Archive pour le 28 mai, 2008
« Le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir »
28 mai, 2008du site:
http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=05/28/2008#
Bienheureux Guerric d’Igny (vers 1080-1157), abbé cistercien
Premier sermon pour le dimanche des Rameaux
« Le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir »
L’homme avait été créé pour servir son Créateur. Quoi de plus juste, en effet, que de servir celui qui vous a mis au monde, sans qui vous ne pouvez pas exister ? Et quoi de plus heureux que de le servir, puisque le servir, c’est régner ? Mais l’homme a dit à son Créateur : « Je ne servirai pas » (Jr 2,20). « Moi donc, je te servirai, dit le Créateur à l’homme. Assieds-toi, je te servirai, je te laverai les pieds »…
Oui, Christ « serviteur bon et fidèle » (Mt 25,21), tu as vraiment servi, tu as servi en toute foi et toute vérité, en toute patience et toute constance. Sans tiédeur, tu t’es élancé comme un géant pour courir dans la voie de l’obéissance (Ps 18,6) ; sans feinte, tu nous as donné par surcroît, après tant de si grandes fatigues, ta propre vie ; sans murmure, flagellé et innocent, tu n’as pas ouvert la bouche (Is 53,7). Il est écrit et c’est juste : « Le serviteur qui connaît la volonté de son maître et ne la fait pas sera frappé de nombreux coups » (Lc 12,47). Mais ce serviteur-ci, je vous le demande, quelles actions dignes n’a-t-il pas accomplies ? Qu’a-t-il omis de ce qu’il devait faire ? « Il a bien fait toutes choses », s’écrient ceux qui observaient sa conduite ; « il a fait entendre les sourds et parler les muets » (Mc 7,37). Il a accompli toutes sortes d’actions dignes de récompense, alors comment a-t-il souffert tant d’indignités ? Il a présenté son dos aux fouets, il a reçu une quantité surprenante de coups atroces, son sang ruisselle de partout. Il a été interrogé au milieu des opprobres et des tourments, comme un esclave ou un malfaiteur qu’on soumet à la question pour lui arracher l’aveu d’un crime. O détestable orgueil de l’homme dédaigneux de servir, et qui ne pouvait pas être humilié par d’autre exemple que celui d’une telle servitude de son Dieu !…
Oui, mon Seigneur, tu as beaucoup peiné à me servir ; il serait juste et équitable que dorénavant tu prennes du repos, et que ton serviteur, à son tour, se mette à te servir ; son tour est venu… Tu as vaincu, Seigneur, ce serviteur rebelle ; je tends la main pour recevoir tes liens, je courbe la tête pour recevoir ton joug. Permets que je te serve. Reçois-moi comme ton serviteur pour toujours, bien que serviteur inutile si ta grâce n’est pas avec moi et ne travaille sans cesse à mes côtés (Sg 9,10).
L’Oservatore Romano : Edition hebdomadaire en langue française 27 mai 2008
28 mai, 2008du site:
http://www.vatican.va/news_services/or/or_fra/index.html
L’OSSERVATORE ROMANO
Edition hebdomadaire en langue française 27 mai 2008
Solidarité de tous pour la Chine
Appel du Pape pour les populations
frappées par le tremblement de terre
Ce sacrement de Dieu qui ne nous laisse pas seul
Benoît XVI préside la Messe à Saint-Jean-de-Latran
et la procession du Corpus Domini à Sainte-Marie-Majeure
Un choix inutile pour le monde mais lumineux aux yeux de la foi
Le Pape rencontre les participantes à la réunion
internationale de l’ »Ordo virginum »
Saint Augustin de Cantorbéry
28 mai, 2008du site:
Saints, Saintes et Fêtes du Jour
27 mai
Saint Augustin de Cantorbéry
Evêque (+ 604)
Augustin était prieur du monastère de Saint-André du Mont Coelius, l’une des sept collines de Rome quand le pape saint Grégoire le Grand vint le soustraire à la paix du cloître. Le pape se souciait fort du salut des Anglo-Saxons, ces barbares païens qui avaient envahi le brumeux pays des Bretons et que ces Bretons refusaient d’évangéliser. Pour eux, ils étaient leurs occupants envahisseurs. Avec quarante compagnons, moines comme lui, saint Augustin est envoyé par le pape en Angleterre, avec une escale à Lérins, une à Paris et d’autres encore, car la route est longue de Rome à Cantorbery. La mission romaine reçoit l’appui d’Ethelbert, roi du Kent dont la femme est chrétienne. Il les installe à Cantorbery. La ferveur et l’éloquence des moines romains impressionnent le roi qui demande, à son tour, le baptême. Saint Augustin échoua par contre auprès des Celtes chrétiens du pays de Galles par manque de tact selon saint Bède le Vénérable. Lorsqu’il convoqua leurs évêques pour les amener à le reconnaître comme primat nommé par le pape et à adopter la liturgie romaine, il crut bon de rester sur son siège au lieu d’aller à leur rencontre. Les clercs bretons, irrités par l’ingérence de ces moines romains dans leur pays, repartirent sans rien céder. Saint Augustin continua d’opérer de nombreuses conversions chez les Anglais et fonda le siège de Cantorbery dont il devient l’évêque. Il se dépense alors pour asseoir la jeune Eglise d’Angleterre et multiplie les tentatives pour réconcilier les chrétiens bretons et anglais. Il y faudra cent ans.
Des Confessions de Saint Augustin: «Je connaîtrai comme je suis connu».
28 mai, 2008
LITURGIE DES HEURES
OFFICE DES LECTURES DU MARDI 27 MAI 2008
DES CONFESSIONS DE SAINT AUGUSTIN
«Je connaîtrai comme je suis connu».
Je te connaîtrai, ô toi qui me connais, je te connaîtrai comme je suis connu de toi. Tu es la vie de mon âme; pénètre donc en elle, modèle-la à ton image qu’elle soit sans tache ni ride pour que tu l’habites et la possèdes entièrement. Telle est mon espérance, voilà pourquoi je parle, et cette espérance fait ma joie, quand ma joie est saine. Quant aux autres biens de cette vie, plus on les pleure, moins ils méritent d’être pleurés; moins on pleure sur eux, plus ils méritent d’être pleurés.
Voici que tu as aimé la vérité, puisque celui qui fait la vérité vient à la lumière. Je veux donc la faire devant toi, dans mon coeur, par cette « confession», et devant de nombreux témoins par ce livre.
Du reste, Seigneur, le gouffre de la conscience humaine est à découvert devant tes yeux: qu’est-ce qui pourrait donc demeurer caché en moi, même si je ne voulais pas te le confesser? C’est toi que je cacherais à moi-même, sans pouvoir me cacher à toi. Et maintenant, si mon gémissement témoigne que je me déplais, c’est toi qui m’illumines, qui me plais, que j’aime et que je désire ; de sorte que j’ai honte de moi, je me rejette moi-même pour te préférer; je ne veux plaire ni à tes yeux ni aux miens, sinon pour toi.
Je suis donc à découvert devant toi, Seigneur, quel que je sois. Et je t’ai dit le fruit que je recherche en te faisant ma confession. Je ne la fais pas avec des sons et des paroles sensibles, mais avec ces paroles de l’âme, cette clameur de la pensée qui atteignent ton oreille. Quand je suis mauvais, ma confession envers toi consiste dans le déplaisir que je me donne; lorsque je suis bon, la confession que je t’adresse consiste à ne pas m’attribuer ce bien, puisque c’est toi, Seigneur, qui bénis le juste ; mais auparavant, c’est toi qui en avais fait un homme juste, alors qu’il était un impie. Ainsi ma confession, telle que je la fais devant toi, mon Dieu, est silencieuse et ne l’est pas. Elle est silencieuse quant aux paroles, mais elle crie du fond du coeur. ~
C’est toi, Seigneur, qui me juges. Certes, personne, parmi les hommes, ne sait ce qu’il y a dans l’homme, sinon l’esprit de l’homme qui est en lui. Cependant, il y a dans l’homme quelque chose que l’esprit de l’homme lui-même, qui est en lui, ne sait pas. Mais toi, Seigneur, tu sais tout de lui, puisque tu l’as créé. Quant à moi, bien que, devant ton regard, je me méprise et me juge terre et poussière, je sais pourtant de toi quelque chose que j’ignore de moi-même. Nous voyons actuellement une image obscure dans un miroir et non pas encore face à face. C’est pourquoi, tandis que je suis en exil loin de toi, je suis plus près de moi que de toi. Cependant, je sais que nulle violence ne peut t’atteindre, tandis que, pour moi, j’ignore à quelles tentations je suis capable de résister ou non. Mais voici mon espérance : Tu es fidèle et tu ne permets pas que nous soyons tentés au-delà de nos forces. Avec la tentation, tu nous donnes aussi le moyen d’en sortir et la force de la supporter.
Je vais donc confesser ce que je sais de moi, je vais confesser aussi ce que je ne sais pas de moi. Ce que je sais de moi, je le sais à ta lumière; et ce que je ne sais pas de moi, je l’ignorerai jusqu’à ce que mon obscurité devienne la lumière de midi sous ton regard.