Archive pour le 20 mai, 2008
« Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous »
20 mai, 2008du site:
http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=05/20/2008
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l’Église
Prière 20
« Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous »
Jésus !… Quelle n’est pas votre humilité, ô divin Roi de Gloire, de vous soumettre à tous vos prêtres sans faire aucune distinction entre ceux qui vous aiment et ceux qui sont, hélas ! tièdes ou froids dans votre service. A leur appel vous descendez du ciel ; ils peuvent avancer, retarder l’heure du saint sacrifice, toujours vous êtes prêt. Ô mon Bien-Aimé, sous le voile de la blanche hostie, que vous m’apparaissez doux et humble de coeur ! (Mt 11,29) Pour m’enseigner l’humilité vous ne pouvez vous abaisser davantage ; aussi je veux, afin de répondre à votre amour, désirer que mes soeurs me mettent toujours à la dernière place et bien me persuader que cette place est la mienne…
Je le sais, ô mon Dieu, vous abaissez l’âme orgueilleuse, mais à celle qui s’humilie vous donnez une éternité de gloire ; je veux donc me mettre au dernier rang, partager vos humiliations afin « d’avoir part avec vous » (Jn 13,8) dans le royaume des Cieux.
Mais, Seigneur, ma faiblesse vous est connue ; chaque matin je prends la résolution de pratiquer l’humilité et le soir je reconnais que j’ai commis encore bien des fautes d’orgueil. A cette vue je suis tentée de me décourager mais, je le sais, le découragement est aussi de l’orgueil. Je veux donc, ô mon Dieu, fonder sur vous seul mon espérance ; puisque vous pouvez tout, daignez faire naître en mon âme la vertu que je désire. Pour obtenir cette grâce de votre infinie miséricorde je vous répéterai bien souvent : « Ô Jésus, doux et humble de coeur, rendez mon coeur semblable au vôtre ! »
Travailler en cherchant Dieu seul
20 mai, 2008du site:
http://www.evangelium-vitae.org/texte/prieres/p-oraison/travailler-cherchant-dieu.php
Travailler en cherchant Dieu seul
« Hier, je me trouvais dans la chambre d’un bon prêtre et là, mon regard est tombé sur ces paroles: Dieu seul!
Mon regard à ce moment-là était rempli de fatigues et de douleurs, mon esprit repensait à tant de journées d’anxiété comme celles d’hier, et, sur le tourbillon de tant d’angoisses, sur le ton confus de tant de soupirs, cela me semblait être la bonne voix aimable de mon ange: Dieu seul !, âme désolée, Dieu seul!
Sur une fenêtre, il y avait un cyclamen; plus en avant, un couloir où quelques prêtres méditaient pieusement et, encore au-delà, un crucifix, un cher et vénéré crucifix qui me rappelait de belles années inoubliables, et c’est là que s’arrêta mon regard rempli de larmes, aux pieds du Seigneur. Et il me semblait que l’âme se reprenait, et qu’une voix paisible et confortante descendait de ce cœur transpercé et m’invitait à m’élever, à confier mes douleurs à Dieu et à prier.
Quel doux silence plein de paix…! et dans le silence Dieu Seul!
Je continuais à me répéter Dieu seul! Il me semblait percevoir une atmosph
ère bénéfique et calme entourant mon âme!… Je vis alors derrière moi la raison de mes peines présentes: au lieu de chercher à plaire à Dieu seul! dans mon travail, cela faisait des années que je mendiais la louange des hommes, et j’étais dans une recherche continuelle, dans l’angoisse de trouver quelqu’un qui puisse me voir, m’apprécier, m’applaudir. Je conclus au-dedans de moi: ici aussi, il faut commencer une vie nouvelle: travailler en cherchant Dieu seul!
Le regard de Dieu est comme une rosée qui fortifie, comme un rayon lumineux qui féconde et dilate: travaillons donc sans vacarme et sans trêve, travaillons sous le regard de Dieu, de Dieu seul! Le regard humain est comme un rayon br
ûlant qui fait pâlir les couleurs, même les plus résistantes: ce serait dans notre cas comme un souffle de vent gelé qui plie, courbe, endommage la tige encore tendre de cette pauvre petite plante.
Chaque action faite pour faire du tapage et pour être vu, perd sa fraîcheur aux yeux du Seigneur: elle est comme une fleur passée de main en main et qui est à peine présentable. (…)
Dieu Seul! Oh, comme il est utile et consolant de vouloir Dieu seul pour témoin! Dieu seul est la sainteté au degré le plus élevé! Dieu seul est la certitude la plus fondée d’entrer un jour au ciel.
Dieu seul, mes enfants, Dieu seul! »
De “L’œuvre de la Divine Providence” du Saint Luigi Orione (1872-1940) (3 septembre 1899).