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18 Le temple de Dieu [Éph. 2:22 ; 1 Cor. 3:16, 17 ; Exode 15 — Les croyants ensemble, une habitation de Dieu par l’Esprit]
«En qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit» (Éph. 2:22).
«Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un corrompt le temple de Dieu, Dieu le détruira, car le temple de Dieu est saint, et tels vous êtes» (1 Cor. 3:16, 17).
Nous avons vu dans le chapitre précédent que, le jour de la Pentecôte, le Saint Esprit a baptisé les croyants en un seul corps, le corps de Christ dont le Seigneur glorifié dans le ciel est la tête (Éph. 1:20-23). Dans les versets cités ci-dessus, nous trouvons une autre vérité : Les croyants forment ensemble le temple de Dieu : une habitation de Dieu par l’Esprit.Il ne faut pas s
éparer ces vérités l’une de l’autre. Ce sont deux côtés d’une seule et même chose. Toutes deux s’occupent de l’assemblée, mais la considèrent de côtés différents (voir par exemple Éph. 1:22 : «L’assemblée, qui est son corps» et 1 Tim. 3:15 : «La maison de Dieu, qui est l’assemblée du Dieu vivant»). Comme nous l’avons déjà dit, le christianisme est caractérisé par le double fait qu’il a au ciel un Seigneur glorifié et que le Saint Esprit habite sur la terre. Le corps de Christ présente surtout notre communion avec Christ Lui-même, comme tête de l’assemblée dans le ciel. Toutefois le Saint Esprit ne considère pas l’assemblée seulement de cette manière, mais aussi comme habitation de Dieu par l’Esprit. Et c’est ce qu’elle est comme habitation du Saint Esprit sur la terre. Nous voyons ainsi la position actuelle de l’assemblée sur la terre. Ces deux côtés de la vérité confirment que l’assemblée n’existait pas avant le jour de la Pentecôte.
Il n’y avait rien de tel que le corps de Christ ou que l’habitation de Dieu par l’Esprit avant que le péché ait été jugé à la croix et que le Saint Esprit soit descendu sur la terre pour former l’assemblée. Cela est d’une importance pratique incommensurable pour le coeur qui a saisi ces vérités. Malheureusement beaucoup de croyants pensent que l’assemblée a existé déjà avant le jour de la Pentecôte, et même depuis Adam. Si toutefois ils sondaient la parole de Dieu, ils verraient que cette pensée est erronée.L
’épître aux Éphésiens parle seulement à des chrétiens. Elle est adressée aux «fidèles dans le Christ Jésus». Et le Saint Esprit veut justement prouver que le système juif a été mis de côté et que quelque chose de nouveau a été introduit à sa place. La croix de Christ a montré que l’homme était mort dans ses fautes et dans ses péchés ; là, il n’y avait pas de différence entre Juifs et nations. Si tout est grâce, il ne peut pas y avoir de privilèges naturels. Une distinction, basée sur des privilèges terrestres, ne peut alors pas subsister. C’est pourquoi il est dit que par sa mort Christ a aboli la séparation et que tous ceux qui croient d’entre les nations ont été approchés par son sang. Ils sont purifiés par son sang, réconciliés avec Dieu par sa croix ; il n’y a plus aucune différence et ils sont constitués en lui en un nouvel homme, en assemblée, qu’elle soit considérée comme corps de Christ ou comme habitation de Dieu par l’Esprit. Dans le fondement sur lequel l’assemblée est construite on ne peut plus trouver de différence entre Juifs et païens, bien que Dieu l’ait lui-même instituée dans les jours précédents et l’ait confirmée.
Certes nous trouvons l’assemblée dans divers types de l’Ancien Testament, par exemple comme l’épouse en Ève (cf. Éph. 5:31, 32) et comme temple de Dieu. Mais la vérité même concernant l’assemblée, l’Ekklesia, n’était pas révélée. C’était un mystère qui n’a été révélé que par les apôtres et prophètes du Nouveau Testament (Éph. 3:5). Et nous ne trouvons pas une seule allusion à l’assemblée, comme corps de Christ, unie à sa tête céleste.Les ap
ôtres et prophètes ont posé le fondement. Nous voyons par Éph. 3:5 qu’il s’agit des prophètes du Nouveau Testament et non pas de l’Ancien Testament. D’ailleurs les termes mêmes excluent cette interprétation. Les apôtres sont nommés d’abord, et ils sont vus avec les prophètes, comme un groupe. Il n’y a qu’un article pour les deux, comme en grec.
Quand ce fondement a-t-il été posé ? Lorsque l’homme a péché ? Non, quatre mille ans plus tard, lorsque Christ est venu, est mort pour le péché, est ressuscité d’entre les morts puis est monté au ciel. En Éph. 2:21 nous lisons que «tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur». Un jour, l’édifice sera achevé dans la gloire, lorsque, sur la nouvelle terre, l’habitation de Dieu sera avec les hommes (Apoc. 21:3). Ce n’est toutefois pas seulement un édifice à venir. C’est aussi la maison de Dieu : «en qui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit» ; «Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu ?»É
ph. 2 place devant nous, dans les premiers versets, l’état entièrement corrompu de l’homme. Ensuite nous trouvons la rédemption et en vertu de celle-ci la précieuse vérité que Dieu veut habiter avec nous. Nous ne voyons nulle part dans les Saintes Écritures que Dieu habite avec les hommes, sinon après que la rédemption a été révélée. Il en est ainsi même dans les types de l’Ancien Testament. Dieu n’a habité ni avant ni après la chute avec Adam, Hénoc, Noé ou Abraham. N’étaient-ils pas des croyants, possédant la vie de Dieu ? Certes ! Et pourtant ce n’est qu’en Ex. 15 qu’il est parlé d’une habitation de Dieu avec les hommes. Dès le chap. 25 de l’Exode, nous trouvons comment la tente est dressée. Ce n’est qu’après que la rédemption a été complètement révélée qu’il a pu être parlé, en vertu de cette oeuvre, d’une «habitation de Dieu» sur la terre. Et en fait, nous n’avons nulle part dans l’Ancien Testament une image aussi complète de la rédemption que dans les chap. 12 à 15 de l’Exode.
Dans les premiers chapitres de l’Exode, nous trouvons, comme en Éph. 2, le triste état du peuple. Ensuite nous avons le juste jugement de Dieu et le sang sur les poteaux des portes, qui met à l’abri du jugement. Puis au chap. 14 nous voyons le passage de la mer Rouge, dans laquelle le Pharaon et son armée furent détruits, tandis qu’Israël, sauvé, atteignait l’autre rive, délivré de ses ennemis. Tout cela est une image de la mort et de la résurrection. À ce moment seulement le peuple est délivré ; c’est pourquoi aussi ce n’est qu’alors qu’il est parlé de rédemption. L’Écriture Sainte ne dit pas d’une personne, qu’elle est sauvée ou qu’elle possède le salut, quand elle est convertie et a ainsi la vie de Dieu. Ce n’est que lorsqu’elle connaît l’affranchissement en Christ (tel qu’il est présenté dans les Romains du chap. 5:12 au chap. 8 compris), qu’elle peut dire avec toute certitude qu’elle est morte et ressuscitée avec Christ, qu’elle est sauvée. Et ce n’est qu’avec des hommes sauvés que Dieu peut habiter. De l’autre côté de la mer Rouge, Israël, à la fois à l’abri du jugement de Dieu et libéré de l’Égypte, put chanter le cantique de la délivrance. Pour la première fois il est alors parlé, dans la Bible, de chanter, pour la première fois aussi il est parlé de délivrance, pour la première fois il est fait mention d’une habitation de Dieu et pour la première fois la sainteté de Dieu est présentée. Ce sont des choses très importantes et pleines de signification. L’habitation «de Dieu par l’Esprit» est fondée sur la rédemption, et la sainteté de Dieu est en rapport très étroit avec Son temple ici-bas «un temple saint dans le Seigneur» (Éph. 2:21), «car le temple de Dieu est saint» (1 Cor. 3:17). Et qu’est-ce qui fait de l’assemblée un temple de Dieu ? La présence du Saint Esprit seule.Ce ne sont pas seulement des r
évélations, mais des faits, qui nous invitent sérieusement à la sainteté. Le christianisme ne consiste pas seulement en principes (dogmes), mais en faits. Et ces faits forment la base de la doctrine. Il s’agit d’une Personne, d’un homme qui vécut réellement, naquit ici-bas, fut manifesté dans ce monde, qui mourut, ressuscita et monta au ciel. Et cette Personne n’a pas seulement fait connaître la vérité, mais elle est elle-même la vérité. Et maintenant que le Seigneur est au ciel, une autre vraie Personne divine, le Saint Esprit, est descendu sur la terre, et il est la puissance par laquelle on apprend à connaître le Seigneur glorifié. Est-ce une réalité vivante pour nous ? ou seulement une connaissance ? Par exemple, dans nos réunions, sur qui nos yeux sont-ils dirigés ? sur des frères ou sur Christ par le Saint Esprit, cette Personne divine qui est au milieu de nous ? Sommes-nous conscients de la signification inestimable de ce fait ?
Ce n’est pas notre foi, ou la possession de la vie de Dieu qui nous constitue en assemblée de Dieu. Les saints de l’Ancien Testament les possédaient aussi. Mais seule la présence du Saint Esprit fait de nous le temple de Dieu (1 Cor. 3:16). Que des hommes, qui ne possédaient pas la vie de Dieu, s’y soient introduits n’altère pas cette vérité. Il est triste que, du fait de notre si faible capacité de discernement, des hommes qui ne sont pas nés de nouveau, ont été reçus dans l’assemblée. Toutefois le fait demeure que Dieu habite dans Sa maison, et c’est une consolation glorieuse pour nous qui vivons dans un temps de ruine. Nous pouvons compter que le Saint Esprit habite encore aujourd’hui au milieu de nous.Il en r
ésulte d’autre part une grande responsabilité. Elle est placée devant nos yeux en 1 Cor. 3. Le fondement de la maison a été posé, mais nous devons édifier dessus. Et comment construisons-nous ? On peut le faire avec de l’or, de l’argent et des pierres précieuses, matériaux pouvant supporter le jugement de Dieu. Mais on peut bâtir avec du bois, du foin, du chaume, qui tous seront détruits par le jugement. Oui, même le temple de Dieu, qui est saint, peut être corrompu.
Ne devons-nous pas reconnaître avec humiliation, que cela est arrivé ? Est-ce que le fondement, Jésus Christ lui-même (1 Cor. 3:11) n’a pas été attaqué, démantelé, réduit en ruine ? Des doctrines attentatoires à sa Personne et à son oeuvre surgissent dans l’assemblée. Nous trouvons le résultat dans l’esquisse prophétique, donnée par l’apôtre Paul dans sa dernière épître (2 Tim. 2). Il parle de personnes qui se sont écartées de la vérité. «Toutefois le solide fondement de Dieu demeure, ayant ce sceau : Le Seigneur connaît ceux qui sont siens, et : Qu’il se retire de l’iniquité, quiconque prononce le nom du Seigneur. Or, dans une grande maison, il n’y a pas seulement des vases d’or et d’argent, mais aussi de bois et de terre ; et les uns à honneur, les autres à déshonneur. Si donc quelqu’un se purifie de ceux-ci, il sera un vase à honneur, sanctifié, utile au maître, préparé pour toute bonne oeuvre».
Tel est l’état qui caractérise l’époque actuelle. Nous avons une grande maison, avec des vases à honneur et d’autres à déshonneur. Et que doit faire celui qui invoque le nom du Seigneur ? Il doit se retirer de l’iniquité et se séparer des vases à déshonneur pour être un vase à honneur, utile au maître, préparé pour toute bonne oeuvre. Il ne peut pas renier la confession de Son nom, car ce serait abandonner la seule position sur la terre qui est bonne. Mais nous avons à nous séparer de tout ce qui est en contradiction avec Sa volonté. Rester en communion avec un mal connu est la même chose que dire que Christ a communion avec Bélial. Peu importe qu’il s’agisse d’un mal moral ou doctrinal. Parfois aussi par indifférence on nie la présence du Saint Esprit dans l’assemblée, ou on empêche son action. Si des personnes invoquent le nom du Seigneur et le lient avec le péché, ce sont des vases à déshonneur dont le croyant est tenu de se séparer. C’est un principe chrétien établi et fondamental qu’il n’y a aucune circonstance autorisant un croyant à avoir communion avec quelque chose de contraire à la volonté de Dieu. Nous sommes certes appelés à user de patience, mais jamais à l’égard du mal. Et ce n’est pas l’importance du mal, mais le support intentionnel d’un mal manifeste qui nuit au caractère du temple de Dieu et le détruit.