Archive pour le 29 mai, 2008

Solemnité du Sacre Coeur de Jesus

29 mai, 2008

Solemnité du Sacre Coeur de Jesus dans images sacrée

http://santiebeati.it/ 

 

Solemnité du Sacre Coeur du Jesus – 30 mai

29 mai, 2008

sur ce site il y encore plusieure texte sur le Sacré-Coeur, du site:

http://spiritualite-chretienne.com/s_coeur/resume_e.html

Introduction

« Je souhaite vivement que l’on continue à diffuser avec persévérance le véritable culte du Cœur du Christ et que l’on s’efforce de trouver les moyens les plus aptes à sa présentation et à son application afin que l’homme d’aujourd’hui – avec la mentalité et la sensibilité qui lui sont propres – découvre en lui la véritable réponse à ses interrogations »

Jean-Paul II, 5 octobre 1986

A l’occasion de recherches entreprises pour mieux comprendre l’origine et le développement de la dévotion rendue au Sacré-Cœur, nous avons été frappé par l’immense travail théologique et historique accompli sur ce sujet depuis bientôt deux siècles par de nombreux religieux (essentiellement Jésuites) et ecclésiastiques – le premier théologien à s’être penché sur cette question étant reconnu pour être le Père Jean Perrone S.J. (1794-1846), dans son ouvrage De Verbo incarnato.
Mais il manquait, nous a-t-il sembl
é, une vue d’ensemble, qui aurait permis de mieux situer la formidable percée de cette dévotion dans l’histoire de notre pays – qui en a été le berceau – et dans l’histoire de l’Eglise – qui en est aujourd’hui son plus fidèle soutien. Une frise chronologique en quelque sorte, comparable à celles que l’on peut dérouler de nos jours grâce aux encyclopédies informatisées, et sur laquelle le lecteur aurait eu la possibilité de consulter en parallèle non seulement l’ensemble des événements essentiels qui ont forgé le ciment de ce culte, mais également les étapes les plus marquantes de l’histoire de la France et de l’Eglise. C’est cette lacune que nous avons souhaité
combler.

En nous attaquant à cette entreprise, nous nous sommes rapidement heurté à deux difficultés.
La premi
ère concerne essentiellement le premier millénaire, mais aussi la première moitié du second. Les dates des événements relatifs à l’histoire de la chrétienté en France et dans le monde pour cette période sont peu ou pas connues, et prêtent souvent à discussion. Seuls peuvent être mis en valeur les hommes et les femmes eux-mêmes qui ont œuvré pour répandre la Bonne Nouvelle, sans qu’il soit toujours possible de situer avec précision les moments clé
s de leur vie.
La deuxi
ème difficulté concerne la deuxième moitié de ce deuxième millénaire. A l’opposé du premier, il y a là abondance de faits, d’événements datés avec précision, et cette abondance aurait pu nuire à la clarté de l’ensemble. Il a fallu choisir, opérer un tri. Hormis les dates clés concernant la dévotion au Sacré-Cœur pour lesquelles nous avons visé l’exhaustivité, nous avons donc placé ici les repères qui nous semblaient être les plus importants ou les plus caractéristiques de l’histoire politique et religieuse de la France, espérant en cela offrir une vision la plus globale possible de l’enracinement et de l’expansion de cette dé
votion.

Compte tenu de ce qui précède, nous avons opté pour une division de cet ouvrage en trois parties principales :
- La premi
ère couvre le premier millénaire, et la première moitié du second, les auteurs qui se sont tournés vers le Cœur de Jésus étant regroupés, autant que faire se peut, par famille religieuse, accompagnés de courts extraits de leurs œuvres. Il était impossible ici de les citer tous, mais les noms que nous avons retenus donneront un aperçu assez large du regard porté vers le divin Cœur au cours de ces premiers siècles. Nous avons prolongé cette première partie jusqu’à nos jours, sous la forme d’un résumé qui prépare à
la lecture du chapitre suivant.
- La seconde partie commence
à l’an mille, et se présente sous la forme d’une chronologie qui permet de situer tous les événements et textes essentiels relatifs à la dévotion, et ceci jusqu’au XX° siècle. Pour ne pas faire doublon avec la première partie, seuls les auteurs les plus importants ou les plus connus ont été mentionnés ici concernant la période 1000-1700. Par ailleurs, les événements qui auraient alourdis inutilement cette chronologie ont été placés en plusieurs Annexes, selon le thème abordé : l’histoire de la Compagnie de Jésus, de Port-Royal, les événements relatifs à la Révolution franç
aise, etc..
- enfin la troisi
ème partie contient toutes les biographies des auteurs dont les noms figurent en caractère gras dans les deux premiè
res parties.

Nous avons joint en fin de volume un grand nombre de prières et de cantiques écrits sur ce thème au cours des derniers siècles, ainsi que la liste des Confréries et Associations qui ont été créées relatives au divin Cœur. Enfin, le lecteur trouvera quelques pages consacrées aux premières représentations imagées du Sacré Cœur à l’époque de Marguerite-Marie Alacoque, ainsi qu’une bibliographie qui lui permettra de poursuivre ses recherches en d’autres volumes traitant de ce sujet. Pour ce qui est de notre travail, un index alphabétique facilitera l’accès direct à tel ou tel auteur, présenté dans le recueil.

On l’aura compris, il ne s’agit donc ni d’une étude théologique, ni d’une nouvelle approche doctrinale de la dévotion au Cœur du Christ. Nous avons rassemblé, sous une forme qui se veut la plus lisible possible, les données scripturaires, événementielles et textuelles qui permettront à chacun de situer cette dévotion dans l’histoire du christianisme de notre pays.

« L’autorité ecclésiastique […] attribue au culte du Cœur Sacré une place très particulière dans la vie spirituelle de ses fils, et dépassant de loin tout caractère accidentel. Personne ne peut la comparer à une dévotion quelconque née des besoins particuliers d’une époque et destinée à s’étioler et à disparaître comme une fleur éphémère… Cette dévotion est indispensable à l’épanouissement spirituel des âmes, précisément parce qu’elle est liée et engagée dans les faits rédempteurs les plus fondamentaux et dans les dogmes. »
G. de Gier, in Rapports du Congrès sur le Sacré-Cœur (Tilburg, 3-5 juin 1955), publiés sous la direction de J. Nouwens, M.S.C., Tilburg (Hollande), Edit. Missionnaires du Sacré-Cœur, s.d. (1957)

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Et comme le rappelle Jean Hani en son livre sur les Mythes, Rites et Symboles :

« Cette dévotion authentique au Sacré-Cœur est toujours à la disposition du chrétien comme l’une des voies spirituelles les plus élevées et, sans doute, la plus simple et la plus directe : la contemplation assidue du Cœur rayonnant, Soleil spirituel, rend le contemplatif peu à peu apte à recevoir la révélation de la Lumière transcendante qui arrache au psalmiste ce cri étonnant : « Dans Ta Lumière nous voyons la Lumière » (Ps. 35, 10). »
Jean Hani, Mythes, Rites & Symboles – Les chemins de l’invisible, Paris, Trédaniel, 1992.

Puissent les pages qui suivent vous faire découvrir ou redécouvrir cette voie, avec l’espoir formidable qu’elle devienne vôtre, pèlerins cheminant en Celui qui a dit « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » !

Audience du mercredi 28 mai: Pape saint Grégoire

29 mai, 2008

du site:

http://www.zenit.org/article-18080?l=french

Audience du mercredi 28 mai

Texte intégral

ROME, Mercredi 28 mai 2008 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse que le pape Benoît XVI a prononcée au cours de l’audience générale, ce mercredi, place Saint-Pierre.

Chers frères et sœurs,Mercredi dernier j’ai parlé d’un Père de l’Eglise peu connu en Occident, Romanos le Mélode, je voudrais aujourd’hui présenter la figure de l’un des plus grands Pères dans l’histoire de l’Eglise, un des quatre docteurs de l’Occident, le Pape saint Grégoire, qui fut évêque de Rome entre 590 et 604, et auquel la tradition attribua le titre de Magnus/Grand. Grégoire fut vraiment un grand Pape et un grand Docteur de l’Eglise ! Il naquit à Rome vers 540, dans une riche famille patricienne de la gens Anicia, qui se distinguait non seulement par la noblesse de son sang, mais également par son attachement à la foi chrétienne et par les services rendus au Siège apostolique. Deux Papes étaient issus de cette famille : Félix III (483-492), trisaïeul de Grégoire et Agapit (535-536). La maison dans laquelle Grégoire grandit s’élevait sur le Clivus Scauri, entourée par des édifices solennels qui témoignaient de la grandeur de la Rome antique et de la force spirituelle du christianisme. Des sentiments chrétiens élevés lui furent aussi inspirés par ses parents, Gordien et Silvia, tous deux vénérés comme des saints, et par deux tantes paternelles, Emiliana et Tarsilia, qui vécurent dans leur maison en tant que vierges consacrées sur un chemin partagé de prière et d’ascèse.

Grégoire entra très tôt dans la carrière administrative, que son père avait également suivie et, en 572, il en atteint le sommet, devenant préfet de la ville. Cette fonction, compliquée par la difficulté des temps, lui permit de se consacrer à large échelle à chaque type de problèmes administratifs, en en tirant des lumières pour ses futures tâches. Il lui resta en particulier un profond sens de l’ordre et de la discipline : devenu Pape, il suggérera aux évêques de prendre pour modèle dans la gestion des affaires ecclésiastiques la diligence et le respect des lois propres aux fonctionnaires civils. Toutefois, cette vie ne devait pas le satisfaire car, peu après, il décida de quitter toute charge civile, pour se retirer dans sa maison et commencer une vie de moine, transformant la maison de famille en monastère, le monastère Saint André au Celio. De cette période de vie monastique, vie de dialogue permanent avec le Seigneur dans l’écoute de sa parole, il lui restera toujours la nostalgie, qui apparaît toujours à nouveau et toujours davantage dans ses homélies : face aux assauts des préoccupations pastorales, il la rappellera plusieurs fois dans ses écrits comme un temps heureux de recueillement en Dieu, de consécration à la prière, d’immersion sereine dans l’étude. Il put ainsi acquérir cette profonde connaissance de l’Ecriture Sainte et des Pères de l’Eglise dont il se servit ensuite dans ses œuvres.Mais la retraite dans la clôture de Grégoire ne dura pas longtemps. La précieuse expérience mûrie dans l’administration civile à une époque chargée de graves problèmes, les relations entretenues dans cette charge avec les byzantins, l’estime universelle qu’il avait acquise, poussèrent le Pape Pélage à le nommer diacre et à l’envoyer à Constantinople comme son « apocrisaire », on dirait aujourd’hui « Nonce apostolique », pour permettre de surmonter les dernières séquelles de la controverse monophysite et, surtout, pour obtenir l’appui de l’empereur dans son effort pour contenir la poussée lombarde. Son séjour à Constantinople, où avec un groupe de moines il avait repris la vie monastique, fut très important pour Grégoire, car il lui donna l’occasion d’acquérir une expérience directe du monde byzantin, ainsi que d’aborder la question des Lombards, qui aurait ensuite mis à rude épreuve son habileté et son énergie au cours de ses années de pontificat. Après quelques années, il fut rappelé à Rome par le Pape, qui le nomma son secrétaire. Il s’agissait d’années difficiles : les pluies incessantes, le débordement des fleuves, la famine qui frappait de nombreuses zones d’Italie et Rome elle-même. A la fin, la peste éclata également, faisant de nombreuses victimes, parmi lesquelles le Pape Pélage II. Le clergé, le peuple et le sénat furent unanimes en choisissant précisément Grégoire pour être son Successeur sur le Siège de Pierre. Il chercha à résister, tentant également la fuite, mais il n’y eut rien à faire : à la fin il dut céder. C’était l’année 590.

Reconnaissant la volonté de Dieu dans ce qui était arrivé, le nouveau Pontife se mit immédiatement au travail avec zèle. Dès le début, il révéla une vision particulièrement clairvoyante de la réalité avec laquelle il devait se mesurer, une extraordinaire capacité de travail pour affronter les affaires ecclésiastiques et civiles, un équilibre constant dans les décisions, parfois courageuses, que sa charge lui imposait. On possède une vaste documentation sur son gouvernement grâce au Registre de ses lettres (environ 800), dans lesquelles se reflète la confrontation quotidienne avec les problèmes complexes qui affluaient sur sa table. Il s’agissait de questions qui provenaient des évêques, des abbés, des clercs, et également des autorités civiles de tout ordre et degré. Parmi les problèmes qui affligeaient l’Italie et Rome à cette époque, il y en avait un d’une importance particulière dans le domaine civil et ecclésial : la question lombarde. Le Pape y consacra toutes les énergies possibles en vue d’une solution vraiment pacificatrice. A la différence de l’empereur byzantin qui partait du présupposé que les Lombards n’étaient que des individus grossiers et prédateurs à vaincre ou à exterminer, saint Grégoire voyait ces personnes avec les yeux du bon pasteur, préoccupé de leur annoncer la parole du salut, établissant avec eux des relations fraternelles en vue d’un avenir de paix fondé sur le respect réciproque et sur la coexistence sereine entre les Italiens, les Impériaux et les Lombards. Il se préoccupa de la conversion des jeunes peuples et de la nouvelle organisation civile de l’Europe : les Wisigoths d’Espagne, les Francs, les Saxons, les immigrés en Britannia et les Lombards furent les destinataires privilégiés de sa mission évangélisatrice. Nous avons célébré hier la mémoire liturgique de saint Augustin de Canterbury, le chef d’un groupe de moines chargés par Grégoire de se rendre en Britannia pour évangéliser l’Angleterre.Pour obtenir une paix effective

à Rome et en Italie, le Pape s’engagea à fond – c’était un véritable pacificateur -, entreprenant des négociations serrées avec le roi lombard Agilulf. Ces négociations conduisirent à une période de trêve qui dura environ trois ans (598-601), après lesquels il fut possible de stipuler, en 603, un armistice plus stable. Ce résultat positif fut rendu possible également grâce aux contacts parallèles que, entre temps, le Pape entretenait avec la reine Théodelinde, qui était une princesse bavaroise et qui, à la différence des chefs des autres peuples germaniques, était catholique, profondément catholique. On conserve une série de lettres du Pape Grégoire à cette reine, dans lesquelles il révèle son estime et son amitié pour elle. Théodelinde réussit peu à peu à guider le roi vers le catholicisme, préparant ainsi la voie à la paix. Le Pape se soucia également de lui envoyer les reliques pour la basilique Saint-Jean-Baptiste qu’elle fit ériger à Monza, et il ne manqua pas de lui faire parvenir ses vœux et des dons précieux à l’occasion de la naissance et du baptême de son fils Adaloald. L’histoire de cette reine constitue un beau témoignage à propos de l’importance des femmes dans l’histoire de l’Eglise. Au fond, les objectifs auxquels Grégoire aspira constamment furent au nombre de trois : contenir l’expansion des Lombards en Italie ; soustraire la reine Théodelinde à l’influence des schismatiques et renforcer sa foi catholique ; servir de médiateur entre les Lombards et les Byzantins en vue d’un accord pour garantir la paix dans la péninsule, en permettant dans le même temps d’accomplir une action évangélisatrice parmi les Lombards eux-mêmes. Son orientation constante dans cette situation complexe fut donc double : promouvoir des ententes sur le plan diplomatique et politique, diffuser l’annonce de la vraie foi parmi les populations.

A côté de son action purement spirituelle et pastorale, le Pape Grégoire fut également le protagoniste actif d’une activité sociale multiple. Avec les rentes de l’important patrimoine que le Siège romain possédait en Italie, en particulier en Sicile, il acheta et distribua du blé, il secourut ceux qui étaient dans le besoin, il aida les prêtres, les moines et les moniales qui vivaient dans l’indigence, il paya les rançons des citoyens devenus prisonniers des Lombards, il conclut des armistices et des trèves. En outre, il accomplit aussi bien à Rome que dans d’autres parties de l’Italie une œuvre soignée de réorganisation administrative, en donnant des instructions précises afin que les biens de l’Eglise, utiles à sa subsistance et à son œuvre évangélisatrice dans le monde, soient gérés avec une rectitude absolue et selon les règles de la justice et de la miséricorde. Il exigeait que les colons soient protégés des abus des concessionnaires des terres appartenant à l’Eglise et, en cas de fraude, qu’ils soient rapidement dédommagés, afin que le visage de l’Epouse du Christ ne soit pas défiguré par des profits malhonnêtes.

Cette intense activité fut accomplie par Grégoire malgré sa santé fragile, qui le poussait souvent à rester au lit pendant de longs jours. Les jeûnes pratiqués au cours des années de sa vie monastique lui avaient procuré de sérieux problèmes digestifs. En outre, sa voix était très faible, si bien qu’il était souvent obligé de confier au diacre la lecture de ses homélies, afin que les fidèles présents dans les basiliques romaines puissent l’entendre. Il faisait cependant tout son possible pour célébrer les jours de fête Missarum sollemnia, c’est-à-dire la Messe solennelle, et il rencontrait alors personnellement le peuple de Dieu, qui lui était très attaché, car il voyait en lui la référence autorisée où il pouvait puiser son assurance: ce n’est pas par hasard que lui fut très vite attribué le titre de Consul Dei. Malgré les conditions très difficiles dans lesquelles il dut œuvrer, il réussit à conquérir, grâce à sa sainteté de vie et à sa riche humanité, la confiance des fidèles, en obtenant, pour son époque et pour l’avenir, des résultats vraiment grandioses. C’était un homme plongé en Dieu : le désir de Dieu était toujours vivant au fond de son âme et c’est précisément pour cela qu’il était toujours très proche de son prochain, des besoins des personnes de son époque. A une époque désastreuse, et même désespérée, il sut établir la paix et donner l’espérance. Cet homme de Dieu nous montre où sont les véritables sources de la paix, d’où vient la véritable espérance et il devient ainsi un guide également pour nous aujourd’hui.

Puis le pape a proposé une synthèse de sa catéchèse, en français :

Chers Frères et Sœurs,

Je désire vous présenter la figure de saint Grégoire, qui fut Évêque de Rome de 590 à 604, portant le titre de grand. Grégoire fut vraiment un grand Pape et un grand Docteur de l’Église. Il est né dans une famille noble, qui se distingue surtout par son attachement à la foi chrétienne et son soutien au Siège Apostolique. À la suite de son père, il choisit la carrière administrative et devient préfet de Rome. Doué d’un sens profond de l’ordre et de la discipline, devenu Pape, il suggèrera aux Évêques de prendre modèle, pour la gestion des affaires ecclésiastiques, sur la société civile de son temps. Abandonnant toutes ses fonctions, il se retire dans sa demeure pour mener une vie monastique. Mais très vite, étant donné sa réputation, le Pape Pélage l’ordonne diacre et l’envoie en mission pour régler la crise monophysite et pour obtenir l’aide de l’Empereur contre les lombards. Son séjour lui permit de faire l’expérience du monachisme byzantin. Après quelques années, le Pape l’appela pour être son secrétaire. À sa suite, il fut élu Pape. Il régla courageusement de nombreux problèmes internes à l’Église, mais aussi de type politique et social, se comportant en fin négociateur. Il s’attacha à vivre saintement. Les fidèles avaient confiance en lui et il reçut le titre de Consul Dei. Il reste encore aujourd’hui un modèle qui fait l’admiration par sa personnalité, son exemple et la profondeur de son enseignement.Je suis heureux de vous accueillir chers pèlerins francophones, en particulier les jeunes du Canada et les prêtres de Bruges. En cette fin du mois de mai, je vous confie à la Vierge Marie, Mère de l’Église et notre Mère. Avec ma Bénédiction apostolique.

Saint Augustin et la Mère

29 mai, 2008

Saint Augustin et la Mère dans image bon nuit, jour, dimanche etc. 

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Saint Augustin et Saint Monica, la mère, l’image représente le moment d’un dialogue très douce entre le Saint et ca mère, avant que Saint Monica, peu de temps après, mourra, le deux se trouvent à Ostia, le littoral de Rome, mais  maintenant, les restes d’Ostia d’alors, se trouvent all’ intérieur, divergés kilomètres de la mer, voir, du Earth Google:

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agrandir la carte, Ostia est « I » ;

« Que veux-tu que je fasse pour toi ? »

29 mai, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=05/29/2008#

Guillaume de Saint-Thierry (vers 1085-1148), moine bénédictin puis cistercien
La Contemplation de Dieu, 1-2 (trad. Pain de Citeaux rev. ; cf SC 61)

« Que veux-tu que je fasse pour toi ? »

« Venez ! Escaladons la montagne du Seigneur, montons à la maison du Dieu de Jacob, et il nous enseignera ses voies » (Is 2,3). Vous les intentions, désirs intenses, volonté et pensées, affections et toutes les énergies du coeur, venez, escaladons la montagne, gagnons le lieu où le Seigneur voit et se fait voir. Mais vous, soucis, sollicitudes et inquiétudes, labeurs et servitudes, attendez-nous ici…jusqu’à ce que, nous hâtant vers ce lieu, nous soyons de retour auprès de vous après avoir adoré (cf Gn 22,5). Car il nous faudra revenir, et hélas, trop vite.

Seigneur, Dieu de ma force, tourne-nous vers toi, « fais-nous revenir, montre-nous ta face et nous serons sauvés » (Ps 79,20). Mais, Seigneur, qu’il est prématuré, téméraire, présomptueux, contraire à la règle portée par la parole de ta vérité et de ta sagesse, de prétendre voir Dieu avec un coeur impur ! O bonté souveraine, bien suprême, vie des coeurs, lumière de nos yeux intérieurs, à cause de ta bonté, Seigneur, prends pitié.

La voilà, ma purification, ma confiance et ma justice : la contemplation de ta bonté, Seigneur si bon ! Toi, mon Dieu, tu dis à mon âme, comme tu sais le faire : « Ton salut, c’est moi » (Ps 34,3). Rabbouni, souverain maître et enseignant, toi le seul docteur capable de me faire voir ce que je désire voir, dis à ton mendiant aveugle : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Et tu sais bien, toi qui me donnes cette grâce…, avec quelle force mon coeur te crie : « Je t’ai cherché Seigneur ; je chercherai encore ton visage ! Ne détourne pas de moi ton visage » (Ps 26,8).

Saint Augustin : « En Dieu seul, le repos de mon âme».

29 mai, 2008

je mets, aussi qu’il est déjà jeudi parce que il est minuit et 40, la lecture deuxième de l’Office des Lectures de 28 mai, elle est une de le plus belle et émouvant écrit du « Confession » du Saint Augustin, touts le fois que je le lis je me émeuve très fort, touts les année au 28 d’août je vais à l’église du Saint Augustin à Rome pour la fête du Saint, je vous la propose, si vous voulez, pour partager avec moi du touchant parole du Saint Augustin

DES CONFESSIONS DE SAINT AUGUSTIN
« En Dieu seul, le repos de mon âme».



Où donc t’ai-je trouvé, Seigneur, pour apprendre à te connaître? Avant que je te connaisse, tu n’étais pas encore dans ma mémoire. Où donc t’ai-je trouvé, pour te connaître, si ce n’est en toi, au-dessus de moi? Aucun espace dans tout cela: nous nous éloignons, nous nous approchons de toi, rien de cela n’est dans l’espace. C’est partout, ô Vérité, que tu sièges pour tous ceux qui viennent te consulter, et tu réponds en même temps à tous ceux qui te consultent sur des questions différentes.

Tu réponds clairement, mais tous ne t’entendent pas clairement. Tous te consultent sur ce qu’ils veulent, mais ils n’entendent pas toujours la réponse qu’ils veulent. Le meilleur de tes serviteurs n’est pas celui qui se soucie de t’entendre dire ce qu’il veut; c’est plutôt celui qui veut ce que tu lui dis.

Je t’ai aimée bien tard, Beauté si ancienne et si nouvelle, je t’ai aimée bien tard ! Mais voilà: tu étais au-dedans de moi quand j’étais au-dehors, et c’est dehors que je te cherchais dans ma laideur, je me précipitais sur la grâce de tes créatures. Tu étais avec moi, et je n’étais pas avec toi. Elles me retenaient loin de toi, ces choses qui n’existeraient pas, si elles n’existaient en toi. Tu m’as appelé, tu as crié, tu as vaincu ma surdité ; tu as brillé, tu as resplendi, et tu as dissipé mon aveuglement; tu as répandu ton parfum, je l’ai respiré et je soupire maintenant pour toi je t’ai goûtée, et j’ai faim et soif de toi ; tu m’as touché et je me suis enflammé pour obtenir la paix qui est en toi.

Lorsque je te serai uni par tout moi-même, il n’y aura plus pour moi de douleur ni de fatigue. Ma vie, toute pleine de toi, sera vivante. Celui que tu combles, tu l’allèges, car lorsque je ne suis pas comblé par toi, je me suis à charge à moi-même. Mes joies, dont je devrais pleurer, sont encore en lutte avec mes tristesses, dont je devrais me réjouir. De quel côté apparaîtra la victoire, je l’ignore.

Malheureux que je suis! Seigneur, prends pitié de moi. Hélas! Tu vois: je ne cache pas mes plaies; tu es le médecin, je suis le malade ; tu es miséricordieux, je suis misérable.

N’est-ce pas que la vie de l’homme sur la terre est une corvée? Qui peut désirer des peines et des tracas? Tu ordonnes de les supporter, non de les aimer. Personne n’aime ce qu’il supporte, bien qu’il aime à supporter. Quant à se réjouir de supporter, on préférerait n’avoir rien à supporter. Dans l’adversité, j’aspire au bonheur; dans le bonheur, je redoute l’adversité. Entre ces deux extrêmes, y a-t-il un milieu, où la vie humaine ne soit pas une « corvée»? Malheur aux prospérités du monde, oui, deux fois malheur, et parce qu’on y craint l’adversité, et parce que la joie s’y corrompt. Malheur aux adversités du monde, oui, deux et trois fois malheur! Parce que l’on continue à désirer la prospérité, parce que l’adversité elle-même est pénible, et que la patience peut y faire naufrage! N’est-ce pas que la vie de l’homme sur la terre est une corvée sans aucune interruption?

Et toute mon espérance n’est que dans ta grande miséricorde.