite2000.com/page.php?idpage=1799

MÉDITATION CHRÉTIENNE

Fevrier 2008

Le vent souffle où il veut

Thomas Merton

Thomas Merton est né en France de parents américains. Il consacra la première partie de sa vie à la littérature, obtenant un doctorat ès lettres de l’université Columbia à New York. Converti au catholicisme en 1938, il entra à la Trappe de Gethsemane Abbey (Kentucky) le 10 décembre 1941 et y passa le reste de sa vie. Il mourut accidentellement le 10 décembre 1968 lors d’un congrès à Bangkok. Comme auteur, il est sans doute l’un des plus prolifiques dans l’histoire du monachisme.

1. Dieu, qui est partout, ne nous quitte jamais. Cependant II semble parfois absent. Et si nous ne Le connaissons pas bien, nous ne comprenons pas qu’Il peut être plus proche de nous lorsqu’Il est absent que lorsqu’Il est présent. Il y a deux sortes d’absences de Dieu. L’une nous condamne, l’autre nous sanctifie. Dans le premier cas, Dieu  « ne nous connaît pas » parce que nous L’avons remplacé par un autre Dieu sans vouloir être connu de Lui. Dans le second cas, Dieu vide l’âme de toute image qui pourrait devenir idole et de tout intérêt qui pourrait être un obstacle entre Sa face et la nôtre.

Dans le premier cas. II est présent, mais l’on se prive de Lui pour une idole. Dieu est en face de l’ennemi que nous avons placé, par notre péché mortel, entre Lui et nous. Dans le second cas, II est présent, et Sa présence est affirmée et honorée par l’absence de tout le reste. Bien qu’invisible, II est plus proche de nous que nous ne le sommes de nous-mêmes. Quiconque cherche à L’attraper et à Le garder Le perd. Il est comme le vent qui souffle où il veut. Vous qui L’aimez devez L’aimer comme venant d’une destination inconnue et repartant vers un lieu que vous ignorez. Votre esprit doit s’efforcer d’être aussi pur et libre que le Sien, pour Le suivre partout où II va. Qui sommes-nous pour nous croire purs ou libres, s’Il ne nous rend tels ? S’Il nous apprend à L’accompagner dans le désert de Sa liberté nous ne saurons plus où nous sommes, parce que nous suivrons Celui qui est à la fois partout et nulle part.

Ceux qui n’aiment que Sa présence apparente ne peuvent suivre Le Seigneur partout où II va. Ils ne L’aiment pas parfaitement s’ils ne Lui permettent pas d’être absent; ils ne respectent pas Sa liberté d’agir à Sa guise. Ils s’imaginent que leurs prières leur donnent le droit de Lui donner des ordres, et de soumettre Sa volonté à la leur. Ils vivent plutôt sur le plan de la magie que sur celui de la religion. Seuls ne sont jamais séparés du Seigneur ceux qui ne mettent pas un instant en doute le droit qu’Il a de se séparer d’eux. Ils ne Le perdent jamais parce qu’ils comprennent qu’ils ne méritent pas de Le trouver, et qu’en dépit de leur indignité ils L’ont déjà trouvé. Car II les a découverts le premier, et ne les abandonnera jamais.

2. Dieu s’approche de nos esprits en s’en éloignant. Nous ne pourrons jamais Le conna

ître pleinement si nous Le considérons comme un objet de capture, qui peut être enfermé dans l’enceinte de nos propres idées. Nous Le connaissons mieux lorsque nos esprits L’ont laissé partir. Le Seigneur voyage dans toutes les directions à la fois. Où que nous soyons, nous nous apercevons qu’Il vient de quitter les lieux. Où que nous allions, nous découvrons qu’Il vient d’y arriver avant nous. Notre repos ne peut être le début, la fin apparente, ou cette poursuite elle-même. Car sa vraie fin, qui est le Ciel, est une fin sans fin. C’est une dimension totalement nouvelle; nous nous reposons dans la pensée secrète qu’Il arrivera au moment de Son départ; II arrive perpétuellement et Son départ n’est pas fixé dans le temps.

3. Tout homme devient l’image du Dieu qu’il adore.

Celui qui adore une chose morte devient une chose morte. Celui qui aime la corruption pourrit. Celui qui aime les choses périssables vit dans la crainte de les voir périr. Le contemplatif qui cherche à emprisonner Dieu dans son cœur, devient prisonnier dans ces étroites limites et le Seigneur S’évade et le laisse à sa prison, à sa réclusion, à son recueillement mort. Celui qui laisse Sa liberté au Seigneur L’adore et reçoit la liberté des enfants de Dieu. Il aime comme aime le Seigneur et sera emporté, captif de l’invisible liberté divine. Un Dieu qui demeure immobile sous mon regard n’est même pas un vestige du Vrai Dieu.

4. Que signifie Vous connaître, ô mon Dieu? Certaines

âmes tremblent et défaillent à l’idée de Vous donner un nom suffisant!
Je m’éveille la nuit couvert d’une sueur froide parce que j’ai osé Vous appeler « un Acte Pur »
Lorsque Moïse, dans le désert, vit le buisson ardent qui brûlait sans se consumer, Vous n’avez pas répondu à sa question par une définition. Vous avez dit : « Je suis Celui qui suis. » Quel pouvait être l’effet d’une telle réponse, sinon de rendre instantanément sainte la poussière même, si bien que Moïse ôta ses sandales (symboles de son corps et de ses sens) pour qu’il ne demeurât rien entre Votre Sainteté et son adoration. Vous êtes le Dieu fort, le Saint, le Juste, puissant et réservé dans Votre infinie miséricorde, dissimulé à nos yeux dans Votre liberté, nous aimant sans réserve, afin que, recevant tout de Vous, nous puissions savoir que Vous Seul êtes Saint. Comment saurons-nous jamais qui Vous êtes si nous ne commençons par Vous ressembler ? Comment comprendrons-nous jamais Votre bonté si nous ne Vous laissons nous faire du bien ? Comment échapperons-nous à Votre bonté puisque personne ne peut Vous empêcher de nous faire du bien? « Etre » et « être bon » sont des expressions qui nous sont familières. Car nous sommes créés à Votre image, avec une nature qui est bonne puisque c’est un don de Vous. Mais l’être et le bien que nous connaissons sont si loin de ce que Vous êtes qu’ils ne peuvent que nous décevoir si nous Vous les appliquons tels que nous les comprenons. Aussi ne nous disent-ils pas, comme ils le devraient, que Vous êtes Saint.

5. Le sage a essayé vainement de Vous découvrir dans sa sagesse. Le juste s’est efforcé de Vous comprendre d’après sa propre justice, et s’est égaré. Mais le pécheur, frappé tout à coup par l’éclair de Votre miséricorde (qui eût dû être celui de la justice) se prosterne et adore Votre sainteté : car il a vu ce que les rois ont désiré voir et n’ont jamais vu, ce que les prophètes prédirent sans le voir, ce que nos pères attendirent désespérément jusqu’à la mort. Il a vu que Votre amour est infiniment bon, tellement qu’il ne peut faire l’objet d’aucun marché. Certes, il y a deux Alliances. Mais ce sont les promesses de nous donner gratuitement ce que nous ne pourrons jamais mériter : de nous manifester Votre sainteté en déployant envers nous Votre miséricorde et Votre infinie liberté. « Ne m’est-il pas permis », dit le Seigneur, « de faire ce que je veux ? » (Matthieu, xx, 15.) . Le caractère Suprême de Son amour est Sa liberté infinie. Il ne peut être contraint à se plier aux lois d’un désir, c’est-à-dire d’une nécessité quelconque, étant sans limite parce que sans besoin. Etant sans besoin, Son amour recherche les indigents, non pour leur faire une aumône, mais pour les combler de richesses. Il ne peut se reposer dans une âme qui se contente de peu, car se contenter de peu, c’est vouloir perpétuer son indigence. Or Dieu ne veut pas que nous demeurions indigents. Il voudrait combler tous nos désirs en nous libérant de toutes nos possessions et en se donnant à nous en échange. Si nous voulons qu’Il nous aime, il nous faut demeurer vides de tout le reste, non pour être indigents, mais précisément parce que ce sont nos possessions qui causent notre indigence.

6. Tout vrai enfant de Dieu est doux, docile, solitaire et tend vers la perfection. Il prend conscience de l’Esprit du Seigneur au moment précis où il se sent maintenu dans l’être par un don gratuit, un acte d’amour, un ordre divin. La gratuité du don divin de la vie appelle la réponse de notre liberté — un acte d’obéissance, caché dans le secret de notre être le plus profond. Nous trouvons le Seigneur lorsque nous découvrons le don de la vie qu’Il transmet aux profondeurs de notre être. Nous vivons pleinement en Lui lorsque nos racines les plus profondes deviennent conscientes de Lui. De ce consentement de vivre dans la dépendance du don divin et de la liberté divine, naît la vie intérieure 7. Que les exigences de Son amour se fassent sentir aux sources mêmes de ma vie.

Puissé-je comprendre que je ne consens pas pour exister, mais que j’existe pour consentir! C’est la source vivante de tout acte bon; car nos actes bons sont des consentements aux indications de Sa miséricorde et aux mouvements de Sa grâce. Nous arriverons ainsi à la perfection : à l’amour qui consent à tout, ne cherche qu’à répondre au Bien par le bien, à l’Amour par l’amour, souffre tout et est également heureux dans l’action et l’inaction, l’être et le néant.

Ne nous contentons pas d’exister : que notre existence soit une obéissance. De cette obéissance fondamentale, qui est un don, et le digne retour du don divin, s’élèvent jusqu’à la vie éternelle tous les autres actes d’obéissance.

Car la vie spirituelle ne devient pleinement féconde que lorsque nous sommes reconnaissants de la vie, consentons à vivre, et dans un élan de gratitude plus grand encore cherchons à nous perdre dans le Christ.

Thomas Merton (1915-1968)

bonne nuit

8 mai, 2008

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. Rhododendron%20Tortoiseshell%20Orange

http://www.mygarden.me.uk/june04.htm

« Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi »

8 mai, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=05/08/2008#

Saint Pierre Damien (1007-1072), ermite puis évêque, docteur de l’Église
Opuscule 11 « Dominus vobiscum », 6 (trad. Migne 1992, p.22 rev. ; cf Orval)

« Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi »

La sainte Eglise, bien que diverse dans la multiplicité des personnes, est unifiée par le feu de l’Esprit Saint. Si, matériellement, elle semble répartie en plusieurs familles, le mystère de son unité profonde ne peut rien perdre de son intégrité : « Car l’amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs par le Saint Esprit qui nous a été donné », dit saint Paul (Rm 5,5). Cet Esprit, sans nul doute, est un et multiple à la fois, un dans l’essence de sa majesté, multiple dans les dons et charismes accordés à la sainte Eglise qu’il remplit de sa présence. Et cet Esprit donne à l’Eglise d’être à la fois une dans son extension universelle et tout entière en chacun de ses membres…

Si donc ceux qui croient dans le Christ sont un, partout où l’un d’entre eux se trouve physiquement, le corps de l’Eglise tout entier est là par le mystère sacramentel. Et tout ce qui convient au corps entier semble convenir à chacun des membres… Voilà pourquoi, quand plusieurs fidèles se trouvent ensemble, ils peuvent dire : « Incline, Seigneur, ton oreille et exauce-moi car je suis pauvre et malheureux ; garde mon âme puisque je suis fidèle » (Ps 85,1). Et lorsque nous sommes seuls, nous pouvons bien chanter : « Chantez tous pour Dieu, notre salut, criez de joie en l’honneur du Dieu de Jacob » (Ps 80,2). Il n’est pas déplacé de dire tous ensemble : « Je bénirai le Seigneur en tout temps ; sa louange sera sans cesse sur mes lèvres » (Ps 33,2) ni, quand je me trouve seul, de proclamer : « Magnifiez avec moi le Seigneur, exaltons tous ensemble son nom » (Ps 33,4) et bien d’autres expressions semblables. La solitude n’empêche personne de parler au pluriel, et la multitude des fidèles peut très bien s’exprimer au singulier. La puissance de l’Esprit Saint qui habite chacun des fidèles et les enveloppe tous ensemble fait qu’il y a ici une solitude toute peuplée, et là, une multitude qui ne fait qu’un.

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